L’avertissement Final

« Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés ? »

LES SEPT TROMPETTES

Le Récit du Révélateur

 

Apocalypse 8 : 6-13 ; 9 : 1-4, 13-19

 

  Apo.8 : 6-13 : « Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner. Le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre ; et le tiers de la terre fut brûlé, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée ». « Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer ; et le tiers de la mer devint du sang, et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt  ». « Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères.».  « Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même ». « Je regardai, et j’entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, disant d’une  voix  forte : Malheur,  malheur,  malheur  aux habitants de la terre, à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui vont sonner ! »

  Apo. 9 :  1-4 : «  Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l’abîme lui fut donnée,  et elle ouvrit le puits de l’abîme. Et il  monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise ; et le  soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits.  De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre.  Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur le front.

  Apo. 9 : 13-19 : « Le sixième ange sonna de la trompette. Et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu, et disant au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d’Euphrate. Et les quatre anges qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année, furent déliés afin qu’ils tuassent le tiers des hommes. Le nombre des cavaliers de l’armée était de deux myriades de myriades : j’en entendis le nombre. Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues ; leurs queues étaient semblables à des serpents ayant des têtes, et c’est avec elles qu’ils faisaient du mal ».

  Depuis le jour où Jean a fait le récit de ce symbolisme impressionnant, l’histoire de l’église montre qu’elle a dû reconnaitre à plusieurs reprises, à travers ses pages que toute tentative visant à en expliquer le mystère n’a contribué qu’à l’enfermer davantage dans le mysticisme et la confusion. Afin d’élucider ce mysticisme, il s’avère donc nécessaire que nous découvrions tout d’abord --LA  RAISON  D’UNE  TELLE  CONFUSION

  Les dix neuf siècles de recherche sur le sujet pour en déceler les mystères n’ayant contribué qu’à le rendre encore plus impénétrable, voilà l’évidence la plus forte que Dieu contrôle les Ecritures et ne les révèle qu’au moment où Il le juge opportun. La véracité de cette déclaration, est largement confirmée par la parole de l’ange : « Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m’aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre Chef » Dan.10 :21.

  Et parlant de cette même vérité en des termes plus clairs, Christ déclare : « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité,  Il vous conduira dans toute la vérité ; car Il ne parlera pas de Lui-même, mais Il dira tout ce qu’Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir ».  Jean : 13.

  S’étant avancés  prématurément, et sans les dictées de  l’Esprit, les hommes, dans leurs efforts, ne sont donc pas parvenus à découvrir et à expliquer la vérité sur les « trompettes ». Et puisqu’aucun passage de l’Ecriture ne se révèle jamais sans l’aide de l’Inspiration, les explications d’esprits non-inspirés relèvent par conséquent de l’interprétation particulière ; ce contre quoi la Bible nous avertit en ces termes : « …. aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière »  2 Pierre 1 : 20.

  Ainsi, avant qu’une personne ne gravisse l’échelle de la vérité, elle doit d’abord se libérer de toutes théories erronées qui la maintiennent dans les ténèbres. Et pour se libérer de ces poids de l’erreur, afin de parvenir au sommet de l’échelle de la vérité,  elle doit se livrer à un examen minutieux, et éprouver « toutes choses » dans --Un  Esprit  d’Ouverture 

  « Ne lisez pas la Parole de Dieu à la lumière de vos anciennes opinions ; mais sondez-la soigneusement, avec prière, l’esprit libre de tout préjugé. Si vous voyez que vos opinions ne s’harmonisent pas avec la Parole, ne cherchez pas à mettre la Parole en accord avec vos opinions. Accordez plutôt vos opinions avec la Parole. Ne vous laissez pas influencer par vos croyances et vos habitudes ».  Message à la Jeunesse, page 258.

  Voila l’impérieuse nécessité à laquelle sont confrontés avec insistance, ceux qui sont disposés à accepter, comme vérités indiscutables, des théories qui ne sont que les fruits de ceux qui --Ajoutent  Et  Qui  Retranchent  Aux  Ecritures

  Toute explication d’une prophétie qui ajoute et qui retranche aux Ecritures  toute portion d’un passage approprié dans le but d’harmoniser l’interprétation qu’on en fait, ne peut être qu’une explication erronée. Lorsque l’Esprit de Dieu interprète les Ecritures, Il ne lui est aucunement nécessaire d’en altérer une partie afin d’harmoniser l’explication de ce qui est révélé. De plus, lorsque la véritable interprétation est apportée, elle contient toujours une vérité présente « adaptée aux besoins du peuple de Dieu » (Tragédie des Siècles, page 661) au moment où les Ecritures sont révélées. Sachant ceci, Satan, sans se lasser --Prepare  La Voie  Pour Le Péché Contre  Le  Saint-Esprit

  Personne n’est perdu parce qu’il croit à une fausse interprétation d’une prophétie avant que la vérité de cette dernière ne soit révélée, pourvu que la fausse interprétation ne l’éloigne pas  d’une autre vérité. Cependant, de tels individus se trouvent en grand danger parce que, comme l’histoire le révèle, bien peu de personnes, qui sont ainsi  pris dans les mailles  de l’erreur, sont disposées à s’humilier en renonçant à leurs erreurs et à accepter la vérité, quand elle se fait jour. En conséquence, elles courent constamment le danger de pécher contre le Saint Esprit. Le sachant parfaitement, Satan avance une fausse interprétation des prophéties avant qu’elles ne soient divinement révélées. Il réalise parfaitement qu’un grand nombre, peu disposés à corriger leurs erreurs, et à les échanger au profit de la vérité révélée, seront de ce fait conduits à la ruine éternelle. Par conséquent, il est de toute importance que l’étudiant de la vérité se fortifie  en toute honnêteté, et en toute humilité, alors que la lumière de la vérité nous éclaire sans fard sur --Les Théories  Populaires

  Pour commencer, nous attirons l’attention du lecteur sur le livre du Pasteur Uriah Smith, intitulé en premier lieu, « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse » et plus tard, « Daniel et l’Apocalypse » ; livre dans lequel il explique entre autres, le sujet des trompettes. On remarquera dans ce livre que le Pasteur Smith n’est pas l’auteur originel de la présentation des trompettes. Les premiers auteurs de ce sujet furent Messieurs Keith, Clark, Barnes, etc.… « Jusqu’ici », déclare le Pasteur Smith, « Keith nous a fourni les illustrations relatives aux  premières trompettes »--Daniel and the Revelation, page 506.

  Ensuite, plus loin dans le même chapitre,  comme explication d’Apocalypse 9 : 17, nous lisons : « Alors que les cavaliers Turcs faisaient feu de leurs armes, l’observateur lointain, semblait voir le feu, la fumée, et le souffre provenir de la bouche des chevaux comme le montre la gravure explicative » Id  510. « Barnes semble partager cet avis », fait remarquer le Pasteur Smith, « et une déclaration de Gibbon confirme cette explication » Id. page 510, note en marge.

  Ainsi, de manière manifeste, la dénomination Adventiste n’est pas à l’origine de l’explication des sept trompettes telle qu’elle est exposée dans le livre « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse ». Mais le fait qu’elle y mette son approbation laisse à penser qu’il s’agit d’une doctrine adventiste. En d’autres termes, on donne l’impression aux membres que des théories d’hommes non-- inspirés avec le cachet de l’église Adventiste, leur sont présentées comme de vraies doctrines bibliques adventistes. Ceci montre que la majorité des Adventistes du  Septième jour, ainsi que bien d’autres, ne se posent la question : « Est-ce vrai, est-ce en harmonie avec la Parole de Dieu ? Mais  plutôt, Qui avance  ces idées » — Testimonies to Ministers, p.106.  Et si la théorie vient par le canal habituel, ils l’acceptent en règle générale sans se poser de question!

  Un bel exemple de cette situation, c’est la manière dont ils approuvent sans réserve des manipulations telles que celles qui consistent à transformer « les têtes de lions » (dans le symbolisme d’Apo 9 : 17) en tête de chevaux Arabes et les queues, semblables à des serpents (Apo. 9 : 19), en queues de chevaux (comme le montre l’illustration explicative) afin d’associer les trompettes aux batailles des Turcs !

  Mais pis encore, ils s’accordent sans réserve sur le fait que le « feu », la « fumée » et le « souffre » ne provenaient  pas, comme Jean le vit, des gueules en forme de têtes de lions, mais plutôt des fusils des cavaliers Turcs !

  Le fait qu’ils acceptent que l’on ajoute et que l’on retranche aux Ecrits Sacrés,  pratique  condamnée par les Ecritures, montre qu’ils sont victimes d’une vision défectueuse, qui leur fait penser que tout va bien, alors que tout va mal  Témoignages Vol. 1, page 375.

  De plus, le fait qu’ils souscrivent à de telles pratiques, sape la confiance en la Bible, car si le Révélateur s’est trompé dans un cas précis, ne peut-il pas aussi se tromper dans d’autres cas ? Et si nous ne pouvions nous fier à une simple lecture du livre de l’Apocalypse, alors comment peut-on avoir confiance en tout autre livre de la Bible ? Et si les prophètes inspirés ne peuvent rapporter ce qu’ils voient en toute vérité, alors comment les écrits d’étudiants qui ne savent rien des Ecrits des prophètes pourraient-ils le faire ?

  Alors, ceux qui apprennent à « donner raison de l’espérance qui est en eux »  n’auront aucune difficulté à répondre  à la question suivante : --Jean,  A-T-Il  Bien  Vu  La  Vision ?

  Il est vrai que le voyant de Patmos était un homme sujet aux faiblesses comme nous le sommes nous-mêmes, mais Celui qui lui a dicté ses écrits, le grand et infaillible Je Suis, Celui qui Supervise et Corrige les Écritures, était bien là pour s’assurer que Jean faisait un récit juste de ce qu’il voyait, car la vérité exacte de ce symbolisme  représente notre vie même. En effet, il est impossible que le Seigneur ait mis notre salut en danger en présentant un symbolisme si éloigné de ce que Jean aurait pu voir, au point qu’il ne pourrait le voir correctement, et le rapporter comme il le  faut, et s’attendre à ce que par symbolisme le salut nous soit assuré.

  Si Jean n’a pu bien voir le symbolisme de la vision comme ces prétendus hommes érudits et d’expérience l’expliquent à tort, cela n’implique-t-il pas que lorsqu’Il révèle une vérité essentielle à notre salut, Dieu ne s’intéresse pas de savoir si elle pourrait ou non nous induire en erreur ? Sinon, et si Jean s’est trompé,  pourquoi alors Dieu ne l’a-t-il pas corrigé ? Ne pouvait-Il pas  corrigé Son prophète ? 

  « Le second ange », dit le révélateur, « versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang, comme celui d’un mort ; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer » Apocalypse 13 : 3.

  Si Jean, comme on le prétend, n’a pu bien voir d’où venaient « le feu », « la fumée » et le « souffre », alors, comment pourrait-il voir que toute créature mourut au fond de la mer comme il le dit dans le verset qui vient d’être cité ? Laquelle de ces situations seraient plus difficiles de voir avec exactitude ?

  Le fait que l’on accepte et qu’on enseigne de telles interprétations est la claire évidence que l’église  entière,  est aujourd’hui enveloppée d’épaisses ténèbres ;  tant les membres, que  les sentinelles qui prétendent être des « hommes d’expérience » mentionnés dans Témoignages Vol 2, page 121 et mis en évidence dans le Tract n° 4, « Les Toutes Dernières Nouvelles Pour Notre Mère », Edition Révisée, pages 32-35. Bien qu’ils soient extrêmement peu exercés à la Parole, comme nous venons de le voir dans les observations précédentes, ces hommes interdisent que tout sujet nouveau et dans lequel ils ne voient aucune lumière, soit présenté  au peuple. Et bien que ces pratiques totalement abusives, et ces restrictions ténébreuses soient conçues pour maintenir  le peuple en permanence dans leurs erreurs, ce dernier les accepte néanmoins, sans ambages, et considère leurs auteurs comme des gens sages et comme de vrais amis. Et tous ceux qui refusent de se laisser enfermer par de telles restrictions sont  « chassés » [de la synagogue]  (Esaïe 66 :  5), alors que des multitudes qui ne croient pas à l’Esprit de Prophétie sont conservées dans les églises, et que d’autres, en grand nombre, qui partagent la même incrédulité sont acceptées comme membres en haute estime ! C’est ainsi que se renouvelle le terrible péché des Juifs qui suscita des lèvres du Sauveur cette déclaration retentissante : 

  « Mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ».  Matthieu 6 : 23.

  « L’ennemi », déclare l’Esprit de Prophétie, « prépare   sa dernière attaque conte l’église. Il sait si bien se dissimuler que beaucoup de chrétiens croient difficilement à son existence, à plus forte raison ne peuvent-ils être convaincus de son activité et de sa puissance étonnante. Ils ont dans une grande mesure oublié ses activités passées, et lorsqu’il fait une avance nouvelle, ils ne reconnaissent  pas qu’il est leur ennemi, le serpent ancien, mais ils le considèrent comme un ami qui accompli une bonne œuvre »  Témoignages Vol 2, page 122, 2ème paragraphe.

  O quelles épaisses ténèbres couvrent le peuple ! Allez-vous, Mon Frère, Ma Sœur, vous asseoir dans le calme et l’insouciance et observer l’ennemi plonger le peuple de Dieu aveuglément vers l’enfer ? Le Seigneur déclare : « Moi, Jésus, J’ai envoyé Mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin » Apo 22 : 16.  Puis Il ajouta cette sentence lugubre : « Je le déclare  à quiconque  entend les paroles  de  la prophétie de ce livre : Si  quelqu’un y  ajoute quelque chose, Dieu  le frappera  des  fléaux  décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des Paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la Ville Sainte, décrits dans ce Livre ».  Apo 22 : 18-19.

  Or, si Jean a failli dans sa tâche, si les Ecritures sont en réalité rédigées de manière si imparfaite comme les commentaires examinés plus haut nous imposeraient  une telle conclusion, pourquoi donc Christ oserait nous adjurer, sous peine d’un terrible châtiment, de ne pas falsifier la Sainte Parole de Dieu ? Car si Jean s’est trompé dans ce qu’il a écrit, nous périssons. Et si nous modifions ses écrits, nous périssons également. Les Écritures, ont-elles été conçues pour notre destruction au lieu de notre salut ? Qu’une telle pensée soit anathème ! Les paroles immuables de Jésus que nous venons de citer, atteste que Son Livre est parfait, et que personne ne doit Le modifier.

  Il est toutefois, ironique de constater que les mêmes personnes qui s’adonnent habituellement à la pratique de la falsification des Écritures sont celles qui disent avec plus de force qu’on devrait exercer la plus grande prudence pour ne pas être pris dans les filets de la fausse doctrine. Et pour conforter leurs déclarations, elles prennent  grand soin de se tenir à l’écart de tout ce qui est nouveau, et qui ne vient pas d’elles-mêmes. De telles personnes ne guériront jamais de leur terrible aveuglement, tant qu’elles ne commenceront à chercher « le collyre » (l’Inspiration) comme elles le font à la recherche de l’or ; car seule une vérité nouvelle peut leur ouvrir les yeux, démasquer leurs erreurs, et les amener à aimer la vérité. Sachant toutefois, parfaitement qu’elles  recouvreront rapidement leur vision, si elles  viennent d’un cœur ouvert à la lumière, Satan, en conséquence, les remplira de préjugés pour les empêcher de se livrer à des recherches personnelles et impartiales sur les révélations de la vérité.

  Voilà les   membres d’église tièdes qui n’ont pas marché selon la lumière et qui, en conséquence, se sont vus laissés en arrière à chaque avancement de la vérité.  Tandis que ceux qui ne se  sont pas contentés de leur niveau d’avancement dans la lumière, qui ont été « chauds » ou « froids », ont progressé avec la vérité présente, de génération en génération. 

  Que l’on n’oublie donc jamais cette vérité solennelle : l’église de Dieu, à aucun moment de son histoire, n’a jamais été égarée  pour avoir examiné de nouvelles doctrines qui frappaient à sa porte, et qui ne demandaient qu’à être acceptées. Au contraire, elle a été, à maintes reprises,  laissée  dans les ténèbres parce que l’indolence, l’indifférence et les préjugés l’ont empêchée de chercher  à savoir si les prétendues étranges doctrines, étaient  de Dieu ou ne l’étaient pas. Et, malheureusement, cette même situation existe aujourd’hui.

  « Nous avons beaucoup plus à craindre », déclare l’Esprit de Vérité, « du dedans que du dehors. Les obstacles qui s’opposent à la force et au succès viennent d’une plus large mesure de l’Eglise que du monde » Christ Notre Justice, page 22, Edition française. 

  Aujourd’hui comme par le passé, les dirigeants d’église et les ministres  s’élèvent contre toute  nouvelle lumière et éloignent le peuple de la lumière. Et dans le même temps, ils nourrissent le troupeau avec tant de vérités teintés d’erreur, que les brebis meurent spirituellement.

  « La nourriture préparée pour le troupeau provoquera la consomption, la mort et le déclin spirituels.

  Lorsque ceux qui professent croire à la vérité présente retrouveront leur raison, lorsqu’ils accepteront la Parole de Dieu telle qu’Elle est, lorsqu’ils n’essayeront pas de tordre le sens des Ecritures, ils produiront,  du trésor de leur cœur, des choses nouvelles et  anciennes, qui les fortifieront, et ceux en faveur desquelles ils exercent un ministère » - Review  and Herald, Vol. 78, N° 25, Mardi 18 Juin, 1901. Voir aussi Premiers Ecrits, page 62.

  Cette pratique juste, qui n’est toutefois pas celle qui a la faveur du Diable est la cible contre laquelle il s’emploie sans relâche afin de la mettre en échec. Et ses ruses sont si puissantes que les boucs qui se trouvent parmi les brebis se prêtent inconsciemment et contre leurs propres intérêts, comme instruments pour l’accomplissement de ses desseins meurtriers.

  Le premier titre du Livre du Pasteur Smith, « Pensées sur Daniel et sur l’Apocalypse » se veut, s’agissant de la rédaction de ce livre, comme ce qu’il y a de candide et de régulier.  Le terme « Pensées », dénotant une idée, une théorie, et non pas une vérité absolue, montre qu’il recommande simplement ce livre aux lecteurs,  dont le contenu pourrait leur être d’une aide appréciable. Il s’engagea bien sûr dans cette voie en ayant implicitement à l’idée qu’au moment du « déroulement du rouleau » (Testimonies Vol 6, page 17), au moment où les écrits de Daniel et ceux de Jean seraient éclairés de la lumière [céleste], le lecteur échangerait ses pensées, si elles étaient erronées, au profit de la vérité, comme le fait toujours l’humble disciple de Christ.

  Toutefois, outrepassant cette modeste intention de l’auteur, la dénomination, omit le mot « pensées », le premier mot du titre originel du Livre, dans les dernières éditions de ce dernier. Et maintenant certains de nos frères dirigeants essaient, de nous faire croire que Sœur  White vit en vision un ange guidant la main du Pasteur Smith, alors qu’il reformulait les théories d’hommes non inspirés. Ainsi, est-il d’une évidence manifeste que bien que de larges portions du livre portent atteinte au caractère irrévocable des Ecritures, cependant les champions de ce livre conserveront les erreurs à tout prix, même aux dépens de la vérité ! En effet, le fait qu’ils exaltent de la sorte les fabrications humaines, et qu’ils y apposent le sceau de l’Inspiration, tout en minimisant la précision de la Révélation, montre que Satan est à l’origine de leur motivation.

  Donc, là encore, alors que d’une part,  ces commentateurs professent connaitre davantage la vision de Jean lui-même, d’autre part, ces champions des écrits de Uriah Smith, agissent comme s’ils étaient plus au fait de son expérience avec l’Inspiration que lui-même ; car il n’a jamais prétendu être inspiré tandis que certains affirment qu’il l’était. Or maintenant que l’apôtre Jean, le Frère Smith et la Sœur White sont morts, et ne peuvent se défendre, les multitudes aujourd’hui,  endormies sur la couverture de leurs péchés, sont incapables de déceler les pièges du diable. Combien est-il important d’accepter le conseil du Seigneur, de croire en Sa Parole, même au « moindre iota ou au seul trait de lettre ! » (Matt. 5 : 18) et si c’est nécessaire de cesser de nous confier aux mortels ! (Esaïe 2 : 22).

  Si ceux qui possèdent une grande lumière et qui professent « garder les commandements de Dieu et avoir la foi de Jésus osent traiter la Bible et l’Esprit de Prophétie de cette manière, est-ce étonnant, alors, que l’on manifeste tant de doute quant à l’Inspiration des Ecritures et qu’il y ait un nombre presque incalculable d’interprétations de ces dernières ?

  Notre conduite, en tant qu’Adventistes n’est qu’un trop parfait accomplissement de la prophétie  à l’encontre des Laodicéens, et nous classifie  ainsi, de manière irrévocable comme ce peuple-là. Confessons donc nos péchés et acceptons avec joie le conseil de Notre Père : « Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, Je te conseille d’acheter de Moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies ».  Apo. 3 : 17-18. Tout individu, les yeux ainsi oints [du collyre], verra alors, en cherchant la vérité que --Sœur  White  n’a  Jamais  Dit  que Le  Livre  Etait  Inspiré

  S’il subsistait encore un doute quelconque sur le fait que la Sœur White n’ait pas dit et ne pourrait avoir dit que le livre « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse » était inspiré, il sera complètement dissipé par la lettre du Frère Arthur L. White qui va suivre :

  « Parmi nos anciens ouvriers, il y en a un certain nombre qui ont pensé que Mme White avait confirmé dans ses écrits qu’elle avait vu en vision un ange debout à côté du Pasteur Uriah Smith  lui prodiguant  son aide alors qu’il  écrivait le livre mentionné plus haut ; cependant, l’examen minutieux de ses manuscrits n’a pas permis de trouver une telle déclaration parmi ses écrits, et à notre connaissance, une telle déclaration n’est pas en voie d’impression… Il y a de cela quelques années, Le Frère A. C. Bordeau, a fait cette déclaration : 

  « Bien des années de cela, lorsque Frère Uriah Smith écrivait « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse », Frère James White, et Ellen G. White, mes hôtes à Enosburg dans le Vermont, reçurent par courrier, un bon à tirer  du livre « Pensées sur l’Apocalypse » que le frère Smith leur avait envoyé. Le frère White en lut quelques portions à ceux qui étaient présents, et exprima sa joie et sa satisfaction pour leur concision et leur clarté. Puis Sœur White déclara ce qu’elle avait vu en vision en ces termes :

  « Le Seigneur inspire le Frère Smith, Il guide son esprit par Son Esprit [Saint], et un ange guide sa main quand il écrit le livre « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse ».

  « J’étais présent à cette occasion »
              « (Signé A. C. Bordeau). 

  « Jugeant de l’exactitude de ces paroles attribuées à Mme White par  le Frère Bordeau », le Frère Arthur White continue, s’agissant de la déclaration du Frère Bordeau, en disant, « l’on doit garder à l’Esprit qu’un certain  nombre d’années  s’étaient écoulées entre l’évènement et le récit qui en a été fait. Nous ne saurions logiquement croire qu’elle désirait exprimer l’idée que le Frère Smith était inspiré au  point de considérer ses écrits comme infaillibles.

***

  « Le Frère W.C. White atteste qu’il était présent lorsque l’on persuada le Frère Smith de faire trente huit corrections dans la première édition du livre « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse », mais ce fait n’entame nullement son enthousiasme pour la vente de ce merveilleux livre.

  « Quand on leur a demandé, à certaines occasions, de considérer certaines explications de la prophétie,…….. nos frères ont refusé de nous prêter une oreille impartiale et ils ont à tort justifié leur action en disant que Sœur White avait estampillé ce livre de l’approbation divine. Cette position est contraire à la raison et aux Témoignages  ».

  « En  affirmant la responsabilité des propos cités plus haut, la lettre s’achève avec la mention de leur source : « Déclaration préparée par W.C. White et A. L. White, ‘Elmshaven Office, St Helena, Californie, 22 Février 1934 ».

  D’après l’inconsistance de l’affirmation de ce document sur la vente du livre, nous constatons une fois de plus  que nos frères sont bien  loin d’exercer suffisamment de prudence  lorsqu’ils essaient de nous faire croire qu’ils se soucient de ce qu’ils enseignent, et  qu’ils présentent au public. Ecoutez plutôt : « mais ce fait  [les  erreurs] n’entame en rien son enthousiasme [W.C. White] pour la vente de ce merveilleux livre ». Qu’il serait en effet plus difficile à un individu d’élaborer de ses propres mains une preuve plus manifeste de sa propre cécité mentale !

  Toutefois, que le Frère Smith soit non seulement non inspiré, mais aussi que ces enseignements  soient en direct contradiction avec ce que vit la Sœur White en vision, cela est confirmé par la déclaration suivante d’une toute première publication du mouvement Adventiste du Septième Jour.

  « Je vis », dit Sœur White, « que tous ceux qui ne recevraient pas la marque de la bête et de son image sur leurs fronts ou sur leurs mains, ne pourraient ni acheter, ni vendre [Apo. 13 : 15-17]. Je vis que le nombre 666 de l’image de la bête [la bête à deux cornes] était constitué  ; et que c’est la bête [la bête à dix cornes du verset 1] qui  avait changé le Sabbat, et que l’image de la bête [la bête à deux cornes] lui avait emboité le pas, et observait le sabbat du pape, et non pas le Sabbat de Dieu » Un Mot au petit Troupeau, page 19. 

  Contredisant cette vision céleste, « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse » applique le nombre 666 au pape.

  Tout cela nous montre que  le Frère Smith ne partageait pas la même inspiration qui guidait la Sœur white.  Bien qu’il ait été influencé par elle, pour avoir été son adepte, son livre montre, toutefois, qu’il était aussi influencé par les écrits d’auteurs non-inspirés. Contenant à la fois des doctrines venant de ses écrits, mais aussi de ces auteurs, ce livre, par conséquent,  est un mélange de vérité et d’erreur.

  Mais ce qu’il y a de plus inexcusable dans toute cette affaire, c’est que les frères dirigeants se sont entièrement détournés de la vision inspirée sur le chiffre 666 (Apo. 13 : 18), et ont presqu’unanimement accepté à sa place ces traditions et ces théories humaines. Ce qu’il y a de triste, c’est qu’ils sont devenus aveugles à la lumière, rebelles à l’Esprit de Christ, et par conséquent, sont devenus des serviteurs indignes, incapables et se sont disqualifiés en tant que dirigeants du peuple. Et, de plus, cependant, ils poursuivent  complaisamment leur route,  se persuadant qu’ils sont « des hommes d’expérience », seuls capables d’examiner et de décider quels messages ou pas devraient être présentés au peuple de Dieu. Cette revendication de l’autorité dont on ne doit pas se prévaloir, n’est que le fruit  arbitraire de l’égotisme et --D’une  Incohérence  Manifeste

  « J’apprécie beaucoup Sœur White, et ses écrits » déclare un certain ministre Adventiste de l’une des divisions de Californie, essayant de renverser  la confiance d’un certain frère  dans les écrits de la Sœur White. 

  « Je les lis pour moi-même », ajouta-t-il, « mais selon moi, ni les frères de la Conférence Générale, ni elle-même,  ni toute autre personne  ne la prennent très au sérieux ; ils prennent juste ce qui leur convient, et ne tiennent pas compte du reste ».

  Alors que les dirigeants Adventistes radient ceux qui acceptent la Verge du  Berger au prétexte qu’il contredit les écrits de la Sœur White, ils ferment les yeux sur une telle déclaration tout à fait subversive telle que celle mentionnée plus haut, et permettent à son auteur de poursuivre son œuvre infâme, tout en recevant son salaire. S’ils étaient sincères, lorsqu’ils radient les adhérents au message de la Verge du   Berger, ils ne conserveraient, ni ne soutiendraient  les ministres qui s’élèvent et qui dénoncent ouvertement les écrits de la Sœur White ; ils commenceraient par les radier en tout premier lieu. 

  De plus, si le ministre cité plus haut dit vrai à propos des dirigeants de  la Conférence Générale, alors, que ces derniers radient quelqu’un parce qu’il étudie le Message du Bâton du Berger, au faux prétexte qu’il contredit les écrits de la Sœur White, et qu’en même temps ils se maintiennent à leur poste (tout en ne croyant pas à ses écrits), cela relève pour le moins d’une incohérence manifeste. Ou bien plus, si le ministre  les accuse à tort, et que les dirigeants  le maintiennent à son poste, voilà une autre et très étrange forme d’incohérence. 

  Les actions de la grande majorité d’entre eux, qui confirment de manière accablante la confession audacieuse mentionnée plus haut,  discréditent incontestablement les frères dirigeants qui n’acceptent pas sans réserve les écrits de la Sœur White comme étant inspirés. Mais au contraire, ils les utilisent simplement à leur convenance, et, quand il le faut,  s’en servent comme d’un manteau pour tromper le peuple et pour le priver par là-même, de la lumière. 

  Prenant à leur compte cette prérogative qu’ils s’arrogent eux-mêmes, ils rejettent comme infâmes ceux qui n’acceptent pas leur décision, tout en maintenant en haute estime un grand nombre de personne qui, bien que nourrissant des doutes et de l’incrédulité à l’égard de l’Esprit de Prophétie, placent en eux une confiance aveugle et condescendent à leur désir. En radiant ceux qui ne s’accordent pas avec eux et en soutenant ceux qui les exaltent, bien que ces derniers ne croient pas en l’Esprit de Prophétie ou violent les commandements de Dieu, ces hommes [ces dirigeants] prétendent en réalité,  s’élever au-dessus de Dieu. La réalité de cette situation n’éveillerait-elle pas l’église à prendre garde au conseil qui va suivre ? –

  « Mais prenez garde de ne pas rejeter la vérité. Le grand danger que court notre peuple, c’est qu’il place sa confiance en l’homme, et qu’il fait de la chair son appui. Ceux qui n’ont pas l’habitude d’étudier les Ecritures pour leur propre compte ou de peser les évidences, font confiance aux frères dirigeants et acceptent les décisions qu’ils prennent. Et  c’est ainsi que nombreux seront ceux qui rejetteront les vrais messages que Dieu destine à Son peuple, si ces frères dirigeants ne les acceptent pas » Testimonies to Ministers, page 106.

  « Vous n’avez pas le droit de diriger [l’œuvre] », déclare encore l’Esprit de Vérité, « sans tenir compte des ordres de Dieu. Vous placez-vous sous Son autorité ? Sentez-vous votre responsabilité envers Lui ?... Le temps où nous considérions ces hommes de la Conférence Générale comme se tenant en un endroit sacré pour être la voix de Dieu pour le peuple, est révolu. Ce que nous voulons maintenant,  c’est une réorganisation » (Bulletin de la Conférence Générale, 34ème Session, V. 4, extra N°1, 3 avril 1901, page 25, Cols. 1,2),  au lieu de perdre du temps à se poser la question de savoir : --Pourquoi  Dieu  a-t-Il  Permis  l’Introduction De Ces Erreurs ?

  Se demander  pourquoi Dieu a permis à  ces erreurs  de se glisser au sein de Son peuple, et qu’elles se soient si largement répandues, reviendrait à se demander dans le même temps pourquoi a-t-Il permis à ces  erreurs de se glisser parmi Son peuple d’antan,  au  point qu’ils perdirent  finalement de vue le point central même du système cérémoniel tout entier--le grand Repaire Infaillible, Le Fils de Dieu tant attendu--et que non seulement  ils Le perdirent de vue, mais de plus, lorsqu’Il finit vraiment par arriver, Il fut rejeté et crucifié parmi des brigands !

  La raison pour laquelle les Juifs furent entrainés dans cette voie obscure et tragique tient au fait qu’ils rejetèrent et tuèrent les prophètes, que Dieu leur envoya pour les corriger de leurs mauvaises voies, « jusqu’au jour où il n’y eut point de remède ».   2 Chroniques 36 : 16. L’expérience de l’église aujourd’hui trouve un parallèle en tous points  avec celle des juifs. En fait, dit l’Ange : « vous avez fait pire  qu’eux ».  Témoignages Vol. 1, page 34. 

  Même depuis  le début,  l’Israël d’aujourd’hui disait ceci des Témoignages : « … Nous acceptons cette partie des Témoignages que nous pensons venir de Dieu, mais nous ne tiendrons pas compte du reste ». Id, page 234.

  « Le Seigneur se révèlerait en vision devant ces gens-là à notre époque », révèle encore l’Esprit de Prophétie « leur indiquant leurs erreurs, les blâmant pour leurs sentiments de propre justice et les condamnant pour leurs péchés, qu’ils se lèveraient pour se rebeller [contre Lui] tout comme les habitants de Nazareth, lorsque le Christ leur révéla leur vraie condition » Testimonies Vol. 5, page 689. 

  Il est, donc, grand temps de répondre à l’appel : ---« Réveille-toi ! Réveille-toi ! Revêts ta parure, Sion! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car il n’entrera plus chez toi ni incirconcis  ni impur ».  « Lève-toi,  sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi ». Esaïe 52 : 1 ; Esaïe 60 : 1. Ne vous laissez  plus  longtemps aveugler par les préjugés, mais venez, raisonnons honnêtement ensemble pour savoir tout d’abord si les trompettes sont --Symboliques  ou  Littérales.

  C’est seulement lorsque la bonne réponse sera portée à cette question que nous aurons la clef--la bonne interprétation, qui nous permettra d’ouvrir cette grande maison symbolique du trésor de la vérité. En initiant  cette recherche, commençons logiquement par le début du récit que Jean fait de la vision des trompettes :

  Apo. 8 : 7 : « Le premier sonna de la trompette. Et il en résulta de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre ; et le tiers de la terre fut brûlée, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée ».

  Nous savons que d’un point de vue littéral, le mélange du feu, de  la grêle, et du  sang, conduirait  à la fonte de la glace, et consumerait le  sang. Cependant, ce n’est pas ce qui arriva suite au mélange des trois éléments, « la grêle », le feu, et « le sang », au moment où sonna la première trompette. Donc, à ne pas s’y tromper, ces éléments doivent relever d’une interprétation symbolique. Et cette conclusion est renforcée par le fait que le feu brûla toute l’herbe verte, et seulement un tiers des arbres. Cette situation anormale, laisse à penser de manière inéluctable, que l’herbe sèche, qui se brûle plus facilement, resta intacte, autrement on n’aurait pas précisé quel type d’herbe fut brulée. Mais, puisqu’il est contraire à la nature que l’herbe sèche ne soit pas consumée lorsqu’on brûle de l’herbe verte, l’herbe verte et les arbres sont par conséquent le symbole de quelque chose de vivant, de vulnérable au danger, tandis que l’herbe sèche ne l’est pas.

  Et finalement, comme preuve, « dans une bonne mesure secouée, et qui déborde » (Luc 6 : 38), attestant que les trompettes sont symboliques nous attirons l’attention sur des évènements majeurs qui doivent avoir lieu, en relation avec certains événements  liés aux autres trompettes. 

  Lorsque sonne la seconde trompette, une grande « montagne », pour ainsi dire embrasée, « fut jetée dans la mer ». Si la « montagne » n’était pas symbolique, ou les vagues auraient éteint le feu, ou le feu aurait transformé l’eau en vapeur après qu’elle eût été jeté dans la mer. A l’inverse, cependant, une partie de la mer devint du « sang »--une situation totalement contraire à toute logique, et jamais connue dans l’histoire.

  Donc, à l’évidence, la « montagne », le « feu », les « bateaux, les « créatures », et la vie qui étaient en elles, sont toutes symboliques. Il en est nécessairement de même de la mer, car seules les créatures qui étaient dans la mer et qui « vivaient », « moururent » ; ceci montrant qu’il y en avait d’autres qui n’avaient pas la vie, mais qui continuaient de vivre. Si les créatures n’étaient pas symboliques, il eût été superflu de dire que ceux qui avaient la vie moururent car si elles n’avaient pas la vie en elles, comment auraient-elles pu mourir ? De plus, une mer naturelle, n’est jamais sans mouvement, elle ondule toujours. En conséquence, s’il s’agissait d’une mer littérale, il lui eût été impossible de circonscrire le « sang » dans les limites du  « tiers de la mer».

  Si « l’étoile » qui « tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources d’eau » n’était  pas symbolique lorsque sonna la troisième trompette, mais qu’elle était littérale, elle aurait détournée la terre de sa course, et l’aurait détruite.

  Lorsque le quatrième ange sonna de la trompette, « le tiers » du « soleil », de la « lune », et des « étoiles » fut « frappé ». Le fait qu’il soit impossible cependant de frapper les luminaires célestes, alors ceux qui sont décrits ici, comme étant frappés, sont manifestement symboliques. Ceci se précise encore davantage par le fait que même s’ils étaient littéraux, et qu’une partie d’entre eux avaient été frappés, les deux autres parties n’ayant pas été frappées émettraient suffisamment de lumière pour empêcher les ténèbres. 

  De la fumée qui s’éleva du puits, lorsque sonna la cinquième trompette, vinrent de fabuleuses sauterelles, inconnues en ce monde. Les  sauterelles, la fumée, et le puits doivent eux aussi symboliser quelque chose d’autre. De plus comme le pronom personnel « Il » s’applique à l’étoile (en anglais, version King James), l’étoile est par conséquent le symbole d’un mâle.

  Qu’un cheval, comme celui de la sixième trompette, ait une queue de serpents, une tête de lion, et une gueule qui crache du feu, de la fumée et du souffre,  nous avons là quelque chose de totalement impossible, et qui relève du fantastique ! Ces combinaisons anormales  et grotesques  révèlent donc que la vérité sur les sept trompettes, doit être uniquement révélée au moyen de la clef de l’interprétation symbolique et que par conséquent la Bible elle-même doit expliquer --La  Nature  des Trompettes.

  Qu’un parallélisme singulier existe entre plusieurs conséquences liées aux  sept trompettes et plusieurs conséquences liées aux  sept plaies, cela se voit clairement à travers les collocations suivantes : 

  1°) Les deux éléments de la première trompette (« la grêle et le feu mêlés de sang »), et le contenu de la coupe de la première plaie sont jetés sur « la terre ». (Apo. 8 : 7 ; 16 : 2).

  2°) La « montagne, au moment où sonne la seconde trompette, et le contenu de la seconde plaie trouvent leur point de similitude, en ce qu’elles tombent toutes  deux dans « la mer ». (Apo. 8 : 8 ; 16 :3). 

  3°) « L’étoile » de la troisième trompette, et le contenu de la coupe de la troisième tombent tous deux dans la mer ».  Apo 8 : 10 ; 16 : 4.

  4°) Tout comme au moment où sonne la quatrième trompette, le soleil est affecté, de même lorsqu’est déversée la coupe de la quatrième plaie, le soleil est aussi affecté (Apo. 8 : 12 ; 16 : 8).

  5°)  Des ténèbres surviennent (Apo. 9 : 2 ; 16 :  10), à la fois   au moment où sonne la cinquième trompette, et au moment où la cinquième plaie est  déversée. 

  6°)   Le Fleuve l’Euphrate devient un point focal tant lors la sixième trompette que  la sixième plaie.  (Apo. 9 : 14 ; 16 : 12).

  7°) En mettant en lumière le septième parallèle, la septième trompette et la septième plaie révèlent des éléments identiques : le temple du ciel, les voix et les tonnerres qui en résultent, le tremblement de terre, et la grêle. (Apo. 11 : 15 ;  17-21 – la seconde venue de Christ.

  Ces coïncidences démontrent, à n’en point douter, que la nature  et l’objectif des trompettes relèvent de la même nature et du même objectif  que ceux des sept plaies : la destruction, qui sera celle des méchants après la fin de leur temps de grâce.

  Que l’on ne comprenne  pas cependant que les destructions respectives révélées dans le sujet des sept trompettes doivent nécessairement se confondre avec les destructions respectives des sept dernières plaies, pour ce qui est  du temps et de l’évènement. Une telle conclusion s’avère impossible par le fait que la voix qui s’adresse à l’ange au moment où sonne la  sixième trompette, lui dit : « Le sixième ange sonna de la trompette. Et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu, et disant au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d’Euphrate » Apo. 9 : 13-14. L’autel, étant dans le lieu saint du sanctuaire céleste au moment où sonne la sixième trompette, prouve que la trompette  a sonné avant que le lieu Très Saint ne fût ouvert pour être en activité. Car c’eût été le cas, « la voix » proviendrait nécessairement du lieu où se trouve le trône. Ainsi cette trompette a dû sonner avant que la porte du lieu Très Saint n’eût été ouverte et que le trône fut occupé.

  Tout comme les sept plaies révèlent que les jugements de Dieu doivent frapper les vivants après qu’ils auront rejeté les messages de Dieu, à la fin de la période de l’histoire de ce monde, ainsi, les sept trompettes révèlent, comme nous le verrons, les destructions successives des différentes générations de méchants dont le temps de grâce s’est achevé pour chacune d’elles, suite au rejet  du message que Dieu leur a adressé en leur temps respectif. Ainsi,  les trompettes se terminent par ceux qui rejettent le message que Dieu leur adresse aujourd’hui.

  Cette vérité fondamentale selon laquelle chaque période de destruction n’intervient  qu’après une période  de  scellement, correspondant à la dite période,  se trouve  corroborée par le fait que les sauterelles symboliques qui s’élevèrent après que la cinquième  trompette eût sonné, ne firent du mal qu’aux hommes « qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur leur front ». Tout ceci montre non seulement que chacune des trompettes suit une période de scellement qui lui correspond, mais aussi que la nature des trompettes met en évidence la punition que reçurent ceux qui avaient omis de recevoir le sceau de Dieu au cours de leurs périodes respectives. 

  Apo. 8 : 1, 6 : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d’environ une demi-heure… Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner ». 

  Les déclarations « les choses qui doivent arriver bientôt » ( Apo. 1 : 1) et « Je te montrerai ce qui doit arriver dans la suite » expriment que La Révélation est donnée expressément afin de montrer que les « choses » se déroulent, non pas dans le passé, à l’époque de Jean, mais dans l’avenir ; les références au passé n’étant faites qu’accessoirement afin de poser la fondation nécessaire sur laquelle s’édifiera l’avenir. 

  Par exemple : la vision de Daniel sur les quatre bêtes fut donnée pour montrer en particulier, que la « petite corne »  (Daniel 7 : 8) de la  quatrième bête devait  faire  la guerre aux saints du Très Haut (Daniel 7 : 25), et non pas particulièrement pour prédire, le développement des empires Babylonien, Médo-Persan, Grec et Romain. Car ces  empires    étaient déjà révélés lors de la vision de la grande statue de Daniel 2, qui à son  tour  a   comme  objectif  principal  de montrer que  les  royaumes de ce  monde,  seront  détruits et finalement  brisés   par  le  royaume de Christ, qui doit régner sur toute la terre. Toutefois,  pour mieux nous aider à voir la vérité sur les évènements derniers, la prophétie remonte et commence jusqu’à Babylone, pour englober ensuite, la montée et la chute des grands empires historiques et terminer par l’instauration du royaume de Christ, et la fin de ce monde (Daniel 2 : 44). 

  Pour me répéter, bien qu’il ne soit pas donné principalement pour montrer ce qui est survenu pendant la longue période de temps qu’il couvre, commençant par le royaume Médo-Persan et culminant avec « le temps de la fin », le onzième chapitre de Daniel attire cependant véritablement notre attention sur cette longue période  de l’histoire prophétique  afin de nous identifier le « roi du nord » « au temps de la fin », celui qui « arrivera à sa fin sans que personne ne lui vienne en aide ».
 

  Ainsi, quoique toutes ces prophéties attirent nécessairement notre attention sur des évènements qui se sont produits des siècles  auparavant, cependant, tout comme la Révélation, elles ont pour but de «  montrer » au peuple de Dieu les « choses qui doivent arriver bientôt ». L’on voit donc que les prophéties qui ont connu leur  accomplissement, sont donc utilisées par les Ecritures pour  servir uniquement de cadre pour la partie de la prophétie dont la réalisation est encore à venir.

  Toutefois, dans l’ensemble, les trompettes et les sceaux dépeignent un évènement, qui par rapport au temps de Jean est à venir, et qui a lieu dans le ciel,  bien qu’ils symbolisent aussi des évènements qui sont en rapport entre eux-mêmes. Pour ce qui est des évènements rapportés, certains sont secondaires, d’autres découlent de l’évènement prophétique principal ; les premiers précédant tout naturellement les seconds, lesquels  viennent tout naturellement par la suite, d’un point de vue historique.  

  Cette double vérité, est élucidée de manière précise en relation avec la seconde phase de cette dernière, par le fait que lorsque la porte fut ouverte dans le sanctuaire céleste et que le Jugement commença,--évènement qui devait se passer « par la suite », postérieurement à la période de Jean-- tous les développements historiques, en relation avec les trompettes et les sceaux furent  révélés les uns après les autres à mesure que chaque période successive passait en revue devant le Tribunal du Jugement. En d’autres termes, lorsque la porte fut ouverte dans le sanctuaire, les périodes représentées par les trompettes, et les périodes représentées par les sceaux passèrent en revue devant Celui Qui étaient assis sur le Trône, et Qui tenait dans la main droite le livre dans lequel étaient révélés les évènements des trompettes et des sceaux.

  Pour revenir aux trompettes proprement dites, nous considérons la déclaration suivante : « Les  sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à sonner ». Quoiqu’elles n’aient sonné qu’après l’ouverture du dernier sceau, cela ne permet pas de conclure que les évènements symbolisés par les trompettes doivent nécessairement se produire après les évènements symbolisés par les sceaux. Cela montre au contraire, que puisque les sceaux traitent d’un sujet et que les trompettes traitent d’un autre sujet,  les deux évènements ne sauraient être rapportés en même temps ; les premiers sont rapportés d’abord, et les autres ensuite, selon leur ordre logique.   

  Ainsi, Jean a d’abord rapporté les détails concernant les sceaux, et ensuite les détails relatifs aux trompettes. Les sceaux viennent d’abord parce qu’ils révèlent, au cours du jugement, les différentes périodes du scellement des saints ; lesquelles précèdent nécessairement les différentes périodes correspondant aux périodes des trompettes relatives à la destruction de ceux qui n’ont pas été scellés. Donc, tout naturellement, le premier sceau doit précéder la première trompette, le second sceau doit précéder la seconde trompette et ainsi de suite, de fil en aiguille, au lieu que tous les sept sceaux ne précèdent nécessairement  toutes les sept trompettes. 

  C’est ainsi que vous voyons pourquoi les évènements des sceaux précèdent les évènements de la trompette correspondante et comment, de ce fait, les « sauterelles » savaient ceux qui avaient ou qui n’avait pas le sceau de Dieu, et savaient donc qui elles devaient tourmenter ou pas. 

  Donc, puisqu’elles se suivent dans un ordre logique, chaque période de scellement précédant une période de destruction, il s’avérait nécessaire que les sceaux  et les trompettes soient présentés les unes  après les autres dans cet ordre. Il apparait donc que ceux qui, à chaque période, rejetèrent la vérité qui leur était présentée à ce moment-là, ne furent pas scellés et furent en conséquence détruits, étant  frappés par les jugements de Dieu. Ainsi, alors qu’un sujet dévoile les périodes successives de scellement, l’autre sujet révèle en conséquence, les périodes de destruction qui s’en suivirent. Elles montrent toutes deux, qu’elles couvrent collectivement la même période de temps. (Pour une présentation des « sceaux », lire le Tract 15, L’Ouverture des Sept Sceaux).

  Tout comme l’alphabet se prête à la fabrication de mots, d’expressions, de phrases, pour les transformer en un schéma prédéterminé de la pensée, soutenu et cohérent, de même la Bible, quand Elle se définit parfaitement elle-même, transforme merveilleusement ses matériaux riches et variés (ses types, ses symboles, ses paraboles, ses allégories, ses nombres etc.) pour les édifier en une révélation majestueuse, une vérité parfaitement coordonnée et salutaire dont les prévisions sont ordonnées d’avance. Par conséquent, tout comme chaque lettre,  chaque mot et membres de phrases doit  jouer  un rôle particulier pour donner du sens à l’expression de la pensée qu’on entend véhiculer, de même, tout passage de l’Ecriture a son rôle particulier à jouer dans la Révélation des vérités bibliques. Lorsque chacun d’eux est soigneusement relié pour être mis parfaitement en relation avec l’image de la vérité, un passage  conduisant vers l’autre pour le mettre en pleine lumière, le grand dessin global se dresse dans toute la  majesté solennelle,  « Le chiffre sept », dit l’Esprit de Prophétie, en considérant comme il se doit la signification de ce nombre fondamental de la Bible, « indique la plénitude » -  Conquérants Pacifiques, page  521.

  La vérité des sept trompettes doit par conséquent englobée, toutes les destructions qui ont fait suite à chaque période de scellement, depuis l’existence du monde. De plus, puisqu’il est vrai que les trompettes passent en revue devant le tribunal céleste lorsque commence le jugement et que les livres sont ouverts, et qu’elles commencent par les premiers habitants de la terre,  voilà   la double preuve qu’elles couvrent, en ce qui les concerne, toute l’histoire de l’humanité, quoiqu’elles se déroulent pendant le jugement ; tout comme le montrent les sceaux en ce qui les concerne.

  Ces observations préliminaires ayant préparé la voie pour une étude correcte des trompettes, nous allons maintenant les considérer dans leur ordre respectif, l’une après l’autre, en commençant par --La  Première  Trompette/Apocalypse 8 : 7 

  Verset 7 : « Le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre ; et le tiers de la terre fut brûlée, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée ».

  Puisque les trompettes présentent de manière symbolique la destruction des méchants suite à leur rejet des messages que Dieu leur a donnés et que le chiffre « sept » dénotant la totalité, englobe toute la période du temps de grâce jusqu’à la seconde venue de Christ, l’on devrait s’agissant de la première trompette, remonter autant que possible dans l’histoire pour la retrouver comme étant la première destruction qui frappa une multitude d’impies, résultant du rejet du message que Dieu leur avait adressé. Et puisque le déluge est la première destruction qui s’apparente  à cette description, alors, à l’évidence, la première trompette qu’elle passe en revue devant le trône du jugement,  révèle la prédication de Noé, le but poursuivi dans la construction de l’arche  et la raison pour laquelle Dieu détruisit l’ancien monde par le déluge. 

  Evoquant maintenant la raison, comme interprète de ce symbolisme, afin qu’il parle de lui-même, il nous  dit que la grêle et le feu mêlés de « sang », « jetés » sur la terre, dénotent quelque chose dont l’origine doit être nécessairement externe à la terre elle-même ; sinon, il eût été impossible  de dire  « qu’ils furent jetés sur la terre ». De plus, ces trois éléments (la grêle, le feu, et le sang) représentent quelque chose qui doit être compris comme étant composé de trois éléments et qui n’étant pas limités à une partie ou à des parties particulières de la « terre », furent par conséquent « jetés » sur la terre entière.

  En poursuivant maintenant sa compréhension du symbolisme tel qu’il se définit pratiquement lui-même, l’étudiant (de la vérité) verra, en la circonstance, non seulement le sujet s’élucider de plus en plus : une vérité concordant avec une autre, et  chacune d’elles renforçant  l’idée d’ensemble ;  mais aussi que ce symbolisme  détient une vibrante leçon de vérité présente. Il saura, que le temps désigné par Dieu pour la révélation des trompettes est venu, et qu’Il met en lumière cette  importante  vérité  présentée  dans ces lignes.

  Ainsi donc, en poursuivant son étude à la lumière de cette prise de conscience,  afin de découvrir la signification du « feu » (considérant d’abord cet élément, comme l’élément le plus naturel des trois éléments concernés), l’étudiant  sera guidé par le triple fait que la présence de Dieu dans le buisson ardent, était manifesté à Moïse sous la forme d’une flamme de feu (Ex 3 : 2 ; 19 : 18) ;  que le Seigneur compare Sa Parole à un feu (Jér 23 : 9) ; et que le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit apparut sous la forme de « langue »  de feu » Actes 2 : 3.

  A la lumière de ces trois événements, l’on voit que le feu jeté sur la terre, doit être le symbole de la descente du Saint-Esprit accompagné  des Paroles de la vérité, dans lesquelles sont le Père et le Fils. Ainsi, au travers de l’Esprit, dont l’Influence Omniprésente ne saurait être circonscrite, notre Seigneur « alla prêcher » aux habitants du monde avant que ne survînt le déluge. C’est aussi par Lui,  qu’il fut « rendu vivant ».  1 Pierre 3 : 18, 19, 20.

  Ensuite, puisque la Parole déclare que « la vie est dans le sang » (Lév. 17 : 11), l’on voit donc que « le sang » est le symbole de la vie des mortels.

  Et la simple question que Dieu présente à Job : « Es-tu parvenu jusqu’aux amas de neige ? As-tu vu les dépôts de grêle, que je tiens en réserve pour les temps de détresse, pour les jours de guerre et de bataille ? » (Job 38 : 22-23),   révèle que la « grêle » est le symbole de la destruction.

  Et, étant de l’eau congelée, la grêle dénote  une  destruction par l’eau--le déluge, qui n’aurait pu être symbolisée par l’eau dans sa forme liquide, puisque l’eau fluide représente symboliquement la « vie », ou des « peuples » (voir Jean 4 : 14 et Apocalypse 17 : 15). Ainsi donc la grêle est le seul élément qui puisse parfaitement symboliser une destruction par l’eau. 

  Ainsi, par ces trois éléments (la grêle, le feu, le sang), nous avons une description symbolique de la prédication du message de Noé : à savoir la destruction par l’eau (la grêle), la construction de l’arche pour préserver la vie des mortels, (le sang), et la puissance de l’Esprit de Vérité (le feu), par lequel le message fut apporté et proclamé.  Pour présenter les choses en d’autres termes, l’Esprit de Vérité, au travers du Message de Noé, pourvu à l’arche afin de préserver les vies (le sang), de tous ceux qui avaient entendu Sa Voix, et qui y étaient entrés. Toutefois, le message amena la destruction par le déluge (la grêle) sur tous ceux qui n’acceptèrent pas Sa Voix, et qui n’entrèrent pas dans l’arche.

  Quand Noé sut que l’œuvre que Dieu lui avait donnée était terminée parce que la multitude des impies avait « méprisé, dénoncé, ridiculisé et rejeté » son message, sa famille et lui entrèrent dans l’arche. Puis vint le déluge, et tous ceux qui n’avaient pas cherché refuge dans l’arche furent emportés par les eaux en furie.

  C’est ainsi que les victimes du déluge sont symbolisées par le tiers des « arbres », et par le tiers de « l’herbe verte », (verset 7) lesquelles furent brûlées par l’Esprit (condamnées par la puissance de l’Esprit contre Lequel ils avaient péché) et qui se distinguent en deux catégories d’individus.

  Mais pourquoi furent-elles « brûlées » au lieu d’être « noyées » ?  N’oublions pas que nous étudions la vérité contenue dans ces lignes au moyen de symboles. L’acte de destruction symbolisé par une signification littérale du mot « noyé » serait réelle au lieu d’être symbolique et aurait ainsi forcé la clé de l’interprétation : car si tous les termes employés n’étaient pas symboliques, comment établirions-nous la différence entre ceux qui le sont et ceux qui ne le sont pas ? Comment saurions-nous par quels termes définir la vérité ? » Le terme « noyés », ne signifierait pas symboliquement détruits mais immergés dans la vie – submergés au sein de grandes masses de peuples - (Apo. 17 : 15).

  Et puisque  le « feu »  est le symbole de l’Esprit de Vérité, il en résulte donc que ceux qui péchèrent contre l’Esprit en rejetant le message de Noé, furent symboliquement brûlés », et que par conséquent les méchants subirent la vengeance (« le feu ») pour avoir péché contre Lui.

  Comme illustration, prenons quelqu’un qui aurait commis un crime, et serait condamné par une loi qui exigerait la peine capitale, ce dernier  le paierait alors de sa vie et serait exécuté. Mais est-ce le crime ou l’application de la peine qui causerait sa mort ?--Le crime bien sûr, car si l’accusé est reconnu innocent, la loi ne peut lui infliger la peine. Ainsi en a-t-il été des antédiluviens : ils ne périrent pas  à cause de la venue du déluge, car quiconque le voulait aurait pu entrer dans l’arche. En effet, s’ils s’étaient tous repentis, ils auraient de ce fait  permis à Dieu, même de retenir le déluge. Mais ils commirent le péché impardonnable contre le Saint-Esprit, rejetèrent le message de Noé, et refusèrent d’entrer dans l’Arche--un péché qui attira sur eux le châtiment de la loi divine (le déluge).

  Que « l’herbe verte », et les arbres symbolisent deux catégories d’êtres vivants, cela se voit aisément par le rêve de Nebucanetzar dans lequel il s’est vu comparé à un « arbre », et le peuple de son royaume, comme « l’herbe verte des champs » Dan 4 : 10 ; 14, 15, 20, 22 ; Esaïe 40 : 6-7. Et Jésus, parlant de ceux qui occupent des positions de responsabilité, déclare que « tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est abattu, et jeté au feu » Matt 3 : 10. Alors, de manière manifeste, le peuple détruit par le déluge, était symbolisé par « l’herbe verte », et leurs dirigeants, par le tiers des « arbres». « Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche » Gen 7 : 23. 

  Devons-nous donc conclure qu’il y eut deux fois plus de sauvés qu’il n’y eut de perdus, simplement parce que le fait que le tiers qui fut brûlé laisse à penser que les deux-tiers furent épargnés ?

  Et puisqu’il y eut huit personnes de sauvées, allons-nous conclure qu’il n’y eut que quatre âmes (arbres) de perdues ? 

  On ne peut arriver à de telles conclusions que si l’on met de côté la règle de l’interprétation. N’oubliez jamais que nous étudions des évènements à travers des symboles. Ne nous permettons pas de passer d’un aspect symbolique pour arriver à une énumération littérale de ceux qui périrent et de ceux qui survécurent. 

  En nous référant à l’explication donnée « du tiers des étoiles du ciel » Apo. 12 : 4,--les mauvais anges que Satan entraina avec lui--nous voyons que « le tiers des arbres » symbolisent les mauvais dirigeants du monde antédiluvien. Les deux tiers des étoiles ou des anges, qui restèrent au ciel, étaient les bons anges. En conséquence, les deux tiers des arbres qui ne furent pas brûlés symbolisent les justes qui survécurent  au déluge. Si l’inspiration avait dit que les deux tiers furent brûlés et que le tiers fut épargné, au lieu du contraire, la déclaration eût été symboliquement incorrecte, parce que le tiers symbolique, s’agissant des trompettes signifie toujours les méchants indépendamment de leur nombre.

  Pourquoi toutes les personnes qui furent sauvées dans l’arche sont-elles symbolisées par des arbres ? Parce que l’herbe comparée aux arbres n’a pas les caractéristiques propres à ces derniers, telle que la stature, la vigueur, la stabilité, et une longue vie. 

  L’herbe,  en conséquence,   ne saurait ou du point de vue de la logique ou du point de vue des Ecritures, symboliser les habitant de l’arche, en tant qu’ancêtres de toutes les nations qui existèrent après le déluge. 

  Ainsi, toute l’histoire du déluge étant racontée dans un seul court verset, nous voyons à travers le symbolisme de la première trompette non seulement une merveille de simplicité et de précision dans la narration du passé, mais aussi une grande économie de temps, de support d’écriture ; ce dernier  étant à cette époque d’une grande rareté. Et cette même  sagesse suprême continue à se distiller à travers --LA  SECONDE  TROMPETTE/Apocalypse  8 : 8-9

  Apo.  8 : 8, 9 : « Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer ; et le tiers de la mer devint du sang, et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt ».

  Puisque l’accomplissement de la première trompette nous amène jusqu’au déluge et l’englobe aussi, l’on doit chercher le temps de l’accomplissement de la seconde trompette à travers la première destruction qui survint après le déluge et qui fut précédée d’un message. Pour en situer le début, il nous faut simplement accepter l’idée que puisque d’un point de vue Scripturaire, une montagne représente une église (Zac 8 : 8 ; Esaïe 2 : 3), par conséquent la grande montagne enveloppée de feu, tout comme le buisson duquel Dieu parla à Moïse (Ex. 3 : 2, 4), ne peut signifier que la présence de Dieu se manifestant au sein de Son peuple, et qui l’environnait tout autour. A cette époque, c’était,  comme nous le savons, le mouvement Israélite, la première église qui fit  suite au déluge et dotée d’un message-- le système cérémoniel. Lui ouvrant la voie, la colonne de feu conduisait cette puissante armée du Seigneur, et lui fermant la marche, elle lui servait de protection.

  Après que cette montagne ait été embrasée, « elle fut jetée dans la mer ». La mer, le berceau des eaux, représente la demeure originelle des peuples des multitudes des nations, et des langues (Apo. 17 : 15). Ainsi, tout en représentant le monde, dans son intégralité, le lieu où résident les nations (les eaux), elle situe de manière précise l’endroit où apparait l’église (la montagne). Ceci est mis en évidence par les Paroles du prophète : « Chantez à l’Éternel un cantique nouveau, chantez ses louanges aux extrémités de la terre, vous qui voguez sur la mer [où le monde prit naissance  — la Palestine] et vous qui la peuplez, îles et habitants des îles ! » Esaïe 42 : 10.

  Gardez à l’esprit que seul le tiers de « la mer [le monde] devint du sang », et aussi que le mouvement Israelite  n’atteignit que le  tiers  du monde (en termes symboliques le « tiers » de la « mer ») — les païens avec lesquels ce mouvement se trouva en rapport étroit, particulièrement dans la terre promise. Alors, de manière tout à fait évidente, la « montagne » symbolise l’église de l’Ancien Testament. 

  Lorsque la « montagne » (l’église) fut jetée dans la « mer » et que le « tiers de la mer devint du sang », « le tiers des créatures qui étaient dans la  mer, et qui avaient la vie mourut ». Le « sang », là encore, représente bien sûr la vie des mortels. Puisqu’il en est ainsi, il en résulte que le tiers de la « mer » (le monde) qui devint du « sang » (la vie) constitue cette partie [du monde] dans laquelle la « montagne » fut « jetée », dans laquelle fut amené le peuple de Dieu. En conséquence, ce territoire, la Palestine, devint un refuge salutaire pour ceux qui s’unissaient sans réserve à ce mouvement, mais une destruction pour tous ceux qui ne s’y joignaient pas ; tout comme l’arche de Noé fut un refuge salutaire pour tous ceux qui y entrèrent, mais un agent de destruction pour tous ceux qui n’y entrèrent pas.

  Concernant le tiers des créatures qui mourut, la Bible serait accusée de grossière redondance si,  en disant  que ceux qui avaient la « vie »,  elle voulait  parler de la vie d’un mortel ; car comment pourraient-elles mourir à moins qu’elles n’aient eut la vie (humaine) ? Elles ne symbolisaient par conséquent que les vivants qui avaient le privilège d’avoir la vie éternelle, et qui une fois l’avoir embrassée, la perdirent plus tard après avoir  sombré  dans la  méchanceté. Ainsi, seul un  tiers symbolique de tous ceux qui avaient la vie éternelle, mais qui la perdirent en péchant contre Dieu («  moururent ») furent détruits.

  Apo. 8 :9, dernière partie : « et le tiers des navires fut détruit » (Version Darby).

  La « mer » étant le symbole de l’Ancien monde, les « bateaux » par conséquent doivent symboliser des objets qui étaient censés abriter, transporter des gens, et qui, bien  que  leur  donnant  l’assurance  de  les  transporter  en  sécurité  sur la mer (monde) n’atteignirent  pas  l’autre rivage. Ils ne peuvent représenter par conséquent que les religions païennes et leurs temples, qui offraient à leurs fidèles  le  transport  dans  l’au-delà.   Mais n’étant pas des embarcations sûres, elles  firent  naufrage  pendant  le  voyage. Leurs temples furent détruits par les Israélites en réponse à l’ordre du Seigneur : « Vous détruirez tous les lieux où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là » Deut. 12 : 2-3.

  En d’autres cas, dans des circonstances différentes, lorsque l’église traverse symboliquement la terre,  à la place de l’eau, les chars, au lieu des bateaux,  sont employés pour symboliser l’église (Voir Tract  n °2, le Paradoxe des Ages).

  En représentant parfaitement et de manière respective les deux premières périodes de l’ancien monde, les deux premières trompettes nous donnent l’assurance que les périodes qui suivent sont parfaitement symbolisées par les autres trompettes. La vérité concernant la troisième période est symbolisée par --LA  TROSIEME   TROMPETTE/Apocalypse 8 : 10-11

  Apo. 8 :  10 : « Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux ».

  Le fait que l’étoile tombe du ciel, indique clairement qu’elle ne peut représenter uniquement qu’une sorte d’objet céleste descendant sur la terre. Le fait qu’elle brûle comme une lampe indique que cet objet à de manière intrinsèque, le pouvoir de donner de la lumière, et le seul objet porteur de lumière et descendant du ciel, c’est la Parole de Dieu : « Ta Parole » corrobore  le psalmiste, « est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier ». Ps. 119 : 105. Et puisque l’étoile ne tomba que sur « le tiers » des fleuves  (des nations--Apo. 17 : 15), elle se révèle comme étant le symbole des Ecrits de l’Ancien Testament qui  en  ce  temps  là,  n’étaient  pas  accessibles  à  toutes  les  nations (les fleuves) de la terre, mais ne l’était qu’à une partie (un tiers symbolique, non réel) d’entre elles.

  Bien que l’étoile ne tombât que sur le tiers des «fleuves », elle illumina toutes les « sources d’eau ». Ce fait révèle que l’Ancien Testament tomba sur deux catégories de personnes--les fleuves, et les « sources »--la première représente les nations qui se trouvèrent en contact étroit avec la Bible, (telles les eaux du fleuve, Esaïe 8 : 7). Ces dernières représentent Son peuple élu (les douze tribus d’Israël) au sein duquel Sa Parole constituait  les eaux de la vie, faisant de ce peuple  des sources vivantes. C’est ainsi que « Celui qui croit en Moi » déclare le Seigneur Lui-même,  « des fleuves d’eau vive couleront de son sein » Jean 7 : 38, et : « La source de Jacob est à part dans un pays de blé et de moût » Deut. 33 : 28.

  Apo. 8 :  11 : « Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères ». 

  Plante amère, aromatique, l’absinthe agit à la fois  comme purgatif et comme tonique--dont l’importance des qualités et des vertus doivent révéler la signification symbolique du nom « Absinthe ». Une cathartique étant une plante possédant des vertus purgatives et purifiante, le nom « Absinthe » doit, par conséquent tout d’abord dénoter un agent purificateur. Et comme, la Parole de Dieu a le pouvoir d’éliminer les causes et les effets de la débilité spirituelle et de restaurer les fonctions de la santé et d’apporter de la vigueur à l’âme malade du péché, elle constitue, à l’évidence, le seul agent, qui en la circonstance est parfaitement symbolisée par le nom « Absinthe ».

  Par conséquent, les vertus purgatives et toniques de la Parole de Dieu dénotent que la Parole de Dieu, bien qu’étant amère pour l’homme charnel, est pour celui qui est honnête, qui l’aime pour le bien qu’elle lui procure, (la purification de l’âme et du cœur), sa plus douce joie ; tandis que pour le malhonnête, celui dont le goût charnel est le dieu, et qui n’aime pas la vérité, La Parole est à sa bouche comme du fiel. Il en est doublement ainsi, parce qu’il préfère  davantage  les voies du monde à celles du salut ;  des voies que condamne La Parole de Dieu. 

  La qualité aromatique de cette herbe révèle que ceux qui mangent la Parole de Dieu, bien qu’elle soit toujours amère pour le charnel trouvera en Elle, l’arôme inégalé de l’influence du Ciel, qui l’aidera à respirer une « odeur de vie donnant la vie ».

  Révélant chacune de manière progressive des vérités importantes, les trois premières trompettes donnent à penser que les quatre autres devraient encore révéler de plus en plus, de vérités importantes à mesure qu’elles approchent la période qui doit bénéficier de toutes les leçons qui sont révélées par l’ensemble de ces symboles. Et c’est précisément ce que celui qui étudie le sujet découvrira alors qu’il aborde maintenant l’étude de la --LA QUATRIÈME TROMPETTE/Apocalypse 8 : 12

  Apo. 8 : 12 : « Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même ».

  Ayant affecté les étoiles, la lune, et le soleil, symbole de l’intégralité du système solaire, dont la vie dépend pour son existence, cette action révèle que ces objets célestes représentent des éléments sans lesquels toute vie terrestre cesserait d’exister. Ils doivent nécessairement, sans discussion aucune symboliser dans ce contexte l’église de Dieu--la lumière et la vie du monde. Ainsi, il en ressort de manière tout à fait claire et transparente la double leçon qui nous enseigne que c’est à cause de l’église uniquement que le monde existe en réalité aujourd’hui et que sans sa lumière et son énergie vitale, la vie sur la terre s’éteindrait aussi vite que le soleil et la lune cesseraient d’exercer  leur influence de la terre.

  Toutefois, puisque l’interprétation présentée, ici, repose non seulement sur la logique mais aussi sur les Écritures Elles-mêmes, aussi, c’est vers Elles que nous nous tournerons, pour avoir le dernier mot s’agissant de cette situation. Et cela nous le trouvons dans le rêve de Joseph et de son interprétation : « Il eut encore un autre songe, et il le raconta à ses frères. Il dit : J’ai eu encore un songe ! Et voici, le soleil, la lune et onze étoiles » dit Joseph  « se prosternaient devant moi… Son père le réprimanda, et lui dit : que signifie ce songe que tu as eu ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi ? » Gen. 37 : 9-10.

  Du temps de Jacob, sa famille était (1) le dépositaire de la Parole orale de Dieu, (2) le saint temple, (3) l’assemblée des saints. Etant les trois à la fois, elle constituait donc l’église de Dieu. En conséquence Jacob interpréta, le soleil, la lune et les étoiles comme le symbole de sa maisonnée, la lumière du monde d’alors.

  Et le fait que le père, la mère, et les douze fils constituaient l’église de Dieu à cette époque atteste de manière probante que le soleil, la lune, et les étoiles sont le symbole de l’église de Dieu, en trois parties, dont la première partie est --Le  Soleil  Frappé.

  En tant que grande force physique, irradiante de lumière et vivifiante de tout le système solaire, le soleil symbolise à l’évidence, la Parole de Dieu dans l’église--la grande source de lumière spirituelle--qui procure la force de Sa vie au monde. En conséquent, le fait qu’il soit frappé indique que la lumière de l’église de l’époque fut atténuée. Ceci nous amène à considérer dans l’ordre, le symbolisme exprimé par  --La  Lune  et  Les  Etoiles  Frappées

  Réfléchissant la lumière du soleil, lorsque le soleil n’émet pas ses rayons, la lune par conséquent symbolise l’église qui émet le message (la lumière) de la Parole (le soleil) au monde enténébré. Cette interdépendance symbolique entre la lune, et le soleil indique que sans l’église, la Parole Elle-même ne peut briller sur la terre. Et puisque la lumière émanant de la Parole, symbolisée ici par le soleil, était le système cérémoniel qui ne pouvait être transmis sans une structure particulière, « la lune » constitue par conséquent le symbole du tabernacle et du temple, par lesquels se transmettait la lumière de son message--le système cérémoniel ; ceci étant vrai, « les étoiles » symbolisent donc manifestement les membres d’églises. Ainsi, le fait que les étoiles furent frappées, de même que le soleil et la lune, révèle  symboliquement  le châtiment infligé à l’ancien Israël.

  Mais puisque seul un tiers d’entre eux fut frappé, il en  résulte donc que  l’histoire de la Nation Israélite se divise en trois parties dont une seule fut frappée. Et comme l’histoire de cette nation englobe trois périodes distinctes (d’abord, de l’exode de l’Egypte jusqu’à la possession de la terre promise ; deuxièmement de l’occupation de la Terre Promise jusqu’à la captivité à Babylone ; et troisièmement de la délivrance de Babylone, jusqu’à l’Avènement de Christ), c’est donc pendant l’une de ces périodes qu’elle fut frappée. 

  D’après l’interprétation de ces symboles  du système solaire (« soleil », « lune », et « étoiles ») qui ne saurait être contredites, l’on voit que la quatrième trompette révèle le châtiment infligée à la nation Juive au cours de la période des Rois, car c’est à cette époque que le temple, ses services, et le peuple de Dieu furent « frappés » ; c’est-à-dire, que la nation (les étoiles) fut emmenée à Babylone en captivité, que le temple (la lune) fut détruit et que le service cérémoniel (le soleil) fut aboli pendant un certain temps. Ainsi, en résulta-t-il des ténèbres  spirituelles sur la terre, comme cela est symbolisé par « l’obscurité » du « tiers » du « jour » et de la « nuit ».

  Cette grande ruine fut causée par  les chefs Juifs parce : «  qu’Ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent Ses paroles, et ils se raillèrent de Ses prophètes, jusqu’à ce que la colère de l’Éternel contre Son peuple devînt sans remède. Alors l’Éternel fit monter contre eux le roi des Chaldéens, et tua par l’épée leurs jeunes gens dans la maison de leur sanctuaire ; il n’épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard, ni l’homme aux cheveux blancs, il livra tout entre ses mains… Ils brûlèrent la maison de Dieu, ils démolirent les murailles de Jérusalem, ils livrèrent au feu tous ses palais et détruisirent tous les objets précieux. Nébucanetzar emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à l’épée ; et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu’à la domination du royaume de Perse, afin que s’accomplît la Parole de l’Éternel » 2 Chronique 36 : 16, 17, 19, 20, 21. « Les fils de Sédécias furent égorgés en sa présence ; puis on creva les yeux à Sédécias, on le lia avec des chaînes d’airain, et on le mena à Babylone».  2 Rois 25 : 7.

  Ainsi, parce que les services religieux, le temple, et la nation furent frappés, la lumière qui brilla jadis par leur intermédiaire, fut éteinte pendant plus de soixante dix ans jusqu’à la reconstruction du temple, et le rétablissement des services cérémoniels. Donc,  à l’évidence, ‘le jour’ (cette partie de la terre où la lumière du soleil brille directement représente la « terre promise », et la « nuit » (cette partie de la terre où la lumière du soleil est réfléchie par la lune et les étoiles) symbolise la terre des païens.

  Alors, de manière évidente, le symbolisme révèle que lorsque la nation fut emmenée en captivité, que  les objets sacrés lui furent enlevés et laissés de ce fait à l’abandon, il en résultat  des ténèbres spirituelles en tout lieu. Cette vérité est mise en évidence par le parallèle établi par le principe physique (duquel provient ce symbolisme) qui veut que lorsque la terre accomplit une révolution complète sur son axe en un jour et une nuit, chaque portion de la terre est dans l’obscurité pendant ces vingt-quatre heures. De même, ce symbolisme montre que le système religieux de l’Israël ancien constituait la seule lumière spirituelle, de tout l’ancien monde, et Israël lui-même, la seule église reconnue par l’Auteur des Ecritures.

  Quelle importante vérité aujourd’hui pour la Chrétienté en proie au sectarisme ! Qu’elle serve de mise en garde à tous ceux qui choisissent de marcher dans la lumière afin --D’Eviter les  Erreurs  des  Autres

  Oh quelle terrible pensée que celle de fermer le cœur, et par la même   faire la sourde oreille aux suppliques de l’Esprit de Dieu ! Pensez  quel  grand chagrin et quelle grande souffrance auraient pu être évités si les hommes ne s’étaient pas endurcis dans l’orgueil et la vanité ! C’était trop humiliant pour ces chefs d’Israël d’antan de reconnaitre leurs erreurs, et d’accepter les corrections des humbles serviteurs de Dieu, les prophètes. Mais  le fait qu’ils aient ignoré la vérité, ne garantit  pas  leurs exaltations aux yeux du peuple, comme ils l’espéraient. Le fait d’avoir tué les prophètes ne corrigea pas leurs erreurs, ni ne couvrit leurs péchés ; pas plus qu’il n’ait réduit Dieu au silence. Au contraire, cela avec le temps exposa leur totale ignorance et révéla leur honte à la face du monde entier.

  Si le peuple de Dieu, devait, à cette heure répéter les erreurs des Juifs, alors le châtiment décrété dans ces mots, « il y aura des pleurs et des grincements des dents », ne connaitrait pas en intensité de pareil au monde. De plus, se faire simplement une parfaite idée du désappointement qu’on éprouverait d’être au bord même de l’éternité mais de ne pas y être admis et de se voir au contraire plongé en enfer, ne serait-ce pas suffisant pour être traversé de la plus grande des angoisses et du plus grand des remords ! Ouvrons donc tout grand notre cœur alors que nous lisons l’appel miséricordieux du Seigneur :  

  « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte » Matt 23 : 37-38. « La voix de l’Éternel crie à la ville, et celui qui est sage craindra Ton nom. Entendez la verge et Celui qui l’envoie ! » Michée 6 : 9. Et faute d’avoir entendu Sa voix, n’oubliez pas que --Dieu  Peut  Vous  Frapper,  Mais  Pas  Les  Hommes.

  Tout comme il est impossible à tout être humain,  mis à part Dieu,  de nuire à la course des planètes, de même, il est  impossible, selon ce symbolisme, de nuire à l’église, quand elle se soumet totalement à Dieu, et qu’elle est de ce fait, sous Sa protection. Ainsi assure-t-Il de manière symbolique, qu’Il ne permet qu’aucun malheur ne l’atteigne, sauf ceux qu’il s’attirent sur lui-même, et ceux qu’Il permet pour son propre bien. « Voici, Il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël ». Psaumes 121 : 4. «…Car celui qui vous touche, touche la prunelle de Son œil » Zacharie 2 : 8. 

  Bon nombre des serviteurs de Dieu permirent à ces promesses de  devenir réalité. Ce fut notamment le cas lorsque, le mouvement de l’Exode atteignit la Mer Rouge, et plus tard, le fleuve du Jourdain dont les masses d’eau s’élevèrent pour former un tas pour assurer au peuple un passage sûr, et pour détruire leurs ennemis. Ce fut aussi le cas lorsque les trois Hébreux furent délivrés de la fournaise ardente ; lorsque Daniel fut délivré de la fosse au lion, lorsque Mardochée et son peuple furent  délivrés de la mort à l’instigation d’Haman ; et lorsque Elie fut délivré de la main de Jézabel.

  En vérité, « si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé » déclare le Sauveur, « vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible ». Matt 17 : 20. Bien que les méchants soient la cause --DES  MALHEURS/Apocalypse 8 : 13

  Apo. 8 :  13 : « Je regardai, et j’entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, « disant d’une voix forte : Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui vont sonner ! ».

  Les trois dernières des sept trompettes étant des trompettes de malheur, contrairement aux quatre premières, un changement doit manifestement s’opérer entre les quatre premières et les trois dernières trompettes.

  Nous ayant amené, jusqu’à ce stade, à la destruction du premier temple, puis vers la construction du second, la Parole prophétique de Dieu, nous conduit maintenant vers le premier avènement de Christ, et vers Sa crucifixion, les prochains grands évènements associés aux trompettes. Et ces évènements terminant l’ère de l’Ancien Testament pour introduire celle du Nouveau Testament, révèlent que les trois dernières Trompettes embrassent l’histoire de la période du nouveau Testament. Ces malheurs par conséquent indiquent d’abord les persécutions que mènera Satan à l’encontre des fidèles dans le but de les empêcher d’embrasser la foi chrétienne et deuxièmement, la persécution perpétrée à l’encontre des païens pour les forcer à devenir chrétiens. Le premier malheur arrive avec --La  Cinquième  Trompette/APOCALYPSE  9 : 1-12

  Apo.  9 :  1-4 : « Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l’abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l’abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise ; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits. De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre. Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur le front ».

  En prenant les éléments (« l’étoile », la « clé », « l’abime », la « fumée », les ténèbres et les  sauterelles) de la cinquième trompette dans l’ordre, nous en venons d’abord à --L’Etoile

  Tout comme l’étoile de la troisième trompette, l’étoile de la cinquième trompette descendit elle aussi du ciel sur la terre. Et puisque « l’ Etoile » de la troisième trompette a été identifiée de manière probante comme représentant l’avènement de la Bible, cette dernière, étant donc similaire à la première, doit nécessairement représenter quelque chose d’équivalent.

  La Bible et Christ étant sous ce rapport complémentaires, en ce qu’ils représentent tous deux la Parole de Dieu (Jean 1 : 1-4), alors la descente de la première « étoile », symbole de l’avènement de la Bible, nous oblige à conclure que la descente de la seconde étoile, est le symbole de la première venue de Christ. De plus, la personnification de l’étoile par le pronom personnel « Lui » (genre masculin) [notion propre à la langue anglaise, (version King James)], limite ainsi son application à un homme. Et finalement Christ donne Lui-même le témoignage qu’Il est « l’étoile brillante du matin ».  Apo. 22 : 16.  C’est à Lui, ne l’oublions pas, que fut donnée --La  Clé  de  l’Abîme

  « Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans » Apocalypse 20 : 1, 2.

  Puisque Christ est Celui Qui garantit la captivité de Satan,  inaugurant  de ce fait le millénium, Lui seul peut à juste titre, être symbolisé par « l’ange…. ayant la clé de l’abîme » et par « l’étoile », à qui fut donnée la « clé » ! Et comme le fait de donner une chose à quelqu’un doit nécessairement précéder le fait que ce dernier l’ait en sa possession, les verbes « donner » et « avoir » (Apo. 20 : 1 ; 1 : 18) indiquent bien sûr deux périodes différentes. Christ donc, de toute évidence reçut « la clé » au moment où sonna la cinquième trompette - un certain temps avant le millénium. Ainsi au commencement du millénium, il l’avait déjà en main.

  La Mission de Christ étant d’apporter la délivrance de la prison du péché, et de la mort (l’abîme), chose possible par la prédication de l’Evangile, la clé par conséquent doit être le symbole de l’Evangile, la seule puissance capable de libérer ceux qui sont emprisonnés dans --L’Abîme

  Puisque « l’abîme » d’Apo 20 : 3 est le symbole de la terre comme  prison pendant le millénium, ainsi, « l’abime »  de Révélation 9 : 1 étant identique,  doit de même symboliser la terre comme prison à une autre époque. La caractéristique implicite de l’interprétation Biblique de « l’étoile », de « la clé » et de « l’abime », révèle que la terre, lors de la première venue de Christ est devenue une prison (un abime) pour le peuple de Dieu, et que Christ est venu pour l’ouvrir afin de la sauver.

  Si le peuple de Dieu, revêtu   justement   de la puissance capable de garder l’abîme ouvert, avait été vaincu  en ce temps-là,  cet   abîme    serait  alors fermé  et serait devenu  une prison de laquelle on ne pourrait s’échapper, à moins qu’elle ait été  réouverte. Ainsi donc,   Satan, vers la fin de l’histoire des Juifs, comme l’histoire sacrée le rapporte, l’attaqua, l’ amena en captivité, et referma ainsi l’abime. Et sachant que lorsque le Sauveur l’ouvrirait quand Il serait venu, le dragon se tint donc debout « pour dévorer l’enfant à sa naissance » Apo. 12 : 4. Mais perdant de vue  l’enfant Christ, il poussa Hérode à tuer tous les enfants qui naitraient à Bethléem », Matt 2, espérant éliminer le sauveur. Toutefois, sous la protection de la Providence, Christ fut épargné de la sanglante main d’Hérode. Puis, par la suite, muni de la clé de l’évangile, Il ouvrit « l’abime » et libéra Son peuple. Voilà ce qu’Il déclara Lui-même  à ce sujet :

  « L’Esprit du Seigneur » déclara-t-il « est sur Moi, parce qu’Il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur » Luc 4 :18-19 ;  suite à l’ouverture du puits, il monta --De la  Fumée, Des  Ténèbres  et des  Sauterelles.

  Apo 9 : 2. Pour la signification de la fumée, nous n’avons pas besoin d’aller plus loin que le système cérémoniel  lequel était « une prophétie condensée de l’Evangile » Conquérants Pacifiques,  page 15. Nous y contemplons la fumée qui s’élève de l’offrande cérémonielle, qui comme nous le savons préfigurait le grand sacrifice de Christ en faveur de la race humaine. Par conséquent, la fumée qui s’élève du « puits » c’est le symbole de la crucifixion du Christ et « l’obscurcissement du soleil » et de l’air est le symbole des « ténèbres sur toute la terre » « de la sixième à la neuvième heure » (Marc 15 : 33)--alors qu’Il mourrait sur la croix. Et les ténèbres couvrant la terre pendant cette période de trois heures, indiquent, qu’au moment où sonna la sixième heure, le « puits » fut ouvert.

  La séquence claire  de ces faits montre que grâce à la clé de l’Evangile (la Bonne Nouvelle du salut par l’effusion de Son sang), Christ ouvrit aux captifs la voie de la délivrance de la prison -  de l’abîme du péché et de la mort. 

  Pour récapituler brièvement, nous voyons donc que « l’étoile » symbolise Christ ; « la clé » symbolise l’Evangile ;  « le puits », la terre ;  « la fumée », son sacrifice ;  l’obscurcissement du « soleil » et de « l’air », « les ténèbres » qui couvrirent le monde pendant Sa crucifixion--de parfaits symboles.

  Apo 9 : 3-4 : « De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre. Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur le front ».

  Puisque la fumée symbolise la crucifixion, et que les sauterelles sortirent du puits, la seule conclusion que l’on puisse admettre c’est que les sauterelles symbolisent la présence des chrétiens qui firent leur apparition comme résultat  du sang du sacrifice [du Christ] répandu au Calvaire. Et le fait qu’elles « ne devaient faire du mal qu’à ceux qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur leurs fronts » confère encore à cette conclusion quelque chose de plus incontournable. En effet  seul un vrai chrétien, celui qui a une expérience avec Dieu, une connaissance parfaite de Sa parole, et qui est rempli de l’Esprit sait distinguer un saint d’un pécheur. Lui seul, peut reconnaitre celui qui a le sceau de Dieu, de celui qui ne l’a pas, lorsque ce dernier est revêtu d’une contrefaçon de la robe de justice.

  L’idée selon laquelle les sauterelles symbolisent les guerriers « sarrasins » est à la fois non scripturaire et illogique car contrairement aux sauterelles, les sarrasins tuèrent tous ceux qui s’opposaient à eux. Ils nuirent particulièrement aux chrétiens--ceux qui avaient « le sceau de Dieu » sur leurs fronts. Et telle fut précisément l’œuvre de Satan, qui voulait tuer tous ceux qui avaient le sceau de Dieu. Toutefois, à ceux qui représentaient les « sauterelles » fut « donnée l’injonction de ne  tuer »  (Apo. 9 : 5) quiconque. Ils n’avaient au contraire, comme tâche de « ne faire du mal qu’à ceux qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur leurs fronts » (Apo 9 : 4). Pour cette raison, et aussi celle indiquée précédemment, « les sauterelles » ne sauraient symboliser les disciples de Mahomet ou tout autre agent de Satan.

  Si les chrétiens n’avaient pas reçu « l’ordre de ne pas tuer », ils n’auraient naturellement pas su qu’ils entraient dans la période de la grâce, et auraient ainsi suivi l’exemple de la nation Juive lorsque, en tant que théocratie chargée d’exécuter les jugements de Dieu, ils reçurent l’ordre de tuer et de chasser de la terre (comme le montrent  les trois premières trompettes) ceux qui se détournaient de Lui, et ceux qui ne Le reconnaissaient pas, Lui, comme le seul vrai Dieu. Toutefois, l’ordre donné de « ne pas tuer » inaugure un changement significatif dans les rapports que le peuple de Dieu avait avec ses ennemis Ce Grand principe de non résistance recommandé dans ce changement d’attitude, Christ l’a énoncé sur la montagne en ces termes :

  « Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais Moi, Je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » Matt 5 : 38-39.

  La prédication de Christ, et de Christ crucifié, fut une coupe amère à boire pour  tous ceux qui par amour du monde, et la haine des reproches, Le haïssaient ainsi que Ses disciples. Les chrétiens par conséquent devinrent pour leurs opposants une véritable nuisance et une source de contrariété. En effet, tout comme l’ancien et le Nouveau Testament, les deux témoins « les deux prophètes » (Apo 11 : 3, 10) étaient une grande source de tourments pour les méchants pendant les « quarante deux  mois » (Apo 11 : 2), de même les sauterelles devinrent par  la prédication de l’Evangile, une source de tourment si importante que les Juifs et les Romains persécutèrent et tuèrent autant que le temps le  leur permit,  accomplissant ainsi « le premier malheur ».

  Pensez simplement au grand nombre de personnes qui furent converties le jour de la Pentecôte uniquement ! «  Environ trois mille ! »  Mais aussi  que, suite à ce jour, « le Seigneur ajouta à l’église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2 : 41, 47) ! Cette grande augmentation soudaine du grand nombre des chrétiens les fit apparaitre tel un essaim de « sauterelles ».

  De plus, les sauterelles ne peuvent ni se laisser effrayer, ni être amenées à se défendre quand elles sont attaquées. On ne ressent pour elles non plus ni chagrin, ni pitié quand elles sont l’objet de tueries impitoyables. Cependant, elles ne peuvent être exterminées par la main de l’homme. Elles constituent donc, pour ces raisons, un parfait symbole du  courage incomparable et de la douceur des premiers chrétiens face à la cruelle oppression que leur faisait subir leurs cruels ennemis incapables d’amener la fin du Christianisme.

  Apo. 9 : 7. « Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés  pour le combat ». 

  Les chevaux sont préparés pour la bataille, parce qu’ils sont bien entrainés, un fait qui en l’occurrence dénote de manière manifeste que les premiers chrétiens, telle une armée préparée au combat, propageaient leur message avec rapidité et efficacité.

  Apo.  9 : 7, deuxième partie : « Il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l’or ».

  Le fait que les sauterelles portent des « couronnes d’or », et cela semble si évident qu’on se passerait d’interprétation, signifie qu’elles  sont investies d’une autorité pure et excellente, l’autorité de Christ. Tel fut le seul et exclusif investissement des membres de l’église chrétienne primitive. Christ le leur avait garanti, dans les termes de Son engagement.

  « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ».

  Ap. 9 : 7, troisième partie. « Et leurs visages étaient comme des visages d'hommes ».

  Observez que les sauterelles avaient les faces d’homme, symbole d’intelligence, mais notez bien qu’elles étaient de type masculin. Elles eussent eu un visage de femme, que le symbole eût été erroné, car le visage de femme n’indique pas tout naturellement les caractéristiques d’un soldat.

  Ap. 9 : 8, première partie « Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes ».

  Puisque les cheveux d’une femme constituent sa gloire (1 Co. 11 :15), et qu’« une femme » est le symbole d’une église (Jé. 6 : 2), le fait que les « sauterelles » avaient des cheveux de femmes montre qu’« elles » étaient  affiliées  à  l’église,  et  que  cette  église  représentait  leur  gloire.

  « Ainsi », dit l’apôtre Paul, « nous nous glorifions de vous dans les églises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter. » 2 Th. 1 : 4.

  Ap. 9 : 8, deuxième partie. « Et leurs dents étaient comme des dents de lions. »

  Bien que le lion soit le plus terrible des animaux, cependant, s’il n’a pas de dents, il serait à peine plus dangereux qu’un chien. Le fait que les sauterelles avaient des dents, dénote que les premiers Chrétiens avaient une puissance beaucoup plus importante leur permettant de se défendre et de tuer tout autre bête (homme) autre que celles de leur espèce (les Chrétiens), que ne l’avait l’Israël d’antan face aux Païens d’antan. C’est pour cette raison, que les « sauterelles » reçurent comme ordre formel de ne pas tuer.

  Une démonstration de la puissance qu’elles possédaient, nous est donnée dans le sort d’Ananias et de Saphira, qui, à l’instant même tombèrent frappés de mort au pied des Apôtres après que Pierre leur eût révélé leur péché de dissimulation. Manifestement, de toute évidence, si Pierre, sans effort de sa part, avait suffisamment de pouvoir pour détruire les hypocrites qui vinrent vers lui, il avait très certainement autant de puissance pour détruire les Païens qui essaieraient de retarder les progrès de l’Evangile.

  Apo. 9 : 9  première partie : « Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat ».

  La signification que donne la Bible d’une « cuirasse » c’est la « foi et l’amour » (1 Thess 5 : 8)--la seule défense du chrétien ; or les cuirasses des sauterelles étaient « de fer », le métal le plus dur de l’époque. Par conséquent, la foi de ces intrépides soldats  de la croix était si invincible,  et leur Amour pour Christ et pour Son peuple, si pur et si indomptable « qu’ils ne cessaient, chaque jour, dans le temple et dans les maisons, d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus Christ » (Actes 5 : 42) ; bien que ce faisant, on les tuait comme des sauterelles. Quel contraste, entre ces héroïques esclaves d’amour pour Christ, et la plupart des chrétiens d’aujourd’hui !

  Apo. 9 : 9. « et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat ».

  Comme nous l’avons vu jusqu’ici, les symboles de la cinquième trompette montrent que bien que les premiers disciples furent l’objet d’une persécution impitoyable, et furent tués cependant, ils se pressèrent en masse ouvertement et sans peur vers le front  de bataille, pour proclamer l’Evangile de Christ. Donnant lui-même un simple aperçu de leurs efforts intrépides, Paul déclare : « Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs…. ne sachant pas ce qui m’y arrivera » Actes 20 : 20-22.

  Combien de disciples de Christ risqueraient sciemment leurs vies pour la proclamation de l’Evangile ? Même en temps de paix, la plupart des chrétiens préféreraient envoyer un missionnaire faire la tâche que le Seigneur réclame au lieu d’y aller eux-mêmes. En se servant d’intermédiaire, pour ainsi dire, par procuration, ils n’agissent pas différemment du coucou qui pond ses œufs dans le nid d’un autre oiseau pour qu’il les couve et s’en occupe à sa place. Et certains, ignorant que la Majesté et la Puissance de Christ peuvent les sauver, et  étant aveugles au sens de leur devoir et de  leur « rétribution », ont même honte de Le confesser en paroles  et en actions. 

(Le verset 10 sera expliqué après le verset 11)

  VERSET 11 : « Elles avaient sur elles comme roi l’ange de l’abîme, nommé en hébreu Abaddon, et en grec Apollyon ».

  Les véritables chrétiens, en tant que sujets du royaume de Christ, ont au-dessus d’eux, Christ comme Roi.

  Régnant sur eux  pendant  l’ancien Testament (1 Cor 10 : 1-4) mais aussi pendant le Nouveau Testament, ils l’ont  donc comme Roi pendant les deux périodes. Par conséquent, les Ecrits de l’Ancien Testament, étant écrits en Hébreux, lui donnent comme nom : Abaddon, tandis que dans le Nouveau Testament, étant originellement écrit en Grec, Lui donnent comme nom : Apollyon.

  A la lumière vive qui illumine ce symbole et qui intensifie l’illumination qui se dégage de toute cette série de symboles dont ce dernier fait partie, et qu’aucun esprit humain ne pourrait ni concevoir, ni interpréter comme il convient, on voit clairement que Christ est le Roi de Son peuple tant dans l’Ancien,  que dans le Nouveau Testament, et l’Auteur des Ecritures tant dans l’Hébreu que dans le Grec. Et de ce fait, il en résulte ceci : puisque Christ est la « Parole » (la Bible en forme humaine), Son nom Hébreu, Abaddon, est aussi le nom des Ecrits de l’Ancien Testament, et son nom Grec, Apollyon, est aussi le nom des Ecrits du Nouveau Testament.

  Montrant qu’ils reconnaissent la souveraineté de Christ sur l’église, non seulement au cours de la période du Nouveau Testament, mais aussi de la période de l’Ancien Testament, Paul dans son épitre aux Corinthiens déclarait : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ ».  1 Cor 10 : 1-4.

  Malheur à celui qui accepte un Testament et en rejette l’autre ; qui n’écoute ni l’un ni l’autre, ou qui exalte la tradition au-dessus des deux !

  Abaddon, le nom de Christ en Hébreux, dont la signification est « destructeur », montre qu’au cours de la période de l’Ancien  Testament, Il se contenta de détruire un grand nombre de Ses ennemis ; tandis que  Apollyon, Son nom dans le Grec dont la signification est « exterminateur », montre que dans la période du Nouveau Testament, Il exterminera tous les méchants (quelle précision et connotation magnifiques contenues dans ces appellations symboliques !). Et cette œuvre d’extermination est symbolisée de manière vivante dans la scène exceptionnelle qui va suivre.

  « De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : ROI DES  ROIS  ET  SEIGNEUR  DES  SEIGNEURS. Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d’une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel : venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands » Apocalypse 19 : 15-18.

  A ceux, par conséquent, qui acceptent Christ comme leur Roi, Il est un Sauveur, tandis  qu’à ceux qui  refusent que Celui-ci règne sur eux (Luc 19 : 14), Il est un destructeur. Ainsi donc, les malédictions ou les jugements tomberont (comme les trompettes le révèlent) sur ceux qui rejettent les enseignements et l’autorité de la Bible, et qui en conséquence n’auront pas le sceau.

  Ces faits solennels nous conseillent sérieusement de ne pas oublier les avertissements  de la Bible qui nous enseignent que la façon dont nous la considérons entrainera l’une ou l’autre de ces deux conséquences--la mort ou la vie.

  Apo. 9 : 10, première partie : « Elles avaient des queues semblables à des scorpions et des aiguillons » 

  Nous avons vu que « les sauterelles » symbolisent les soldats de la croix ; nous savons que la queue d’un animal, se trouve à l’extrémité de son corps, en d’autres termes c’est son arrière--garde. Ainsi n’avons-nous pas d’autre choix que de conclure que la queue des sauterelles symbolisent l’arrière garde de l’église--ses disciples. De plus, la queue, étant reliée  au corps, montre que les dirigeants et les membres de l’église primitive étaient liés de manière inséparable  au Christ (Romain 12 : 5), en parfaite collaboration. Ainsi, dans le récit sacré nous lisons : « Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin ».  Actes 4 : 34-35.

  Apo. 9 : 10, deuxième partie : «Elles avaient des queues semblables à des scorpions et des aiguillons ». 

  La queue représentant les convertis, et munis en même temps d’un aiguillon, il y a donc à l’évidence,  dans la rapidité avec laquelle les disciples accédaient à la religion de Christ,  comme un aiguillon, un tourment pour les méchants. « Que ferons-nous à ces hommes ? » crièrent-ils donc en désespoir de cause ?  Il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu’un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier. Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là. Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d’enseigner au nom de Jésus », car « le monde est allé après Lui » Actes 4 : 15-18 ; Jean 12 : 19.

  Apo. 9 :  5,6 : « Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois…En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux ».

  Puisque les « sauterelles » symbolisent les disciples de Christ après sa crucifixion, et qu’ils reçurent l’ordre de ne pas résister à leurs ennemis, les  « cinq mois » débutent donc à ce moment-là. Et d’autre part, puisque la mort n’a jamais fui aucun homme, mais qu’elle règne encore sur tous les hommes, les « cinq mois » sont par conséquent symboliques et s’étendent de la crucifixion jusqu’au temps où « la mort fuira » de certains hommes ; c’est-à-dire jusqu’au temps où certains hommes seront rendus invulnérables à la mort.

  Apo. 9 : 10, troisième partie : « Et c’est dans leurs queues qu’était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant  cinq mois ». 

  Le fait que les trompettes soient symboliques, est une preuve supplémentaire que ces cinq mois  soient une période symbolique. Mais pourquoi, la période au cours de laquelle, les sauterelles, les Chrétiens, ont le pouvoir de tourmenter les hommes est-elle limitée à « cinq mois » ? Il est à remarquer que les 144 000  sont appelés « les prémices », ce qui dénote qu’ils sont scellés au commencent de la moisson--le début de la période où « l’ivraie » est séparée du « bon grain ». Nous devons nous tourner donc vers la parabole de la « moisson » pour une parfaite explication de la période des « cinq mois ».

  Dans le Tract n°3,  La Moisson, nous remarquons que la période allant du baptême de Christ jusqu’à la fin du temps de grâce est illustrée par douze mois  symboliques—six mois  allant du baptême de Christ à Sa crucifixion, et cinq mois, de  Sa crucifixion à l’engrangement des prémices (les 144 000--Apo. 14 : 4) ;  ce qui  laisse un mois   pour le rassemblement de la grande foule--Apo. 7 : 9.

  Pendant les cinq mois   symboliques, les « sauterelles » reçurent l’ordre de tourmenter ceux qui n’avaient pas le sceau de Dieu, mais de ne pas les tuer. Cet ordre implique qu’après l’expiration de cette période, l’ordre de ne pas tuer cessera, et que de cette période jusqu’à la fin, les méchants seront tués, au lieu d’être tourmentés uniquement. A ce moment-là « les quatre anges » d’Apo 9 : 15 seront préparés pour tuer le « tiers des hommes ».

  Ces nombreux faits reliés les uns aux autres présentent une solide chaine de preuves montrant  que durant l’ère Chrétienne, durant les   cinq mois symboliques, Dieu a différé Sa vengeance et a opté pour la grâce. Il en résulte alors de manière inéluctable que les Chrétiens qui exécuteraient la peine de mort sur ceux qui divergeaient d’eux, œuvreraient contre Christ, et non pas en Sa faveur. Car en tant que Chrétiens (sauterelles), ils reçurent l’ordre de ne pas tuer, mais de bénir, ceux qui les « mépriseraient ». En effet, à quiconque les frapperait sur la « joue », ils devraient leur tendre l’autre joue.  Et si quelqu’un leur prenait « le  manteau », ils leur laisseraient aussi « la tunique ». Luc 6 : 28-29. 

  Après l’expiration de la restriction des   symboliques durant lesquels ils ne devaient pas tuer, certains seront rendus invulnérables à la mort pour la fin de l’œuvre évangélique, et si nécessaire exercer leur responsabilité, celle --D’Etre  Joyeux, de Mourir, Mais Ne  Le  Pourront Pas.

  Apo. 9 : 6. « En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux ».

  L’expérience des premiers disciples de Christ explique la raison pour laquelle, après l’expiration des « cinq mois »  des hommes désireront mourir mais ne le pourront pas. En dépit  de la grande persécution perpétrée contre les fidèles de l’église primitive, leur vision du grand besoin du monde les poussa à poursuivre la prédication de l’Evangile de Christ au prix de leur vie. Et malgré la plus cruelle des morts qui les attendait, animés de  la foi et du courage en Dieu, ils présentèrent la lumière de l’Evangile devant le peuple avec la même constance que le soleil émet ses rayons vers la terre.

  « Vous savez de quelle manière » atteste l’apôtre menacé par la mort, « depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs ….

  « Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu…

  « Quand nous entendîmes cela, nous et ceux de l’endroit, nous priâmes Paul de ne pas monter à Jérusalem. Alors il répondit : que faites-vous, en pleurant et en me brisant le cœur ? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus ». Actes 20 : 18-19, 25-27 ; 21 : 12-13.

  En prêchant au nom de Christ, les Chrétiens du temps de Paul cherchaient vraiment la mort. Estimant que mourir pour le Christ relevait du plus grand privilège et du plus grand honneur, ils y consentiraient volontiers, si, par leur mort, d’autres pourraient obtenir la vie éternelle.

  Bien que le peuple de Dieu, aujourd’hui, passera par « un temps de détresse tel qu’il n’y en a jamais eu » (Dan. 12 : 1), lorsque les tribunaux terrestres feront que « tous ceux qui n’adoreront l’image de la bête soient tués » (Apo. 13 : 15), la Parole de Dieu, cependant, déclare : « En ce temps-là, tous ceux qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés » Dan. 12 : 1.

  Oh quelle promesse et quelle assurance ! Qui peut comprendre la Toute Puissance de Dieu, et la gloire de cette délivrance tant attendue ? Ceux qui pourraient vraiment les  comprendre, et qui croient entièrement au Seigneur « sortiront donc », pour le bien de Son peuple  «pour aller avec Lui, hors du camp, en portant Son opprobre » Hébreux 13 : 13.

  En poursuivant leur course au mépris de toute faveur humaine (en proclamant le message de « l’heure »), ils sortiront  « comme des brebis », au milieu des loups (Matt. 10 : 16)-- « cherchant la mort ». Et bien qu’ils seront heureux de « mourir » pour l’amour de Christ, ou comme le Révélateur le dit, bien « qu’ils désireront mourir », la promesse est que la mort fuira loin d’eux, « les empêchant ainsi de mourir ».  Même l’épée des méchants qui sera levée pour les tuer se brisera et tombera comme des « fétus de paille » (Premiers Ecrits page 34), ce qui les rendra totalement invincible. 

  « En ce jour-là » dit l’Eternel, « celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra, la retrouvera » Luc 17 : 31, 33. En bref, seuls ceux qui désireront mourir pour Christ obtiendront la vie éternelle.

  « Le premier malheur [la cinquième trompette] est passé ; voici,  il arrive encore deux malheurs après ces choses » Apo. 9 : 12, dont le prochain est --LA  SIXIEME  TROMPETTE/Apocalypse 9 : 13  à 11 : 4

  Apo. 9 : 13 à 11 : 14.  « Le sixième ange sonna de la trompette. Et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu, et disant au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand  d’Euphrate ». 

  Venant de « l’autel d’or », l’ordre, « Délie les quatre anges », montre que la sixième trompette sonna un certain temps avant que le voile ouvrant sur le lieu Très Saint du Sanctuaire céleste ne fut levé ; autrement la voix serait venue du trône le lieu Très Saint. (Pour étude détaillée sur la levée du voile voir le Tract N°3, La Moisson ). Mais comme nous l’avons vu nous sommes encore à la période de la cinquiéme trompette ;  un fait qui évoque la question suivante : Comment la sixième trompette pourrait-elle alors avoir sonné avant que les évènements de la cinquième trompette aient expiré ?

  L’on observera que bien que chacune des trompettes commencent à un temps défini, cependant chacune d’elles se chevauchent, et toutes les sept s’étendent jusqu’à la seconde venue de Christ. Cela se voit  à travers la coexistence des vérités de chacune des sept trompettes. Le déluge (la première trompette), le Mouvement de l’Exode (la seconde trompette), la révélation des Écrits de l’Ancien Testament (la troisième trompette), l’église qui va en captivité (quatrième Trompette), la première venue de Christ, et les évènements qui y sont liés (la cinquième trompette), sont tous des évènements qui parlent  avec plus de force aujourd’hui que jamais auparavant. Et comme ces vérités constituent l’Évangile d’aujourd’hui, il est évident, que bien que les trompettes se succèdent les unes après les autres, chacune d’elles commence à un moment différent, et elles continuent toutes à résonner en force jusqu’à la fin du monde, en marquant sa fin. Ainsi donc, le rejet d’une trompette équivaut au rejet des sept trompettes et la leçon qu’on en tire de manière tout à fait claire, c’est  que rejeter une vérité, c’est rejeter toutes les vérités.

  Avec le verset 14 d’Apocalypse, commence la description de la sixième trompette, qui se termine avec le quatorzième verset d’Apocalypse 11, lequel annonce que « le second malheur [la sixième trompette] est passé et que vient rapidement le troisième malheur ». Par conséquent, chaque évènement prophétique rapporté entre Apo 9 : 14 et 11 : 14 doit trouver son accomplissement  dans la période de la sixième trompette - entre le premier et le second malheur.

  A la lumière de cette réalité, nous voyons que le temps où  les « deux témoins »  d’Apocalypse 11 : 3 devaient prophétiser  pendant 1260 jours revêtus de sac, doit avoir lieu pendant le temps où  sonne la sixième trompette. Et étant au futur, la phrase « prophétiseront pendant mille deux cent soixante jours », montrent qu’au moment où la sixième trompette commença à sonner, cette période de 1260   jours était   encore à venir.

  La voix venant de l’autel d’or dit au « sixième ange qui avait la trompette, de délier, les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve l’Euphrate  (Apo. 11 : 3). Afin d’identifier « les quatre anges », il nous faut d’abord comprendre la signification littérale du  fleuve l’Euphrate. 

  La capitale de l’ancienne Babylone était bâtie sur les deux bords de l’Euphrate,  divisant ainsi la ville en deux parties. Le  fleuve l’Euphrate constituait aussi une source d’eau qui approvisionnait une motte fortifiée située près de la ville. Ainsi, puisque les anciens Babyloniens étaient les premiers à bâtir sur les bords de l’Euphrate, et parce que la première application doit se référer aux premiers habitants de cette région, « le grand  fleuve l’Euphrate » émerge comme un type des « eaux… sur laquelle la femme est assise » (Apo. 17 : 15)--La Babylone moderne. Et cette vérité importante est amplifiée par le fait que l’ancienne ville Babylone n’existe pas aujourd’hui, alors que la prophétie fait appel à une Babylone moderne.

  Or pour qu’il y ait une Babylone moderne, il faut qu’il y ait nécessairement aujourd’hui une répétition des conditions et des évènements qui ont marqué essentiellement l’ancienne Babylone en rapport avec le peuple de Dieu. Par conséquent, leur captivité à Babylone, le type (Jér. 29 : 10), doit trouver son parallèle dans l’antitype. Manifestement, le fait que l’ange soit « lié sur le grand fleuve  l’Euphrate », doit être le symbole de l’église Chrétienne, durant sa période de captivité dans la Babylone antitype--« La grande ville », qui s’éleva postérieurement à l’époque de Jean.

  De plus, la déclaration, faite par la voix provenant de l’autel d’or « délie les quatre anges qui étaient liés », prouve de manière probante que lorsque « la voix » se fit entendre, l’église (les anges) était déjà en captivité et devait être déliée.

  Apo. 9 : 15.  première partie : « Et les quatre anges qui étaient prêts » 

  L’exécution de l’ordre « délie les quatre anges », ce qui signifie de libérer l’église de sa captivité à Babylone a résulté en la libération du long esclavage de la tyrannie de la loi de l’église et de l’état et en la restitution de la Bible au peuple de Dieu. Ainsi, les enfants de Dieu purent-ils étudier et adorer, ni dans la crainte ou en faveur d’un homme, mais uniquement selon les dictats de leur conscience et de leur Dieu. Suite à la dissolution de l’union de l’église et  de l’état, « les quatre anges » se voient relâchés.

  Apo. 9 :15, dernière partie : « pour l’heure, le jour, le mois  et l’année, furent déliés afin qu’ils tuassent le tiers des hommes  ».

  L’accomplissement de la prédiction de Josiah Litch (calculant « l’heure, le jour, le mois, l’année de Apo 9 : 15, pour un total de 391 années et 15 jours, sur la base d’un jour égal à une année, selon Ezéchiel 4 : 6) est le plus fort semblant de vérité que l’on puisse trouver dans l’interprétation de Uriath Smith sur les trompettes. Pas étonnant donc, que ceux qui préconisent ce livre font de leur mieux pour forcer le peuple à y adhérer, en maintenant que la Tragédie des Siècles apporte son soutien à la position établie par les prédictions de Litch.

  « En 1840 un autre accomplissement des prophéties provoqua le plus vif intérêt. Deux ans auparavant, Josiah Litch, l’un des principaux hérauts du retour du Christ, avait publié une explication du neuvième chapitre de l’Apocalypse où est prédite la chute de l’empire ottoman. Selon ses calculs, cette puissance devait être renversée  le 11 aout 1840

  « A l’époque spécifiée, la Turquie, par ses ambassadeurs, acceptait la protection des puissances européennes et se plaçait ainsi sous la tutelle des nations Chrétienne. Cet évènement accomplissait exactement la prédiction». Tragédie des Siècles page 361.

  Dire ce que la Tragédie des Siècles déclare, est tout à fait acceptable,  mais dire qu’elle supporte l’idée que l’interprétation que donne Josiah  Litch de « l’heure », « du jour », du mois,  et « de l’année », dénote d’un point de vue biblique une période de 391 ans,  et de 15 jours se terminant en 1840 après Jésus-Christ n’est pas acceptable. De plus, l’évènement qui eut lieu en 1840 ne réalisa pas  la prédiction Biblique pour la simple raison qu’à la fin de « l’heure, du jour, du mois et de l’année », « les quatre anges devraient tuer le tiers des hommes ». En fait, à la date où se réalisa la prédiction de Litch, il n’y eut aucune tuerie, et la Turquie, au lieu d’être renversée fut placée sans effusion de sang, sous la tutelle des nations Européennes. De plus, les « quatre anges », et non pas une nation (car une nation n’est jamais symbolisée par des anges), furent libérés, et devaient ensuite tuer  « le tiers des hommes » ; tandis que les Turcs ne tuèrent personne, mais au contraire furent libérés et placés en réalité sous tutelle. De plus, Jean entendit que le nombre des cavaliers qui devaient exécuter ce massacre s’éleva exactement à 200 000 000 (de « cavaliers »). Or, la Turquie n’a jamais eu de son existence une telle cavalerie.

  Ayant vu déjà que « le feu, la fumée et le souffre » sont symboliques, et ne relèvent pas du littéral, et que par conséquent ne provenaient pas telle une salve des armes des Turcs, nous voilà donc dans l’obligation d’aller plus loin pour en avoir la signification. Pour y arriver, nous voyons que le verset 20, révèle  que le feu, la fumée et le souffre, symboliques, sont la conséquence de « plaies » ;  ce n’est donc pas par le biais des armes, mais par le biais des plaies que les cavaliers tuent le « tiers des hommes ».

  Puisque « Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher » (Apo. 9 : 20), le but de la destruction du tiers des hommes ne relève manifestement pas de l’accomplissement d’un but égoïste quelconque, mais plutôt d’aider les hommes à se repentir.

  Pour revenir à la prédiction de Litch, il est clair de constater que la Tragédie des Siècles ne cherche pas, dans sa déclaration, à expliquer le sujet des trompettes. Elle rapporte simplement un événement historique. Par conséquent, la déclaration, « En 1840, un autre accomplissement des prophéties provoqua le plus vif intérêt », ne  doit pas être interprétée à tort comme un soutien à l’interprétation que fait Josiah Litch de la prophétie du Révélateur. Il faut  plutôt y voir comme un récit de l’accomplissement de sa prédiction basée sur le récit de la Révélation. C’est donc cette dernière, et non pas celle de la Bible, ni celle de la position de la Tragédie des Siècles, qui « accomplissait parfaitement la prédiction ».

  Mais à supposer qu’on se demande si le texte d’Apocalypse 9 : 15, sur lequel s’appuie la prédiction de Josiah Litch en référence à la date en question n’a  pas trouvé son accomplissement à la date indiquée, qu’est-ce qui a alors amené  les Turcs a accepté précisément à cette date, de se mettre sous la tutelle des nations Chrétienne ?  Satan, a-t-il habilement amené les Turcs à accepter cet accord à la date prédite par Litch, afin d’anticiper et de discréditer cette merveilleuse vérité des trompettes, et de ce fait, enraciner fermement ses tromperies dans l’église ? 

  Quant à cela, nous n’en savons rien, mais ce que nous savons  vraiment,  c’est que malgré le fait que Litch ait sans le vouloir fait une mauvaise application des Ecritures, cependant le jour même où il prédit « la chute  de l’Empire Ottoman », une autre puissance plaça cet empire sous « la tutelle des puissances alliées de l’Europe ».

  Ainsi, bien qu’il soit certain qu’à cette date précise, la Turquie fut le théâtre d’un évènement, il est encore plus certain que cet évènement n’était en rien l’accomplissement de la prophétie Biblique. Contentons-nous toutefois de dire  simplement que Dieu transforma la prédiction de Litch en bénédiction.
«Quand la chose fut connue, des foules furent convaincues de l’exactitude des principes d’interprétations [des 2300 jours] adoptées par Miller et ses collaborateurs, ce qui donna au mouvement Adventiste une impulsion merveilleuse. Des hommes instruits et influents s’unirent à Miller pour prêcher et publier ses convictions. Aussi, de 1840 à 1844, l’œuvre fit-elle de rapides progrès » Tragédie des Siècles,  page 362.

  Jadis les hommes ont combattu les découvertes astronomiques de Galilée. Ils le forcèrent même à se rétracter lorsqu’il affirmait que la terre était ronde. Mais leur opposition à la vérité ne fit pas la terre devenir plate.

  De même, quiconque s’opposerait à des évidences claires attestant qu’Apo 9 : 15 ne s’est pas accompli en 1840 ou à vrai dire, toute tentative de ce dernier visant à voiler la lumière sur tout autre vérité Biblique, ne saurait aucunement ni l’obscurcir ni lui jeter l’anathème, mais ne fera que plonger son auteur dans les ténèbres et se condamner lui-même.

  Mais ayant pendant longtemps, dans l’intérêt des idées qu’ils chérissent, jeter la confusion parmi les membres en donnant une mauvaise interprétation des enseignements de La Verge du  Berger, les adversaires de la Vérité Présente agiront sans doute de même avec ce tract et avec la déclaration de la Tragédie des Siècles, s’agissant de la prédiction de Litch. Par conséquent, ceux qui ont l’habitude de laisser les autres penser à leur place, mais qui s’intéressent à leur bien être éternel, sont avisés de s’écarter du danger mortel d’une telle voie et de prendre garde de ne pas rejeter la vérité. Car « le grand danger que court notre peuple », dit l’Esprit de vérité « c’est qu’il place sa confiance en l’homme, et qu’il fait de la chair son appui. Ceux qui n’ont pas l’habitude d’étudier les Ecritures pour leur propre compte ou de peser les évidences, font confiance aux frères dirigeants et acceptent les décisions qu’ils prennent. Et  c’est ainsi que nombreux seront ceux qui rejetteront les vrais messages que Dieu destine à son peuple, si ces frères dirigeants ne les acceptent pas ».  Testimonies to Ministers pages, 107).

  Maintenant pour continuer, nous dirigeons notre attention sur la vérité concernant les  quatre anges « qui étaient préparés pour l’heure, le jour, le mois, et l’année, afin de tuer le tiers des hommes » Apo. 9 :15 dernière partie.

  La traduction en marge donne la proposition « à » au lieu de la préposition « pour » ; ce qui donne comme lecture pour ce verset « à une heure,  un jour,  un mois,  une année ». Une meilleure traduction du verset nous donnerait ceci : maintenant « à une heure, à un jour, à un mois  et à une année ». Ainsi, sont désignés quatre périodes où les quatre anges étaient  préparés à tuer le tiers des hommes. Et puisque « le tiers », s’agissant des trompettes, représentent comme nous l’avons vu, ceux qui rejettent les appels de Dieu à la repentance et au salut, ainsi donc, le fait que les anges se préparent à quatre occasions successives à  frapper finalement  de mort « le tiers des hommes », montre que les hommes rejetteront  un message à quatre volets (quatre doctrines), dont chacune des phases leur sera révélée de manière successive.

  1°) La seule révélation de vérité relative à « une heure » et arrivant à « une heure » c’est la proclamation du message de l’ange : « Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue » Apo 14 : 7.

  2°) La seule révélation de vérité relative à « un jour » et arrivant à « un jour » c’est l’avertissement du jour de « vengeance » (Esaïe 63 : 4), le « jour grand et terrible de l’Eternel », qui doit être proclamé par le « prophète Elie » promis (Malachie 4 : 5) ; Testimonies to Ministers, page 475.

  3°) La seule révélation relative « à un  mois » et arrivant «  à un mois » c’est  « la pluie de l’arrière saison du premier mois » (Joël 2 : 23) Version Darby--la lumière de l’ange qui doit éclairer la terre de sa gloire (Apo. 18 : 1 ; Premiers Ecrits, pages 277-278). Puis « après cela » dit le Seigneur « Je répandrai mon Esprit sur toute chair » Joël 2 : 28. Cette glorieuse promesse  prophétique  envisage la Puissance que Dieu doit déverser sur Ses messagers qui doivent proclamer le message qui est révélé au temps de « la pluie de l’arrière saison ». « Au bon moment » dit l’Esprit de Prophétie, « Il enverra Ses fidèles messagers accomplir une œuvre semblable à celle d’Elie » - Testimonies Vol. 5, page 254 (Pour une étude complémentaire sur la pluie de l’arrière-saison, voir le Bâton du Berger Vol. 2, page 256-257 pagination anglaise).

  4°) Et finalement, la seule révélation relative « à une année », et arrivant à « une année » qui prépare les quatre anges « à tuer le tiers des hommes », c’est, dit le Seigneur, « l’année de mes rachetés » (Esaïe 63 : 4). Et cette « année », au cours de laquelle Son peuple est racheté, c’est bien sûr l’époque du scellement et la délivrance des 144 000--les rachetés qui échappent à la destruction décrétée dans Ezéchiel 9. De ces derniers, le Seigneur déclare : « Je mettrai un signe parmi elles, et j’enverrai leurs réchappés vers les nations… aux îles lointaines, qui jamais n’ont entendu parler de moi, et qui n’ont pas vu ma gloire ; et ils publieront ma gloire parmi les nations à ma montagne sainte, à Jérusalem….. dans un vase pur, à la maison de l’Éternel  » Esaïe 66 : 19-20.

  Ces quatre messages préparent les quatre anges « à tuer le tiers des hommes »--tous ceux qui omettront d’appliquer dans leurs vies la vérité salvatrice de l’Evangile révélée dans ces quatre messages. Ce sont pour récapituler (1) ceux qui ferment leurs yeux à la proclamation du jugement, qui est révélée  « à une heure » ; (2) ceux qui ne prennent pas garde à l’avertissement du jour de la  vengeance de Dieu qui est révélé « à un jour » ; (3), ceux qui ne reçoivent pas la pluie de l’arrière-saison, qui est révélée « à un mois » ;  et (4) ceux qui ne se joignent pas à Ses rachetés » (les 144 000), qui sont scellés « à une année ». Tous ceux qui omettront de faire les préparatifs nécessaires en vue du Paradis après que la vérité leur aura été proclamée, périront à l’ordre donné par les cavaliers évangéliques dont l’armée s’élève à 200 000 000 d’hommes.

  Apo. 9 :  19 : « Le nombre des cavaliers de l’armée était de deux myriades de myriades : j’en entendis le nombre. Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues ; leurs  queues étaient semblables à des serpents ayant des têtes, et c’est avec elles qu’ils faisaient du mal ».

  Ces versets évoquent immédiatement la question de savoir Qui sont ces cavaliers et ces chevaux au nombre de  200 000 000 chacun, formant  l’armée qui doit tuer « le tiers des hommes » ?

  Pour répondre à cette question, on doit se rappeler que de même que « les quatre anges » devaient tuer le « tiers » des hommes, on doit aussi se rappeler  qu’ils  symbolisent le quadruple message présenté dans les paragraphes précédents. Ainsi, de manière irréfutable, « l’armée » des « chevaux », symbolisent les ouvriers qui proclament le dernier message.

  Que le symbole des chevaux soit correctement interprété pour représenter les ouvriers évangéliques, cela est en outre confirmé par les paroles de Zach 14 : 20. Dans ce verset, les chevaux sont employés pour symboliser des prédicateurs qui font résonner les cloches, l’alarme  de l’avertissement, le message du salut. Comme les « sauterelles », ils représentent donc les messagers de Dieu, mais en d’autres circonstances. (Pour une explication détaillée sur la signification symbolique des chevaux, lire le Tract N°2,  Le Grand Paradoxe des Ages de Zacharie 6).

  Ainsi, puisque les chevaux représentent les ouvriers évangéliques, et puisqu’ils sont contrôlés et guidés par leurs cavaliers (les êtres célestes), il en résulte donc  automatiquement que les « cavaliers » représentent l’armée évangélique qui dirige et assiste les saints dans leur œuvre de proclamation, et par la suite, lors de la destruction du tiers des hommes qui rejetteront ce message. Mais puisque ce sont les cavaliers, et non pas les chevaux qui donnent la mort au cours de la bataille, ce sont ces êtres surnaturels, l’armée angélique, qui donnent la mort en réalité ;  d’où le fait qu’ils ont des « cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe et de souffre »  [la protection de l’Esprit].
 

  Quelle est donc, pourrait-on se demander, « la puissance »  que possède les chevaux ? Comme nous l’avons appris, ces 200 000 000 de chevaux symbolisent une grande armée d’ouvriers évangéliques, des lèvres desquelles se propage  un message de vie ou de mort. Voilà donc la puissance qu’ils ont dans la bouche. Par conséquent, le « feu », la « fumée » et le « souffre » qui sortent « de leur bouche » doivent symboliser le message qu’ils proclament : la puissance du Saint Esprit (le « feu ») le sacrifice  de Christ (la fumée), et les jugements destructeurs (le souffre). C’est par ce triple message, que sera  tué le « tiers des hommes » (Apo 9 : 18).

  « Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, ces nations-là seront entièrement  exterminées ».  Esaïe 60 : 12.

  « Sur une montagne nue [la sainte église de Dieu] dressez une bannière, dit l’Eternel, élevez la voix vers eux [la proclamation de l’Evangile, Faites des signes avec la main, et qu’ils franchissent les portes des tyrans ! J’ai donné des ordres à Ma sainte milice [le ministère – « 200 000 000 de chevaux »], J’ai appelé aussi pour ma colère mes hommes forts [l’armée angélique – 200 000 000 de cavaliers], ceux qui se réjouissent de Ma grandeur. On entend une rumeur sur les montagnes, comme celle d’un peuple nombreux [l’armée d’Apo 9 : 16] ; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblées : L’Éternel des armées passe en revue l’armée qui va combattre. Ils viennent d’un pays lointain, de l’extrémité des cieux : L’Éternel et les instruments de sa colère vont détruire toute la contrée. 

  « Gémissez, car le jour de l’Éternel est proche : Il vient comme un ravage du Tout Puissant. C’est pourquoi toutes les mains s’affaiblissent, et tout cœur d’homme est abattu. Ils sont frappés d’épouvante ; les spasmes et les douleurs les saisissent ; ils se tordent comme une femme en travail ; ils se regardent les uns les autres avec stupeur ; leurs visages sont enflammés.  « Voici, le jour de l’Éternel arrive, jour cruel, jour de colère et d’ardente fureur, qui réduira la terre en solitude, et en exterminera les pécheurs. Car les étoiles des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière, le soleil s’obscurcira dès son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté. Je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leurs iniquités ; Je ferai cesser l’orgueil des hautains, et J’abattrai l’arrogance des tyrans. Je rendrai les hommes plus rares que l’or fin, Je les rendrai plus rares que l’or d’Ophir. C’est pourquoi J’ébranlerai les cieux, et la terre sera secouée sur sa base, par la colère de l’Éternel des armées, au jour de son ardente fureur ».  Esaïe 13 : 2-13.

  « Élisée pria, et dit : Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée ». 2 Rois 6 : 17.

  Si nos yeux étaient ouverts, comme l’étaient ceux « du jeune homme », nous verrions aussi l’armée angélique autour des « Elisée »  d’aujourd’hui.

  Maintenant, s’agissant de la cause de l’accroissement du nombre des prédicateurs de 144 000 à 200 000 000, le Seigneur déclare : « Et je prendrai aussi parmi eux [ceux que les 144 000 amèneront d’entre toutes les nations, après l’accomplissement d’Esaïe 66 : 16-- la purification de l’église] des sacrificateurs, des « Lévites », dit l’Éternel » Esaïe 66 : 21. Le nombre même d’une telle armée d’ouvriers parle de lui-même, pour montrer qu’ils sont engagés à engranger la  moisson du monde.

  Ici, de manière certaine, Dieu prédit en des termes on  ne peut plus clairs, que bon nombre de ceux qu’Il amènera dans l’église après la purification, se joindront aux 144 000 dans la proclamation du message destiné au  monde entier, lorsque la terre sera éclairée de la gloire de l’ange (Apo. 18 : 1).

  Alors,  « les fils de l’étranger rebâtiront tes murs, et leurs rois seront tes serviteurs ; car Je t’ai frappée dans ma colère, mais dans Ma miséricorde j’ai pitié de toi. » …… « Les fils de tes oppresseurs viendront s’humilier devant toi, et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds ; ils t’appelleront Ville de l’Éternel, Sion du Saint d’Israël » …. « On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire ; tu donneras à tes murs le nom de Salut, et à tes portes celui de Gloire. Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t’éclairera de sa lueur; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, ton Dieu sera ta gloire » Esaïe 60 : 10, 14, 18-19.

  « Dans tout le pays, dit l’Éternel, Les deux tiers seront exterminés, périront, et l’autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, et Je le purifierai comme on purifie l’argent, Je l’éprouverai comme on éprouve l’or. Il invoquera Mon nom, et Je l’exaucerai ; Je dirai : c’est Mon peuple! et il dira : L’Éternel est mon Dieu ! » Zacharie 13 : 8-9.

  Deux tiers de  perdus et un tiers de sauvés font trois tiers en tout. « Le tiers » (Apo. 9 : 15) sera tué par la fumée et le souffre (verset 18), avant la fin du temps de grâce. Le reste des méchants qui sont tués par les plaies (Apo. 9 : 15)  et par l’éclat de Sa venue (2 Thess. 2 : 8),  après la fin du temps de grâce, constitue  l’autre tiers. Les sauvés, le dernier  « tiers, constituent le tiers qui sera laissé ». Zacharie 13 : 8.

  « Dans tout le pays, dit l’Éternel, les deux tiers seront exterminés, périront, et l’autre tiers restera ».   Zacharie 13 : 8.

  Apo. 9 :17 : « Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ».

  Le lion, roi des animaux, est fort et intrépide, en conséquence, le dernier ministère évangélique, symbolisé ici par les têtes de lion, manifestera un courage intrépide dans ses efforts engagés pour répandre la vérité évangélique et triomphera de toutes les nations.

  Témoignant prophétiquement de la puissance conquérante de ce ministère, le prophète Joël déclare : « Voici un peuple nombreux et puissant, tel qu’il n’y en a jamais eu, et qu’il n’y en aura jamais dans la suite des âges… Devant lui est un feu dévorant, et derrière lui une flamme brûlante ; Le pays était auparavant comme un jardin d’Éden, et depuis, c’est un désert affreux : Rien ne lui échappe.

  « A les voir, on dirait des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. A les entendre, on dirait un bruit de chars sur le sommet des montagnes où ils bondissent,  on dirait un pétillement de la flamme du feu, quand elle consume le chaume. C’est comme une armée puissante qui se prépare au combat. Devant eux les peuples tremblent, tous les visages pâlissent.

  « Ils s’élancent comme des guerriers, ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; chacun va son chemin, sans s’écarter de sa route. Ils ne se pressent point les uns les autres, chacun garde son rang ; Ils se précipitent au travers des traits sans arrêter leur marche. Ils se répandent dans la ville, courent sur les murailles, montent sur les maisons : devant eux la terre tremble, Les cieux sont ébranlés, le soleil et la lune s’obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat » Joël 2 : 2-10.

  « Le reste de Jacob » déclare Michée « sera au milieu des peuples nombreux comme une rosée qui vient de l’Éternel, comme des gouttes d’eau sur l’herbe elles ne comptent pas sur l’homme, elles ne dépendent pas des enfants des hommes. Le reste de Jacob sera parmi les nations, au milieu des peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes de la forêt, comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis : lorsqu’il passe, il foule et déchire, et personne ne délivre. Que ta main se lève sur tes adversaires, et que tous tes ennemis soient exterminés ! » Michée 5 : 7-9.

  « En ce jour-là » ajoute l’Eternel, « Je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle »… « En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu,  comme l’ange de l’Éternel devant  eux » Zacharie 12 : 3, 8.

  Apo. 9 : 19 : « Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues ; leurs queues étaient semblables à des serpents ayant des têtes, et c’est avec elles qu’ils faisaient du mal ».

  Comme nous l’avons déjà observé, la seule puissance qui sera dans la bouche du peuple de Dieu, c’est la Parole qu’ils proclament : « Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur ». Hébreux 4 : 12.

  « La puissance » qu’ils ont dans « leurs queues »--dans ce qui viendra à leur suite--c’est la puissance des gens qu’ils convertiront. Ceci est confirmé par la signification identique des queues des sauterelles qui (comme nous l’avons expliqué précédemment) représentent  les convertis amenés par les premiers dirigeants chrétiens. Ayant  des « queues …semblables à des serpents, et …des têtes [avec lesquelles] … elles faisaient du mal », ils constituent « un peuple grand et fort, tel qu’il n’y en a point eu avant eux, ni après eux » Joël 2 : 2. C’est l’armée invincible  du Seigneur !

  C’est ainsi  qu’à la fin de l’œuvre accomplie en faveur du monde, le peuple de Dieu surpassera en puissance même les premiers disciples du Christ. Une telle foi, une telle sagesse, une telle détermination, un tel zèle, qui n’aient  jamais été l’apanage d’aucun autre peuple, investira chaque croyant d’une puissance  qu’aucun autre peuple n’ait connu à ce jour.

  En conséquence, devant eux « tous les visages pâlissent » et rien ne prévaudra contre eux ; non, pas même « les portes de l’enfer ». 

  Tout comme l’accession rapide des convertis (« des queues ») à l’église d’hier, provoqua la colère des ennemis de Christ qui voulait assujettir le peuple, ainsi, la conversion  de la grande foule à l’église,  aujourd’hui, « nuira » à ceux qui veulent garder la main mise sur le peuple de Dieu aujourd’hui. Le fait même que les queues, pareilles à des serpents, avaient des têtes grâce auxquelles elles faisaient du mal, dénote que ceux qui se convertiront à l’église prendront une part active avec les dirigeants [de l’église] lors de la proclamation de l’Evangile.

  De manière significative, chaque cheval à tête de lion, et aux queues pareilles  à des serpents, l’un  regardant vers l’avant, l’autre protégeant l’arrière-garde. Ces derniers ne peuvent   représenter donc qu’une armée soudée, telles des « troupes  sous leurs bannières », « avançant dans le monde entier en vainqueur et pour vaincre » Prophètes et Rois, page 549.

  Ce symbolisme complexe, le cavalier--la tête de lion, le corps de cheval, et la « queue » de serpent - comparé au symbole « des sauterelles», indique que si les premiers Chrétiens se faisaient tuer par leurs ennemis comme des sauterelles sans défense, le peuple de Dieu aujourd’hui, tels des chevaux invincibles, ne seront  les victimes de quiconque ;  ces êtres angéliques qui  les conduisent sont ceux qui, bien qu’invisibles à l’œil nu les conduiront « chacun dans ses sentiers » et « munis de cuirasse de feu, d’hyacinthe et de souffre », briseront toute épée levée  contre les saints, qui tomberont comme des « fétus de paille »  Premier Ecrits, pages 34, 288 ; La Tragédie des Siècles, page 684 ; Life Sketches page 102).

  Apo. 9 :  20-21 : « Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur impudicité ni de leurs vols »

  Le fait que « le reste des hommes qui n’avaient pas été tués »  par le « feu », la « fumée » et le « souffre » ne se repentirent pas, prouve de façon probante que lors des derniers évènements de la sixième trompette et du début des évènements de la septième, l’œuvre évangélique doit s’achever, et que le temps de grâce doit prendre fin :  « Au jour de la voix du septième ange, quand il serait sur le point de sonner de la trompette le mystère de Dieu s’accomplirait comme Il a annoncé à Ses serviteurs les prophètes ».  Apo. 10 : 7.

  Alors sera-t-il dit : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore » Apo.22 : 11.

  Maintenant,   pour suivre l’ordre des évènements de la sixième trompette, nous en venons aux évènements qui doivent avoir lieu --Juste  Avant  Que  Ne  Sonne  la  7ème  Trompette/Apocalypse  10.

  Apo. 10 : 1-3, 8-10 : « Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d’une nuée ; au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre ; et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix ».

  « Et la voix, que j’avais entendue du ciel, me parla de nouveau, et dit : va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. Et j’allai vers l’ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et il me dit : prends-le, et avale-le ; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je l’avalai ; il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume ».

  (Nous avons omis le verset 4, qui traite des sept tonnerres, un sujet pour lequel Jean reçut l’ordre de ne pas écrire et qui demeure non révélé).

  On a depuis longtemps admis que cet « ange puissant », qui met le pied droit sur la mer, et le pied gauche sur la terre, et qui donne à Jean l’ordre de manger le livre, représente le message qui devait être proclamé tant sur la mer que sur la terre, dans le monde entier, par William Miller et ses associés, au début de 1831 (Tragédie des Siècles, p. 357), et qui connut  son apogée lors du désappointement de 1844 (ce sujet est plus largement traité dans le Tract N°6, Pourquoi Périr, Edition Révisée pages 59-63).

  La joie incomparable qui  étreignait les croyants, avec l’unique pensée que Christ apparaitrait à l’automne 1844, était vraiment pour les croyants, « douce  comme du miel ». Mais quand l’heure tant attendue arriva, et ne combla pas leur joyeuse espérance, le doux espoir se changea en amer désappointement. Expérience amère, non seulement parce qu’ils devaient rester plus longtemps sur cette terre maudite d’infortunes, rongé par le péché, fatigué par la mort,  au lieu d’entrer dans une terre où « la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, car les premières choses ont disparu »   Apo. 21 : 4. Mais, ils étaient aussi l’objet de railleries de la part d’une multitude d’impies, qui  se refusaient à l’idée que le monde puisse en venir alors à sa fin.

  A travers cette grande joie, que leur procurait l’attente, et l’amertume engendrée par le désappointement, s’accomplissaient ces paroles : « il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume ».  Apo ; 10 : 10.          

  Nous voyons que le chapitre 10 : 10, nous a ramenés au désappointement de 1844, et que les versets 10 et 11 se suivent dans un ordre chronologique. A l’évidence, le dernier verset doit donc nous amener au prochain grand évènement qui devait avoir lieu, et qui devait apporter la lumière, l’espoir, et le courage à l’église de Dieu, alors, en proie au découragement. S’agissant de la prédiction de l’ange concernant l’évènement qui devait suivre, Jean déclare : 

  Apo. 10 : 11 : « Puis on me dit : il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois ».

  Pour corriger leur méprise sur Daniel 8 : 14, la Parole Prophétique affirma : « Il faut que tu prophétises de nouveau ». C’est-à-dire,  il faut que tu renouvelles la prédication de la venue de Christ sur la terre. Mais comme son peuple était en proie à une grande confusion, et incapable d’harmoniser les Ecritures, Dieu envoya au sein de son peuple et à leur attention, Ellen G. Harmon âgée de 17 ans comme son porte-parole. Elle reçut une vision relative au désappointement et au rassemblement des prémices, les 144 000. (Voir Premiers Ecrits, pages 13-20).

  A ce moment-là, l’on comprit que la déclaration-- « le sanctuaire sera purifié »--  ne signifiait pas que Christ devait purifier la terre en 1844, mais plutôt, qu’Il devait purifier le sanctuaire céleste, en accomplissement des paroles de Daniel 7 : 9-10. Tel fut précisément l’évènement qui ouvrit les sceaux et fit sonner les trompettes ; lequel comme nous l’avons vu,  selon ce que [la voix] dit à  Jean, devait se passer « par la suite » (voir Apocalypse, chapitre 4 et 5). Munis de cette compréhension, un petit groupe de croyants qui s’appellera plus tard « les Adventistes du Septième jour », s’organisa en tant que corps et poursuivit sa tâche avec zèle, avec pour objectif de rassembler « les serviteurs de Dieu » (les 144 000). Cette tâche leur parut particulièrement écrasante, et fut accueillie de tout bord par le mépris.

  Quand l’on atteint ce chiffre tant attendu de membres vivants en 1917, et que le monde avait été à peine touché par le message, les dirigeants de la dénomination furent plongés dans la confusion, tout simplement parce qu’ils perdirent de vue qu’il y avait des mauvais et des bons, dans « le filet » (l’église évangélique), comme Christ l’avait prédit.

  « Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli [quand le nombre potentiel est atteint], les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais ».  Matthieu 13 : 47-48.

  Ainsi, commencèrent-ils à douter, à s’interroger, et à trouver toutes sortes de justifications à leur première position tant sur le plan du nombre qui devait être engrangé,  que sur le plan de la génération qui verrait la fin ;  et jusqu’à ce jour,  le sujet des 144 000 leur est devenu l’un des sujets Bibliques des plus troublant et des plus controversé.

  Mais maintenant, le message de la Verge du  Berger révèle que le nombre désigné des prémices qui doivent  être scellées   dans l’église, les 144 000 (dans la bouche desquelles il n’y a point de fraude), doivent être séparés  de ceux qui ne sont pas consacrés.  Et le nombre de ceux  qui sont scellés, étant beaucoup plus inférieur que le nombre des membres d’église nous rappelle tristement qu’il se trouve en leur sein un grand nombre d’« ivraie ».

  Puisque l’objectif primordial et l’espoir de la dénomination des Adventistes du Septième jour dès le début, a été de rassembler les 144 000, elle devrait être plus au fait de ce sujet qu’aucun autre, « étant toujours prêts  à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous » 1 Pierre 3 : 15.

  Cependant, ce n’est tristement pas le cas ; au contraire, elle est plus ignorante sur la question de savoir l’identité des 144 000, qu’elle ne l’est peut-être de tout autre vérité Biblique connue. Et ce qui est encore plus triste, c’est que bon nombre d’enseignants qui refusent l’acceptation de « cette révélation des plus étonnantes » (Testimonies To Ministers, page 445), insistent maintenant sur le fait que la connaissance de  ce sujet n’est pas essentiel au salut de leur âme. Et en disant cela, ils disent qu’ils « sont riches, qu’ils se sont enrichis, qu’ils n’ont besoin de  rien », impliquant ainsi que Dieu a mis dans la Bible un sujet qui n’est pas essentiel ! Ainsi, se condamnent-ils eux-mêmes, à rester malheureux (tristes), misérables (troublés), pauvres (sans besoin de vérité), aveugles (plongés dans les ténèbres)  nus (dépourvus de la justice de Christ), et de ce fait  à  rejeter  les Paroles du Christ : « Je te conseille d’acheter de Moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ; … et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies » Apo. 3 : 17-18.

  Et ce qu’il y a encore de plus triste, même après qu’on leur ait montré clairement que les 144 000, ne sont que « les prémices », et que les seconds fruits doivent être rassemblés par la suite, nos frères refusent d’en être convaincus en suivant obstinément la fatalité qui dès le début, a conduit dans la fosse, tous les dirigeants lors de la révélation d’un nouveau message.

  Faute, comme le veut l’ordre naturel des choses, d’accepter que « l’ange » ait déclaré : « Il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois » Apo. 10 : 11, et non pas à toutes les nations, ils insistent aveuglément sur le fait qu’ils en ont reçu l’ordre et sont prêts à prophétiser, à toutes les nations, c’est-à-dire l’ordre de terminer l’œuvre dans le monde entier, et ceci en dépit de la condition déplorable de Laodicée !

  Le symbolisme prophétique, nous a maintenant conduits jusqu’au temps du rassemblement des « prémices », les 144 000. Le terme prémices (en anglais, premiers fruits) implique la notion de seconds fruits, car il est nécessairement vrai qu’il ne saurait y avoir de premiers s’il n’y a pas de seconds. Par conséquent, tout comme il y a un ordre prophétique donné pour le rassemblement des prémices du sein d’un « grand nombre de nations », il doit y avoir aussi un ordre prophétique donné pour le rassemblement des seconds fruits « de toutes les nations ». De plus, le fait qu’il y ait eu un évènement et un message importants au début du rassemblement des « prémices » du sein d’un grand nombre des nations depuis 1844, il doit y avoir aussi un évènement et un message important signalant le début du rassemblement des seconds fruits, la  grande foule d’entre toutes les nations. Cette logique nous conduit à la prophétie d’Esaïe. 

  « C’est par le feu que l’Éternel exerce Ses jugements, c’est par Son glaive qu’Il châtie toute chair ; et ceux que tuera l’Éternel seront en grand nombre… Et J’enverrai leurs réchappés vers les nations …  qui jamais n’ont entendu parler de Moi, et qui n’ont pas vu Ma Gloire ; et ils publieront Ma gloire parmi les nations » Esaïe  66 : 15, 16, 19. 

  L’action mentionnée au  verset 20, montre que la destruction mentionnée au verset  16 opère la séparation des prémices dans l’église. En réalité, si l’église n’était pas le théâtre de cette destruction, alors, ceux qui en échappent   ne sauraient être  envoyés vers les nations (les Gentils), car eux-mêmes seraient des païens au lieu d’être des Chrétiens,  que Dieu enverrait alors vers des païens. Et puisque les rescapés sont envoyés vers les Gentils pour  publier Sa gloire, cette destruction a lieu, à l’évidence, avant que ne s’achève le temps de grâce, et n’affecte pas ceux qui à ce moment-là, n’ont pas entendu parler de Lui.

  Le verset 20 d’Esaïe 66 révèle aussi, que ceux qui échappent à la destruction opérée par le Seigneur, seront envoyés, non pas vers « beaucoup », mais vers « toutes les nations ». Il révèle aussi qu’au lieu de ne rapporter que les 144 000, les réchappés amèneront : « tous » « leurs frères du milieu de toutes les nations, en offrande à l’Éternel,  sur des chevaux, des chars et des litières, sur des mulets et des dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l’Éternel, comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, dans un vase pur, à la maison de l’Éternel ».  Esaïe 66 : 20.

  Apo.  11 :  1 : « On me donna un roseau semblable à une verge, en disant : Lève-toi, et mesure le temple de Dieu, l’autel, et ceux qui y adorent ».

  Bien que le dernier verset (11) d’Apocalypse 10 nous amène à la naissance de la dénomination Adventiste du Septième jour, et à l’ordre qui lui est donné d’aller vers « beaucoup de nations », il ne révèle pas le message que la dénomination devait proclamer. Aussi, le onzième chapitre étant la continuation du dixième chapitre, doit-il nous le révéler.

  Durant la période de la sixième trompette, il n’y a pas de temple littéral. Ainsi,  le fait de mesurer [le temple] ( Apo. 11 : 1) ne peut se référer qu’à un temple spirituel composé de pierres vivantes (de saints), comme Ephésiens 2 : 20-22 le décrit, ou être employé pour représenter le temple céleste. Dans l’un ou l’autre cas, la phrase « mesure… ceux qui y habitent », doit nécessairement signifier symboliquement qu’ils sont dénombrés, car les adorateurs ne sont pas mesurés mais comptés. En considérant cette réalité, nous sommes dans l’obligation de conclure, à moins qu’on nous le montre autrement, que le temple, l’autel, et ceux qui y adorent, doivent, chacun d’eux, être nécessairement le symbole d’une catégorie d’adorateurs ; et tous trois devraient être mesurés (comptés) après le désappointement de 1844, durant la période du mouvement Adventiste du Septième jour.

  En considérant le fait qu’il y a au sein du mouvement, des bons et des mauvais membres, alors de toute évidence, le fait de mesurer ou de dénombrer des adorateurs, n’est rien de plus qu’une œuvre d’investigation, et de jugement de leur fidélité à la vérité. C’est donc une œuvre qui consiste à ne conserver dans les livres que les noms de ceux qui ont persévéré jusqu’à la fin, et qui ont été à la mesure de la norme du Jugement--le caractère de Christ. Donc, de manière irréfutable, le fait de mesurer ou de dénombrer symbolise l’œuvre du jugement investigatif.

  Ainsi la doctrine du jugement investigatif ainsi que la doctrine du rassemblement et du dénombrement des 144 000, englobent la vérité présente confiée à la dénomination Adventiste en 1844. Et voilà donc ces deux grandes vérités jusqu’au message additionnel d’aujourd’hui (Premier Ecrits, page 277), que la dénomination devait proclamer « devant beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois ».

  « Le jugement investigatif » décide des cas de ceux qui ont professé croire en Dieu, et qui, en conséquence, ont vu leurs noms inscrits dans les livres (Dan 7 : 10), mais dont certains n’ont pas persévéré jusqu’à la fin. Il détermine quels noms seront conservés et quels noms seront effacés. Aussi, tant que l’investigation ne sera pas achevée, et que le sanctuaire ne sera pas purifié des membres indignes, les livres n’afficheront pas le nombre exact des noms qui seront conservés, et jugés dignes de la vie éternelle.

  Toutefois, la part la plus importante de cette œuvre, n’est pas le dénombrement, mais la séparation--tâche du tribunal céleste qui siège dans le but de rassembler, pour parler symboliquement, « les bons » dans des « vases », et  jeter les « mauvais » du  « filet » (Matt. 13 : 48) qui contient les morts depuis Adam jusqu’à 1844 ; filet qui sera jeté de nouveau pour attraper les 144 000 saints vivants.

  Le jugement investigatif, s’agissant des morts, a lieu par conséquent, dans le temple céleste uniquement ; tandis que le jugement investigatif des vivants a lieu dans le temple céleste, mais aussi dans le temple terrestre. Tandis que  les registres du ciel sont remplis dans le sanctuaire céleste, les gens sont examinés en vue de la séparation dans le sanctuaire terrestre. (Matt. 22 : 11-13), (voir Malachie 3 : 1-3). Et puisque cet acte de mesurer est le symbole de la même œuvre [que le jugement], nous voilà amenés à la conclusion que « le temple », l’autel, « et ceux qui y adorent » doivent nécessairement représenter les catégories de personnes qui doivent être jugés.

  Le temple, et l’autel, objets inanimés, doivent symboliser deux catégories de saints inanimés – les deux catégories de saints morts. De plus, un autel, à l’évidence, ne saurait être installé dans un temple avant que le temple ne soit bâti ; et d’autre part, sa dimension est à titre de comparaison beaucoup inférieure à celle d’un temple. L’autel doit alors naturellement symboliser une catégorie de saints qui viennent uniquement après ceux qui sont symbolisés par le temple, et dont la dimension est aussi proportionnellement beaucoup inférieure. 

  Ainsi, le temple, le premier et le plus gros objet, doit  nécessairement représenter le premier et le groupe le plus important de morts justes, ceux de l’époque d’Adam jusqu’au début du jugement de 1844. Tandis que l’autel, un objet particulier et  de dimension inférieure, doit nécessairement représenter un groupe particulier et moins important de morts justes--les justes qui sont morts depuis 1844 jusqu’à aujourd’hui et qui doivent ressusciter lors de la résurrection spéciale de Daniel 12 : 2, (Premiers Ecrits, page 285).

  Ceux « qui y adorent », étant les saints vivants qui doivent être « mesurés », ne peuvent représenter que les 144 000. Ceux que la dénomination, devait rassembler depuis 1844, en vue d’être transmués.

  Apo. 11 :  2.  « Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois  ». 

  Mais pourquoi laisser le parvis de côté ? Pourquoi ne pas le mesurer aussi ? Puisqu’il fait partie de l’édifice, lui aussi doit être le symbole de saints ; parce qu’à l’évidence, il représente « la grande foule que personne ne peut compter » [mesurer], de toutes nations, de toutes tribus, de toute langue et de tout peuple (Apo. 7 : 9)—le dernier groupe de saints  qui provient des Païens.  Le  parvis,  en d’autres termes, représente la  moisson innombrable de seconds fruits que l’on ne peut mesurer  (que l’on ne peut compter), qui sera engrangée après la moisson des prémices  que l’on peut mesurer (que l’on peut compter)--les 144 000.  Elle n’est pas mesurée (examinée) parce qu’elle représente ceux parmi lesquels, il n’y a aucune âme « mauvaise » qui doive être jetée dehors, car elle est engrangée après la purification du temple (Dan. 8 : 14)-- après le jugement des morts - après la séparation des « mauvais » d’entre « les bons », dans l’église, comme l’illustre la parabole du filet (Matt 13 : 47-48). Ce sont ceux qui, dénommés  « mon peuple » (Apo 18 : 4) sont appelés à sortir de Babylone et qui, sans qu’il n’y ait d’impur parmi eux (Esaïe 52 : 1), sont invités à se joindre à l’église vivante de Dieu, purifiée au préalable. (Pour une explication plus  détaillée sur le sujet  du jugement  investigatif, voir notre Tract N° 3, « La  Moisson», troisième édition.

  Les « quarante deux mois », (à raison de 30 jours par mois, et calculés sur la base de calcul un jour équivalent à une année--Ezé 4 : 6, représentent les 1260 jours prophétiques, de 538 à 1798. (Voir la Verge du Berger  Vol 2, pages 142, 261, pagination anglaise). « Les païens  » mentionnées ici, sont ceux qui « ont piétiné » la « sainte cité », (L’église) ; acte qui appelle à notre attention la prédiction du Maitre concernant le sort réservé aux saints pendant cette période de quarante deux mois.

  « Et Ils (l’église) tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplies » (Luc 21 : 24), le temps pour les païens   de sortir de Jérusalem, et pour les Israélites d’y retourner.

  L’occupation de la terre promise aujourd’hui, est préfigurée par celle des païens  dans le passé. Et lorsque l’ancien Israël retourna d’Egypte vers la terre promise, le temps des païens  fut accompli à cette époque. De même, aujourd’hui, lorsque l’Israël antitype, les 144 000, serviteurs irrépréhensibles de Dieu, seront scellés et emmenés sur le Mont Sion, pour s’y tenir avec l’Agneau, le « temps des païens »  sera accompli en ces jours-là.

  (Nous omettons Apo 11 : 3-12 de cette explication - car ces versets sont expliqués dans la Verger du Berger Vol 2, page 270, 283, 289, pagination anglaise), dans le Tract 2 révisé, Le Paradoxe des Ages, pages 47, 48, et dans la Tragédie des Siècles, pages 306-309.

  Apo. 11 : 13 : « Et à cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville, tomba ; sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre, et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel ».

  « L’heure », le « tremblement de terre », « la dixième partie », « les sept mille tués » et « le reste » doivent, pour maintenir l’intégrité du symbolisme entier, être eux aussi symboliques.

  Parvenant à l’apogée de l’évènement symbolisé, le reste fut effrayé et donna gloire au  Dieu du ciel. Seuls ceux qui « gardent les commandements de Dieu, et qui ont le témoignage de Jésus-Christ » peuvent vraiment craindre Dieu  et Lui donner gloire. Par conséquent, en la circonstance, le reste doit symboliser nécessairement les justes, « le bon grain » qui se trouve dans la partie de la ville qui s’écroule.

  Ceci montre que les 7000 tués symbolisent les injustes, « l’ivraie »,  qui s’y trouvent.  Ainsi donc, la  dixième partie représente l’église qui est d’abord purifiée--Eglise dans laquelle les impies, l’ivraie, sont séparés d’entre les justes--le bon grain.  Donc à l’évidence, le reste de la ville, dans cette circonstance, est une représentation du reste du monde Chrétien--la Chrétienté en général.

  Ainsi, « le tremblement de terre » a lieu non pas dans toute la Chrétienté, mais dans l’église de laquelle sont enlevés les prémices--les 144 000. Et puisqu’un tremblement de terre est une secousse  [criblage], ainsi, celui mentionné dans ce verset est un criblage qui a lieu dans l’église.

  Il y a de cela bien des années, l’église Adventiste fut avertie par le biais de l’Esprit de Prophétie (Premiers Ecrits, page 270)  de l’arrivée  de ce criblage. Et maintenant, l’on voit, à travers cette représentation symbolique, la fin tragique de [l’église]-- la destruction de tous ceux qui ne sont pas effrayés et qui ne donnent pas gloire à Dieu. Dénombrés symboliquement au nombre de sept mille, ceux qui sont tuées dans l’église comprennent celles qui ne soupirent ni ne gémissent contre les abominations (Ezé 9 : 4), et qui en conséquence ne reçoivent pas la  marque (Ezé 9 : 4), ou le sceau (Apo 7 : 3-8) de l’approbation Divine. Tous ceux qui composent cette catégorie sont retranchés, pour ne laisser que le « reste » qui est « effrayé » - ceux qui ont soupiré et gémi contre les abominations et qui en conséquence ont reçu la marque ou le sceau, pour échapper au massacre. Ce sont ceux qui « chanteront à la majesté du Seigneur » (Esaïe 24 : 14)--qui donneront gloire au Dieu du ciel. 

  Les chapitres 10 et 11 d’Apocalypse couvrent une série d’évènements différents du chapitre 9. Le verset 13 du onzième chapitre nous amène uniquement au moment de l’accomplissement du scellement et de la destruction (Ezéchiel 9) dans l’église, ou au début  du Grand Cri du Message du Troisième Ange. Le chapitre 9, versets 20-21, nous amène à la fin de [la proclamation] de l’évangile et au rassemblement des saints. « Le second malheur [sixième trompette] est passé ; et voici que le troisième arrive rapidement » (Apo 11 : 14).

  La  Septième  Trompette/Apocalypse 11 : 15-19---Apo. 11 :   15 : « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et Il régnera aux siècles des siècles ».

  Le signal de la septième trompette annonce que « les royaumes de ce monde sont devenus les royaumes de notre Seigneur », tout comme l’ange l’a expliqué : «  Au jour de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le mystère de Dieu serait accompli comme il a annoncé à Ses serviteurs les prophètes » Apo. 10 : 7. L’on voit donc, qu’alors que les évènements de la sixième trompette tirent à leur fin, et que commencent les évènements de la septième trompette, l’œuvre de l’Evangile (le mystère de Dieu) doit être accomplie.

  Apo. 11 : 16--18 : « Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu, en disant : nous Te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, qui es, et qui étais, de ce que  tu as saisi Ta grande puissance et pris possession de Ton règne. Les nations se sont irritées ; et Ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser Tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre ».

  Comme le montre l’illustration de la page de couverture, « les vingt quatre vieillards » font partie du tribunal, du jugement investigatif du sanctuaire céleste. (Pour de plus amples explications sur les vieillards,  étudiez la Verge du Berger Vol 2, pages 187-221, pagination anglaise). Par conséquent, les paroles qu’ils prononcent au moment où le septième ange commence à sonner de la trompette, révèlent que l’œuvre du jugement de « l’Ancien des jours » (Dan. 7 : 9 ; Apo. 4 : 3), de l’Agneau (Apo. 5 : 6), « des myriades de myriades et des « myriades de myriades » d’ange (Apo. 5 : 11), des anciens, et des « êtres vivants »  étaient sur point de se terminer. Leurs paroles révèlent aussi que le temps de la résurrection--le temps pour les saints de recevoir la rétribution de la vie éternelle, et pour le Christ de détruire ceux qui détruisent la terre, étaient venus. Alors manifestement, « le temps pour les morts d’être jugés » (Apo. 11 : 18) a lieu durant le millénium, et constitue  le jugement final des méchants.

  Apo. 19 :  19.  « Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de Son alliance apparut dans Son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle ».

  Le temple terrestre, étant bâti d’après  le modèle céleste, montre que le temple céleste est divisé en deux parties--le lieu saint et le lieu Très saint – le jour des expiations (le jugement) du temple terrestre, la porte du lieu Très saint était ouverte et la porte du lieu saint était fermée. Ce service préfigurait le début de l’expiation antitypique (le jugement) lorsque la porte du lieu très saint du sanctuaire céleste serait ouverte et que l’entrée du lieu saint serait fermée. En d’autres termes, lorsque la porte intérieure était ouverte, la porte extérieure était fermée ; transformant ainsi les deux parties du sanctuaire en une seule et même pièce (voir Lévitique  : 2, 17 ; Apo. 4 : 1 ; 15 : 5 ; Premiers Ecrits, page 42. Ainsi, le temple étant fermé pendant que le jugement était en cours, rendait impossible la vue  de « l’arche de l’alliance » de l’extérieur avant que le jugement ne soit achevé,   moment où selon Apo. 15 : 1, 5-8, elle sera ouverte de nouveau.

  Par conséquent, l’accomplissement de la déclaration prophétique : « le temple de Dieu fut ouvert dans le ciel, et l’arche de Son alliance apparut dans Son temple » Apo. 11 : 19, deviendra réalité après la fin du jugement tout comme elle l’était au commencement du jugement ; c’est-à-dire, après la fin du temps de grâce, lorsque la porte du temple sera ouverte. Et après que le tribunal aura laissé le temple, « l’un des quatre êtres vivants » donnera aux « sept anges, les sept coupes d’or remplis de la colère de Dieu » (Apo. 15 : 7), et le temple sera rempli « de fumée qui procédait de la gloire de Dieu et de sa puissance et personne ne pouvait entrer dans le temple jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges » fussent « accomplis ».  Apo. 15 : 8. (Pour une explication détaillée d’Apocalypse 15, voir la Verge  du Berger  Vol 2, pages 170-173 pagination anglaise).

  Et finalement, le fait que la septième trompette ne sonnera toute juste qu’après la fin de la proclamation de l’Evangile, est la preuve irréfutable que le sujet des trompettes  traite de la destruction des méchants dont le temps de grâce est terminé  suite au rejet du message que Dieu leur a envoyé.

  Se pourrait-il qu’un individu, qui ait à ce point gravi les hauteurs de la Révélation Divine du moment, lui offrant une vue d’ensemble du conflit séculaire alors qu’il passe en revue devant le trône du jugement,  ne puisse néanmoins réaliser que sa destinée éternelle dépend de son adhésion volontaire aux exigences  du message de l’heure ?   Si un tel individu ne s’est pas laissé persuader par cet avertissement final, « Il ne se laissera pas  alors  persuader quand bien même quelqu’un des morts ressusciterait » (Luc : 31). Il fera l’expérience d’une tragédie indescriptible : son nom sera effacé des livres.

  Sa vie sera livrée aux destructeurs, et son âme défaillira avec « des pleurs et des grincements de dents » Matt 8 : 12. Il sera détruit de cette terre pour toujours.

  Celui, cependant, qui se laissera persuader, et qui marchera dans la lumière, expérimentera une joie indicible. Il recevra la marque (Ezé. 9 : 4) le «sceau » (Apo. 7 : 2-3), de l’approbation divine. Ses péchés seront effacés. Son nom sera inscrit, irrévocablement dans le livre de vie de l’Agneau. Il verra de ses yeux Michael se lever et le délivrer « du temps de détresse, tel qu’il n’y a jamais eu ». (Dan. 2 :1). Il retournera au milieu des rachetés du Seigneur, et retournera à Sion avec « chants de triomphe et une joie éternelle lui couronnera  la tête,  l’allégresse et la joie s’approcheront de lui, la douleur et les gémissements s’enfuiront  » Esaïe 35 : 10. Il héritera la terre-- il sera sauvé éternellement !

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  « Si  l’Éternel est  Dieu, allez  après  lui ; si  c’est Baal, allez  après  lui ! » 1 Rois 18 : 21.