La Foi Des Juifs Et Des Chrétiens Dans Les Prophètes

La Seule Paix De L'esprit

MEDITATIONPOUR LA PRIERE D’OUVERTURE

 

  Je lirai dans Une Vie Meilleure, page 136, je commencerai la lecture à l’endroit où nous nous sommes arrêtés Sabbat dernier.

  « Avant de bénéficier de l’amour miséricordieux de Dieu et d’en faire part autour de nous, il est nécessaire que nous connaissions cet amour et que nous y croyions. Par tous les moyens dont il dispose, Satan cherche à nous dissimuler cet amour. Il veut nous faire croire que nos erreurs et nos transgressions ont offensé Dieu si gravement qu’il détourne son oreille de nos prières et refuse de nous bénir et de nous sauver. En nous-mêmes nous ne voyons que faiblesse, nous n’avons rien qui puisse nous recommander à Dieu. Satan nous affirme que notre cas est sans remède et qu’il n’y a aucune guérison pour nos défauts de caractère. Lorsque nous voulons nous approcher de Dieu, l’ennemi chuchote à notre oreille : « A quoi bon prier ! N’as-tu pas commis tel péché ? N’as-tu pas violenté ta conscience ? » Mais nous pouvons le repousser en lui disant que ‘le sang de Jésus nous purifie de tout péché’. C’est justement lorsque le sentiment de notre péché nous empêche de prier que nous devons le faire. Nous pouvons avoir honte et nous sentir profondément humiliés, mais il nous faut prier et croire … »

  Ici, nous voyons que c’est le but étudié de Satan de nous décourager, de nous faire penser que Dieu ne nous aime pas et qu’Il ne peut pas nous sauver de nos péchés. Par conséquent, nous devons résister aux murmures de l’Ennemi. Quand nous nous voyons pécheurs, alors c’est le moment même d’aller à Dieu et d’accepter Son amour et de croire pleinement en Lui.

  Nous devons prier pour réaliser de façon absolue que Dieu s’affère pour sauver les pécheurs, dont nous sommes les chefs. Qu’importe la profondeur dans laquelle nous sommes dans le péché, si seulement nous nous séparons du mal et choisissons de faire le bien, Il nous accordera joyeusement le pardon.

   

 Copyright, Réimprimé en 1953

Tous droits réservés

à V.T. HOUTEFF

 

LA FOI DES JUIFS ET DES CHRETIENS DANS LES PROPHETES

 

DISCOURS DONNE PAR V.T. HOUTEFF, 

 MINISTRE DES ADVENTISTES DU 7ème JOUR DAVIDIENS
SABBAT 16 NOVEMBRE 1946
CHAPELLE DU MONT CARMEL
WACO, TEXAS

  Consultons les écrits du prophète évangélique que les Juifs ont si méchamment scié en morceaux.

  Esa. 1 : 18, 19 – « Venez et plaidons ! dit l’Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays. »

  Le prophète évangélique reçut l’instruction d’introduire son livre par cette recommandation Divine destinée au peuple de Dieu. Puisque nous vivons à l’époque à laquelle ces prophéties s’appliquent, ne nous permettons pas de négliger de nous conformer à la recommandation fiable et d’à propos de l’Inspiration. Notre première démarche sera de considérer honnêtement et d’une manière impartiale les succès et les échecs de ceux qui nous ont précédés.

  Rafraîchissons dans un premier temps notre esprit en ce qui concerne l’attitude des Juifs à l’égard des prophètes : au lieu d’avancer dans le but d’apprendre et de raisonner, les Juifs s’approchèrent des prophètes animés d’un esprit de préjugés, avec malice, avec de la haine dans leurs cœurs et avec des instruments de cruauté. (Nous ne devons pas agir de même). Cet esprit méchant prévalut chez les Juifs et ce tout le long de leur histoire. Il fut manifesté même à l’égard de Moïse, bien qu’il conduisit pendant quarante années l’armée des Hébreux par des signes et des prodiges divins et ce, depuis les chantiers de briques d’Egypte jusqu’aux frontières de la terre promise.

  Finalement, le reste traversa le Jourdain seulement parce qu’il croyait de tout cœur que Moïse était le porte-parole de Dieu, et parce qu’il cessa ses murmures, accepta et obéit aux ordres. Après quoi, les Hébreux chérirent profondément les écrits de Moïse et ce regard révérencieux à l’égard du Pentateuque persista au milieu des Juifs et, même à l’époque de Jésus. Moïse fut grandement estimé en tant qu’homme de Dieu, libérateur et fondateur des cérémonies sacrées de la nation.

  Cependant, ironiquement, les prophètes postérieurs à Moïse furent rejetés par toute la nation Juive. Ceux qui survécurent à la captivité Babylonienne acceptèrent les prophètes Aggée et Zacharie uniquement à cause du fait qu’ils étaient les fondateurs du mouvement existant donc, tout comme Moïse à son époque.

  Les Juifs, selon un raisonnement qui leur est propre, étaient honnêtes, bien qu’aveugles, en parvenant à la conclusion qu’ils n’avaient pas besoin de prophètes, parce qu’ils considéraient que les écrits de Moïse étaient complets, qu’ils ne manquaient de rien : les écrits de Moïse contenaient les lois civiles et religieuses. Par conséquent, ils ne virent pas la nécessité d’avoir de plus grandes lumières, ni celle d’un autre prophète. A cause de leur incrédulité dans les prophètes, ils ne virent pas que leur royaume n’était que le type d’un plus grand à venir. Ils n’ont pu discerner que la Vérité de Dieu progresse, qu’elle se développe ; ils ne purent réaliser que chaque génération doit posséder une Vérité supplémentaire spécialement adaptée, pour répondre à leurs besoins particuliers. Leur cécité concernant ces choses constituait leur péché fondamental qui les conduisit à la ruine.

  Alors que les Juifs se vantaient de leur foi dans les écrits de Moïse, Jésus les blâma en leur disant « …si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. » Jean 5 : 46. Il se référait à

  Deut. 18 : 15 – « L’Eternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! »

  Zacharie écrivit également au sujet du Messie à venir :

  Zach. 9 : 9 – « Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi vient à toi ; il est juste et sauveur, il est humble et monté sur le petit d’une ânesse. »

  Bien qu’ils professaient croire en Moïse et Zacharie, ils n’accordèrent cependant aucune considération à ces passages, et depuis une malédiction reposa sur eux.

  En rejetant les prophètes, les Juifs pensaient être certainement à l’abri des tromperies et ils pensaient réellement être loyaux aux écrits de Moïse et, par conséquent à Dieu. Ceci, à l’époque de Jésus, ils y croyaient aussi fortement que les Israélites aux jours d’Elie.

  Remarquons maintenant qu’ils furent perdus à cause seulement du fait qu’ils refusèrent de prêter attention aux prophètes qui furent envoyés pour réformer leur voie, corriger leur interprétation erronée des écrits de Moïse et éclairer leur sentier jusqu’au bout du chemin – jusqu’au Paradis. S’étant privés du don de l’Esprit de Prophétie en se débarrassant des prophètes, ils coupèrent complètement la ligne de communication céleste et furent laissés, par conséquent, dans d’épaisses ténèbres et conduits dans l’erreur, le fanatisme et le crime. Ils devinrent des autosuffisants, orgueilleux, vantards et hautains. Ils se sentirent riches et possédant beaucoup, n’ayant besoin de rien. C’est ainsi qu’ils pervertirent les Ecritures par leurs interprétations non inspirées, ce qui les égara et finalement ils rejetèrent et crucifièrent leur Rédempteur si longtemps attendu.

  Les Juifs firent des écrits de Moïse une arme puissante contre Jésus et les prophètes de l’époque. Cependant, ils furent forcés un jour ou l’autre de reconnaître que leurs pères décédés s’étaient rendus coupables du sang des prophètes. La même chose s’avère vraie aujourd’hui. Beaucoup admettent que le sectarisme se développe à partir des interprétations non inspirées des Ecritures, cependant ces mêmes personnes ne s’attendent pas à des interprètes inspirés pour aujourd’hui. Elles rejettent alors Elie, le prophète antitype avant même qu’il ne fasse son apparition, bien que les Ecritures prédisent avec certitude sa venue avant le jour grand et redoutable de l’Eternel, avant que ne commence le Jugement des Vivants.

  Si nous acceptons le conseil que nous donne l’Inspiration, et que nous venons et plaidons ensemble en examinant notre propre position à l’égard des prophètes, l’endroit par excellence où nous devrions commencer est dans :

  Gen. 49 : 10 – « Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni un législateur d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le repos, et qu’Il rassemble les peuples. » (Version King James).

  Moïse écrit ici que le rassemblement du peuple se fera en Juda et que quand viendra le Shilo, Juda possèdera son roi et son législateur. Nous, en tant qu’Adventiste du Septième Jour, croyons-nous en cette portion particulière des écrits de Moïse ? Sinon, nous n’avons pas de meilleurs rapports avec Moïse que n’en avaient les Juifs.

  Pour examiner notre position par rapport au reste des prophètes, nous n’avons nul besoin de nous éloigner du sujet que Moïse introduisit dans le verset que nous venons de citer. Notez qu’entre les écrits de Moïse et ceux d’Esaïe, la Bible contient les récits historiques, les juges et les rois. Par conséquent, Esaïe sera le prochain prophète après Moïse à considérer.

  Esa. 2 : 1, 2 – « Prophétie d’Esaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem. Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que des nations y afflueront. »

  Les derniers convertis en provenance de toutes les nations afflueront non à Takoma Park, non au Centre de Mont Carmel ; ou dans quelque autre lieu, mais, à la maison de Juda et à Jérusalem. Vous constaterez qu’Esaïe confirme formellement que le rassemblement du peuple se fera en Juda. N’est-ce pas ?

  Jérémie faisant suite à Esaïe, nous lirons donc :

  Jér. 31 : 6 – « Car le jour vient où les gardes crierons sur les montagnes d’Ephraïm : Levez-vous, montons à Sion, vers l’Eternel, notre Dieu. »

  Vous savez que le « Mont Ephraïm » est la localité de l’ancien royaume composé des dix tribus, Israël. Selon ce verset, le royaume d’Israël qui jusqu’à ce jour est perdu au milieu des nations, apparaîtra un jour des quatre coins de la terre et se joindra joyeusement au royaume de Juda. Ainsi, se fera le rassemblement du peuple.

  Versets 7, 8 – « Car ainsi parle l’Eternel : Poussez des cris de joie sur Jacob, éclatez d’allégresse à la tête des nations ! Elevez vos voix, chantez des louanges et dites : Eternel, délivre ton peuple, le reste d’Israël ! Voici, je les ramène du pays du septentrion, je les rassemble des extrémités de la terre ; parmi eux sont l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et celle en travail ; c’est une grande multitude qui revient ici. »

  Jérémie révèle que le rassemblement à Juda se fera des quatre coins de la terre. En effet, Jérémie, Moïse et Esaïe tiennent tous trois le même langage à ce sujet. La question est : croyez-vous en leurs déclarations. Sinon, êtes-vous alors meilleurs que ne le furent les Juifs ?

  Nous devons maintenant tester notre relation avec le prophète Ezéchiel.

  Ezé. 36 : 17-27 – « Fils de l’homme, ceux de la maison d’Israël, quand ils habitaient leur pays l’ont souillé par leur conduite et par leurs œuvres ; leur conduite a été devant moi comme une souillure d’une femme pendant son impureté. Alors, j’ai répandu ma fureur sur eux, à cause du sang, qu’ils avaient versé dans le pays, et des idoles dont ils l’avaient souillé. Je les ai dispersés parmi les nations, et ils ont été répandus en divers pays ; je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs œuvres. Ils sont arrivés chez les nations où ils allaient, et ils ont profané mon saint nom, en sorte qu’on disait d’eux : c’est le peuple de l’Eternel, c‘est de son pays qu’ils sont sortis. Et j’ai voulu sauver l’honneur de mon saint nom, que profanait la maison d’Israël parmi les nations où elle est allée.

  « C’est pourquoi dis à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Ce n’est pas à cause de vous que j’agis de la sorte, maison d’Israël ; c’est à cause de Mon saint nom que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai Mon grand nom, qui a été profané au milieu d’elles. Et les nations sauront que je suis l’Eternel, dit le Seigneur, l’Eternel, quand je serai sanctifié par vous sous leurs yeux. Je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai Mon esprit en vous, et je ferai que vous suiviez Mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez Mes lois. »

  Que pourrait ajouter l’Inspiration de plus pour éclaircir d’avantage le sujet ? Dieu promet de façon claire et solennelle de recréer et de reconstruire l’ancien royaume, de l’établir dans son propre pays. Il accomplira cela après la dispersion d’Israël et de Juda au milieu des nations païennes, - après que Israël et Juda auront perdu leur identité raciale – et que les nations païennes les auront assimilés. Alors, Dieu les rassemblera des quatre coins de la terre et les ramènera dans leur propre pays en tant que Chrétiens, non en tant que Juifs. (En outre, les Ecritures déclarent qu’ils sont comme le sable de la mer, une multitude). Vous remarquez que Dieu doit accomplir ces choses, non parce qu’ils en sont dignes, non parce qu’ils furent bons avant et pendant leur dispersion parmi les païens, mais parce que Dieu est impatient de sanctifier Son propre nom parmi les païens.

  Plus encore, après qu’Il les aura rassemblés de tous les pays et ramenés dans leur propre pays, c’est alors qu’Il leur promet de les purifier pour toujours de leurs souillures et de leur idolâtrie – extirper en eux tous les défauts inscrits par le péché. Alors, Il leur donne un cœur nouveau, Il met Son Esprit en eux et les rend capables de garder de façon certaine Ses lois. Notez avec soin, que peu importe nos idées et nos opinions, toutes ces choses se réaliseront après que le peuple de Dieu sera revenu dans le pays de ses pères.

  Les 144 000 descendants de Jacob, dont les pères furent assimilés par les nations Païennes et qui à travers les siècles perdirent leur identité raciale, constituent les premiers fruits, les premiers qui seront rassemblés à Juda. Ce sont ceux-là qui se tiendront sur la « Montagne de Sion avec l’Agneau. » Apo. 14 : 1. Les descendants fidèles des Juifs qui composèrent l’église Chrétienne primitive et qui perdirent aussi leur identité nationale en s’appelant Chrétiens (Actes 11 : 26), seront eux aussi, rassemblés de partout et conduits à Juda.

  Finalement, si ces prophéties ne doivent pas s’accomplir, comme le suppose l’ange de l’église Laodicée et si le peuple de Dieu ne doit pas retourner dans sa patrie, alors comment pourra-t-il être à jamais lavé de ses souillures, puisque sa patrie est le seul lieu où doit se faire la purification ? Comment pourront-ils avoir le cœur changé ? Et qu’est-ce qui leur permettra d’observer Ses ordonnances et Ses lois, à moins que comme promis, ils reçoivent au préalable Son Esprit dans la Terre Promise ? Si, en effet ces prophéties ne s’accomplissent pas, comment le peuple de Dieu sera-t-il à jamais donc capable de se tenir devant un Dieu pur et saint ? Comment obtiendra-t-il donc l’immortalité et sera-t-il prêt pour la translation s’il ne se conforme pas aux prophéties, avec Sa volonté expresse et Son dessein pour Son peuple ? Si le peuple ignore ces prophéties, dont l’accomplissement a lieu pendant le Jugement des Vivants, la moisson, le temps du rassemblement, quelle chance a-t-il de survivre au jour grand et redoutable de l’Eternel?

  Pour être plus explicite, si la dénomination néglige de reconnaître et d’accepter ces promesses, où seront alors conduits les laïques à partir de maintenant ? Certainement pas dans le Royaume si leurs dirigeants n’y croient pas. Croyez-vous maintenant en Moïse, Esaïe et Ezéchiel ? Où, croyez-vous toujours aux fables conçues par les hommes ?

  Après le prophète Ezéchiel vient le prophète Daniel. Au fait, rappelons-nous que Daniel ne prophétisa pas pour les Juifs, mais pour les Chaldéens, les Mèdes et les Perses. Les Juifs ne l’acceptèrent comme serviteur de Dieu, que lorsqu’ils virent l’accomplissement de ses prophéties. Cependant, la question importante qui se pose à nous est : croyons-nous totalement aux écrits du prophète Daniel ? Voyons :

  Dan. 2 : 44, 45 – « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C’est ce qu’indique la pierre que tu as vu se détacher de la montagne sans le secours d’aucune main, et qui a brisé le fer, l’argile et l’or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable et son explication est certaine. »

  Sur la déclaration même de Daniel, la pierre est un symbole, non de quelque chose d’autre, mais du Royaume ; celui qui dans la parabole du blé et l’ivraie est appelé par Jésus le « grenier, » le lieu où Il doit mettre le blé (les saints) après l’avoir séparé de l’ivraie. (Matt. 13 : 30). Maintenant, notez avec soin que selon l’interprétation de Daniel, la pierre représente le Royaume ; celui que Dieu établira, non après le temps de ces rois, mais dans le temps de ces rois, et la pierre symbole du Royaume lui-même, pas quelque chose d’autre, brisera la statue. Si l’interprétation que nous donnons de la pierre contredit celle de Daniel, nous rejetons donc, non seulement l’inspiration de Daniel, mais nous interprétons mal la Parole de Dieu ! Nous ferions mieux de ne pas l’interpréter. Nous arrivons donc au prophète Osée.

  Osée 2 : 2 ; 3 : 5 – « Les enfants de Juda et les enfants d’Israël se rassembleront, se donneront un chef, et sortiront du pays ; car grande sera la journée de Jizréel. … Après cela les enfants d’Israël reviendront ; ils chercheront l’Eternel, leur Dieu, et David, leur roi ; et ils tressailliront à la vue de l’Eternel et de sa bonté, dans la suite des temps. »

  Peut-on croire Osée au sujet du Royaume si l’on ne croit pas aux prophètes qui le précédèrent et qui enseignèrent exactement la même chose ? Bien sûr que non ! Nous arrivons maintenant à la prophétie de Joël.

  Joël 3 : 1, 2 – « Car voici, en ces jours et en ce temps-là, quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; là, j’entrerai en jugement avec elle, au sujet de Mon peuple d’Israël, Mon héritage, qu’elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de Mon pays qu’elles se sont partagées. »

  Quand Dieu libérera les enfants de Juda et de Jérusalem antitypes, l’église d’aujourd’hui, et qu’Il les ramènera dans leur propre pays, remarquez que c’est à ce moment là qu’Il rassemblera toutes les nations dans la vallée de Josaphat. Là, Il les jugera – Il séparera ce qui est bon de ce qui est mauvais (Matt. 13 : 47, 48), les brebis des boucs (Matt. 25 : 32). Vous devez savoir que cette œuvre constitue l’œuvre du Jugement pour tous les vivants. Devons-nous rejeter Joël et les prophètes qui le précédèrent, et par conséquent, rejeter le message du Jugement des Vivants, après avoir prêché pendant plus d’un siècle le message du Jugement des Morts ? Méditez sur les déclarations des Ecritures et décidez-vous à rejeter toutes les autres voix. Et qu’en est-il de votre croyance dans le prophète Amos ? Lisons :

  Amos 9 : 9-15 – « Car voici, je donnerai mes ordres, et je secouerai la maison d’Israël parmi toutes les nations, comme on secoue avec le crible, sans qu’il tombe un seul grain. Tous les pécheurs de Mon peuple mourront par l’épée, ceux qui disent le malheur : n’approchera pas, ne nous atteindra pas. En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, j’en réparerai les brèches, j’en redresserai les ruines, et je la rebâtirai comme elle était autrefois, afin qu’ils possèdent le reste d’Edom et toutes les nations sur lesquelles Mon nom a été invoqué, dit l’Eternel, qui accomplira ces choses. Voici, les jours viennent dit l’Eternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin celui qui sème la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les captifs de Mon peuple d’Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. Je les planterai dans leur pays, et ils ne seront plus arrachés du pays que je leur ai donné, dit l’Eternel, ton Dieu. »

  Puisque Amos, avec même un plus grand emphase rend un témoignage analogue à celui de tous les prophètes qui le précédèrent ; et puisque son langage à ce sujet est clair comme du cristal, comme l’est celui de ceux qui furent avant lui, au point qu’il peut se passer de commentaires ; alors que ferons-nous de lui ? Lisons maintenant :

  Abdias 1 : 15-18 – « Car le jour de l’Eternel est proche, pour toutes les nations ; il te sera fait comme tu as fait, tes œuvres retomberont sur ta tête. Car, comme vous avez bu sur Ma montagne sainte, ainsi toutes les nations boiront sans cesse ; elles boiront, elles avaleront, et elles seront comme si elles n’eussent jamais été. Mais le salut sera sur la montagne de Sion, elle sera sainte, et la maison de Jacob reprendra ses possessions. La maison de Jacob sera un feu, et la maison de Joseph une flamme ; mais la maison d’Esaü sera un chaume qu’elles allumeront et consumeront ; et il ne restera rien de la maison d’Esaü, car l’Eternel a parlé. »

  De même, Abdias, en harmonie avec tous les prophètes qui le précédèrent et avec une précision parfaite, relate que la délivrance sera sur le Mont Sion et que la maison de Jacob possèdera les richesses des nations, au jour où l’Eternel détruira les païens, c’est-à-dire, à l’époque de la moisson ou du jugement, appelé aussi la purification du sanctuaire (Dan. 8 : 14) et la purification de l’église (Mal. 3 : 1-3), également le jour grand et redoutable de l’Eternel. Croyez-vous maintenant au témoignage de Jésus par Ses prophètes ? Sinon, comment pouvez-vous affirmer que vous parlez selon « la loi et les témoignages » (Esa. 8 : 20) ? Souvenez-vous toujours que la loi et les témoignages vont toujours de pair.

  Vient ensuite le prophète Jonas. Mais nous considérerons ses prophéties lorsque nous aborderons celles du prophète Nahum.

  Voyons maintenant ce qui sera fait avec le prophète Michée.

  Michée 3 : 12 ; 4 : 1, 2 – « C’est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres, et la montagne du temple une sommité couverte de bois. Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la Parole de l’Eternel. »

  Michée déclare en termes pressants à l’instar des prophètes qui le précédèrent, qu’après la destruction de l’ancienne « montagne » de l’Eternel, (le royaume), se fera sa restauration dans les derniers jours et que des peuples et des nations afflueront vers elle, parce que la Loi et la Parole de l’Eternel sortiront de Sion et de Jérusalem. Fermerez-vous vos yeux et vos oreilles à cette promesse? Ou bien en tant que serviteurs de Dieu, avez-vous l’intention d’y entrer avec les premiers fruits ? J’espère que vous choisirez la deuxième alternative. Nous arrivons maintenant à la prophétie de Nahum.

  Nahum 1 : 12, 13 ; 2 : 1 – « … Quoique je t’ai humilié je ne veux plus avoir à t’humilier. Je briserai son joug de dessus toi, et je romprai tes liens. Voici sur les montagnes les pieds du messager qui annonce la paix ! Célèbre tes fêtes, Juda, accomplit tes vœux ! Car le méchant ne passera plus au milieu de toi, il est entièrement exterminé. »

  Le contenu des versets de Nahum concerne la restauration et la chute de l’Assyrie, les puissances qui les gouvernent à l’époque où Il restaure le Royaume de Juda dans les derniers jours ; à l’époque où Il brisera le joug Assyrien ; l’époque où il fait éclater en morceaux les liens qui retiennent Son peuple. En ce jour-là, Il envoie Son messager qui apporte les bonnes nouvelles à Son peuple, des nouvelles de paix, alors que le monde est malade de la guerre. Par l’entremise de Son messager, Dieu encourage Son peuple à accomplir ses vœux, car, Il doit y retrancher les méchants. L’Assyrie doit vider les lieux et faire place à Juda. « Car à la voix de l’Eternel l’Assyrien tombera, l’Eternel le frappera de sa verge. » Esa. 30 : 31. Maintenant, Il plaide :

  « Revenez à Celui dont on s’est profondément détourné, enfants d’Israël ! En ce jour, [au jour où l’Assyrie tombe], chacun rejettera ses idoles d’argent et ses idoles d’or, que vous vous êtes fabriquées de vos mains criminelles. Et l’Assyrien tombera sous un glaive qui n’est pas celui d’un homme, et un glaive qui n’est pas celui d’un homme le dévorera ; il s’enfuira devant le glaive, et ses jeunes guerriers seront asservis. Dans son effroi, il franchira sa forteresse, et ses chefs trembleront devant la bannière, dit l’Eternel, qui a son feu dans Sion et sa fournaise dans Jérusalem. » Esa. 31 : 6-9.

  La purification (le Jugement), vous le constatez ici, s’effectue à partir de Sion et de Jérusalem. Par Malachie le prophète, l’Esprit demande : « Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, [le ministère] il les épurera comme on épure l’or et l’argent ; et ils présenteront à l’Eternel des offrandes de justice. » Mal. 3 : 2, 3. Acceptez-vous Nahum ? Puisque la prophétie de Jonas va de pair avec celle de Nahum, si donc vous rejetez Nahum, vous rejetez donc Jonas automatiquement.

  Il fut demandé au prophète Habakuk « d’écrire la vision, de la graver sur des tables afin que celui qui la lis court »

  Hab. 2 : 3 – « Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme et elle ne mentira pas ; si elle tarde attends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement. »

  Puis, Habakuk pria, en disant.

  Hab. 3 : 12, 13 – « Tu parcours la terre dans ta fureur, tu écrases les nations dans ta colère. Tu sors pour délivrer Ton peuple, pour délivrer Ton oint ; tu brises le faîte de la maison du méchant, tu la détruis de fond en comble. »

  Pouvons-nous, avec foi, prier pour le même sujet qu’Habakuk ? - Afin que le Seigneur se lève pour le salut de Son peuple, que la vision s’accomplisse sans tarder et afin que nous puissions courir pour délivrer ces bonnes nouvelles ? S’il en est autrement, alors nous rejetons aussi Habakuk.

  Voyons ce que Sophonie a à dire concernant la maison de Juda dans les derniers jours : la montagne de l’Eternel.

  Soph. 2 : 5-7 – « Malheur aux habitants des côtes de la mer, à la nation des Kéréthiens ! L’Eternel a parlé contre toi, Canaan, pays des Philistins ! Je te détruirai, tu n’auras plus d’habitants. Les côtes de la mer seront des pâturages, des demeures pour les bergers, et des parcs pour les troupeaux. Ces côtes seront pour les restes de la maison de Juda ; C’est là qu’ils paîtront ; ils reposeront le soir dans la maison d’Askalon ; car l’Eternel leur Dieu ne les oubliera pas, et Il ramènera leurs captifs. »

  Puisque la prophétie de Sophonie est claire elle aussi sur le fait que l’Eternel doit rétablir le royaume de Juda et vu qu’elle n’a nul besoin d’être commentée, nous passerons rapidement à la prophétie de Zacharie.

  Zach. 1 : 20, 21 - « L’Eternel me fit voir quatre charpentiers. Je dis : Que viennent-ils faire ? Et il dit : ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, tellement que nul ne lève la tête ; et ces charpentiers sont venus pour les effrayer, et pour abattre les cornes des nations qui ont levé la corne contre le pays de Juda, afin d’en disperser les habitants. » (Version d’Arby).

  Dieu suscita autrefois des « cornes, » des nations, afin de disperser Son peuple à travers les nations Païennes. Cependant, ces « cornes, » au moment de la restauration de « toutes choses, » deviennent des « charpentiers, » si bien que, en tant que cornes, elles chasseront enfin les Païens de la terre promise ; en tant que charpentiers, elles bâtiront Juda. Ainsi donc, Zacharie, à l’instar de tous les prophètes qui le précédèrent, prophétise sur la restauration du royaume de Juda. Lisons maintenant dans Malachie, le dernier des prophètes de l’Ancien Testament.

  Mal. 3 : 1-3 – « Voici, j’enverrai Mon messager ; il préparera le chemin devant Moi. Et soudain entrera dans Son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Eternel des armées. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l’or et l’argent ; et ils présenteront à l’Eternel des offrandes de justice. »

  Si, face aux enseignements de tous les prophètes qui se veulent clairs et incontestables, nous en tant qu’Adventistes du Septième Jour, nous n’accordons pas notre attention à la vérité relative à la Purification de l’église (le Royaume, le sujet que nous traitons ici), le message du Jugement des Vivants et la restauration du royaume de Juda – le Sanctuaire pour ceux qui sont purifiés, - d’autres certainement devront prendre notre place pour le proclamer. Nous aurons alors, à l’instar des Juifs, à porter la culpabilité d’avoir rejeté, tous les prophètes et ce depuis le commencement du monde. Pourquoi donc ? Parce que, à moins que nous ne croyions vraiment tout ce qu’ils ont écrit, prétendre simplement croire en eux, veut dire autant pour le ciel que la foi des Juifs dans les écrits de Moïse. Quoi ! Prêcher l’évangile du Royaume, mais reniant le Royaume Lui-même!

  Pour conclure, je lirai dans le livre Premiers Ecrits, au chapitre qui s’intitule « Le Grand Cri. »

  « Ce message [c’est le message qui fait le Grand Cri] semblait être une addition au troisième message, de même que le cri de minuit s’était joint au message du second ange en 1844 ». P.E. p. 277. Et à la page 118 nous lisons : - « Je vis ensuite le troisième ange. Celui qui m’accompagnait me dit : ‘Son œuvre est redoutable, sa mission est solennelle. Il doit séparer le bon grain de l’ivraie, et sceller ou lier, les gerbes pour les greniers célestes. Voilà ce qui devrait occuper toute votre attention’ ! »

  L’auteur de ces déclarations fait comprendre clairement que le Grand Cri ne s’accomplit pas par beaucoup de bruit, mais par un message additionnel ; que le message du troisième ange se situe à la fin du monde, non pas la fin elle-même ; l’auteur dit que le message du troisième ange sépare le bon grain de l’ivraie. Lequel d’entre vous serait assez insensé pour fermer ses yeux et ses oreilles au témoignage des prophètes, et crier avec consternation à la fin : « La moisson est passée, l’été est fini et nous ne sommes pas sauvés. » Jér. 8 : 20.

  Maintenant, si nous en tant qu’église nous ne nous attendons même pas à un message additionnel, comment alors notre attitude serait-elle meilleure à l’égard de Dieu et de Ses prophètes d’aujourd’hui, aussi bien qu’envers ceux d’hier ?

  Les Juifs désiraient leur propre royaume, un royaume de ce monde (composé de saints et de pécheurs). Oui, ils désiraient un royaume sur la terre, mais aucun dans le Ciel. En outre, ils le voulurent deux mille ans avant la date fixée. Maintenant, ironiquement, à l’époque de la restauration du royaume, la Dénomination adopte une attitude opposée. Elle veut un royaume dans le Ciel, et aucun sur la terre. Elle veut vraiment monter à bord du « char » à partir de Takoma Park. Du reste, alors que le Seigneur déclare qu’Il sauvera des nations, la Dénomination dit qu’Il doit sauver seulement 144 000 des fils de Jacob, vivants, et par conséquent, aucun des fils des autres nations !

  Les Juifs ne voulaient rien de plus de ce qu’ils désiraient et ils n’ont rien obtenu. C’est ce qui arrivera à la Dénomination, si cette Vérité Biblique tranchante et additionnelle et l’exemple des Juifs ne l’aident pas à réaliser qu’elle dérive « sur la mer sans carte et sans boussole. » Christ Notre Justice, p.37, (éd. 1941). Si elle persiste à ne vouloir de rien, sinon ce qu’elle désire, il est certain que ce qu’elle peut espérer c’est rien.

  Je vous prie de me dire ce que l’on peut attendre de plus d’une croyance partielle dans les prophètes, de l’interprétation privée humaine des Ecritures, d’un système qui donne une explication quelconque des Ecritures, qui rend mystérieux les plus simples passages par l’utilisation de manuscrits inconnus et de traductions sectaires ? Cramponnons-nous au « livre du Seigneur, » que sa bouche a ordonné et dont les écrits furent « rassemblés … par Son Esprit. … » Esa. 34 : 16.

  Dites ce que bon vous semble au sujet des Juifs, cependant, mon étude me dit que nous Adventistes du Septième Jour, nous les surpassons en méchanceté.

  Par ailleurs, nous voyons maintenant, que notre étude de cet après-midi est un résumé du message aux Laodicéens qui pensent qu’ils sont riches, qu’ils se sont enrichis et qu’ils n’ont besoin de rien, bien qu’ils aient besoin de tout. Ils feraient mieux de prendre conscience de leur pauvreté.

  Il est certain que cette situation semble triste. Voyant pourtant que ce jour sombre et nuageux réserve un futur d’une gloire inégalée, disons de concert avec le prophète Habakuk : « Car le figuier ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne donneront pas de nourriture, les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de bœufs dans les étables. Toutefois, je veux me réjouir en l’Eternel, je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. » Hab. 3 : 17, 18. A l’instar des apôtres qui vainquirent l’ennemi de l’église à leur époque, nous le vaincrons aussi à notre époque.

. . .