Une Verge Qui Parle, Appelle A Une Reforme Et Cree Une Grande Controverse

La Seule Paix De L'esprit

MEDITATION POUR LA PRIERE D'OUVERTURE

 

  Je lirai dans le livre Une Vie Meilleure, à la page 148, le dernier paragraphe.

  V.M. p.148 : « Ce n'est que lorsque nous nous sentirons prêts à sacrifier notre amour-propre et même notre vie pour sauver un frère tombé que nous aurons vraiment ôté la poutre de notre œil, et qu'il nous sera possible de venir en aide à ce frère. Alors seulement nous pourrons nous approcher de lui et toucher son cœur. Les censures et les reproches n'ont jamais arraché personne au mal ; au contraire, beaucoup, beaucoup d'âmes ont été ainsi éloignées de Jésus et se sont fermées à la foi ; alors que la tendresse, la douceur et l'amabilité apportent le salut aux égarés et couvrent une multitude de péchés. La manifestation de l'Esprit du Christ dans votre caractère opèrera chez ceux qui vous entourent une réelle transformation. Laissez Jésus agir dans votre cœur jour après jour et vous verrez se développer en vous la puissance créatrice de sa Parole : une influence douce, persuasive mais efficace qui recréera dans d'autres âmes la beauté du Seigneur notre Dieu. »

  Selon le point de vue de l'Inspiration, aucun de nous n'est qualifié pour démasquer les fautes chez qui que ce soit. Avez-vous remarqué ce que nous avons lu ? Ce n'est que lorsque nous serons parvenus au point de donner notre vie pour nos frères qui se sont égarés, que nous serons qualifiés et capables d'aider les autres à corriger leurs fautes.

  A la lumière de ces paroles, mon Frère, ma Sœur, quel est notre besoin ? Ne devrions-nous pas prier afin de faire l'expérience de Christ manifesté en nous ? Ne devrions-nous pas prier pour une expérience qui nous préparera à aider les autres au lieu de les retarder ? Ne devrions-¬nous pas prier pour recevoir une influence douce, persuasive et puissante de la Vérité sur eux ? C'est alors que nous pourrons avec sagesse approcher ceux qui se sont égarés, toucher leur cœur et leur montrer leurs fautes. Ce n'est qu'à ce moment qu'ils nous écouteront, et certainement pas avant.

 

Copyright, Réimprimé en 1953

Tous Droits Réservés

A V.T. HOUTEFF

 

 

UNE VERGE QUI PARLE, APPELLE A UNE REFORME
ET CREE UNE GRANDE CONTROVERSE

 

DISCOURS DE V.T. HOUTEFF,
MINISTRE DES ADVENTISTES DU 7ème JOUR DAVIDIENS
SABBAT 08 FEVRIER 1947
CHAPELLE DU MONT CARMEL
WACO, TEXAS


  Cet après-midi, notre étude commence par :

  Michée 6 : 1, 2 - « Ecoutez donc ce que dit l'Eternel : Lève-toi, plaide devant les montagnes, et que les collines entendent ta voix !... Ecoutez, montagnes, le procès de l'Eternel, et vous solides fondements de la terre ! Car l'Eternel a un procès avec son peuple, il veut plaider avec Israël. »

  De prime abord, nous constatons que le messager de Dieu reçoit l'ordre de plaider devant les montagnes, et que les collines entendront sa voix. II est alors évident dans cette portion des Ecritures comme ailleurs dans la Bible, que les montagnes et les collines sont un symbole des royaumes et des gouvernements.

  Il doit plaider avec les montagnes et non contre elles ; c'est à dire qu'il doit proclamer que le Seigneur a une controverse avec Son peuple, qu'Il demande une réforme totale au sein de Son peuple, et que Son peuple n'est pas désireux de coopérer.

  Lors des études précédentes, nous avons vu que les prophéties des chapitres de Michée 4 et 5 doivent trouver leur accomplissement à la fin des temps, à notre époque, à une époque où l'Inspiration, en révélant ces prophéties, appelle à une réforme au sein du peuple de Dieu. Ces prophéties étant maintenant révélées et cela pour la première fois depuis qu'elles furent écrites, la réforme étant déjà sur pied, et le fait qu'au lieu d'accepter joyeusement le message fraichement révélé, elles créent une controverse au sein des églises Adventistes, cet état de choses démontre clairement que c'est maintenant le moment de plaider devant les montagnes, que c'est maintenant l'heure pour elles (les montagnes) d'entendre la controverse que le Seigneur a avec son peuple.

  Les mots « Lève-toi, plaide devant les montagnes et que les collines entendent ta voix » impliquent que jusqu'ici sa voix n'a été entendue que localement et que maintenant il doit faire face à la situation même si les montagnes, les collines et les solides fondements de la terre apprennent que l'Eternel a une controverse avec son peuple.

  Jusqu'à maintenant, nous n'avons fait que plaisanter avec les adversaires de l'Eternel, mais maintenant nous devons nous mettre à l'œuvre sans que nous nous souciions de qui écoutera ce message. Le peuple de Dieu doit maintenant et à jamais se détourner de ce que disent les hommes et ce quelque soit leur position, il doit placer sa foi et son espérance dans un « Ainsi parle l'Eternel » sans tenir compte de celui qu'Il choisit pour le dire, autrement il sera perdu. En tant que disciples du Seigneur, nous devrions écouter son appel déchirant en vue d'un réveil et d'une réforme :

  Verset 3 - « Mon peuple, que t'ai-je fait ? En quoi t'ai-je fatigué ? Réponds-moi ! »

  Pensez-y ! Un Dieu grand et infini, plaidant avec des êtres humains insignifiants et pécheurs tels que nous, désirant savoir ce qu'ils Lui reprochent !

  Verset 4 - « Car je t'ai .fait monter du pays d'Egypte, je t'ai délivré de la maison de servitude et j'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie. »

  Dieu nous parle, à nous qui sommes les descendants des prophètes, des apôtres et des disciples ; nous qui, à travers les années de servitude parmi les nations païennes, avons perdu notre identité nationale. Bien que nous ne nous appelions pas Israélites, Jacobites ou Juifs, Dieu, Lui, nous appelle ainsi.

  Les quelques fidèles que Dieu a eu à travers les âges désiraient, et ils étaient même joyeux d'affronter les reproches de leurs frères aveugles et infidèles à cause de la Vérité et de la justice. Ne devrions-nous pas être aussi joyeux d'en faire autant ? Ils ont gagné la course et la couronne, et il n'y a pas de raison que nous n'y parvenions pas. En effet, à cette heure tardive, nous ne pouvons vraiment pas nous permettre de perdre notre récompense.

  Verset 5 - « Mon peuple, rappelle-toi ce que projetait Balak, roi de Moab, et ce que lui répondit Balaam, fils de Beor, à Sittim de Guilgal, afin que tu reconnaisses les bienfaits de l'Eternel. »

  Ici, il nous est dit que connaître la Justice de l'Eternel c'est de se rappeler la manière dont Dieu agit à l'égard de nos ancêtres, car Son amour pour nous n'est pas moindre que celui qu'Il éprouva envers eux. Il nous rappelle l'incident au cours duquel Balak employa Balaam dans le but de maudire Israël et comment, Lui l'Eternel, fit de Balaam son porte-parole pour bénir Son peuple, à cause d'eux Il anéantit le projet du roi et fit Balaam proclamer à Balak ce qui suit : « Et maintenant voici, je m'en vais vers mon peuple Viens je t'annoncerai ce que ce peuple fera à ton peuple dans la suite des temps. ... Je le vois, mais non maintenant, je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, un sceptre s'élève d'Israël Il perce les flancs de Moab, et il abat tous les enfants de Seth. Il se rend maître de Séir, ses ennemis Israël manifeste sa, force. » Nom. 24 : 14, 17, 18)

  En effet, Balaam dit au roi de Moab : « J'ai fait de mon mieux afin d'obtenir ta faveur et maudire Israël, mais Dieu a prévalu. Israël a gagné, toi et moi nous avons perdu. En outre je t'annoncerai ce que ce peuple fera à ton peuple à la fin des temps : celui qui doit diriger Israël percera les flancs de Moab et Israël sera vaillant. »

  C'est ainsi que Balaam fut poussé à prédire la naissance du Christ et de Son gouvernement, ce qui permettra à Israël d'agir vaillamment contre Moab et les peuples voisins à la fin des temps.

  Connaître toutes ces choses, c'est connaître l'Eternel notre Justice ; que s'Il est pour nous nul ne pourra nous vaincre d’aucune manière ; que la bataille appartient à l'Eternel ; que nous n'avons nul besoin de craindre nos ennemis ; que tout ce que nous ferons prospérera, qu'importe qui est pour ou contre nous.

  Versets 6, 7 - « Avec quoi me présenterai-je devant l'Eternel, pour m'humilier devant le Dieu Très -Haut ? Me présenterai-je avec des holocaustes, avec des veaux d'un an ? L'Eternel agréera-t-il des milliers de béliers, des myriades de torrents d'huile ? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles ? »

  De ces versets, il ressort clairement que le déroulement de ces Ecritures produit un réveil et une réforme au sein du peuple de Dieu tels que le monde n'en a jamais vus : Ceux qui reçoivent la Vérité dans Sa plénitude confessent humblement qu'ils sont des pécheurs et qu'ils souhaitent savoir ce qu'il y a de pire à leur sujet. Joyeusement ils sacrifient tout, en ce qui les concerne, aucun sacrifice qui les rapprocherait de l'Eternel n'est trop grand. Aussitôt qu'ils seront débarrassés de leur orgueil lié à leurs opinions, ils chercheront à savoir immédiatement, humblement, comment s'approcher et se prosterner devant le Seigneur ; alors tout aussitôt la réponse leur parviendra :

  Verset 8 - « On t'a fait connaître ô homme ce qui est bien, et ce que l'Eternel demande de toi, c "est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. »

  Pratiquer la justice, aimer la miséricorde et marcher humblement avec ton Dieu, c'est là le plus grand don que l'on peut offrir à 1'Eternel. Il nous est rapporté de façon solennelle ce que nous devrions faire pour apprendre comment pratiquer la justice, aimer la miséricorde et marcher humblement. »

  Verset 9 - « La voix de l'Eternel crie à la ville, et celui qui est sage craindra ton nom. Entendez la verge et celui qui l'envoie ! »

  Le Seigneur déclare que Sa voix crie à la ville (l'église) et que celui qui a de la Sagesse verra le nom et écoutera la Verge et Celui qui l'a envoyée.

  Il est manifeste que cette verge a la faculté de parler et d'être entendue, d'où l'ordre qui est donné « Entendez la Verge. » Jusqu'ici, et nous le savons, la seule qui ait jamais parlée, c'est La VERGE DU BERGER. Par ailleurs, son nom n'est pas le résultat d'études profondes de la Bible ; ce passage des Ecritures n'était pas connu de l'auteur, et il n'avait aucune compréhension du livre de Michée lorsque le titre « Verge du Berger » fut donné au livre.

  Personnellement, je ne saurais à ce sujet fermer les yeux, négliger ou rejeter les conseils du Seigneur. Je dois écouter la Verge et Celui qui L'envoie si je m'attends à avoir une demeure dans Son Royaume. Je ne peux me permettre d'agir autrement ; que Dieu me vienne en aide, car Lui-même déclare que si je souhaite savoir comment me présenter devant Lui, savoir quelle offrande Il agrée, comment pratiquer la justice, comment aimer la miséricorde et marcher humblement devant Lui, je dois écouter la Verge qui « crie à la ville. »

  Maintenant il appartient à tout un chacun, individuellement, de décider s'il écoutera la voix de l’homme ou la Voix de la Verge de Dieu. C'est là le test auquel nous sommes tous soumis, et tous devraient en faire leur préoccupation, car l'une de ces deux voix - la voix de l’homme ou la Voix de la Verge de Dieu - déterminera de la destinée de tous, soit pour la mort éternelle, soit pour la vie éternelle.

  Puisque ce message annonce que le jour grand et redoutable du Seigneur est à la porte ; que le jugement des vivants est sur le point de commencer, et vu qu'Esaïe le prophète reçut une vision du Seigneur se déplaçant dans son temple afin d'accomplir cette œuvre judiciaire, par conséquent les expériences du prophète, alors qu'il était encore en vision symbolise l'expérience des serviteurs de Dieu qui doivent annoncer le jour du Seigneur. Son expérience et sa tâche doivent être les nôtres :

  « J'entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi. II dit alors : Va et dis à ce peuple : Vous entendrez et vous ne comprendrez point; vous verrez et vous ne saisirai point. Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, pour qu'il ne voie point de ses yeux point de son cœur, ne se convertisse point et ne soit point guéri. Je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il répondit ; Jusqu’à ce que les villes soient dévastées et privées d’habitants ; Jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude ; Jusqu’à ce que l’Eternel ait éloigné les hommes, et que le pays devienne un immense désert. » Esa. 6 : 8 - 10.

  « C'est l'Eternel des armées que vous devez sanctifier, c'est lui que vous devez craindre et redouter. Et Il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d'achoppement, un rocher de scandale pour les deux maisons d'Israël, un filet et un piège pour les habitants de Jérusalem. Plusieurs trébucheront; ils tomberont et se briseront, ils seront enlacés et pris. » Esaïe 8 : 13 - 15.

  Versets 10, 11 – « Y a-t-il encore dans la maison du méchant des trésors iniques, et un épha trop petit, objet de malédiction ? Est-on pur avec des balances .fausses, et avec de faux poids dans le sac ? »

  II est clair que ces choses abominables – des trésors gagnés par des balances fausses, se trouvent encore dans la maison des méchants. Le but d'acquérir rapidement des richesses et de manière malhonnête aux dépends de la sueur de quelqu'un d'autre est ici condamné. Toutes ces abominations mues par l'égoïsme doivent être délaissées par ceux qui souhaitent survivre au jour grand et redoutable du Seigneur.

  La toute dernière question du Seigneur : « Est-on pur avec des balances fausses et avec de faux poids dans le sac ? » souligne que quelques-uns s'accrochent encore à leurs poids, et s'attendent à tort d'être comptés parmi ceux qui sont purs. Il existe deux catégories de voleurs. Le voleur numéro un est la personne qui franchement dérobe. Le voleur numéro deux est celui qui, lors d'une transaction s'arrange afin d'obtenir un peu plus que ce qui lui appartient en réalité. Que son partenaire obtienne peu ou rien n'est pas sa préoccupation. Tout ce qui l’intéresse c’est que lui-même s'en tire à bon compte. Ce type de vol est le pire des vols, car il est pratiqué même par les soi-disant meilleurs chrétiens.

  Verset 12 - « Ses riches sont pleins de violence, ses habitants profèrent le mensonge, et leur langue n'est que tromperie dans leur bouche. »

  L'Inspiration déclare que les actes de violence, de mensonge et de vol se trouvent parmi le peuple de Dieu.

  Verset 13 -- « C'est pourquoi je te frapperai par la souffrance, je te ravagerai à cause de tes péchés. »

  Mon frère, ma sœur, l'heure est venue de s'oublier, d'être honnête avec tous ; l'heure est venue de réaliser que le moi est semblable au corps mort d'un homme attaché à son dos, afin de saper son énergie et de le rendre malade au point d'être alité. A ces personnes si cupides et égoïstes, voilà ce que déclare l'Eternel :

  Versets 14, I5 - « Tu mangeras sans te rassasier, et la faim sera au-dedans de toi, tu mettras en réserve et tu ne sauveras pas, et ce que tu sauveras, je le livrerai à l'épée Tu sèmeras, et tu ne moissonneras pas, tu presseras l'olive, et tu ne feras pas d'onctions avec l'huile, tu presseras le moût, et tu ne boiras pas le vin. »

  Verset 16 - « On observe les coutumes d'Omri et toute la manière d'agir de la maison d'Achab, et vous marchez d'après leurs conseils; c'est pourquoi je te livrerai à la destruction, je ferai de tes habitants un sujet de raillerie, et vous porterez l'opprobre de mon peuple. »

  Au lieu de marcher selon les conseils de la Verge de Dieu, les méchants marchent selon les conseils des méchants. Et quel est le degré de méchanceté de leurs conseillers ? L'Inspiration déclare qu'ils sont aussi méchants que ceux de la maison d'Omri et d'Achab. (Lire 1 Rois 16: 25, 26, 29, 30, 33). Par conséquent, leur sort sera semblable à celle de la maison d'Achab. (Lire 2 Rois 10 : 10, 11).

  Il est certain que le chapitre 6 de Michée ne laisse aucun doute quant au fait que nous sommes parvenus vraiment à l'époque où le peuple de Dieu doit se mettre à l'œuvre comme jamais auparavant. L’Inspiration ordonne que le message qui nous a été confiés devrait « être distribué comme des feuilles d’automne. » Testimonies vol.9, p.231. Ces feuilles, les voici.