Sion Et Ses Filles Dans Les Derniers Jours

La Seule Paix De L'esprit

 

SION ET SES FILLES DANS LES DERNIERS JOURS

 

MEDITATION POUR LA PRIERE D’OUVERTURE

  Avant de nous engager en prière, je lirai dans Une Vie Meilleure, p.123, en commençant avec le premier paragraphe.

  V.M. p.123 : « Jésus nous dit d’appeler Son Père notre Père. Il n’a pas honte de nous appeler ses frères. Le Sauveur éprouve un si ardent désir de nous accueillir comme membres de la famille de Dieu, que dans les premières paroles, que, dès les premiers mots qu’Il nous invite à adresser à Dieu, Il nous donne l’assurance de notre filiation divine : ‘Notre Père’.

  « Dieu nous aime comme Il aime Son Fils. C’est l’affirmation de cette vérité merveilleuse, si pleine d’encouragement et de réconfort que Jésus confirma dans la prière sacerdotale : ‘Tu les as aimés comme tu m’as aimé.’

  « Ce Monde que Satan a revendiqué comme lui appartenant et sur lequel il règne avec une si cruelle tyrannie, le Fils de Dieu, par un acte suprême, l’a couvert de Son amour et réconcilié avec le trône de Jéhovah. Et quand Son triomphe fut assuré, les chérubins et les séraphins, et les multitudes innombrables des mondes qui n’ont pas péchés, entonnèrent des chants à la louange de Dieu et de l’Agneau. Ils se sont réjouis de ce que le chemin du salut ait été ouvert pour la race déchue, et de ce que la terre allait être rachetée de la malédiction du péché. A Combien plus forte raison ceux qui sont l’objet d’un amour merveilleux ne devraient-ils pas se réjouir ! »

  Dire « Notre Père » et non pas « Mon Père », particulièrement lors d’une prière publique, nous aide à réaliser que nous sommes tous frères. Dieu nous aime tous comme Il aime le Christ, et Il ne nous décevra pas si nous prions comme la prière du Christ et si nous vivons à Son exemple. Il ne peut pas refuser de répondre à nos prières si nous savons pourquoi nous prions, si nous demandons des choses dont nous avons réellement besoin, ces choses qu’Il désire que nous ayons. Avant de prier pour n’importe quoi, nous devons tout d’abord les étudier, afin que nos prières puissent nous soutenir toujours et longtemps. Mettons-nous à genoux.

DISCOURS DE V.T. HOUTEFF
MINISTRE DES ADVENTISTES DU 7ème JOUR DAVIDIENS
SABBAT 14 SEPTEMBRE 1946
CHAPELLE DU MONT CARMEL
WACO, TEXAS.

 Vous rappelez-vous que lors de notre étude de Sabbat dernier, nous avons découvert que la prophétie du troisième chapitre d’Esaïe commence véritablement par le deuxième chapitre, continue à travers le troisième chapitre et se termine avec le quatrième chapitre. Et vous vous rappelez aussi que les sujets qui en émanaient concernaient l’église « dans les derniers jours, » dans la dernière partie du temps de la fin. En d’autres termes, vous vous souvenez que dans ces chapitres, Dieu parle directement à Son peuple qui vit à cette période même.

 Puisque les sujets de ces chapitres sont adressés à Juda, Jérusalem et à Sion des derniers jours, transposons brièvement ces titres dans le langage d’aujourd’hui.

  Le titre « Juda » (Royaume de Juda) inclut bien sûr la nation tout entière. Si l’on reporte ce titre à l’église de notre époque, cela signifie qu’il s’agit de la Dénomination toute entière, le peuple qui doit former le royaume antitype de Juda. Le titre « Sion, » ancien territoire du palais personnifié dans ce chapitre, et loin de la terre promise, signifie qu’il s’agit de la Conférence Générale, le Quartier Général de la Dénomination. Selon Néhémie 11 : 1, le titre « Jérusalem » signifiait qu’il s’agissait auparavant de la cité des dirigeants de la nation. Si l’on reporte ce titre à notre époque, et loin de la terre paternelle, comme l’Inspiration le fait, cela signifie qu’il s’agit des sous dirigeants de la Conférence Générale. Pour me répéter, Juda comprend les laïques, Jérusalem, les officiers de la Fédération locale et de l’Union et Sion, les officiers de la Conférence Générale. Ce sont les seules et logiques applications qui peuvent être faites pour ces titres.

  Sachant maintenant que le chapitre 3 renferme les sujets du Seigneur pour nous aujourd’hui, nous commencerons notre étude avec :

  Esaïe 3 : 16 – « Et l’Eternel dit : Parce que les filles de Sion sont hautaines, et qu’elles marchent le cou tendu et les regards plein de convoitise et qu’elles marchent allant à petits pas, faisant résonner leurs pieds ».

  A part les sujets que nous avons considérés la semaine dernière, le Seigneur délivre aujourd’hui ce message pour « les filles de Sion. »

  Par conséquent, dans ce verset particulier, Dieu s’adresse spécifiquement aux filles des officiers les plus gradés de la Dénomination, le ministère, ceux qui sont à la tête de l’œuvre. En conséquence, Il est sur le point de faire quelque chose parce que les filles de Sion sont « hautaines » et fières. Leur orgueil est rendu manifeste par le fait qu’elles marchent le cou tendu et avec un regard plein de convoitise, elles agissent de façon outrancière, licencieuse et vaniteuse. Elles marchent également à petits pas en faisant résonner leurs pieds- -en fait, elles ne marchent pas naturellement, elles jouent un rôle afin d’attirer l’attention du public. Dieu les voit donc allant dans les rues, non pas pour continuer ce qu’elles avaient commencé, non pas pour finir leur travail, mais pour être vues uniquement. C’est de cette manière que Dieu voit cet état de chose qui existe parmi les filles de Sion. Il les voit comme des meneuses de l’indécence dans l’église.

  Vous souvenez-vous que dans notre précédente étude, Dieu est contre les anciens de Son peuple, contre l’homme puissant, l’homme de guerre, le chef de cinquante, l’homme considéré et le conseiller, l’habile ouvrier et l’éloquent orateur (versets 2, 3). Il déclare que ce sont des « diseurs de bonne aventure » (Esa. 2 : 6) ; ils « ont brouté la vigne, la dépouille du pauvre est dans [leurs] maisons » Esa. 3 : 14. Ainsi, l’Inspiration indique qu’ils dépensent méchamment la dépouille du pauvre. Il s’agit, en effet, d’un langage fort, mais c’est Dieu qui parle.

  Verset 17 – « Le Seigneur rendra chauve le sommet de la tête des filles de Sion, et l’Eternel découvrira leur nudité. »

  Parce que les filles de Sion d’un côté, se rendent elles-mêmes stupides aux dépens des pauvres et d’un autre côté professent représenter le Ciel, le Seigneur rendra chauve le crâne de leurs têtes. Non, elles ne se séparent ni de la dépouille du pauvre ou de leur propre stupidité, leur méchanceté et de leur vaine bagatelle.

  « Le Seigneur découvrira leur nudité » si elles ne se repentent pas. Elles font fièrement un mauvais usage de leurs têtes, de leurs cous, de leurs poignets et de leurs pieds. Elles sont fières d’exhiber leurs marchandises. Pour cette raison, le Seigneur exposera toutes les choses qu’elles ne voulaient pas que l’on expose. Il les rendra nues. Il fera d’elles un exemple pour le public.

  Versets 18-23 – « En ce jour-là, le Seigneur ôtera l’ornement des anneaux de pieds, et les petits soleils, leurs pneus ronds semblables à la lune, les pendeloques de perles, et les bracelets, et les voiles ; les diadèmes et les chaînettes des pieds, et les ceintures, et les boîtes de senteur, et les amulettes ; les bagues, et les anneaux du nez ; les vêtements de fête, et les tuniques, et les manteaux, et les bourses ; et les miroirs, et les chemises, et les turbans, et les voiles de gaze. » (Version King James).

  « En ce jour là, » le jour où ces conditions prédominent parmi le peuple qui prétend appartenir à Dieu., Il emportera leur arrogance, Il emportera leur impudence qui les rend stupides. Il enlèvera les horribles ornements de leurs pieds, de leurs jambes et de leurs cous. Ces filles de Sion, directement à la tête de l’œuvre, provoquent le Seigneur et induisent Son peuple en erreur aux dépens de Sa Vérité, de Sa vigne et de la sueur du pauvre. Mais maintenant, Il changera les règles, Il les mettra au défit.

  Que peuvent signifier les pneus ronds comme la lune ? – Eh bien, cela peut-être les talons hauts sous leurs pieds, les talons qui rendent leur cou long et leur dos faible, mais les pneus ronds comme la lune peuvent être les choses fantaisistes qu’elles mettent sur leurs têtes et qu’elles appellent des chapeaux, probablement et seulement, parce qu’elles sont mises là où doit se mettre le chapeau.

  Suivre de très près les coutumes du monde est parfaitement le propre des incroyants, mais c’est certainement tout le contraire pour ceux dont la profession religieuse condamne leurs pratiques.

  Ce catalogue d’ornements contient tout ce qu’on peut imaginer, tout ce qui est inutile et que quelqu’un peut mettre pour se faire voir. Pourquoi maintenant, Frère et Sœur, ne pas éloigner de nos corps les vanités qui déshonorent notre réputation et qui rendent le message de Dieu sans effet ? Pourquoi maintenant ne pas nous habiller correctement, proprement, décemment et modestement, en harmonie avec notre profession de foi ? Pourquoi attendre que le Seigneur nous punisse par des châtiments, desquels vous ne pourrez jamais vous remettre ? Pourquoi ne pas travailler pour votre bien-être avec Dieu, Celui Qui est votre Seul et véritable Ami ; votre seul Libérateur ; Le Seul Qui connaisse tous vos soucis ; Le Seul Qui puisse effacer vos péchés ?

  Pourquoi ne pas suivre le conseil du Dieu de toute sagesse ? Pourquoi laisser l’hypocrisie vous emporter au plus profond de la méchanceté, de l’indécence, de l’irrespect : cette hypocrisie qui nous fait tomber très bas dans la vallée de l’hésitation, de l’incertitude, de la calamité et de la disgrâce ? Pourquoi tisseriez-vous, au nom du Seigneur, des toiles diaboliques autour de vos pieds hésitants, afin de mieux vous enchevêtrer dedans ? Pourquoi vous mettriez-vous au service de votre Ennemi, alors que vous professez être les représentants du Christ ?

  Pensez-vous que nous pouvons convertir les païens à la manière de vivre élevée et exaltée du Christ lorsque nous ne nous habillons pas mieux qu’eux, particulièrement lorsqu’ils savent que nos habits ne sont pas en harmonie avec notre propre profession de foi ? Il semble pour autant que les païens paganisent l’église, plutôt que l’église ne les convertisse.

  Si Dieu voulait que vous soyez différents de ce que vous avez toujours été, Il vous aurait fait différent. S’Il voulait que vous soyez comme une dinde Il vous aurait donné facilement un bec en or, des boucles d’oreille et une broche. S’Il voulait que vous soyez comme un paon, Il vous aurait donné une queue et une couronne de paon. S’Il voulait que vous ayez un cou allongé, Il vous aurait donné un cou de girafe. S’Il voulait que vos pas résonnent lorsque vous marchez, Il vous aurait donné la queue d’un serpent à sonnettes. Il aurait pu faire de vous ce qu’Il voulait, s’Il le voulait. Mais alors, n’êtes-vous pas contents qu’Il vous ait fait tel que vous êtes?

  Si, plusieurs années auparavant, une des filles de Sion était apparue dans les rues vêtues d’une de ces robes que l’on porte de nos jours, elle aurait été jetée en prison. Mais si une d’elles, vêtue d’une robe de cette époque, apparaissait dans les rues de nos jours, personne ne l’aurait ennuyée. Qu’est-ce que cela peut signifier pour vous ? Cela ne signifie-t-il pas que les robes d’aujourd’hui sont indécentes ? Que les modes d’aujourd’hui se dégradent continuellement ?

  Allez-vous, vous aussi Davidiennes, tomber dans le piège des arrogantes filles de Sion ? Etes-vous entrés dans ce monde pour satisfaire le plaisir des yeux de ceux qui sont dans la rue à ne rien faire où êtes-vous ici pour rendre le monde meilleur et pour plaire au Seigneur ? Lequel de vous, Frères veut voir sa femme ou sa fille s’exhiber pour satisfaire les yeux dévergondés qui remplissent les rues ?

  Pourquoi Dieu doit-Il dévêtir les filles de Sion de leurs vanités ? Ecoutons Sa réponse : « … Parce que les filles de Sion sont hautaines, et qu’elles marchent le cou tendu et les regards pleins de convoitise et qu’elles marchent allant à petits pas, faisant résonner leurs pieds. »

  La façon de s’habiller en suivant la mode les rend arrogantes, fières, fait qu’elles marchent le cou tendu en faisant résonner leurs pieds et qu’elles font n’importe quoi pour attirer l’attention, - oui, toutes choses qui leur permettent de se rendre elles-mêmes indécentes, hypocrites et de caractère douteux. Est-il surprenant qu’il y ait autant de méchanceté dans l’église ? Un homme doit, pour ainsi dire, avoir un pistolet pour protéger sa femme dans les rues. Comment pourrait-il en être autrement quand la façon de s’habiller des femmes en elle-même, attire les ennuis ?

  Par ailleurs, si vous Sœurs, vous ne vous habillez pas en harmonie avec la volonté du Seigneur, en harmonie avec Sa Vérité avancée, même le monde, s’il connaît quelque chose concernant votre profession de foi, n’aura pas une bonne opinion de vous. Ils recherchent des hypocrites par tous les moyens et si vous n’êtes pas fidèles à votre religion, vous apparaîtrez, à leurs yeux, comme le meilleur des hypocrites.

  Verset 24 – « Au lieu de parfum, il y aura de l’infection ; au lieu de ceinture, une corde ; au lieu de cheveux bouclés, une tête chauve ; au lieu de large manteau, un sac étroit ; une marque flétrissante, au lieu de beauté. »

  Habillez-vous convenablement et vous découvrirez non seulement que les hommes méchants ne s’accrocheront pas à vous, mais aussi, que les malédictions du Seigneur ne tomberont jamais sur vous.

  Verset 25 – « Tes hommes tomberont sous le glaive, et tes héros dans le combat. »

  Si les filles de Sion ne se réforment pas, alors les hommes tomberont par l’épée. Voulez-vous que je vous dise pourquoi leurs hommes tomberont par l’épée ? - C’est parce qu’aucun garçon Chrétien, sincère et ayant du bon sens, ne pourrait jamais accepter de se marier avec une fille qui s’habille comme les hypocrites. Et si une fille attachée aux biens de ce monde veut à tout prix se marier, quel genre d’homme pourrait-elle épouser ? - Sûrement pas un Chrétien avisé au sujet de la Vérité présente, j’en suis sûr. Elle trouvera le genre d’homme qui n’a pas la protection de Dieu sur lui, le genre d’homme qui doit tomber dans la guerre, la guerre qui se déroulera quand le peuple de Dieu sera délivré (relisez la Brochure n°14). Si vous voulez sauver vos hommes, cessez de vous laissez duper par le Diable. Devenez les vraies représentantes de Dieu.

  Que penseriez-vous si les anges descendaient dans les rues, habillés comme les filles de Sion ? Penseriez-vous qu’ils sont des anges ou penseriez-vous qu’ils sont des démons ? Penseriez-vous que le Ciel est l’endroit idéal pour vivre ? Maintenant, honnêtement, que penseriez-vous au juste ? Pourriez-vous leur donner le respect qu’ils méritent ? Non, je suis sûr que vous ne le pourriez. Alors, pourquoi ne pas vous habiller comme les anges s’habilleraient s’ils étaient à votre place ? Si les anges apparaissaient maintenant, ils n’auraient pas honte d’être vus, mais plus d’une femme auraient honte d’être vue par les anges ? La Vérité est la Vérité, et le bon sens est le bon sens ; ayons les deux en même temps.

  Verset 26 – « Les portes de Sion gémiront et seront dans le deuil ; dépouillée, elle s’assiéra par terre. »

  La chose même qui fait fuir les inconvertis, parce que le niveau de leur profession de foi est jeté aux vents, alors les portes des lieux de rassemblement se lamenteront et seront dans le deuil. Dépouillées, elles s’assiéront par terre et non sur un trône. Pourquoi souffrir une telle perte ?

  Naturellement, les gens vous regarderont, mais ils ne vous verront pas comme des gens faisant le mal ou comme des personnes inutiles ou ridicules, mais plutôt comme des Chrétiens respectables. S’ils vous haïssent, ce sera parce que votre conduite les culpabilisera. Et de plus, comment pourrez-vous les gagner à votre religion, qu’ils doivent posséder pour être sauvés, si vous ne la représentez pas correctement ?

  Lorsque je sors avec ma femme, des gens que je n’ai jamais vu auparavant, qui n’ont aucune idée de ce que je peux être, après une petite hésitation, m’appelle « Révérend, » parce qu’ils considèrent ma femme comme étant la femme d’un prédicateur. Cela signifie que les gens dans le monde pensent ainsi lorsqu’ils voient des femmes habillées correctement. Mieux vaut qu’ils pensent que vous êtes la femme ou la fille d’un prédicateur que de les laisser deviner qui vous pourriez être vraiment.

  Pourquoi ne pas écouter le galvanisant appel du Seigneur ? N’attendez pas jusqu’à demain, Frère, Sœur, pour tenir compte de cet appel urgent. Si vous échouez aujourd’hui, demain ne viendra jamais, c’est là votre opportunité.

  Comme mentionné précédemment, tout comme le chapitre 3 est la suite du chapitre 2, le chapitre 4 est une suite du chapitre 3. Par conséquent, nous continuerons cette étude au travers du chapitre 4.

  Esa. 4 : 1 – « Et sept femmes saisiront un seul homme en ce jour-là, disant : Nous mangerons notre propre pain, et nous nous vêtirons de nos propres vêtements seulement que nous soyons appelées de ton nom ; ôte notre opprobre. »

  C’est-à-dire, dans les derniers jours, l’époque où les filles de Sion sont hautaines, c’est alors que sept femmes (toutes les églises de cette époque) diront dans leur cœur à Christ, le seul homme : « nous mangerons notre propre pain, nous nous vêtirons de nos propres vêtements, nous serons entièrement indépendants de toi. Il n’y a qu’une seule chose que nous attendons de toi, que nous soyons appelées de Ton nom, Chrétien, de manière à ôter notre opprobre. » C’est ainsi que Dieu voit son église asservie par le monde.

  Maintenant, à cette fin, j’aimerais vous lire un poème. Il raconte parfaitement comment la chute arriva.

L’EGLISE MARCHANT AVEC LE MONDE

L’Eglise et le Monde marchaient éloignés l’un de l’autre
Sur les cours changeant du temps,
Le Monde chantait une chanson légère,
Et l’Eglise un hymne sublime.
« Venez, donnez votre main », disait le Monde joyeux,
« Et marchez avec moi sur ce chemin ! »
Mais la Sainte Eglise dissimulait ses mains enneigées,
Et répondait solennellement : « Non,
Je ne vous donnerai pas du tout ma main,
Et je ne marcherai pas avec vous ;
Votre route est la route qui mène à la mort,
Vos paroles sont toutes erronées. »

« Non, marchez avec moi un petit moment »
Disait le Monde d’un air innocent ;
« La route où je marche est agréable,
Et le soleil y brille toujours ;
Votre chemin est épineux, rocailleux et scabreux,

Mais le mien est immense et clair ;
Ma route est jonchée de fleurs et de rosée,
Et la vôtre de larmes et de souffrance ;
Le ciel pour moi est tout bleu ;
Sans besoin, sans peine, je sais ;
Le ciel sur vous est toujours sombre,
Votre destin est un destin malheureux,
Il y a assez de place pour vous et moi
Pour voyager côte à côte.

A demi timide, l’Eglise s’est approchée du Monde,
Et lui a donné sa main enneigée
Et le vieux Monde l’a saisie et l’a accompagnée
Disant, à voix basse,
« Votre vêtement est trop simple pour plaire à mon goût,
Je vous donnerai des perles à porter,
Des riches velours et des soieries pour vos formes gracieuses,
Et des diamants pour orner vos cheveux ».
L’Eglise regarda sa simple robe blanche,
Alors, devant le Monde étincelant,
L’Eglise rougit, quand elle vit les jolies lèvres du Monde
Avec un sourire dédaigneux et méprisant.
« Je changerai mon vêtement pour un plus coûteux »
Disait l’Eglise, avec un charmant sourire.
Alors ses vêtements blancs et purs disparurent,
Et le Monde, lui donna à leur place,
De beaux satins et des soies rayonnantes,
Des roses et des pierres précieuses et des perles rares,
Ses beaux cheveux lisses laissèrent place à des millions de boucles
« Votre maison est trop simple » disait le fier et vieux Monde,
J’en construirai une pour vous comme la mienne,
Avec des murs de marbre et des tours en or
Et aussi des meubles très raffinés. »

Alors, il lui construisit une belle et coûteuse maison,
Plus magnifique qu’il n’était possible de posséder,
Ses fils et ses jolies filles y habitèrent,
Rutilants de pourpre et d’or ;
De riches festivités étaient tenues dans les salles
Et le Monde et ses enfants étaient là.
Les rires, la musique et les festins étaient entendus,
Dans les endroits supposés être un lieu de prière.
Il y avait des coussins pour le riche et le léger Pour s’asseoir dans la richesse et l’orgueil.
Mais le pauvre qui était vêtu d’un habit usé,
S’asseyait humblement par terre, au dehors.

« Vous donnez trop aux pauvres », disait le Monde.
« Beaucoup plus que vous ne devriez le faire ;
S’ils ont besoin d’un abri et de nourriture,
Pourquoi ce besoin vous dérange-t-il ?
Alors, prenez votre argent et achetez de riches tuniques,
Achetez des chevaux et des équipages raffinés,
Achetez des perles, et des bijoux et de la bonne nourriture,
Achetez le plus rare et le plus coûteux des vins ;
Mes enfants, ils raffolent de toutes ces choses
Et si vous voulez gagner leur amour,
Vous devez faire comme ils font et suivre les chemins
Qu’ils suivent.
Alors, le pauvre avait été chassé avec mépris,
Et l’Eglise n’entendit pas les pleurs de l’orphelin,
Car elle avait écarté ses belles toges
Alors que les veuves arrivaient en pleurant.

Alors les fils du Monde et les Fils de l’Eglise,
Marchaient en se serrant très fort les mains et le cœur,
Et seul, le Maître, qui les connaissait tous,
Pouvait dire qui était qui
Alors l’Eglise s’essaya tranquillement et dit :

« Je suis riche et je me suis enrichie,
Je n’ai besoin de rien, et je n’ai rien d’autre à faire
Que de rire, danser et festoyer. »
Le Monde rusé entendit, et rit sous cape
Et d’un ton moqueur, disait :
L’Eglise est tombée, la merveilleuse Eglise ;
Et sa honte est sa vantardise et son orgueil. »

L’ange s’approcha du siège de miséricorde
Et chuchotait en soupirant son nom
Alors chants bruyants enchanteurs furent étouffés,
Et les têtes furent couvertes de honte,
Et une voix fut enfin entendue par l’Eglise,
Venant de Celui qui était assis sur le trône,
« Je connais tes œuvres et comme tu avais dis
Je suis riche », tu ne savais pas
Que tu es nu, pauvre, aveugle
Et misérable à Mes yeux ».
Ainsi donc, je te rejette de Ma présence,
J’efface ton nom de ce lieu. »

                                                                - Matilda C. Edwards.

  Je ne connais pas l’auteur de ce poème, mais il semble autant inspiré que ce que je vous ai lu de la Bible. Le poème raconte la même histoire que la Bible. Ceux qui aiment s’habiller et ressembler au monde, le font seulement parce que leur main est, pour ainsi dire, dans la main du monde et parce que le monde refuse de marcher avec eux, sauf s’ils s’habillent comme le monde s’habille. En effet, c’est ironique : le monde est fidèle à sa profession de foi, mais les filles de Sion ne sont pas fidèles à la leur !

  Le monde continua à plaider. L’église au tout début, continua à se dérober. Mais, le monde plaida continuellement et continua jusqu’à ce que finalement il gagna. Ceux qui cèdent centimètre par centimètre, jour après jour, sont par conséquent ceux-là mêmes qui par leur influence permettent à Satan de les utiliser pour causer la chute de l’église. Réveillez-vous Frère ! Réveillez-vous Sœur ! Sinon le Diable fera de nous tous des idiots éternels. 

  Dieu ne nous demande pas de mettre quoi que ce soit qui brûlerait nos corps. Mais, Il nous demande de mettre quelque chose de décent, qui Le représentera Lui et Son message de l’heure. A moins que nous ne le fassions, le monde ne croira pas que Dieu nous a envoyés et nous commencerons nous mêmes à douter. Notre façon de nous vêtir parle plus que les mots.

  Le Diable, bien sûr, œuvre sur tous les tableaux : il ne fait pas lui-même attention à quel tableau, mais il prend soin d’accueillir les pécheurs jusqu’à ce qu’il les ait ralliés à sa cause. Si un extrême ne fonctionne pas, l’Ennemi le laisse essayer l’autre, et fera n’importe quoi pour le garder loin du milieu du chemin. N’importe quoi pour l’empêcher de suivre le Seigneur.

  Verset 2 – « En ce temps là, le Germe de l’Eternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël. »

  En ce jour-là : au moment où les filles de Sion deviennent arrogantes, au moment où les sept femmes saisissent un seul homme, à ce moment là, le Germe de l’Eternel sera beau et glorieux et le fruit de la terre aura de l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël. De quoi Son peuple doit-il échapper ? Voilà la réponse :

  Esa. 3 : 1-3 – « Le Seigneur, l’Eternel des armées, va ôter de Jérusalem et de Juda tout appui et toute ressource, toute ressource de pain et toute ressource d’eau, le héros et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien, le chef de cinquante et le magistrat, le conseiller, l’artisan distingué et l’habile enchanteur. »

  Il est évident qu’ils échappent à la destruction des pécheurs dans l’église.

  Esa. 4 : 3 – « Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants. »

  Seuls les saints, ceux dont les noms sont inscrits dans le livre, échappent à la destruction qui tombe sur les méchants dans l’église. Eux seuls, constituent le « reste, » ceux qui sont laissés. Quand cela doit-t-il se passer ? - Le Seigneur Lui-même à la réponse :

  Versets 4-6 – « Après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu d’elle, par le souffle de la justice et par le souffle de la destruction, l’Eternel établira, sur toute l’étendue de la montagne de Sion et sur ses lieux d’assemblée une nuée fumante pendant le jour, et un feu de flammes éclatantes pendant la nuit ; car tout ce qui est glorieux sera mis à couvert, il y aura un abri pour donner de l’ombre contre la chaleur du jour, pour servir de refuge et d’asile contre l’orage et la pluie. »

  Cela aura lieu donc lors de la purification de l’église, lors du Jugement des Vivants dans la maison de Dieu (1 Pie. 4 : 17), durant la séparation du bon grain de l’ivraie, au temps de la moisson, au moment de la séparation des bons poissons d’avec les mauvais, des brebis d’avec les boucs (Matt. 25 : 32).

  Dans cette période de trouble, tandis que chaque élément est à l’œuvre pour donner lieu à une période de détresse telle qu’il n’y en a jamais eu (Dan. 12 : 1), Dieu doit purifier Son église en vue de protéger Son peuple de la détresse vers laquelle elle se dirige. Le peuple qui est laissé après que les pécheurs soient enlevés, le « reste, » aura une paix parfaite.

  Le Seigneur appelle maintenant les hommes et les femmes à proclamer : « aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de la prison, pour proclamer l’année de grâce de l’Eternel et le jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui mènent deuil, pour mettre et donner à ceux de Sion qui mènent le deuil l’ornement au lieu de la cendre, l’huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, afin qu’ils soient appelés arbres de justice, le plant de l’Eternel pour qu’il soit glorifié. « Ils rebâtiront sur d’anciennes ruines, ils relèveront d’antiques décombres, ils renouvelleront des villes ravagées, dévastées depuis longtemps.

  « Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Eternel, on vous nommera serviteurs de notre Dieu ; vous mangerez les richesses des nations, et vous vous glorifierez de leur gloire. Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double ; au lieu de l’ignominie, ils seront joyeux de leur part ; ils possèderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle. Car moi, l’Eternel, j’aime la justice, je hais la rapine avec l’iniquité ; je leur donnerai fidèlement leur récompense, et je traiterai avec eux une alliance éternelle. Leur race sera connue parmi les nations, et leur postérité parmi les peuples ; tous ceux qui les verront, reconnaîtront qu’ils sont une race bénie de l’Eternel. 

  « Je me réjouirai en l’Eternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la délivrance, comme le fiancé s’orne d’un diadème, comme la fiancée se pare de ses joyaux. Car, comme la terre fait éclore son germe, et comme un jardin fait pousser ses semences, ainsi le Seigneur, l’Eternel, fera germer le salut et la louange, en présence de toutes les nations.

  « Pour l’amour de Sion je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, jusqu’à ce que sa justice paraisse comme l’aurore, et son salut comme un flambeau qui brûle. Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta gloire ; et l’on t’appellera d’un nom nouveau, que la bouche de l’Eternel déterminera. Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Eternel, un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne te nommera plus délaissée, on ne nommera plus ta terre désolation ; mais on t’appellera mon plaisir en elle, et l’on appellera ta terre épouse ; car l’Eternel met son plaisir en toi, et ta terre aura un époux. Comme un jeune homme s’unit à une vierge, ainsi tes fils s’uniront à toi ; et comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu feras la joie de ton Dieu. Sur tes murailles, Jérusalem j’ai placé des gardes ; ils ne se tairont ni jour ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Eternel, point de repos pour vous ! Et ne lui laissez aucun relâche, jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem et la rende glorieuse sur la terre. L’Eternel l’a juré par sa droite et par son bras puissant : Je ne donnerai plus ton blé pour nourriture à tes ennemis, et les fils de l’étranger ne boiront plus ton vin, produit de tes labeurs ; Mais ceux qui auront amassé le blé le mangeront et loueront l’Eternel, et ceux qui auront récolté le vin le boiront, dans le parvis de mon sanctuaire. Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les pierres ! Elevez une bannière vers les peuples ! Voici ce que l’Eternel proclame aux extrémités de la terre : Dites à la fille de Sion : Voici ton sauveur arrive ; voici le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent. On les appellera peuple saint, rachetés de l’Eternel ; et toi, on t’appellera recherchée, ville non délaissée. » Esa. 61 : 1-11 ; 62 : 1-12.

  Pourquoi ne pas retourner à Dieu ? Quelque soit l’énormité de vos péchés, Il vous pardonnera joyeusement. Pourquoi ne pas accepter maintenant Son appel ? Vous ne pouvez pas vous permettre d’être perdu éternellement, vous ne voulez certainement pas rater cette gloire future qui est annoncée par les prophètes, et qui est maintenant, fraîchement révélée au grand jour. « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » 1 Jean 2 : 15-17. « C’est pourquoi, (selon ce que dit le Saint-Esprit, aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert). » Héb. 3 : 7, 8.

  C’est votre opportunité. Aujourd’hui, vous pouvez la saisir ou vous pouvez la laisser passer, mais demain soit vous bondirez de joie ou soit vous grincerez des dents dans les ténèbres du dehors. Cela ne dépend que de vous maintenant.

Sûrement, vous ne vous vendrez pas à un aussi bas prix qui est celui d’abandonner toute cette gloire qu’on ne peut surpasser et rejeter cet appel qui vient du cœur de Dieu, vous incitant ainsi à abandonner le monde et à retourner de tout votre cœur à Lui, maintenant, tandis qu’Il fait Son dernier appel. 


LE MONDE PEUT-IL VOIR JESUS EN VOUS ?

Vivons-nous aussi proche du Seigneur aujourd’hui,
Allant et venant sur le chemin de notre vie trop occupée,
Que le Monde puisse voir en nous la ressemblance
De l’homme du Calvaire ?

Aimons-nous d’un amour semblable au Sien,
Tous Ses êtres perdus dans la boue du péché ?
Tendrons-nous une main, quoi que cela nous coûte,
Pour récupérer un pécheur égaré ?

Comme dans un livre ouvert, ils lisent nos vies,
Ils feront quotidiennement attention à nos paroles et à nos gestes.
Seront-ils attirés ou se détourneront-ils
De l’homme du Calvaire ?

Le monde peut-il voir Jésus en moi ?
Le monde peut-il voir Jésus en vous ?
Votre amour pour Lui est-il authentique,
Ainsi que votre vie, et votre service ?
Le monde peut-il voir Jésus en vous ?

                                                                      - Mme C. H. MORRIS -

. . .