Seconde édition
Par V.T. Houteff
Ce « scribe » instruit de ce qui regarde le royaume des cieux « tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes. » Mt. 13:52.
Sanctifiez maintenant le Seigneur Dieu dans vos cœurs, et préparez-vous à vous tenir avec l’Agneau sur le Mont Sion.
LA VERGE DU BERGER
QU’EST-CE QUE C’EST?
L’objectif principal de La Verge Du Berger est de faire la lumière sur un mystère resté trop longtemps dissimulé. Il s’agit du sujet captivant et tant débattu des 144000 (Ap. 14:1), avec pour objectif central, faire connaître au peuple de Dieu cette « réforme sérieuse » prédite par l’Esprit de Prophétie (Testimonies, Vol. 8, p. 251. Témoignages pour l’Église, Vol. 3, p. 303).
Ces vérités Divinement révélées sont pour l’heure d’une importance suprême pour l’église alors que le peuple de Dieu s’apprête à être éprouvé et passé au crible. Ces vérités salutaires doivent pousser le corps dirigeant ainsi que les laïcs à se séparer de toutes mondanités et à s’ancrer dans le Roc Solide, en obéissant à toutes les vérités connues de l’église. Sinon, ils n’échapperont pas à la ruine prochaine que connaîtra chaque pécheur.
Sa préoccupation dominante doctrinale étant la vérité des 144.000, et une compréhension correcte de celui-ci étant une question de vie ou de mort pour tous, pourquoi la Verge aborde ce sujet sous plusieurs angles, chacun exhortant la Dénomination à se préparer pour la glorieuse délivrance des saints et pour l’infâme destruction des pécheurs, préfigurées par le marquage du sceau et le massacre enregistrés dans Ézéchiel 9.
Il ne s’agit aucunement d’encourager la création d’une nouvelle dénomination. Bien au contraire, cela est absolument exclu. Et pour finir, la Verge apporte la preuve irréfutable que l’église Adventiste du Septième jour est, depuis 1844, l’instrument de Dieu et qu’elle doit accomplir Son œuvre sur la terre, la Verge conférant « force et puissance » « au troisième message. »-. Premiers Écrits, p. 277.
Affirmant être l’antitype du premier exode, La Verge Du Berger tire son nom de la verge de Moïse, l’instrument par lequel l’Éternel manifesta Son pouvoir lors de la délivrance du peuple d’Israël. La Verge Du Berger, la seule Verge ayant jamais parlé, est prédite et indiquée dans Michée 6:9: « Entendez la Verge et Celui Qui L’envoie!»
(Ceci est la première édition révisée de La Verge Du Berger, Vol. 1, publiée pour la première fois en 1930. Afin d’en faire un livre qui puisse tenir aisément dans la poche, certains sujets, traités dans d’autres numéros composant ces séries de publications, ont été laissés de côté, et son argumentation principale a été condensée.)
Et maintenant, conformément à l’ordre Divin, prêtons l’oreille et écoutons le message de la Verge --LE SCELLEMENT DES PREMIERS FRUITS—LES 144000
« Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.
Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël. » Ap. 7:2-4.
Le mystère du scellement des 144000 entre probablement dans la catégorie des sujets épineux de la Bible. La multiplication des théories n’a fait que mystifier et embrouiller la vérité qui s’en dégage. Aucune dénomination Chrétienne ne semble avoir échappé à la controverse favorisant l’émergence d’opinions multiples et qui n’a fait qu’augmenter les divisions au sein du Protestantisme.
Cela a été extrêmement regrettable et d’autant plus chez nous, Adventistes du Septième jour, car il y a longtemps que l’envoyée de l’Éternel nous a avertis, nous disant de « nous efforcer avec toute la puissance que Dieu nous donne, pour faire partie des 144000 » (The Review and Herald, 9 mars 1905); Commentaires Bibliques Il nous a par la suite gracieusement fait don de la connaissance nécessaire, utile à notre époque, pour déterminer quand, où, pourquoi et ce qu’est le scellement.
Le Seigneur révèle que « ce scellement des serviteurs de Dieu est le même que celui qui fut montré en vision à Ézéchiel. » --Testimonies To Ministers, p. 445, (Lire Ézéchiel 9)
Et afin d’étayer son sujet, l’envoyée de Dieu écrit : «Il aura un sens aigu de ses fautes, tout particulièrement aux dernières heures de l’histoire de l’Eglise, au moment où sont scellés les 144000 qui doivent se tenir sans tache devant le trône de Dieu. »--Testimonies, Vol. 3, p. 266; Témoignages, Vol. 1, p. 385
C’est pourquoi le marquage du sceau a lieu dans l’église à cause « des abominations » qui s’y commettent. Par conséquent, il appartient à l’église et non au monde d’ôter de son sein ceux qui encouragent l’abomination. C’est son œuvre finale.
Forte de cette connaissance, l’église, éclairée, aurait dû évoluer sur la voie de la Vérité et elle aurait dû être capable, à un moment donné, d’élucider le mystère. Hélas, elle n’a pas su obéir à la voix du Seigneur, s’est écartée de la Lumière et n’a pas progressé dans la connaissance. Elle a ainsi perdu son chemin et s’est vue, pour ainsi dire, errer depuis des années dans le désert de la théorie.
Et tandis que l’église demeurait dans la confusion au sujet des 144000, l’Esprit de Vérité a usé d’un silence « éloquent » concernant ce dernier. Mais éloquent pour combien de temps? Pour toujours?—Bien sûr que non, mais jusqu’à ce que l’Éternel Lui-même déroule le rouleau, que le scellement commence et que ce sujet devienne la vérité présente. Ainsi, ce silence qui était alors éloquent ne pourrait plus l’être, voire même impossible, s’il devait y avoir un jour 144000 personnes scellées et disposées à se tenir avec l’Agneau sur le Mont Sion (Ap. 14:1).
Connaître ce sujet sur le bout des doigts s’avère être tout aussi important qu’avoir une bonne compréhension de Daniel 7, d’Apocalypse 13 et 17, et des Messages des Trois Anges d’Apocalypse 14, de même que tout autre mystère ou prophétie révélés dans la Bible. Comment pourrait-on échapper au massacre à moins de savoir ce qu’est le scellement, le marquage, où et quand a-t-il lieu?
Ainsi, nous constatons sans le moindre doute que, d’une part, il est absolument nécessaire que l’Inspiration dévoile pleinement le sujet des 144000 aux dernières heures de l’histoire de l’église, et que d’autre part, personne n’aurait été en mesure d’avoir une pleine connaissance sur le sujet avant cela.
Tout penseur sait que si la vérité sur ce sujet avait été révélée avant l’heure, elle aurait été inutile, sans valeur et inefficace. La vérité concernant l’image de la bête aurait subi le même sort si elle avait été révélée des années avant ou une minute après mystère, que quiconque peut voir la vérité et en profiter. Ainsi, joyeusement, nous pouvons avec intelligence nous efforcer de faire partie de cette compagnie irrépréhensible et recevoir le sceau, si nous nous employons sincèrement et indéfectiblement à trouver la vérité à temps.
Une personne demande « Quand cette œuvre finale pour l’église commencera? »--Cette œuvre est manifestement déjà en cours. La lumière inonde le sujet des 144000, effaçant l’obscurité qui l’enveloppait depuis longtemps. Ce sujet étant par conséquent devenu la vérité présente illuminant le chemin emprunté par les 144000 pour «suivre l’Agneau partout où Il va » (Ap. 14:4), il nous faut le crier sur les toits.
Comme chaque Adventiste du Septième jour le sait, Sœur White reçut en 1844 une vision des 144000, marquant le départ de l’ange porteur du sceau qui monte du côté du soleil levant (Ap. 7:2-4). Depuis lors, l’ange montait encore et les saints attendaient son arrivée. Finalement, en 1929, à travers les leçons de l’École Du Sabbat, l’Éternel annonça à l’église Adventiste du Septième jour que l’ange était arrivé. Alors le rouleau commença à se dérouler et beaucoup de ceux qui étaient avides de vérité et de justice sentirent sa présence.
Un autre demande « comment être sûr que cette brochure et ces publications sont véritablement le fruit du déroulement du rouleau et de l’arrivée de l’ange porteur du sceau? »--En soumettant simplement ces écrits à tout passage Biblique se rapportant au sujet et à tout autre témoignage inspiré. Et si ces derniers lui donnent raison, alors la seule conclusion recevable est que l’heure fixée par Dieu est enfin venue, et que cette littérature est l’instrument employé par l’Inspiration pour révéler cet événement au peuple de Dieu.
Puisque le scellement et le massacre ont lieu dans l’église aux dernières heures de son histoire, comme nous l’avons vu précédemment dans l’Esprit de Prophétie, ils ne pourraient être antérieurs au moment présent. En outre, la prophétie elle-même montre que le scellement doit commencer à un moment où le niveau spirituel de l’église est au plus bas, quand elle est souillée par le péché quand « son iniquité est grande, excessive. » Éz. 9:9. En effet, c’est cet état souillé qui pousse le Dieu Saint à procéder au marquage, au scellement des saints, et à ôter les pécheurs de son sein.
Quand l’église a-t-elle commencé à connaître cet état de souillure?—La servante du Seigneur répond tristement:
« Le Seigneur ne nous a pas fermé le Ciel, mais c’est notre continuelle infidélité qui nous a séparés de Dieu. L’orgueil, la convoitise et l’amour du monde cohabitent dans les cœurs qui se sont libérés de la crainte d’être repoussés ou condamnés. Des péchés graves inspirés par l’orgueil se sont introduits parmi nous. Et cependant, l’idée qui prévaut, est que l’église connaît un état florissant où règnent la paix et la prospérité spirituelle.
L’église, s’est détournée de son Chef, Christ; elle retourne résolument vers l’Égypte. Pourtant, il en est quelques-uns qui sont inquiets ou étonnés de leur manque de puissance spirituelle. Le doute et même l’incrédulité à l’égard des témoignages de l’Esprit de Dieu apparaissent un peu partout dans nos églises. »--Testimonies, Vol. 5, p. 217.Service Chrétien, p. 49
« Nous nous sommes égarés loin des anciennes bornes. Revenons-y. “Si l’Éternel est Dieu, servez-le ; si c’est Baal, servez-le.” De quel côté serez-vous ? »--Testimonies, Vol. 5, p. 137. Témoignages pour l’Église, Vol. 2, p. 33
« Aujourd’hui, lorsque Jésus porte le regard sur ceux qui prétendent le suivre, il voit une pure et simple ingratitude, un formalisme qui sonne creux, un manque de sincérité entaché d’hypocrisie, un orgueil Pharisaïque et de l’apostasie. »-- Testimonies, Vol. 5, p.72
« Qui peut vraiment dire: “Notre or est éprouvé par le feu, nos vêtements ne sont pas souillés par le monde?” J’ai vu notre Instructeur déchirer de prétendus vêtements de justice, et mettre à nu la souillure qu’ils recouvraient. Puis Il me dit: “Ne vois-tu pas comme ces gens ont caché d’une manière prétentieuse leur souillure et leur corruption? “Quoi donc! la cité de Mon Père est devenue une prostituée!” La maison de Mon Père est devenue un lieu de commerce, d’où la présence divine et la gloire se sont retirées. C’est pourquoi il y a de la faiblesse, c’est pourquoi la force manque.” »--Testimonies, Vol. 8, p. 250. Témoignages pour l’Église, Vol. 3, p. 303.
« Le moment est arrivé de faire des efforts courageux et importants pour débarrasser l’Église de la fange et du déshonneur qui souillent sa pureté. »--Testimonies To Ministers, p. 450
« Ainsi, c’est avec une certitude humiliante que nous sommes contraints d’admettre que la condition de l’église « est déplorable aux yeux de Dieu. »»--Testimonies, Vol. 3, p. 253;Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 375
En outre, les personnes les plus avisées et les plus honnêtes de notre dénomination sont malheureusement forcées de constater que celle-ci n’avait pas encore atteint un niveau aussi bas qu’aujourd’hui, bien que sa spiritualité ait été en chute constante depuis des années. Aujourd’hui, il lui reste peu de ce qui autrefois la distinguait du monde.
« La mort spirituelle », déplore la Voix de l’Inspiration, « a fait son œuvre chez un peuple qui devait, par la plus fervente adhésion à la vérité, faire preuve de vie et de zèle, de pureté et de consécration. La véritable condition spirituelle de ceux qui se disent enfants de Dieu parle avec bien plus de force que leur profession de foi et révèle avec évidence qu’une certaine puissance a brisé la chaîne les reliant au Rocher des Siècles, et qu’ils dérivent sur la mer sans carte ni boussole. »--Christ Our Righteousness, p. 36 (1941 édition).Jésus-Christ, Notre Justice, p. 26 (Edition 1941)
« Hommes et femmes vivent les dernières heures de la grâce. Pourtant ils demeurent négligents et stupides et les ministres n’ont pas le pouvoir de les réveiller car ils sont eux-mêmes endormis.
C’est pourquoi des pasteurs endormis prêchent à un peuple endormi! »--Testimonies, Vol. 2, p. 337
En effet, «la conviction gagne du terrain dans le monde que les adventistes donnent la trompette un son confus, et qu’ils sont sur le chemin de la mondanité. »--Testimonies To Ministers, p. 86
Pour toutes ces raisons et pour d’autres que nous ignorons, un Dieu Saint et pur «aiguise son épée dans le Ciel pour abattre» ceux qui ne soupirent ni ne gémissent. «Que chaque chrétien tiède puisse se rendre compte de l’œuvre de purification que Dieu va opérer parmi son peuple!»--Testimonies, Vol. 1, p. 190; Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 70
« Remarquez bien ceci: les enfants de Dieu qui reçoivent la marque de la vérité, écrite en eux par la puissance du Saint-Esprit (c’est l’œuvre accomplie par l’homme vêtu de lin), sont ceux “qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations” qui se commettent dans l’Église. »--Testimonies, Vol. 3, p. 267; Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 385
« Le sceau de Dieu ne sera mis que sur le front de ceux qui soupirent et gémissent sur les abominations qui se commettent sur la terre. »--Testimonies, Vol. 5, p. 212. Conseils à l’Église, p. 270
Nécessairement, « Pendant que le jugement s’instruit dans le ciel et que les fautes des croyants repentants s’effacent des registres célestes, il faut que, sur la terre, le peuple de Dieu renonce définitivement au péché. »--The Great Controversy, p. 425. La Tragédie Des Siècles, p. 461
Alors qu’une œuvre spéciale de purification est lancée, il n’y a plus de doute que « Les jours de purification de l’Église s’approchent à grands pas. Dieu veut un peuple pur et fidèle. Au cours du terrible criblage sur le point de se produire, nous pourrons mieux mesurer la force d’Israël. Les signes montrent clairement que le temps où le Seigneur manifestera qu’il a un van à la main est proche ; Il purifiera à fond l’Église. »--Testimonies, Vol. 5, p. 80. Conseils à l’Église, p. 274
Sur le même sujet, la Sœur White, dans une des ses fameuses visions, « vit des anges voler rapidement ça et là dans le ciel, descendre sur la terre, puis remonter au ciel, préparant l’accomplissement de quelque événement important.
« Ensuite, » continue-t-elle, « j’en vis un autre, puissant, envoyé sur la terre pour joindre sa voix au troisième ange, afin de donner force et puissance à son message. Cet ange était doué d’une grande puissance et environné de gloire. Lorsqu’il descendit sur la terre, celle-ci fut éclairée de sa gloire… L’œuvre de cet ange vient seconder celle du troisième message… »-- Premiers Écrits, p. 277
Et « seuls ceux », nous avertit l’Esprit de Vérité, « qui auront résisté à la tentation par la force du Tout-Puissant, pourront prendre part à sa proclamation [le Message du Troisième Ange] quand il deviendra un grand cri. »--The Review and Herald, N°19, 1908
« Le grand événement qui est imminent éliminera ceux que Dieu n’a pas choisis et il se réservera ainsi un corps pastoral pur, vrai, sanctifié, préparé pour la pluie de l’arrière-saison. »--B-55-1886. Événements des Derniers Jours, p. 136
Pourquoi les pécheurs sont-ils séparés des justes avant que la terre soit éclairée de la gloire de l’ange?—Parce qu’« un seul pécheur peut être la cause que la lumière d’en haut se retire de l’assemblée tout entière. »--Testimonies, Vol. 3, p. 265. Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 383
Tous les passages que nous venons de voir nous amènent à conclure que nous sommes arrivés « aux dernières heures de l’histoire de l’église, au moment où sont scellés les cent quarante-quatre mille ». Scellement, marquage, vannage, criblage, « œuvre spéciale, » «événement important,» « œuvre finale, » « purification »: tout autant de termes évoquant la destruction des méchants et la purification des saints. Oui, il s’agit de la préparation pour le temps de détresse, le Grand Cri, l’œuvre finale pour le monde.
Manifestement, ce message final est donc proclamé par les fidèles seuls, et pendant les plaies, le peuple de Dieu se trouve à part, séparé de tout infidèle.
Ainsi, le sujet des 144000, fort de ses propos annexes se ramifiant clairement et harmonieusement, montre que l’appel des ouvriers de la onzième heure à travailler dans la vigne du Seigneur est lancé et que c’est le moment de « lutter avec toute la puissance que Dieu nous donne pour faire partie des 144000. »--The Review and Herald, 9 mars 1905.
Ce travail d’identification des 144000 a presque éclipsé l’identification de ceux qui composent la grande foule (Ap. 7:9). Ainsi, s’il nous appartenait d’identifier cette première compagnie, les premiers fruits, comme nous l’avons fait précédemment, il nous appartient tout autant d’identifier cette deuxième compagnie --LES SECONDS FRUITS—LA GRANDE FOULE.
« Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. » Ap. 7:9
S’agissant de l’identification de cette grand foule, l’Inspiration a donné plusieurs indices dont un est la classification des rachetés de tous les âges, depuis le martyr d’Abel jusqu’à la fin du temps de grâce.
Groupe 1: « Tout près du trône se trouvent placés ceux qui, d’abord zélés pour la cause de Satan, puis, véritables brandons arrachés du feu, ont servi leur Dieu avec une grande ferveur. »
Groupe 2: « Après eux se tiennent ceux qui manifestèrent un caractère chrétien au milieu de l’imposture et de l’incrédulité, ceux qui ont honoré la loi de Dieu quand le monde chrétien la déclarait abolie. »
Groupe 3: «Et les millions de personnes, de tous âges, qui ont été martyrisés pour leur foi. »
Groupe 4: « Enfin vient une “grande foule, que personne ne peut compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. »-- The Great Controversy, p. 665. La Tragédie des Siècles, p. 722
Ici, une question essentielle se pose, à savoir: Puisque nous voyons clairement que la « grande foule » (groupe 4) est une compagnie séparée des brandons arrachés du feu (groupe 1), séparée de ceux qui surmontent l’imposture et l’incrédulité (groupe 2), et séparée des martyrs de tous les siècles (groupe 3), comment pourrait-elle être composée des saints de tous les temps, de tous les rachetés?—Manifestement, ce n’est pas possible.
Par conséquent, s’ils ne sont pas du groupe 1, du groupe 2 ou du groupe 3, qui sont-ils si ce n’est les saints vivants. Et puisque qu’ils ne sont pas les 144000, les premiers fruits des vivants, ils sont donc les seconds fruits. En effet, il doit y avoir des seconds fruits car le terme « premiers fruits » implique qu’il y a des seconds fruits tout comme le terme « première résurrection » (Ap. 20:6) implique qu’il y a une seconde résurrection, de même que le terme « seconde mort » (Ap. 20:14) implique qu’il y a une première mort.
Néanmoins, une autre question troublante vient se poser: Si le Christ demande, « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t- Il la foi sur la terre? » (Luc 18:8) alors Sa déclaration, « Ne crains point, petit troupeau » (Luc 12:32) signifie que peu doivent être sauvés et sont encore vivants quand Il vient chercher les Siens. Comment peut-il donc y avoir une multitude innombrable?--Bien qu’à première vue la question soulève un paradoxe, ce dernier s’estompe rapidement, et l’idée que seul un petit groupe de saints doit aller à Sa rencontre dans « les airs », est efficacement dissipée lorsqu’on prend en compte le fait que « la moisson est grande » (Mt. 9:37), que c’est « la fin du monde » (Mt. 13:39), et que le terme même de «moisson » indique une récolte bien plus grande que les «saisons » précédentes.
En outre, quand Jésus demande, « Trouvera-t-Il la foi sur la terre? », Il ne s’interroge pas sur le nombre de saints au moment de Sa venue, mais plutôt de la foi qu’Il trouvera sans tenir compte du nombre. Et si à Son apparition dans les nuées pour emmener les fidèles, Il ne trouve pas de foi sur la terre, alors qu’en est-il de Son église qui L’attend, fut-elle petite ou grande et sensée être sans tache ni ride ni rien de semblable?
Manifestement, Sa venue stipulée dans Luc 18:8 ne peut être celle de 1 Thessaloniciens 4:17, Sa venue « dans les nuées. » Or, il se peut que ce soit celle de Malachie 3: 2, 3 et Matthieu 13:30,47-48 découlant sur Matthieu 25: 31-33. Il vient dans Son temple pour séparer les pécheurs d’avec les saints, au moment où l’Inspiration demande, «Qui pourra soutenir le jour de Sa venue? »
Maintenant, le prophète, dans ses propres termes, met ensemble les preuves montrant le rassemblement d’une grande foule de saints vivants pendant le « temps de la moisson: »
« Ils [les 144000 qui échappent au massacre ou peuvent soutenir le jour (És. 66:16) de la séparation de l’ivraie d’avec le blé (Mt. 13:30,41), la moisson des premiers fruits (Ap. 14:4), les « serviteurs » de Dieu (Ap. 7:3)] amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, en offrande à l’Éternel, sur des chevaux, des chars et des litières, sur des mulets et des dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l’Éternel, comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, dans un vase pur, à la maison de l’Éternel. »És. 66:20
« Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. » Da. 2:35
« Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront.
Des peuples s’y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob. »És. 2:2,3
En se basant solidement sur ces prédictions étroitement liées, seul un aveugle ne verrait pas que si seul un petit groupe est sauvé c’est parce qu’il s’agit d’une période de pré-moisson où le message est prêché. Il ne s’agit pas de la période dite de la « moisson ».
On peut aussi trouver la grande foule, les seconds fruits composés de saints vivants, à travers l’illustration de certains types:
(1) « Moïse paraissait maintenant sur la montagne de la transfiguration comme un témoin de la victoire remportée par le Christ sur le péché et sur la mort. Il se tenait là comme le représentant de ceux qui sortiront du sépulcre, lors de la résurrection des justes. »--The Desire Of Ages, p. 421. Jésus-Christ, p. 418.
(2) « Les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes. » Mt. 27:52,53. (Voir Premiers Écrits, p. 184, et The Desire Of Ages, p. 786; Jésus-Christ, p. 788)
(3) « Élie, qui avait été transporté au ciel sans voir la mort, y préfigurait ceux qui seront trouvés vivants sur la terre lors de la seconde venue du Christ, et qui seront “changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette” »--The Desire Of Ages, p. 421. Jésus-Christ, p. 418.
(4) « De même qu’Hénoc fut enlevé avant la destruction du monde par les eaux du déluge, de même les justes en seront retirés avant sa destruction par le feu. »--Patriarchs and Prophets, p. 89. Patriarches et Prophètes, p. 65
Ces passages nous montrent quatre types se référant à deux compagnies de saints ressuscités et deux compagnies de saints enlevés aux cieux.
Puisque qu’il y a deux types représentant les vivants, et qu’Hénoc n’était pas lui-même un descendant de Jacob, il ne peut logiquement pas représenter les descendants de Jacob, les 144000. En fait, le nom de Jacob, ou le terme « Israélite, » est apparu des siècles après qu’Hénoc fut enlevé aux cieux. Par conséquent, Elie, lui-même Israélite, est logiquement un type des 144000, et Hénoc un type de la grande foule qui est de « toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue » (Ap. 7:9), car toutes les nations descendent de sa génération.
Et à l’ultime appel de leur Maitre, apparaissent en rangs merveilleusement symétriques, les trophées de l’évangile—deux armées de ressuscités avec leurs types, et deux armées de transmués avec leurs types.
Quel grand spectacle ineffable et merveilleux—les glorieuses armées des rachetés s’engouffrant dans les portes de gloire et arpentant les rues pavées d’or du Paradis, entonnant des hymnes célestes qu’aucune oreille mortelle n’a jamais entendues --PARADE DES PARADES! LA VOICI, ELLE PASSE:
En premier, les millions d’escortes d’anges qui ont été au service des saints à travers les siècles.
En second, Moïse, le premier écrivain inspiré, général et leader sans égal parmi les hommes, vêtu de blanc et portant une couronne d’or étincelante, menant la cohorte des ressuscités, eux-mêmes vêtus de robes blanches et portant des couronnes d’or.
En troisième, Abel, le premier des martyrs, menant la cohorte des martyrs de tout temps, tous vêtus de glorieuses robes blanches bordées de rouge.
En quatrième, Hénoc, sa tête enveloppée d’un éclatant ruban blanc surmonté d’une magnifique couronne plus brillante que le soleil, et à son bras une palme glorieuse. Une grande foule le suit, et tous sont vêtus d’une robe blanche pure, ils ont des palmes à la main et une couronne d’or sur leur tête.
En cinquième, Élie, le fidèle, paré d’un glorieux manteau blanc allant de ses épaules jusqu’à ses pieds, menant les 144000, un sacerdoce royal, parés, eux aussi, d’un glorieux manteau blanc.
En sixième, les Adam, les « fils de Dieu », provenant des autres mondes de l’univers créé par Dieu, avec notre père Adam parmi eux.
En septième, Jésus, le Roi des Rois et le Seigneur des Seigneurs, la Majesté de toute la création, le premier et le dernier, et avec Lui des myriades de myriades et des milliers de milliers d’anges.
A travers l’infinie étendue de l’éternité, jamais les cieux n’avaient été témoins d’une telle chose et jamais plus ils n’en seront témoins—une procession céleste!
Frères et Sœurs, il nous appartient de savoir si nous voulons porter les habits de ceux qui sont sauvés ou les linceuls de ceux qui sont perdus. Choisissons-nous de marcher en blanc avec les rachetés ou de nous coucher en noir avec les damnés?
Si vous faites le second choix—pourvu qu’il n’en soit pas ainsi—alors la récompense sera terrible. Vous aurez part à la première mort, mais aussi à la seconde de laquelle on ne se relève pas.
Oui, qu’en sera-t-il—d’horribles lamentations dans l’inextinguible étang de feu, ou de frénétiques chants à la source d’une joie intarissable? Arrivé à cette ultime heure, vous devrez choisir entre la compagnie --D’ÉSAÜ OU DE JACOB—LAQUELLE SERA-CE?
« Isaac implora l’Éternel pour sa femme, car elle était stérile, et l’Éternel l’exauça: Rebecca, sa femme, devint enceinte. Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S’il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l’Éternel. Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. Les jours où elle devait accoucher s’accomplirent; et voici, il y avait deux jumeaux dans son ventre. Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et on lui donna le nom d’Ésaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d’Ésaü; et on lui donna le nom de Jacob. » Ge. 25:21-26.
À travers les naissances hors normes d’Ésaü et Jacob et à travers leur vie, se dessine incontestablement une typologie et un dessein Divin. La curieuse singularité de l’expérience dont a fait l’objet cette famille est la représentation à plus petite échelle d’une expérience que l’église de Dieu doit connaître un jour. Rebecca pris conscience de ce fait quand « l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » Ge. 25:23.
Où se trouve la typologie dans cette captivante tranche de vie?—L’interprétation de Paul nous le révèle à travers l’histoire tout aussi intense d’Agar et Ismaël, de Sara et d’Isaac. L’inspiration nous révèle qu’Agar et Ismaël représentent l’Église de l’Ancien Testament et ses membres, les Juifs; tandis que Sara et Isaac représentent l’Église du Nouveau Testament et ses membres, les Chrétiens (Ga. 4:22-31).
De même, bien que dans une autre phase, Rebecca représente aussi l’Église, tandis que Esaü et Jacob représentent sa progéniture, les laïcs. Et puisque qu’ils ont lutté l’un contre l’autre avant qu’ils ne naissent (l’accouchement), la leçon importante à en tirer est que les enfants que porte l’église qui est alors en travail et sur le point de donner naissance, s’agissant là de la nouvelle naissance (Jean 3:3) et de l’accession au royaume, doivent d’abord lutter dans le ventre de leur mère. Ainsi, les deux fils que portaient Rebecca nous apprennent que l’église porte en elle deux catégories de personnes—les Ésaüites et les Jacobites.
« Il y a deux influences opposées, » affirme l’Inspiration, « qui s’exercent continuellement sur les membres d’église. Une influence travaille pour la purification de l’Église et l’autre pour la corruption du peuple de Dieu.»--Testimonies To Ministers, p.46
La façon dont sont nés Ésaü et Jacob—Jacob tenant Ésaü par le talon—est d’une signification évidente : le fait qu’Ésaü sorte le premier fait de lui un type des leaders possédant son caractère, et le fait que Jacob le suive fait de lui un type des adeptes possédant son caractère. Cette analogie signifie aussi, sans se tromper, que l’un représente une classe qui précède l’autre parmi les membres d’église. Globalement, les deux représentent donc des candidats: le corps dirigeant et les laïcs, se succédant respectivement.
Cette signification typique se vérifie aussi dans le fait qu’Ésaü est né velu à l’inverse de Jacob. Cette différence d’aspect frappante indique de manière bien visible l’identification de deux classes de personnes.
Dieu, dans sa création, a décrété que l’homme serait chef et que la femme suivrait, c’est pourquoi Il a créé l’homme poilu à l’inverse de la femme. Cette marque de distinction Divine révèle qu’Ésaü et la classe qu’il représente possèdent naturellement des qualités de leaders, à l’inverse de Jacob et la classe qu’il représente. De plus, étant le premier-né, Ésaü devait par droit d’aînesse devenir le prêtre de la famille. De lui devaient sortir les progéniteurs des douze tribus, des prophètes, des princes, les rois d’Israël, et même le Roi des rois Lui-même, le Sauveur du monde.
Mais les désirs, les ambitions et les buts d’Ésaü et Jacob, sont allés à l’encontre de leur héritage respectif. Ésaü ne s’intéressait pas au travail qui, de par son droit d’aînesse, lui incombait, alors que Jacob le convoitait. Néanmoins, alors que la loi sur le droit d’aînesse empêchait Jacob de posséder ce qui revenait à Ésaü, il parvint à acheter quand l’occasion s’en présenta ce qu’il convoitait tellement. Alors, pour recevoir la bénédiction de son père, il accepta le plan de sa mère visant à l’obtenir par la tromperie.
Nous faisons le constat douloureux de cette histoire tragique. Les Ésaüites, qui n’accordent pas à leurs devoirs l’importance qu’ils méritent, ont laissé indifféremment leurs responsabilités échapper aux mains avides des Jacobites, qui les apprécient à leur juste valeur et qui prennent la mesure de leurs obligations. Mais ces derniers, faute d’être des leaders-nés, ont dû développer les qualités nécessaires pour ce saint office en faisant l’expérience d’un apprentissage disciplinaire destiné à forger leur caractère. Jacob était en apprentissage pendant la période où il fut fugitif. Ainsi, les Jacobites ont été chassés de l’église par leurs frères aînés, à l’instar de Jacob qui fut chassé de la maison par son frère aîné, à cause de leur volonté d’être au service de Dieu. Or, ils jouissent d’un destin providentiel car ils ont reçu un apprentissage leur donnant le droit privilégié d’exercer cette tâche qui leur revient.
C’est une bénédiction inestimable que les premiers-nés, le corps dirigeant, sont en train de perdre! C’est à eux que revient le privilège sans pareil de se tenir sur le Mont Sion avec l’Agneau et de susciter les futurs sujets du Royaume. Il leur revient de préparer le Royaume, de hâter la seconde venue de Christ et enfin de conduire l’armée des rachetés dans la Canaan céleste, dans les sphères d’une gloire éternelle. Mais ils s’apprêtent à perdre cette bénédiction—tragédie des tragédies!
Pour quelque potage appétissant, ils laissent échapper ce privilège suprême! Malheureusement, ils le laisse échapper maintenant aux Jacobites, aux laïcs fidèles, les 144000 futurs serviteurs de Dieu (Ap. 7:3; 5:10, Testimonies, Vol. 5, pp.475, 476).
« Ésaü comprit trop tard qu’il avait fait un marché stupide. Il en sera de même, au dernier jour, pour des multitudes qui, en échange d’appâts sensuels, auront renoncé à leur droit de cité dans un monde meilleur. »--Patriarchs and Prophets, p. 182. Patriarches et Prophètes, p. 162. (Lire aussi Testimonies, Vol. 2, pp. 38, 39.)
« Mes frères, » il y a des années que l’Esprit de Vérité a plaidé en ces termes avec les premiers-nés, les avertissant du risque de perdre leur droit d’aînesse. « Si vous continuez à être aussi indolents, aussi mondains, aussi égoïstes, Dieu vous laissera certainement de côté et il prendra ceux qui se soucient moins d’eux-mêmes, qui ambitionnent moins les honneurs du monde et qui n’hésiteront pas à sortir, comme fit leur Maître, hors du camp, en portant son opprobre. La tâche sera confiée à d’autres, à ceux qui l’apprécieront, qui en tisseront les principes dans leur existence journalière. Dieu choisira des hommes humbles qui chercheront à glorifier son nom et à faire avancer sa cause plutôt qu’à s’honorer eux-mêmes et à se mettre en avant. Il suscitera des hommes qui n’ont pas une si grande sagesse humaine, mais qui sont unis à lui et qui recherchent la force et le conseil d’en haut. »--Testimonies, Vol. 5, p. 461. Témoignages pour l’Église, Vol. 2, p. 192.
« L’appel pour l’accomplissement de cette grande et solennelle œuvre fut adressé à des hommes cultivés et haut placés; si ceux-ci avaient été plus humbles et s’ils avaient placé leur pleine confiance dans le Seigneur, il les aurait honorés en leur enjoignant de porter son étendard triomphalement vers la victoire…
Dieu opèrera une œuvre inimaginable pour la plupart d’entre nous. Il élèvera et exaltera parmi nous ceux qui sont enseignés de préférence par l’onction de l’Esprit, plutôt que par la formation extérieure d’institutions savantes. »—Testimonies, Vol. 5, p. 82
“Ici, nous remarquons que l’Eglise, le sanctuaire du Seigneur, sera la premiere a éprouver les effets de la colere de Dieu. Les anciens, ceux à qui il a donné une grande lumière et qui ont pour devoir de veiller sur les intérêts spirituels de la communauté, ont trahi leur mission. Ils ont prétendu qu’on ne devrait point s’attendre à voir des miracles et des manifestations signalées de la puissance de Dieu comme au temps de la primitive Église. Les temps ont changé, disent-ils. Ces paroles les fortifient dans leur incrédulité et ils disent: “Le Seigneur ne fera ni bien ni mal. Il est trop miséricordieux pour répandre ses jugements sur son peuple.” “Paix et sûreté”, tel est le cri que font entendre ceux qui n’élèveront jamais plus la voix comme une trompette pour déclarer au peuple de Dieu ses péchés et à Israël ses iniquités. Ces “chiens muets qui ne peuvent aboyer”, sont ceux sur lesquels fondra la juste vengeance d’un Dieu offensé. Hommes, femmes, jeunes gens, jeunes filles et enfants périront tous ensemble. »--Testimonies, Vol. 5, p. 211. Témoignages pour l’Église, Vol. 2, p. 73
Voyons maintenant le prochain aspect de cette typologie en plusieurs phases. Ésaü et Jacob représentent deux catégories de pécheurs: Ésaü de par la couleur de sa peau et la signification de son nom après qu’il soit changé en Édom, et Jacob de par la signification de son nom après qu’il soit changé en Israël.
Ce nouveau nom d’Édom avait une signification particulière, à l’instar de la couleur rouge de la peau d’Ésaü. Et comme Ésaü ne sut pas apprécier et entretenir sa responsabilité de patriarche, ne faisant pas honneur à la signification de son nom de naissance (« celui qui termine»), nous voyons que son nouveau nom, contrairement à celui de Jacob, signifie non pas progrès mais plutôt manque de progrès. En effet, Ésaü était soumis à ses pulsions primaires—fidèle à son caractère, dit « rouge », hérité de naissance. C’est pourquoi la classe de leaders qu’il représente doit perdre, elle ne doit jamais terminer l’œuvre que Dieu lui a confiée, et elle ne peut passer de l’état de pécheur à celui de saint! Quelle perte!
Il en est autrement pour la classe que représente Jacob. Jacob qui s’occupait avec soin des moutons, qui se consacrait consciencieusement à son travail, et qui surmonta avec succès sa nature cupide, vit son nom de Jacob (celui qui a supplanté) changé en Israël (celui qui a surmonté et qui est devenu Prince). De même, ceux qui le représentent, ayant finalement triomphé de leur nature charnelle, voient leur nom de Jacobites changé en Israélites. Au lieu de supplanter ils ont surmonté. De serviteurs du moi ils sont devenus serviteurs de Dieu. Ils sont passés de simples Chrétiens Laodicéens à princes exaltés se tenant sur le Mont Sion. Ainsi il revient de droit aux Jacobites antitypiques de devenir les Israélites antitypiques. En acquérant la vocation de sacrificateur accordé par le droit d’aînesse, ils deviennent les finisseurs de l’œuvre de l’évangile et sont les serviteurs de Dieu se tenant sur le Mont Sion avec l’Agneau.
Donc, on voit que les deux classes, comme leurs types, leurs noms ont changés: la classe Jacob, parce qu’ils chérissent, de même que Jacob un droit d’aînesse impérissable; la classe Ésaü, parce qu’ils méprisent, comme l’a fait Esaü, le droit d’aînesse impérissable, et chérir la gloire périssable de cette vie. L’un a une forte, juste sens des valeurs de la vie, l’autre, un aspect terne, le sens inexact d’entre eux.
Et bien que Jacob ne fût pas naturellement qualifié pour accomplir les devoirs requis par son office, ce manque était largement compensé par l’ardeur de son zèle. Ainsi, si quelqu’un s’investit tout entier dans une tâche--s’il s’y consacre corps et âme--, il l’exécutera avec succès quand bien même il manquerait de talent ou de savoir. C’est là l’une des règles immuables de la vie et que chacun se souvienne que le respect de cette règle promet prospérité qu’importe le domaine. Et cela s’applique aussi bien aux croyants qu’aux non-croyants.
Puisque la perte de l’un profite toujours à l’autre, tout comme la perte d’Ésaü profita à Jacob, ainsi l’inestimable et irrémédiable perte des Ésaüites doit faire l’objet d’un profit éternel et glorieux en faveur des Jacobites.
Rongé par le remords lorsqu’il prit conscience de sa perte inestimable, Ésaü « ne trouva pas lieu à la repentance (Darby), quoiqu’il sollicitât sa bénédiction avec larmes.» Hé. 12:17.Le destin d’Ésaü constitue irrévocablement un type de ce qui doit arriver à tous ceux qui, par leurs œuvres, se placent parmi les Ésaüites.
Portés par le flot de cette typologie des plus instructives, nous sommes maintenant conduits à son élément le plus marquant --LE SONGE DE JACOB.
Alors qu’il craignait les représailles mortelles d’Ésaü, Jacob, dans sa fuite, prit un moment pour se reposer de nuit et se servit d’une pierre comme repose-tête:
« Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle.» Ge. 28:12.
Que signifie ce songe?—Autre facette de cette même typologie, ce songe doit nécessairement préfigurer un événement capital vécu par le peuple de Dieu, les Jacobites.
Puisque l’échelle, dont une extrémité touche la terre et l’autre le ciel, symbolise Christ (Patriarchs And Prophets, p. 184. Patriarches et Prophètes, p. 164), et puisque les anges montant et descendant par cette échelle sont Ses messagers (The Great Controversy, p. 512. La Tragédie Des Siècles, p. 559), l’ensemble signifie que Christ établira par Son entremise une communication constante et fiable entre le ciel et la terre.
«En ce jour-là, j’exaucerai, dit l’Éternel, j’exaucerai les cieux, et ils exauceront la terre.» Os. 2:21.
L’étape suivante de cette typologie prend en considération --LES MÈRES DES DESCENDANTS DE JACOB
Nous poursuivons la chronologie de cette typologie en plusieurs phases, et nous sommes maintenant au moment où Jacob arriva à Padan-Aram. Là, il prit pour épouses quatre femmes—Léa et Rachel, les filles de Laban, puis Zilpa et Bilha leur servante respective. Ces quatre femmes furent les mères des douze fils de Jacob qui, à leur tour, devinrent les pères des douze tribus d’Israël.
Dans ce type de progression de l’Israël spirituel, un seul des quatre, Léa, était l’épouse légale de Jacob. Par conséquent, elle seule représente l’église légitime et véritable—l’église établie à Jérusalem par le royaume des douze tribus, et qui devint par la suite l’Église Chrétienne.
Rachel doit nécessairement représenter une église sœur—celle établie en Samarie par le royaume des dix tribus. Cette église et le royaume des dix tribus furent dispersés parmi les Païens.
Zilpa et Bilha, qui étaient des « étrangères » et les servantes de Léa et de Rachel, doivent nécessairement représenter des églises subséquentes d’origine Païenne.
De ces quatre lignées descendent les enfants d’Israël antitypiques. Et ce qui est vrai dans la généalogie physique doit l’être aussi dans la généalogie spirituelle. Par conséquent, le modèle antitypique se calquant sur le modèle typique, douze tribus sortent de mères Israélites et Païennes, mais sont engendrées par un seul et même père—un Israélite.
Dispersés par Dieu parmi les nations Païennes, Juda (le royaume des deux tribus) et Israël (le royaume des dix tribus) furent assimilés par elles. Pareillement, l’Église Chrétienne qui descend de l’Église Juive (souvenez-vous que les disciples de Christ et les apôtres, de même que les premiers convertis étaient de purs Juifs), abandonna son ancien titre d’église « Juive » dans l’Ancien Testament et prit le titre d’église « Chrétienne » dans le Nouveau Testament. Par la suite, l’église perdit peu à peu ses caractéristiques Juives pour se greffer aux caractéristiques Païennes.
Maintenant que nous avons vu cette phase de la typologie, entrons dans celle où --JACOB EST SUR LE CHEMIN DU RETOUR.
Après vingt années de loyaux services à Padan-Aram, à travailler dur pour son oncle Laban et nourrissant des ambitions trop grandes, Jacob songea enfin à revenir dans la maison de son père en terre promise.
Mais les problèmes le rattrapèrent. Alors qu’il redoutait les prochaines retrouvailles avec Ésaü, « un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. » Ge. 32:24
C’est là que s’éteignit Jacob et que prit naissance Israël. Cela préfigurait l’expérience d’agonie que sa postérité devait faire et de laquelle elle devait sortir victorieuse pour recevoir à son tour, un nouveau nom, ne s’appelant plus les fils de Jacob mais les fils de Dieu, des Israélites. Ayant réussi cette épreuve, « le temps de détresse de Jacob», cette postérité arrivera chez elle, la terre promise—fin heureuse de ce long et houleux périple.
S’agissant de ce temps d’épreuve et de test, l’Esprit de Prophétie commente: « Un décret fut promulgué ordonnant l’extermination des saints, ce qui amena ceux-ci à crier jour et nuit pour obtenir la délivrance. C’était le temps de détresse de Jacob. »--Early Writings, pp. 36, 37. Premiers Écrits, p. 36. (Voir aussi Patriarchs And Prophets, pp. 202, 203.Patriarches et Prophètes, pp. 178, 179.)
Maintenant, à l’instar de Jacob qui se libère de sa servitude à Padan-Aram en rentrant chez lui, la typologie poursuit avec --LE CAS D’ISRAËL ALLANT EN ÉGYPTE
La Bible révèle ses extraordinaires vérités de manières diverses: par les nombres, les symboles et les images, les paraboles et les allégories, les rêves et les visions, les types et les providences. Et nous constatons et confirmons cela à travers l’expérience singulière de l’ancien Israël qui alla en Égypte. Dans cette expérience, chaque étudiant de la Bible averti y voit non pas une succession de pures coïncidences mais plutôt les articulations d’une œuvre prédéfinie mise en place par la main omnipotente de la Providence. En effet, Joseph lui-même, personnage principal de cette grande histoire, avoue ceci: « Dieu m’a envoyé devant vous, » déclare-t-il, « pour vous sauver la vie. » Ge. 45:5
Considérant cette histoire, Paul se joint à l’Inspiration et nous avertit que « Toutes ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples. » 1 Co. 10:11. Il est donc ô combien important que nous explorions soigneusement, que nous comprenions et que nous prenions la mesure des merveilleux exemples que Dieu à mis là pour notre bien.
En considérant tout d’abord l’expérience de Jacob, nous voyons que des circonstances providentielles ont marqué sa vie entière. Elles l’ont même prédisposé à préférer Joseph à ses autres fils (Ge. 37:2-11) —causant immédiatement la jalousie de ces derniers et les conduisant à se débarrasser du jeune garçon. Ainsi, des années avant qu’ils ne quittent la Canaan et partent en Égypte, Dieu dans Sa providence envoya Joseph pour préparer la voie. C’est ce que ce dernier réalisa lui-même plus tard. Par la suite, en donnant au pays tout entier sept années d’abondance et en le frappant ensuite de sept années de famine, le Tout-Puissant produisit les circonstances qui amenèrent toute la maison d’Israël en Égypte. Et là, ils furent plus tard réduits en esclavage. Ils endurèrent une détresse incommensurable et un grand nombre de leurs enfants mâles furent assassinés.
De la vente de Joseph en tant qu’esclave jusqu’au massacre des premiers-nés en Égypte—Quelles successions de vicissitudes malheureuses! Pourquoi était-il nécessaire que la maison de Jacob endure de telles expériences expiatrices? Pourquoi?— Parce que « toutes ces choses, » nous rappelle encore l’Inspiration, « leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » 1 Co. 10:11
Dans son impénétrable sagesse, Dieu a permis que les fils de Jacob endurent l’adversité, afin qu’ils puissent devenir un type, un exemple, l’objet d’une leçon salvatrice au temps où Il «étendra une seconde fois Sa main, pour racheter le reste de son peuple, Dispersé en Assyrie et en Égypte, A Pathros et en Éthiopie, A Élam, à Schinear et à Hamath, Et dans les îles de la mer.» És. 11:11
Il est donc de notre responsabilité de faire bon usage de leurs échecs et de nous tracer fidèlement une ligne de conduite menant à la victoire. En effet, qu’il est merveilleux de savoir que notre voie est toute tracée des siècles à l’avance!
L’Architecte de cette histoire fit que la promotion de Joseph au trône d’Égypte fasse partie intégrante de ces « exemples » majeurs. Il fut donné à Joseph de prédire les sept années d’abondance et les sept années de famine, où --DIEU NOURRIT L’ANCIEN MONDE DE BLÉ DE MÊME QU’IL NOURRIT LE MONDE MODERNE DE VÉRITÉ.
« Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve. Et voici, sept vaches belles à voir et grasses de chair montèrent hors du fleuve, et se mirent à paître dans la prairie. Sept autres vaches laides à voir et maigres de chair montèrent derrière elles hors du fleuve, et se tinrent à leurs côtés sur le bord du fleuve. Les vaches laides à voir et maigres de chair mangèrent les sept vaches belles à voir et grasses de chair. Et Pharaon s’éveilla… Le matin, Pharaon eut l’esprit agité, et il fit appeler tous les magiciens et tous les sages de l’Égypte. Il leur raconta ses songes. Mais personne ne put les expliquer à Pharaon… Pharaon fit appeler Joseph. On le fit sortir en hâte de prison… Pharaon dit à Joseph : J’ai eu un songe. Personne ne peut l’expliquer; et j’ai appris que tu expliques un songe, après l’avoir entendu. [Alors Pharaon raconta le rêve à Joseph]. Joseph dit à Pharaon… Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu’Il va faire. Les sept vaches belles sont sept années… Les sept vaches décharnées et laides, qui montaient derrière les premières, sont sept années… Voici, il y aura sept années de grande abondance dans tout le pays d’Égypte… Cette famine qui suivra sera si forte qu’on ne s’apercevra plus de l’abondance dans le pays… Pharaon dit à Joseph: Vois, je te donne le commandement de tout le pays d’Égypte Pendant les sept années de fertilité, la terre rapporta abondamment. Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte; il fit des approvisionnements dans les villes, mettant dans l’intérieur de chaque ville les productions des champs d’alentour. Joseph amassa du blé, comme le sable de la mer, en quantité si considérable que l’on cessa de compter, parce qu’il n’y avait plus de nombre. » Ge. 41:1-49.
Quelle est la signification spirituelle de cette leçon?—Simplement ceci: puisque dans les Écritures le chiffre sept signifie invariablement la plénitude du sujet auquel il se rapporte, alors les sept années d’abondance et les sept années de famine se rapportent nécessairement à deux périodes de temps complètes et successives.
La première période doit miraculeusement produire en abondance non seulement pour le moment présent mais aussi pour les temps à venir, et la seconde période doit incroyablement produire très peu si ce n’est rien du tout.
Dans l’univers des symbolismes, que pourraient bien représenter le « blé » amassé si ce n’est la nourriture spirituelle, la Parole de Dieu stockée dans la Bible (Ps. 78:24)? Par conséquent, cet exemple montre que les soixante-six livres de la Bible sont les entrepôts Divins de la Vérité, et qu’ils ont été remplis de nourriture pour l’âme pendant la période des prophètes—la période antitypique d’abondance—afin d’assurer une subsistance spirituelle pour ce temps mais aussi pour la période subséquente, la période de l’évangile, la période antitypique de famine.
Dès lors, la Vérité stockée qui doit servir à alimenter chaque génération à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament, se trouve être les écrits des prophètes, dévoilés par des révélations opportunes au cours de la période de l’évangile. Et comme tout étudiant de la Bible le sait, c’est ce qui se produit depuis toujours.
Manifestement, cette grande leçon typologique nous enseigne que depuis l’écriture de la Bible jusqu’à aujourd’hui, période qui a vu s’écouler les années, il n’y a pas eu d’ajout de nourriture spirituelle. Cette nourriture a nécessairement dû être achetée dans l’ancien entrepôt, le grand Entrepôt de Jehova, la Bible, et elle doit continuer d’y être achetée occasionnellement, par la seule entremise des distributeurs qu’Il s’est choisis, Ses interprètes inspirés.
« Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, » nous invite l’Esprit, « Même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer! » És. 55:1
Le type montre, sans se tromper, qu’au temps de Joseph nul ne pouvait soi-même aller se servir dans les réserves de blé. On ne pouvait obtenir ce dernier qu’en passant par les serviteurs de Joseph. Il en est de même pour nous aujourd’hui. Le seul à pouvoir nous fournir la « nourriture au temps convenable, » est le Sauveur par l’intermédiaire des serviteurs qu’Il s’est choisis. Ce n’est que par eux qu’Il révèle, interprète et distribue la vérité pour notre temps.
Il en est ainsi. Et bien que nous traversions actuellement les années de famine antitypique, période où le Ciel se révèle à nous de manière indirecte, c’est maintenant que nous ne devons pas manquer de nourriture, de vérité présente; il y en a assez stockée dans la Bible pour nous permettre de passer les années de famine à condition d’en faire la demande auprès de Ses distributeurs. C’est là la leçon la plus importante, la plus urgente et la plus nécessaire que cet exemple providentiel offre au peuple de Dieu.
Le fait que le blé représente la Parole du Créateur, et que les entrepôts représentent les livres de la Bible, font de Joseph un type de Christ Qui contrôle les Écritures et Qui seul distribue la Vérité à ceux qui en paient le prix—qui abandonnent leurs tendances héréditaires ou acquises (Christ’s Object Lessons, p. 330. Les Paraboles de Jésus, p. 285; Prophets And Kings, p. 97.Prophètes Et Rois, p. 69.)
C’est ainsi que comme Joseph régnait co-dirigeant avec le Pharaon, le Christ règne co-dirigeant avec Dieu, et de même que Joseph, le sauveur physique du monde, stocka le blé dans les greniers de l’Égypte, Christ, le Sauveur spirituel du monde, a stocké la Vérité dans les livres de la Bible. C’est pourquoi l’honneur que rendit Pharaon à Joseph annonçait l’honneur que le Maitre Typologiste rendrait à Christ.
Ayant préparé le chemin, Joseph envoya chercher son père, ses frères et leurs familles:
« Israël partit, avec tout ce qui lui appartenait. Il arriva à Beer-Schéba, et il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac. Dieu parla à Israël dans une vision pendant la nuit, et Il dit: Jacob! Jacob! Israël répondit: Me voici! Et Dieu di: Je suis le Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains point de descendre en Égypte Pharaon dit à Joseph: Ton père et tes frères sont venus auprès de toi. Le pays d’Égypte est devant toi; établis ton père et tes frères dans la meilleure partie du pays… Joseph fournit du pain à son père et à ses frères, et à toute la famille de son père, selon le nombre des enfants Israël habita dans le pays d’Égypte, dans le pays de Gosen. Ils eurent des possessions, ils furent féconds et multiplièrent beaucoup. » Ge. 46:1-3; 47:5,6,12,27
Le pays de Gosen, que Joseph donna, avec l’assentiment de Dieu, à Israël alors qu’il était hors de la terre promise, était le meilleur du pays d’Égypte. Jouissant d’un environnement superbe et d’autres circonstances favorables, Joseph subvenait à tous leurs besoins (Ge. 45:10)
Ainsi, dans la période de famine antitypique,-- pendans la dispensation de l’évangile,-- Christ a dû, comme nous le montre le type, faire don à Son église de la meilleure terre disponible pendant son séjour antitypique parmi les nations Païennes—« le désert. » Ap. 12:6. Là, dans le Gosen antitypique, elle fut « nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps, » Ap. 12:14
De plus, Jacob et sa postérité, les progéniteurs des douze tribus d’Israël, allèrent dans le pays de Gosen non pas au début de la période de famine, la première année, mais plutôt à la seconde année. Cela nous montre que leurs homologues antitypiques devraient se trouver non pas au tout début de l’ère Chrétienne mais plus tard.
En outre, nous savons que l’Ancien d’église White, dont le prénom « James » a la même signification que Jacob, engendra (établit) sa postérité (les convertis et ses collaborateurs), les pères fondateurs de l’église Adventiste du Septième jour, les progéniteurs spirituels des douze tribus antitypiques—les 144 000—dans le pays antitypique de Gosen, loin de la terre promise.
S’ajoute à cela le fait que Pharaon, plaçant Joseph à sa droite sur le trône d’Égypte, préfigure Dieu plaçant Christ à Sa droite sur le trône de l’univers. Donc la typologie identifie Pharaon comme étant un type de Dieu.
Mais au cours du temps, ce Pharaon bienveillant et compatissant mourut, et un Pharaon cruel et haïssable monta sur le trône et s’employa à user les Hébreux en les déplaçant de --LA BERGERIE À LA BRIQUETERIE
« Il s’éleva sur l’Égypte un nouveau roi, qui n’avait point connu Joseph. Il dit à son peuple : Voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous… Et l’on établit sur lui des chefs de corvées, afin de l’accabler de travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon. Mais plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait… Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude. Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs. » Ex. 1:8-14
En suivant cette logique de parallélisme, ce « nouveau» Pharaon qui ne connaissait pas Joseph et qui chercha à détruire le peuple de l’Éternel, les Israélites, est un type du grand ennemi, Satan lui-même, un faux dieu, l’usurpateur de ce monde qui ne connaît pas Christ et qui cherche à réduire Son peuple en esclavage, les Chrétiens, alors qu’ils séjournent dans l’Égypte antitypique.
De manière évidente, les serviteurs de ce Pharaon méchant, ceux par qui il a exécuté ses noirs desseins, sont un type des serviteurs de de Satan, ceux qu’il utilise pour anéantir les plans de Dieu en faveur de Son église.
Voyant cela, Joseph chercha à couper définitivement toute relation sociale entre Hébreux et Égyptiens, en demandant à ses frères d’appuyer sur le fait qu’ils étaient des bergers, et que les bergers étaient en abomination aux yeux des Égyptiens. Néanmoins, le temps passa, et le Pharaon malfaisant ôta le peuple des bergeries et l’emmena dans les briqueteries pour y travailler.
Fidèles au type, les Adventistes du Septième jour se sont, depuis le départ, identifiés à des bergers, leur slogan étant: « Chaque Adventiste du Septième jour est un missionnaire, et chaque missionnaire est un prédicateur et un pasteur »--des bergers gardant le troupeau de l’Éternel.
Cependant, l’Esprit de Vérité a annoncé depuis des années que ceux en charge d’une telle fonction usaient déjà d’un excès d’autorité. « Quelque chose d’étrange», nous révèle-t-Il « s’est passé dans nos églises ». Les hommes qui ont occupé de hautes fonctions afin d’aider sagement leurs collaborateurs, en sont arrivés à croire qu’ils avaient été nommés comme rois et gouverneurs des églises, pour dire à ce frère: Fais ceci; et à cet autre, fais cela et à un autre encore: Travaille de cette manière.»--Testimonies To Ministers, p. 477.
Ainsi, à l’instar des Hébreux qui furent ôtés de force des bergeries et emmenés dans les briqueteries, les Adventistes du Septième jour sont forcés de multiplier les activités à but lucratif et voire même plus, plutôt que de prêcher l’évangile. Oui, tout en exigeant la même somme de travail, le Pharaon actuel demande qu’on ne leur donne --PLUS DE PAILLE
« Et ce jour même, Pharaon donna cet ordre aux inspecteurs du peuple et aux commissaires: Vous ne donnerez plus comme auparavant de la paille au peuple pour faire des briques; qu’ils aillent eux-mêmes se ramasser de la paille… Les inspecteurs du peuple et les commissaires vinrent dire au peuple: allez vous-mêmes vous procurer de la paille où vous en trouverez, car l’on ne retranche rien de votre travail. » Ex. 5:6,7,10,11.
Aujourd’hui, alors qu’ils sont sur le point d’être délivrés de leur servitude antitypique, on exige des Adventistes du Septième jour des choses insignifiantes telles que boucler leurs budgets et leurs objectifs et couvrir je ne sais quels frais et autres dépenses. Et quand par la suite, ils se retrouvent dans le besoin, ils ne reçoivent quasiment aucune aide de la part de la Dénomination. Tout comme leurs types, tout—le temps, la force, l’argent et tout le reste—leur est enlevé, et on ne leur donne pratiquement rien en retour.
« Dans des éditions antérieures des Témoignages pour l’Église, » nous dit la fondatrice de la Dénomination, « j’ai parlé de l’importance pour les Adventistes du Septième jour, de créer une institution au profit des malades, et spécialement de ceux qui souffrent et qui sont malades parmi nous. J’ai parlé de l’aptitude de notre propre peuple, en termes de moyens, à faire cela et j’ai insisté, vu l’importance de cette activité: œuvre grandiose de préparation en vue de rencontrer l’Éternel le cœur joyeux, sur le fait que notre peuple devrait se sentir appelé, et que chacun investisse, selon ses capacités, une partie de leurs moyens dans une telle institution…. »
« Lorsque je vis ceux qui géraient et dirigeaient, courir les dangers qui m’apparaissaient, dont je les avais prévenus en public, et aussi lors de conversations et de lettres privées, un poids terrible m’assaillit. Ce qui m’avait été montré comme un endroit où ceux d’entre nous qui souffrent pourraient être soignés, était un endroit où le sacrifice, l’hospitalité, la foi, la piété, devraient être les principes de fonctionnement…. »
« Pour autant que je puisse en juger, la moitié de nos malades, qui devraient passer des semaines ou des mois à l’Institut de santé, sont incapables de couvrir les frais de leur séjour qu’il soit court ou long. La pauvreté devrait-elle priver ces amis de notre Seigneur des bénédictions qu’il a abondamment déversées ? Devrait-on les laissé supporter seuls le double poids de leur faiblesse et de leur précarité? »
« Je voudrais dire à nos malades de ne pas se décourager. Dieu n’a pas abandonné son peuple ni cesser de soutenir sa cause. »--Testimonies, Vol. 1, pp. 633,641,643.
Le prochain type nous conduit à considérer la foi des sages-femmes --SCHIPHRA ET PUA
« Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, nommées l’une Schiphra, et l’autre Pua. Il leur dit: Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un garçon, faites-le mourir; si c’est une fille, laissez-la vivre. Mais les sages-femmes craignirent Dieu, et ne firent point ce que leur avait dit le roi d’Égypte; elles laissèrent vivre les enfants. Le roi d’Égypte appela les sages-femmes, et leur dit: Pourquoi avez-vous agi ainsi, et avez-vous laissé vivre les enfants? Les sages-femmes répondirent à Pharaon: C’est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l’arrivée de la sage-femme. Dieu fit du bien aux sages-femmes; et le peuple multiplia et devint très nombreux. Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons. Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple: Vous jetterez dans le fleuve tout garçon qui naîtra, et vous laisserez vivre toutes les filles. Ex. 1:15-22.
Qui les sages-femmes pourraient-elles typiquement représenter?—Laissons la logique et la raison répondre à cette question. Les enfants nés de femmes Hébreux dans le pays d’Égypte, loin de la terre promise, ne peuvent représenter que les enfants nés dans l’église lorsqu’elle séjourne parmi les nations Païennes.
Le devoir d’une sage femme est de délivrer gracieusement le nouveau né, le nettoyer soigneusement, l’habiller proprement et aussi l’allaiter. Ainsi, les anciennes sages-femmes doivent représenter ceux dont la responsabilité spirituelle aujourd’hui, est de purifier la jeunesse étudiante des péchés inhérents, de la vêtir de la robe de justice du Christ, et de lui apporter la nourriture spirituelle—d’enseigner les doctrines à la lumière de la Vérité Présente. La seule instance qualifiée pour cela est bien sûr l’école Adventiste.
S’agissant du refus des sages-femmes de tuer les enfants Hébreux, il démontre, simplement le fait que les enseignants des écoles de la Dénomination s’efforcent aujourd’hui de bien agir même s’ils auraient à désobéir à l’ordre cruel de Pharaon, comme ce fut le cas.
De plus, un extrait duThe Home and School Journal of Christian Education donne effectivement substance à cette interprétation de la typologie. La littérature en question est un journal de la Conférence Générale auquel chaque enseignant Adventiste du Septième jour est sensé s’abonner.
L’édition de décembre 1929, pleine de propagande de Noël, de programmes de fête et de cadeaux, illustre bien la tendance de la Conférence au moment où La Verge Du Berger commença son œuvre. Bien trop longue à réécrire, nous en citerons la toute dernière phrase, les derniers mots du paragraphe, « Ce Que Noël Signifiera Toujours »: « Et, en général, un baptême de réalité, de simplicité et de sincérité dans l’observation de l’anniversaire suprême universel. »
Pour une publication Conférence générale de commander les enseignants à exalter devant les yeux de la jeunesse, ce jour suprême d’idolâtrie universelle qu’est la naissance du Christ. Hélas, comme vous pouvez le voir, cela est tout autant d’actualité que l’ordre que Pharaon donna aux sages-femmes.
En ordonnant de jeter les enfants mâles dans le fleuve, Pharaon ne bloquait pas l’accroissement de la population Hébreux, mais il tenta sans le moindre scrupule d’annihiler le libérateur promis. Et l’échec de cette noire tentative de l’époque annonçait l’échec du Pharaon moderne dans sa tentative subtile d’écarter le prophète d’aujourd’hui, celui qui doit délivrer l’Israël moderne quand le temps des Païens sera accompli.
Pour confirmer le fait que le Pharaon d’aujourd’hui est bien en train de faire tout ce qu’il peut pour dissimuler au peuple de Dieu l’arrivée d’un libérateur, évoquons le fait que les textes Inspirés de la Dénomination, alors qu’ils annoncent clairement l’arrivée d’un prophète (Testimonies to Ministers, p. 475), un message, une vérité additionnelle (Early Writings, p. 277. Premiers Écrits, p. 277), les membres d’église sont non seulement abandonnés à leur ignorance là-dessus mais sont aussi mis en garde,--on leur dit qu’ils n’ont besoin de rien, qu’ils possèdent toute la vérité pour les conduire, à juste titre, jusqu’au Royaume!
Pour dénoncer, au moyen des paroles de l’Inspiration, la fausseté de la déclaration vantarde et fallacieuse de ce Pharaon moderne, lisons:
« La prophétie doit s’accomplir. Le Seigneur déclare: ‘Voici L’Éternel dit: ‘Je vous enverrai, Élie le prophète, avant l’arrivée du grand jour terrible de l’Éternel.’ Quelqu’un doit venir dans l’esprit et la puissance d’Élie, et quand il apparaîtra, il s’en trouvera qui lui diront: ‘Tu as trop de zèle, tu n’interprètes pas les Écritures comme il convient, laisse-moi te dire comment enseigner ton message.’ »--Testimonies To Ministers, pp. 475,476.
« L’attitude actuelle de l’église, ne plaît pas au Seigneur. Elle en est venue à être d’une confiance en soi qui la conduit à ne pas sentir la nécessité d’augmenter sa connaissance de la vérité et de ne pas marcher dans la lumière. Nous vivons à une époque où Satan est à l’œuvre, à notre droite et à notre gauche, devant et derrière nous, et cependant nous dormons. Dieu veut qu’une voix se fasse entendre pour appeler Son peuple à l’action. »—Testimonies, Vol. 5, p. 709. Témoignages pour l’Église, Vol. 2, p. 367. (Voir aussi Gospel Workers, p. 300.)
L’échec ultime que doit connaitre ce Pharaon d’aujourd’hui dans sa tentative subtile, est clairement démontré non seulement par le fait que la vie de Moïse fut épargnée par la fille de l’ancien Pharaon, mais que Moïse fut aussi élevé aux frais même du roi! La typologie révèle par conséquent la terrible défaite que les ennemis de l’œuvre du libérateur antitypique essuieront: leur tentative aveugle de contrer le dessein de Dieu pour Son peuple, vaudra, à leurs dépends, une glorieuse victoire pour l’Éternel.
Ayant vu maintenant qu’Israël allant en Égypte est un type, la logique veut aussi qu’--ISRAËL SORTE D’ÉGYPTE
L’exode au temps de Moïse étant une démonstration miniature de l’exode devant avoir lieu dans un futur proche, l’Esprit déclare avec force par le biais du prophète Ésaïe:
« En ce jour, le rejeton d’Isaï [un noyau de ses descendants] Sera là comme une bannière pour les peuples; Les nations se tourneront vers lui, Et la gloire sera sa demeure [le pays où il se tient].
Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main, Pour racheter le reste [ceux qui se trouvent encore parmi les nations] de son peuple, Dispersé en Assyrie et en Égypte, A Pathros et en Éthiopie, A Élam, à Schinear et à Hamath, Et dans les îles de la mer.
Il élèvera une bannière pour les nations, Il rassemblera les exilés d’Israël, Et il recueillera les dispersés de Juda, Des quatre extrémités de la terre.
La jalousie d’Éphraïm disparaîtra, Et ses ennemis en Juda seront anéantis; Éphraïm ne sera plus jaloux de Juda, Et Juda ne sera plus hostile à Éphraïm [il existera entre eux une paix parfaite].
Ils voleront sur l’épaule des Philistins à l’occident, Ils pilleront ensemble les fils de l’Orient; Édom et Moab seront la proie de leurs mains, Et les fils d’Ammon leur seront assujettis.
L’Éternel desséchera la langue de la mer d’Égypte [le monde], Et il lèvera sa main sur le fleuve, en soufflant avec violence: Il le partagera en sept canaux, Et on le traversera avec des souliers.
Et il y aura une route pour le reste de son peuple, Qui sera échappé de l’Assyrie, Comme il y en eut une pour Israël, Le jour où il sortit du pays d’Égypte. » És. 11:10-16.
De manière évidente, la colonne de nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit qui guidèrent glorieusement les Hébreux hors d’Égypte, préfigure une bien plus grande et une bien plus glorieuse présence protectrice, guidant victorieusement l’Israël d’aujourd’hui non seulement vers la terre promise mais demeurant aussi avec lui tout le temps de son séjour là-bas.
« Et les restes de Sion, » révèle le prophète, « les restes de Jérusalem [après que le pécheur en soit ôté], Seront appelés saints, Quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants, Après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, Et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu d’elle, Par le souffle de la justice et par le souffle de la destruction.
Après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, Et purifié Jérusalem du sang qui est au milieu d’elle, Par le souffle de la justice et par le souffle de la destruction.
L’Éternel établira, sur toute l’étendue de la montagne de Sion Et sur ses lieux d’assemblées, Une nuée fumante pendant le jour, Et un feu de flammes éclatantes pendant la nuit; Car tout ce qui est glorieux sera mis à couvert. Il y aura un abri pour donner de l’ombre contre la chaleur du jour, Pour servir de refuge et d’asile contre l’orage et la pluie. » És.4:3-6
Ces passages prophétiques annoncent avec certitude que dans peu de temps les pécheurs seront ôtés de Jérusalem (« les ordures des filles de Sion » seront lavées), et ils promettent, ainsi, que seuls les justes des quatre coins de la terre auront part au prochain exode antitypique.
Pendant la Pâques périrent tous les premiers-nés mâles, hommes et bêtes, dont les linteaux des demeures n’avaient pas été peints de sang. Cette Pâques prédisait aussi la Pâques antitypique dans laquelle tous ceux qui ne porteraient pas la marque, faute d’avoir soupiré et gémi à cause des abominations qui se commettent au milieu d’eux, tomberaient certainement sous les armes destructrices des anges (Éz. 9:2).
Quand cela arrivera-t-il?—Le type nous indique de manière incontestable le moment, à travers le fait qu’à l’époque, seuls les premiers-nés étaient en danger. Par conséquent, la Pâques antitypique aura lieu au moment de la moisson des premiers fruits—le scellement des 144000, les premiers fruits, les premiers à aller dans la Jérusalem antitypique, les premiers à se tenir sur le Mont Sion avec l’Agneau, les premiers nés de l’Esprit. Manifestement, tous les premiers fruits qui ont reçu la marque vivront, et ceux qui ne l’ont pas reçu périront certainement de la même façon que périrent les premiers-nés qui lors de la Pâques typique n’appliquèrent pas le sang sur leur linteau.
En plus de ces exemples ô combien frappants et des précieuses leçons qu’ils comportent, le Merveilleux a soigneusement concocté, pour notre instruction, de bien plus grandes --MERVEILLES DE TYPOLOGIE.
Les yeux qui fixent la lumière venue des cieux voient que Jehova Dieu, le Super Artiste, a, dans les Écritures, usé de toutes les méthodes connues de l’homme pour révéler le superbe plan de la Rédemption. Et alors qu’il guide Son peuple vers le Royaume éternel, Dieu emploi la typologie pour éclairer son chemin. Il s’agit de la vie des hommes qui nous ont précédés, et les expériences qu’ils ont vécues. Leurs échecs et leurs victoires dévoilent la marche à suivre pour les saints et les préservent de tout écueil.
Et pour produire une prise de conscience dans l’esprit des hommes, afin qu’ils voient Sa puissance merveilleuse à l’œuvre et constatent leur incapacité à connaitre le futur pour marcher dans le droit chemin, Celui qui est Omniscient lance ce défi:
« Plaidez votre cause, Dit l’Éternel; Produisez vos moyens de défense, Dit le roi de Jacob.
Qu’ils les produisent, et qu’ils nous déclarent Ce qui doit arriver. Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites? Dites- le, pour que nous y prenions garde, Et que nous en reconnaissions l’accomplissement; Ou bien, annoncez-nous l’avenir.
Dites ce qui arrivera plus tard, Pour que nous sachions si vous êtes des dieux; Faites seulement quelque chose de bien ou de mal, Pour que nous le voyions et le regardions ensemble. » És. 41:21-23.
« Qui a fait et exécuté ces choses? C’est celui qui a appelé les générations dès le commencement, Moi, l’Éternel, le premier Et le même jusqu’aux derniers âges.» És. 41:4.
Expliquez les causes, les raisons, la signification des choses d’avant, demande-t-il. Dites-nous ce qu’elles veulent dire? Quelles fins ont-elles? Pouvez-vous prédire l’avenir à l’aide du passé, fut-il bon ou mauvais? Faites-nous la démonstration de la puissance Divine si vous le pouvez.
Le silence résultant de ces questions conduit à admettre que seul le Grand Je Suis peut avertir les générations, de la première jusqu’à la dernière. Et bien que les expériences providentielles vécues par nos prédécesseurs soient pour nous un exemple, nous prévient-il, nous ne pouvons même pas les interpréter correctement.
Mais aujourd’hui, au temps qu’il a choisi, Lui-Même révèle les significations de ces expériences à ce peuple auquel elles étaient à l’origine spécialement destinées. Ainsi par « les choses anciennes, » le monde d’hier, le grand et unique Typologiste annonce « la fin des nouvelles choses », le monde d’aujourd’hui:
Au début de cette typologie, nous voyons que « la femme », Ève, dont la postérité (l’église vivante) doit écraser la tête du serpent (Ge. 3:15), représente l’église précédent l’ère des Hébreux. Vient ensuite Agar qui représente l’église pendant l’ère des Hébreux. Et vient en dernier Sara qui représente l’Église Chrétienne.
En se basant là-dessus, la typologie montre que Melchisédek, le sacrificateur du Dieu Très-Haut, Qui n’a ni début ni fin, représente Christ notre Grand Sacrificateur et Son œuvre éternelle. Aaron, un grand sacrificateur pendant l’ère Juive, représente Christ notre Grand Sacrificateur et Son office temporaire.
A mesure que la typologie se construit, la Providence a fait venir Agar dans la maison d’Abraham, et par l’impatience de Sara d’avoir un garçon, elle fit venir Ismaël à l’existence. Ainsi furent prédits le caractère moral et la conduite d’une nation antitypique.
« Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l’esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse.
Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L’une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c’est Agar, - -car Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère.
Car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les douleurs de l’enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée.
Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’Esprit, ainsi en est-il encore maintenant.
Mais que dit l’Écriture? Chasse l’esclave et son fils, car le fils de l’esclave n’héritera pas avec le fils de la femme libre. C’est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l’esclave, mais de la femme libre. » Ga. 4:22-31.
Il apparait clairement que l’arrivée d’Agar et d’Ismaël dans la maison d’Abraham a préfiguré la naissance d’un peuple selon la chair (non selon l’esprit), les descendants de Jacob (l’ancien Israël), arrivant dans la maison de Dieu, non pas par naissance spirituelle mais de manière naturelle.
La rébellion d’Agar contre Sara annonçait aussi la rébellion des rabbins contre l’Église Chrétienne, et la persécution d’Isaac par Ismaël représentait la persécution des Chrétiens par les Juifs.
Enfin, le déshéritement d’Agar et son fils par Abraham qui les chassa pour toujours, annonçait le déshéritement des Juifs par Dieu qui les congédierait de Sa maison. Ces mêmes Juifs qui, marchant selon la chair, ne surent pas se convertir, se réconcilier, naitre de nouveau—ne surent pas ensevelir le corps charnel et se relever, selon la promesse, revêtu d’un corps spirituel.
Par conséquent, jamais les Juifs charnels, pas plus que les Païens charnels, n’hériteront du Royaume de Dieu avec les saints— non, pas plus qu’Ismaël n’hérita des richesses d’Abraham—ou n’auront quelconque part à Sa glorieuse promesse, à moins de naitre de nouveau, naitre de l’Esprit dans la sainte famille de Dieu (Ro. 11:23).
Après s’être penché sur ces trois périodes de l’église avec leurs divers sacerdoces, nous arrivons maintenant à la seconde phase de la typologie que nous verrons rapidement et avec bien plus de réalisme. En effet, voyons l’historique typologique de l’humanité à l’aide de l’illustration suivante, qui révèle graphiquement l’avancée de la vérité et nous enjoint à nous y rallier.
Cette illustration nous permet rapidement de voir que l’église de Dieu est décomposée en cinq catégories différentes mesurées en périodes. Les deux premières périodes sont dites typiques, et les trois autres sont dites antitypiques:
(1) La période Noatique, (2) la période Patriarcale, (3) le Royaume Temporel, (4) la période Évangélique, (5) le Royaume Éternel.
La postérité typologique de la « femme » est issue des deux périodes typiques—la période Noatique et la période Patriarcale— et atteint la maturité spirituelle pendant les trois périodes antitypiques qui s’ensuivent, à savoir, le Royaume Temporel, la période Évangélique, et le Royaume Éternel.
Dans la phase typique nous avons les enfants nés naturellement: Caïn et Abel, Ismaël et Isaac, Ésaü et Jacob—dans chaque cas, un était bon et l’autre mauvais. Dans la phase antitypique, ils trouvent leurs antitypes à savoir:
Allégoriquement, dans l’histoire de l’église, il y a d’un côté les Caïnites—ceux qui adorent Dieu non comme ils le devraient mais selon leur désirs et leurs convenances. Et de l’autre côté, il y a les Abélites—ceux qui adorent Dieu conformément à Sa volonté et se faisant, s’attirent d’ailleurs le mécontentement des Caïnites qui dans leur colère et leur jalousie les mettent à mort. D’où les martyrs.
Ainsi, la Miséricorde chargea Seth d’assurer le rôle qu’Abel, vue les circonstances, fut forcé d’abandonner. Caïn, le premier-né, représente selon le classement Biblique, une classe de dirigeants, tandis qu’Abel et Seth, les cadets, représentent nécessairement une classe de laïcs.
Ainsi, nous voyons que le corps dirigeant, les laïcs, les hypocrites, les martyrs et enfin les saints, tous possédaient un type à l’aube même de l’humanité.
Isaac, le fils premier-né, né selon la promesse, selon la volonté de Dieu, représente forcément une classe de dirigeants en charge du saint office en vertu du droit d’ainesse spirituel promis—ils sont « nés de nouveau, » choisis par Dieu.
De même, Ismaël, fils premier-né d’Abraham, mais illégitime et non conforme à la promesse, représente en conséquence une classe de dirigeants charnels en charge du saint office non par droit d’ainesse et par choix d’aller travailler dans la vigne de l’Éternel, mais par simple concours de circonstances.
Ici, nous voyons comment ont été mis en scène le caractère obstiné des rabbins Juifs, les Ismaélites dans l’antitype, ceux qui persécutèrent les apôtres, les Isaacites dans l’antitype.
Les jumeaux, Ésaü et Jacob, étant les derniers dans cette typologie, représentent deux classes de personnes existant au même moment dans la période de l’église subséquente à celle représenté par Isaac—la dernière, les Laodicéens. Ésaü étant, le premier-né, préfigure un ministère Esauite qui, pour aussi un tas de “potage” renoncer à leur position pour un laïc jacobite.
Et ayant le sujet, l’Esprit de Prophétie avait déjà largement averti les Ésaüites, disant:
« Au cours du terrible criblage sur le point de se produire, nous pourrons mieux mesurer la force d’Israël. Les signes montrent clairement que le temps où le Seigneur manifestera qu’il a un van à la main est proche; Il purifiera à fond l’Église…. »
« Ceux qui auront rendu un suprême hommage à la science ainsi appelée à tort, ne seront pas à ce moment les dirigeants. Ceux qui ont fait confiance à l’intellect, au génie ou au talent, ne seront pas au premier rang. Ils ne sont pas en harmonie avec la lumière. Ceux qui se sont montrés infidèles, ne pourront prétendre se voir confier le troupeau. Dans la dernière œuvre solennelle, peu de grands hommes seront impliqués. Ils sont suffisants, indépendants vis à vis de Dieu, et Il ne peut pas les utiliser.L’Éternel a des serviteurs fidèles qui seront révélés lors de l’épreuve du grand bouleversement. »--Testimonies, Vol. 5, p.80.
Le changement de nom d’Ésaü montre maintenant que les Ésaüites, dans un avenir proche, doivent cesser d’être idolâtré comme des Ésaüites, ceux qui terminent. Au contraire ils doivent être craints comme des Édomites, ceux qui périssent. Le changement de nom de Jacob montre également que les Jacobites doivent cesser d’être chassés et craint comme des Jacobites, ceux qui supplantent, soumis à la chair. Ils doivent plutôt être accueillis en Israelites, princes saints, co-dirigeants avec l’Agneau se tenant avec lui sur le Mont Sion (Ap. 14:1), dans le palais du Grand Roi.
Ainsi, quand l’œuvre de l’évangile est terminée et que « la postérité de la femme » muri jusqu’à devenir des Chrétiens (devenir le marteau de l’Éternel—Jé. 51:20) — (écraser la tête du serpent, et frapper les nations—Da. 2:44,45),on verra clairement que ce que le premier Adam a perdu par complaisance, le second Adam le regagnera par maîtrise de soi, --le Royaume Éternel gouvernant de nouveau la terre entière(Da. 2:35).
« Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, » déclare l’Inspiration, « Et un rejeton naîtra de ses racines[le Sauveur de la maison d’Isaï]…Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre… »
« La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins. Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, Et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte; Car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. » És. 11:1-9.
Et maintenant cher lecteur, réalisant que le moment du vrai festin spirituel, « la nourriture au temps convenable, » est enfin arrivé, vous êtes bien sûr amenés à vous demander: Qui l’a préparé? Quel en est le grand changement?
La réponse à cette pertinente question est donnée dans ces --COÏNCIDENCES CHRONOLOGIQUES.
« Le séjour des enfants d’Israël en Égypte fut de quatre cent trente ans. » Ex. 12:40.
Ici, le lecteur constatera rapidement que les événements ayant eut lieu pendant cette période de séjour et d’affliction pour Abraham, Isaac, Jacob et Israël, coïncident remarquablement avec des événements similaires ayant eu lieu dans la période qui s’étend de la Réforme de Luther jusqu’au message d’aujourd’hui, le scellement des 144000.
« La période de quatre cent trente ans remonte à la promesse faite à Abraham lorsqu’il lui fut donné l’ordre de quitter Ur en Chaldée. Les quatre cents ans de Ge. 15:13 font référence à une période venue plus tard. Remarquez que la période de quatre cents ans est non seulement une période de séjour, mais aussi d’affliction. Elle doit être calculée, selon les Écritures, avec trente années de plus, correspondant au moment où Ismaël, ‘celui qui était né selon la chair persécuta celui [Isaac] qui est né selon l’Esprit.’ Ga. 4:29. »--The Patriarchs And Prophets, p. 760, Appendix, Note 6.
Et selon Galates 3:15-17, les 430 années prirent fin lorsque le peuple reçu la loi sur le Mont Sinaï.
Au début de ces coïncidences, il nous est rappelé que lorsqu’Abraham décida de suivre l’Éternel hors d’Ur, l’idolâtrie prédominait dans toute la Chaldée. De même, le monde Protestant soutient qu’au moment où Martin Luther choisit de devenir prêtre plutôt qu’avocat, l’idolâtrie, face à laquelle il s’opposait, prédominait alors même dans le monde Chrétien. Et la doctrine qu’il prêchait étant la même que celle d’Abraham, « le juste vivra par la foi, » nous voyons déjà qu’Abraham et le monde de son époque trouvent leurs homologues dans Luther et le monde de son époque.
De même, l’opposition de Sara et Isaac face à Agar et Ismaël à la fin des trente ans depuis le moment où Abraham sort d’Ur, trouve son homologue en 1530 ap J.-C. S’agissant de cette phase de la typologie, l’histoire nous relate qu’aux alentours de l’année 1500, Luther découvrit une Bible en Latin dans la bibliothèque de l’Université d’Erfurt, et appris pour son plus grand plaisir qu’Elle contenait plus que l’extrait qu’on utilisait couramment. Après avoir étudié et prêché la Bible pendant 30 ans, il publia la Confession d’Augsbourg, un document que les Protestants adoptèrent comme crédo et qui fut présenté à l’Empereur Charles V à la Diète d’empire d’Augsbourg, en 1530.
Ainsi, la décision d’Abraham de vivre pour Dieu plutôt que pour Ur, coïncide avec la décision de Luther de devenir prêtre plutôt qu’avocat. L’opposition de Sara et Isaac face à Agar et Ismaël, accusés de ne pas être loyaux à la maison d’Abraham et qu’ils n’étaient donc jamais d’être une partie de celui-ci, de ne jamais être ses héritiers, coïncide avec la manifestation protestant contenue dans le document par lequel ils affirmèrent que les pratiques de l’église et de ses membres au Moyen Âge n’étaient pas conforme à la Parole.
Entre l’opposition de Sara et la naissance de Moïse, l’espoir de délivrance d’Israël, s’écoulèrent 320 années, qui, ajoutées à 1530 ap J.-C., donnent 1850, l’année où apparut le Premier Témoignage pour l’Église adressé aux 144000, l’Israël d’aujourd’hui. Il apparait donc clairement que la naissance de Moïse, l’espoir de l’ancien Israël, trouve son homologue dans l’apparition du Premier Témoignage, l’espoir de l’Israël moderne.
A mesure que l’on avance dans ces correspondances d’événements, nous rappelons que Moïse tenta, à l’âge de 40 ans, de délivrer Israël mais échoua. Alors il s’enfuit. En ajoutant ces 40 années à 1850 ap J.-C, nous obtenons 1890, le moment où les Adventistes du Septième jour créèrent l’Association Nationale de Liberté Religieuse, qui fut également un échec.
De plus, à peine deux ans avant cette année remarquable de 1890, fut présentée à la Dénomination, lors du Camp Meeting Historique de 1888, la doctrine de la « justification par la foi ». Et cette dernière fut rejetée par presque toute l’assistance. Ainsi, pendant les deux années qui s’ensuivirent, cette doctrine fut rejetée par la Dénomination entière. (Voir Christ Our Righteousness, pp. 41-55, édition de 1941; Testimonies To Ministers, pp. 79, 80.) C’est l’une des raisons pour laquelle, en 1890, l’église dû entrer dans une phase antitypique de quarante années d’errance dans le désert, en référence à la tentative infructueuse de Moïse de délivrer l’ancien Israël, qui dû aussi s’enfuir dans le désert. (Voir Forty Years In The Wilderness, par l’ancien Taylor Bunch, pp. 15-17.)
Quarante ans après sa première tentative de délivrer les enfants d’Israël, Moïse fut finalement renvoyé en Égypte et fut alors capable de briser le joug Égyptien. En ajoutant ces 40 années à 1890 ap J.-C., nous obtenons 1930, l’année de première publication de La Verge Du Berger, Vol. 1, déclarant aux Adventistes du Septième jour que «l’année de mes rachetés est venue, » jour où « le Seigneur étendra une seconde fois sa main, Pour racheter le reste de son peuple. » És. 63:4; 11:11. Donc l’appel de Moïse à délivrer Israël de la servitude Égyptienne coïncide avec l’arrivée de La Verge Du Berger, exigeant l’obéissance à la loi de Dieu, apportant la vérité des 144000, et annonçant le temps de leur délivrance de la domination Païenne.
En allant plus loin, nous voyons qu’entre le moment où Abraham décida de suivre l’Éternel et la naissance de Jacob, se sont écoulées 85 ans. De manière similaire, entre la naissance de la Dénomination Adventiste du Septième jour, caractérisée par la première vision de sa fondatrice qui portait sur les 144000, et la naissance du message de La Verge Du Berger, il s’est aussi écoulé 85 années.
Maintenant, nous serons mieux à même de comprendre rapidement toutes ces coïncidences de temps et de sens dans --LE RÉSUMÉ.
La décision d’Abraham de servir l’Éternel en 2083 ap Adam (années partant de la création) coïncide avec la décision de Luther de se tourner vers le spirituel plutôt que vers le séculier en 1500 ap J.-C. L’opposition de Sara face à Agar et Ismaël en 2113 ap Adam coïncide avec l’opposition des Protestants face à l’église en 1530 ap J.-C. La naissance de Moïse, espoir de l’ancien Israël, en 2433 ap Adam coïncide avec l’apparition des Premiers Témoignages en 1850 ap J.-C., espoir de l’Israël moderne— adressés aux 144000, l’Israël d’aujourd’hui.
La tentative infructueuse de Moïse de délivrer Israël en 2473 ap Adam coïncide avec la tentative et l’échec de l’Association Adventiste des Libertés Religieuses et son rejet du message de la Justification par la Foi, --causant aussi, pour ainsi dire, l’entrée de la Dénomination, en 1890 ap J.-C., dans une phase de 40 années d’errance dans le désert.
Pour finir, l’arrivée de Moïse en Égypte suivie de la délivrance des Hébreux, du rétablissement de l’ordre et de la liberté religieuse en 2513 ap Adam, coïncide avec l’arrivée de La Verge Du Berger en 1930 ap J.-C., et avec Sa tentative de produire un réveil et une réforme, et délivrer l’Israël d’aujourd’hui.
(A certains endroits, il se peut que les événements cités surviennent, selon notre calendrier actuel, un an avant ou un an après. Cela est dû au fait que le premier mois du calendrier Mosaïque tombe le quatrième mois de l’année du calendrier actuel. Pour avoir un exemple, voir les Questions/Réponses, Livre N°3, pp. 49, 50, édition de 1944.)
Dès lors, du temps où Abraham sortit d’Ur jusqu’au temps où Moïse, muni du bâton de l’Éternel, quitta l’Égypte et transmit la loi au Mont Sinaï, quiconque peut voir que ces 430 années typiques et leurs événements entremêlés correspondent aux 430 années antitypiques. En effet ces 430 années antitypiques commencent au moment où Luther mis un terme à ses études de droit et commença à étudier la Bible, et s’étendent à l’année où La Verge Du Berger proclama le scellement des 144000, la délivrance de l’Israël moderne.
Nous pouvons voir graphiquement et avec bien plus de réalisme cette ramification d’événements dans l’illustration suivante:
Tous ces événements modernes correspondent parfaitement aux événements anciens autant en termes de temps qu’en termes de sens. Sans aucun doute, ils confirment le fait que l’œuvre de La Verge Du Berger vient de Dieu et qu’elle arrive à un moment opportun tout comme ce fut le cas pour l’œuvre de Moïse et son bâton. S’impose alors à nos yeux ébahis l’articulation Providentielle de ces événements survenus des milliers d’années plus tôt pour nous garantir un bien-être éternel. choisir s’il veut demeurer dans les ténèbres ou s’il veut sortir et marcher vers la Lumière du Seigneur. Le lecteur ne se demandera plus quelle église il doit rejoindre, ou n’hésitera plus se demandant ce qu’est la vérité et ce qu’est l’erreur.
Il peut dire maintenant, « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: ton Dieu règne! » És. 52:7.
Maintenant, voici la réponse à la question « quel en est le grand changement, » « qu’est-ce qui a amené cette glorieuse vérité, »--la prédiction de l’arrivée à point nommé de ce messager silencieux.
Désormais, parfaitement au clair sur les voies à emprunter et celles à éviter, vous, cher lecteur, avez sans doute hâte de connaitre la qualité et la quantité de nourriture spirituelle dont vous vous êtes délecté et dont vous vous délecté en ce moment. Cette phase de la typologie est restituée de la manière la plus fidèle dans --ÉZÉCHIEL QUATRE.
« Et toi, fils de l’homme, prends une brique, place-la devant toi, et tu y traceras une ville, Jérusalem. » Éz. 4:1.
Il fut ordonné à Ézéchiel de graver une ville sur une tuile et de l’appeler Jérusalem. Le fait que le matériau utilisé pour graver la ville soit éternel—insensible à l’érosion—dénote que la ville dont il est question est une ville qui sera établit éternellement: un peuple qui ne périra jamais.
« Regarde Sion, la cité de nos fêtes! Tes yeux verront Jérusalem, séjour tranquille, Tente qui ne sera plus transportée, Dont les pieux ne seront jamais enlevés, Et dont les cordages ne seront point détachés. C’est là vraiment que l’Éternel est magnifique pour nous: Il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivières, Où ne pénètrent point de navires à rames, Et que ne traverse aucun grand vaisseau… Aucun habitant ne dit: Je suis malade! Le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités. » És. 33:20,21,24.
« Représente-la en état de siège, forme des retranchements, élève contre elle des terrasses, environne-la d’un camp, dresse contre elle des béliers tout autour. » Éz. 4:2.
« Représente-la en état de siège », signifie, bien sûr, l’envahir d’une armée d’ouvriers réformateurs et la forcer à se rendre --reconnaître la vérité ici révélée. Il devient alors évident que seul le message de l’heure, devrait être présenté au peuple de Dieu.
« Forme des retranchements »--assure-toi que personne, bon ou mauvais, ne puisse s’échapper.
« Élève contre elle des terrasses »; multiplie les efforts, et sécurise convenablement la ville.
« Environne-la d’un camp »; établit un lieu d’hébergement provisoire pour vos ouvriers, Quartier Général d’où vous pourrez poursuivre l’œuvre, et organise les lieux de sorte que vous puissiez y demeurer jusqu’à ce que vous ayez conquis la ville. C’est dans cet esprit de ferveur que le centre du Mont Carmel a été construit, c’est le rôle qui lui a été donné.
« Dresse contre elle des béliers [en marge—des chefs] tout autour. » L’instrument avec lequel ils créent des brèches est bien sûr la vérité Biblique qui clarifie, tranche et convainc. Et il est d’une évidente nécessité d’avoir dans chaque partie de l’œuvre des hommes capables de diriger avec sagesse.
« Prends une poêle de fer, et mets-la comme un mur de fer entre toi et la ville; dirige ta face contre elle, et elle sera assiégée, et tu l’assiégeras. Que ce soit là un signe pour la maison d’Israël! » Éz. 4:3.
Quand cela arrivera dans la maison de Juda antitypique, cela servira de signe et avertira la maison antitypique d’Israël.
Et il arrivera que « lorsque les enfants de ton peuple te diront: Ne nous expliqueras-tu pas ce que cela signifie? Réponds-leur: Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Voici, je prendrai le bois de Joseph qui est dans la main d’Éphraïm, et les tribu d’Israël qui lui sont associées; je les joindrai au bois de Juda, et j’en formerai un seul bois, en sorte qu’ils ne soient qu’un dans ma main.
Les bois sur lesquels tu écriras seront dans ta main, sous leurs yeux.
Et tu leur diras: Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Voici, je prendrai les enfants d’Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays.
Je ferai d’eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d’Israël; ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations, et ne seront plus divisés en deux royaumes. Ils ne se souilleront plus par leurs idoles, par leurs abominations, et par toutes leurs transgressions; je les retirerai de tous les lieux qu’ils ont habités et où ils ont péché, et je les purifierai; ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. Mon serviteur David sera leur roi, et ils auront tous un seul pasteur. Ils suivront mes ordonnances ils observeront mes lois et les mettront en pratique.
Ils habiteront le pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob, et qu’ont habité vos pères; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité; et mon serviteur David sera leur prince pour toujours. Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux; je les établirai, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
Et les nations sauront que je suis l’Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d’eux. Ezec.37:18-28.
Tel un général d’armées tournant sa face contre une nation ennemie dans l’intention de la conquérir, l’Ézéchiel antitypique ordonna « ce réveil et cette reforme » urgents au sein du peuple de Dieu.
« Et si celui qui entend le son de la trompette ne se laisse pas avertir, et que l’épée vienne le surprendre, son sang sera sur sa tête.
Il a entendu le son de la trompette, et il ne s’est pas laissé avertir, son sang sera sur lui; s’il se laisse avertir, il sauvera son âme. » Éz. 33:4,5.
« Je te compterai un nombre de jours égal à celui des années de leur iniquité, trois cent quatre-vingt-dix jours; tu porteras ainsi l’iniquité de la maison d’Israël. Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit, et tu porteras l’iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours; je t’impose un jour pour chaque année. » Éz. 4:5,6.
Cette scène parabolique nous renseigne sur l’avenir de la maison d’Israël (le royaume des dix tribus) et celui de la maison de Juda (le royaume des deux tribus), pendant leur captivité respective parmi les nations, loin de leur terre d’origine. Et nous voyons immédiatement qu’Ézéchiel, lorsqu’il est couché sur son côté gauche, représente la maison d’Israël et son iniquité pendant une période de 390 ans. Et lorsqu’il est couché sur son côté droit, il représente la maison de Juda et son iniquité pendant une période de 40 ans.
« Et voici, je mettrai des cordes sur toi, afin que tu ne puisses pas te tourner d’un côté sur l’autre, jusqu’à ce que tu aies accompli les jours de ton siège. » Éz. 4:8
Le fait qu’Ézéchiel soit lié dénote la certitude et l’inéluctabilité du châtiment que son peuple aura à subir à cause de ses iniquités pendant un nombre d’années prédéfini.
« Prends du froment, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l’épeautre, mets-les dans un vase, et fais-en du pain autant de jours que tu seras couché sur le côté; tu en mangeras pendant trois cent quatre-vingt-dix jours… Tu mangeras des gâteaux d’orge, que tu feras cuire en leur présence avec des excréments humains. Et l’Éternel dit: C’est ainsi que les enfants d’Israël mangeront leur pain souillé, parmi les nations vers lesquelles je les chasserai. » Éz. 4:9,12,13.
C’est le châtiment que doit subir la maison d’Israël pendant les années de sa captivité parmi les nations. Et comme l’histoire, sacrée ou profane, ne relate nulle part que le peuple de Dieu ait jamais mangé de manière littérale une telle nourriture, nous en concluons de ce fait que la prophétie entière est symbolique. Par conséquent, les six céréales, représentent forcément la nourriture spirituelle comme c’est le cas dans d’autres passages des Écritures. Quand les deux périodes (les 390 ans et les 40 ans) commencent-elles?—Manifestement pas au moment où la Samarie, capitale du royaume des dix tribus, fut envahie par l’Assyrie, ni au moment où Jérusalem, capitale du royaume des deux tribus, fut assiégé par Babylone, car Ézéchiel, qui n’est pas un roi Païen, doit lui-même assiéger Jérusalem et la prendre. Rien ne doit lui échapper.
La période en question n’aurait pas pu prendre fin au moment où Juda quittait Babylone et revenait à Jérusalem pendant la reconstruction du temple et de la ville, car Juda fut en exil pendant 70 ans seulement, et non 430 ans.
Et enfin, les dix tribus, la maison d’Israël, n’ont jamais, jusqu’à ce jour retournés dans leur patrie.
Par conséquent, le symbolisme entier doit préfigurer l’église pendant l’ère chrétienne. Et comme Ézéchiel, préfigurant les serviteurs de Dieu, n’a pas encore prit Jérusalem, l’heure de la victoire est encore à venir.
Mais alors, quand commence exactement cette période?—La seule réponse logique est: Quand les châtiments commencent à être infligés. Par conséquent, nous devons déterminer le temps où le peuple de Dieu, alors dispersé, a mangé ou est en train de manger la nourriture décrite dans Éz. 4:9-13.
Puisque les céréales représentent la nourriture spirituelle, les doctrines, alors le récipient dans lequel elles sont mises à l’origine ne peut que représenter la Bible. Et, par déduction, les céréales, lorsqu’elles sont crues, doivent représenter les doctrines non- interprétées, non comprises. Et inversement, lorsqu’elles sont cuites et préparées en gâteaux, elles doivent représenter les doctrines interprétées et publiées, prêtes à être distribuées et assimilées—prêchées, acceptées et mises en pratique.
Pendant la période des 390 ans, Ézéchiel devait manger les céréales avec parcimonie, « à la mesure, » et cuites sur un feu souillé « d’excréments ». Le feu de bois ou de charbon (de source naturelle) symbolisant la puissance de l’Esprit Saint (Gospel Worker, pp. 22-23; Actes 2:3), le feu souillé d’excréments (non naturel et de source sale) symbolise forcément une puissance étrangère de l’Esprit Saint: plus spécifiquement, Satan poussant l’homme à faire des interprétations « personnelles » des Écritures—une chose dégradante.
L’inéluctabilité de cette conclusion est d’autant plus démontrée lorsqu’on classe les périodes successives durant lesquelles la maison d’Israël reçu les six doctrines, symbolisées par les six céréales, sensées garantir la subsistance spirituelle du peuple pendant les 390 ans.
Nous comprenons bien que durant la période comprenant la canonisation du Nouveau Testament et l’appel de Martin Luther, la Vérité fut jeter à terre (Da. 8:12), et que c’est à ce moment qu’elle commença à être relevée. D’abord ce fut par les Luthériens prêchant la doctrine de la Foi—le début de la Réforme. Et par étapes successives s’ensuivirent: les Presbytériens qui prêchaient la doctrine de l’Esprit Saint; les Méthodistes qui prêchaient la doctrine de la Grâce; les Baptistes du Premier jour qui prêchaient la doctrine du Baptême; les Adventistes du Premier jour qui prêchaient la doctrine des 2300 jours (Da. 8:14), Sabbat. Et pour finir, les Adventistes du Septième jour qui, seuls, embrassèrent toutes ces doctrines à la lumière Divine.
Ces six doctrines, et les sujets qu’elles touchent, sont les seules qui parvinrent à l’église entre 1500 et 1930. Or, tout bon étudiant de la Bible ne niera pas que chacune de ces doctrines ont été souillées d’interprétations personnelles, d’ajouts et de retraits (cuites sur des excréments). Ainsi, il apparait d’autant plus clairement que les six céréales symbolisent six doctrines, et que ces dernières ont été prêchées successivement depuis le début de la Réforme Protestante.
En nous concentrant maintenant sur un autre aspect de cette analogisme, --chaque céréale contenant les caractéristiques premières de la doctrine qu’elle représente, --la vérité nous apparaitra sous des rayons encore plus lumineux.
Comme le blé, première céréale du symbolisme, vient en premier dans le régime alimentaire de l’homme, alors la Foi, première des doctrines de la Réforme, est la première leçon, le premier principe dans le régime alimentaire spirituel de l’homme. En conséquence, comme il est impossible de subvenir à nos besoins physiques sans apport de blé, de même, « sans la foi il est impossible d’être agréable » au Saint ou de commencer une vie Chrétienne.
De manière similaire, comme l’orge, second céréale du symbolisme, vient en second dans le régime alimentaire de l’homme, alors l’Esprit Saint, seconde doctrine de la Réforme, est la seconde leçon, le second principe dans le régime spirituel de l’homme. En entendant le Madianite qui, racontant son rêve, expliquait qu’il vit un gâteau de pain d’orge rouler jusqu’à sa tente et la renverser, Gédéon compris immédiatement que le pain d’orge symbolisait l’œuvre de l’Esprit—c’était le signal d’aller attaquer les Madianites.
Les fèves, troisième variété de céréale dans le symbolisme, viennent en troisième dans le régime alimentaire de l’homme: de même que la Grace, la troisième doctrine de la Réforme, est le troisième principe, troisième principe de son régime spirituel.
Et comme les lentilles, quatrième variété de céréale dans le régime alimentaire de l’homme, ne sont pas aussi communément savoureuses que les fèves, de même, le Baptême par Immersion, quatrième doctrine dans la Réforme et donc la quatrième leçon, le quatrième principe dans le régime spirituel de l’homme, il est moins communément estimé et pratiqué que la Grâce.
La cinquième céréale, le millet, est peu connu et peu utilisé, et en général on lui attribue peu de valeur. Il est considéré comme une herbe sauvage bien qu’en réalité il puisse servir à la fois de foin et de céréale. Ainsi, le millet représente Les 2300 Jours révélant le commencement du Jugement, la cinquième doctrine de la Réforme, la cinquième leçon, le cinquième principe dans le régime spirituel du Chrétien. Et peu connaissent et croient en cette doctrine.
L’épeautre, la sixième variété de céréale, « une variété de blé permanent répandue dans l’ancien temps», représente parfaitement la sixième doctrine de la Réforme, le sixième principe dans la religion Chrétienne—le Sabbat du Septième jour en relation avec le sanctuaire, le plus ancien et immuable duo, mais aussi le moins observé de toutes les doctrines Bibliques.
L’étape finale dans l’art de faire les gâteaux, c’est la cuisson puis la présentation du plat. De même, l’étape finale dans la préparation des doctrines, c’est l’écriture puis la prédication.
Les céréales ont été créées par Dieu et les doctrines qu’elles représentent sont en elles-mêmes des vérités Divines. Cependant, le fait qu’Ézéchiel doive cuire ces gâteaux symboliques sur un feu souillé d’excréments, montre que ces doctrines ont été salies—mal interprétées, elles ont subi des ajouts et des retraits. Elles ont été fractionnées puis ensuite servies en l’état.
En soumettant la maison d’Israël à un tel régime pendant 390 ans, et en soumettent la maison de Juda à un jeûne pendant les 40 ans qui suivirent, Dieu punissait ces deux maisons pour leurs iniquités.
Après 40 longues années de jeûne, la maison de Juda devait bien sûr recevoir du pain normal, une vérité non pervertie, proportionnellement à son besoin, c’est-à-dire rapidement et en grande quantité. Elle devait donc manger et boire pour toujours, sans mesure quelconque et sans être épouvantée. Ce sera le cas, mais pas avant que les 430 ans soient achevés, temps pendant lequel la ville doit être prise et le peuple libéré du joug de tous leurs maîtres --les hypocrites, les antipathiques, et les profanes.
Et enfin, quand Jérusalem, leur terre d’origine, la terre promise, sera délivrée de la domination Païenne, « que les temps des nations sont accomplis, » alors, ces enfants émancipés, issus de la « captive, fille de Sion » (És. 52:2), « reviendront; ils chercheront l’Éternel, leur Dieu, et David, leur roi; et ils tressailliront à la vue de l’Éternel et de sa bonté. » Os. 3:5.Ainsi, ils seront réconfortés pour toujours par une source bien plus abondante de Vérité pure et non corrompue (Inspirée).
« Je porterai secours à mes brebis, » dit l’Éternel, « afin qu’elles ne soient plus au pillage, et je jugerai entre brebis et brebis. J’établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paître, mon serviteur David; il les fera paître, il sera leur pasteur. Moi, l’Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’elles. Moi, l’Éternel, j’ai parlé. » Éz. 34:22-24.
Le peuple de Dieu reçoit depuis 1930 une quantité grandissante de pure vérité (Divinement révélée) de la part d’une seule personne. Cela prouve que les 390 années de festin souillé sont terminées, de même que les 40 années de jeûne. Par conséquent, il n’est plus utile de vivre de gâteaux souillés ni de jeûner.
En ôtant maintenant les 430 années de l’année 1930 ap J.-C., nous obtenons 1500 ap J.-C., moment où l’Esprit se mit en action pour amorcer la Réforme Protestante. Les céréales souillées (les doctrines) furent données à la congrégation Protestante pendant 390 ans, et le jeûne de 40 ans (absence de progression de la Vérité) eut lieu au sein des Adventistes du Septième jour. Ainsi, deux vérités ressortent clairement: premièrement, dans ce symbolisme les Protestants se réfèrent à la « maison d’Israël »; et deuxièmement, les Adventistes du Septième jour se réfèrent à la « maison de Juda. » Ainsi la scission que Dieu a fait dans le royaume de Salomon symbolise nécessairement la scission qui existe entre les observateurs du Sabbat et les observateurs du Dimanche.
Écoutons la messagère de Dieu, avertissant les observateurs du Sabbat du jeûne prolongé qu’ils devront subir:
« Dieu m’a autorisé à vous dire qu’aucun rayon de lumière n’éclairera votre chemin par les Témoignages, à moins que vous fassiez bon usage de là lumière que vous avez déjà reçue.”—Testimonies, Vol. 2, p. 606.
En outre, souvenons-nous que Jérusalem est la capitale de Juda. Donc, le siège actuel que connait la « ville » (les Adventistes du Septième jour) devrait être un signe pour les observateurs du Dimanche. En effet, ceci devrait les amener à se rendre compte de la manière dont Dieu doit être adoré, et où ils doivent trouver la vérité salvatrice. Ils devraient être amenés à réaliser que le « jour grand et redoutable de l’Éternel » est amorcé de même que Son jugement. Et ils devraient réaliser enfin, que si son jugement « commence par la maison de Dieu », « quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ?» 1 Pi. 4:17.
Le fidèle étudiant de la vérité ne devrait plus errer d’église en église, tâtonnant dans la dense et interminable forêt de littératures religieuses que le monde donne, à la recherche de la bonne église et de la bonne doctrine. Ces dernières sont maintenant clairement identifiées, mettant au défi celui qui serait prêt à porter les vases de l’Éternel, d’être pur, de ne point toucher à ce qui est cuit sur un feu « d’excréments »--ce qui n’est pas inspiré par l’Esprit de Vérité. Elles l’invite à être plus que jamais conscient qu’aucune vérité nouvellement révélée n’a été donnée à l’église pendant les quarante ans compris entre 1890 et 1930, et que par conséquent, tout message se proclamant venir du ciel et apparu pendant cette période est faux.
Maintenant que ce long jeûne est brisé par l’apport d’une vérité fraiche, abondante et vierge de toute sagesse humaine, celui qui a faim peut manger à la généreuse table de la Verge (Mi. 7:14) à laquelle, vous, cher lecteur, êtes assis et êtes invité à rester jusqu’à la fin du festin.
Le ferez-vous? Si vous le faite, déclarez-le, et le généreux et incomparable festin salvateur sera pour vous rapidement apprêté sans mesure aucune et sans prix!
Arrivé maintenant au moment d’un « réveil et d’une réforme » durables --MÈRES, LANCEZ MAINTENANT VOTRE DERNIER APPEL.
Par Mme E. Hermanson
« Mais, si c’est un méchant serviteur, qui dise en lui-même: Mon maître tarde à venir, s’il se met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites. » Mt. 24:48-51.
L’inspiration nous enseigne que manger et boire avec les ivrognes ne signifie pas simplement boire du vin. Quelqu’un peut s’enivrer en adoptant l’esprit de ce monde, et peut aussi être absorbé par les « soucis de la vie. » Luc 21:34.
Et un tel comportement équivaut à dire dans son cœur, « mon maître tarde à venir. » « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons! » Mt. 24:48; És. 22:13.
En tant que membre de la Dénomination Adventiste du Septième et en tant que mère de trois enfants, je me suis employé à stimuler leurs centres d’intérêts, non sur les choses du monde, mais sur la Vérité et la Justice. Mères, vous qui êtes fidèles, sachez que la tâche et la responsabilité sont lourdes et ardues. Et elles ne sont en aucun cas diminuées par les influences mondaines à l’œuvre au sein de l’église pour construire une fausse conception de ce que Dieu attend de Ses enfants.
Les activités listées dans la feuille d’annonces de l’église Adventiste du Septième jour du White Memorial à Los Angeles en Californie, nous exposent ces influences:
ANNONCES DE L’ASSOCIATION
Rencontre Interuniversitaire de Natation entre les Anciens Élèves: …L’événement de la soirée fut une exhibition de plongeon par Georgia Coleman, championne nationale de plongeon…
La Brasserie en Novembre: Ça risque encore d’être pas mal. Un trio et une lectrice de la Chorale de Filles de l’Université de Californie du Sud seront invités. Bill Hunter, Directeur sportif à l’U.C.S. nous fera un discours sur la sportivité. Allez chercher vos billets dès maintenant.
PROCHAINEMENT
24 Nov.: La Brasserie.
25 Nov.: Match de Baseball, juniors contre le personnel.
28 Nov.: Tournoi de Match-play Golf à Montebello Park.
2 Déc.: Match de Baseball, faculté contre le personnel.
9 Déc.: Match de Baseball à 7h00, faculté contre le personnel. Première équipe du personnel contre seconde équipe du personnel à 5h00.
16 Déc.: Match de Baseball : séniors contre juniors.
21 au 26 Déc.: Semaine de vacances au chalet du lac Big Bear. Conférence sur la santé, Y.M.C.A.*, vendredi à 20h00.
ANNONCES DE L’ASSOCIATION
Tournoi de match-play Golf interuniversitaire: Vendredi matin, le 28 novembre, au club de Golf de Montebello Park…
Le score du match de baseball des séniors de la faculté fut de 3 à 13. Cependant le match fut très serré comparé aux matchs précédents. Encore quelques matchs et la faculté gagnera le titre à condition que H…… S…… et W…… ne frappent pas trop de home runs. H…… est actuellement le détenteur du record…--« Bulletin Hebdomadaire, » 14 et 21 novembre 1930.
A la lumière de l’avertissement clair de l’Inspiration, de telles activités n’ont pas lieu d’être dans nos institutions si nous voulons intéresser nos enfants et la jeunesse aux enseignements clairs et pointus de notre Sauveur. Pensez-y, des ministres et des enseignants Adventistes du Septième jour soutenant de tels programmes ! Les jeunes esprits ne sont pas naturellement attirés vers le côté sérieux de la vie, et avec les nombreuses dates et événements constamment étalés devant eux de la sorte, comment pourraient-ils trouver l’intérêt de lutter pour entrer par la porte étroite?
Argumentant sur le thème des divertissements, la servante du Seigneur dit, « Mon Guide me dit: ‘Regarde et vois l’idolâtrie de mon peuple, à qui je me suis adressé, pour qui je me suis levé tôt, et que j’ai prévenu de leurs dangers. J’attendais qu’ils portent des fruits.’ Certains souhaitaient acquérir la maîtrise, chacun essayant de surpasser l’autre dans la conduite agile de leurs bicyclettes. Il y avait un esprit de lutte et de rivalité entre eux pour désigner le meilleur. L’esprit était semblable à celui qui se manifestait dans les jeux de baseball dans l’enceinte du collège. Mon Guide dit: ‘Ces choses sont une offense à Dieu. Les âmes proches ou lointaines meurent toutes faute d’avoir le pain de vie et l’eau du salut.’ »--Testimonies, Vol. 8, p. 52.
Pourquoi emmener les jeunes dans les Y.M.C.A? La conférence sur la santé ne pourrait-elle pas être donnée dans notre propre église ou nos auditoriums?
Pourquoi organiser un tournoi de Golf un vendredi matin? Les Écritures ne nous disent-elles pas que le Vendredi est le jour de la préparation du Sabbat et non un jour de loisir? Généralement, cette préparation, si elle est faite correctement, ne nous permet pas de perdre notre temps à jouer à n’importe quoi.
La natation passerait encore. Mais quels effets la démonstration des performances d’un champion et un discours sur la « sportivité » auraient sur la jeunesse? Créeraient-ils chez eux un plus grand désir de servir Christ? Où se trouve l’ivraie et où se trouve le bon grain?
Comment les mères pourraient-elles séparer leurs enfants du monde si la faculté les emmène dans les institutions du monde pour y être mélangés à d’autres éléments? Sommes-nous respectueux des principes sur lesquels la Dénomination Adventiste du Septième jour a été fondée?
L’Esprit de Vérité nous exhorte encore en ces termes: «Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur.» 2 Co. 6:16,17.
Ces conditions ne se sont pas améliorées même après la première contestation de la Verge. C’est ce que nous voyons dans ce bulletin bien plus récent:
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Imaginez la maison de Dieu hébergeant de telles activités païennes! Nous ne sommes pas étonnés que Dieu dise:
« Qui peut vraiment dire: “Notre or est éprouvé par le feu, nos vêtements ne sont pas souillés par le monde?” J’ai vu notre instructeur déchirer de prétendus vêtements de justice, et mettre à nu la souillure qu’ils recouvraient. Puis il me dit: “Ne vois-tu pas comme ces gens ont caché d’une manière prétentieuse leur souillure et leur corruption? “Quoi donc! la cité de mon Père est devenue une prostituée!” La maison de mon Père est devenue un lieu de commerce, d’où la présence divine et la gloire se sont retirées. C’est pourquoi il y a de la faiblesse, c’est pourquoi la force manque.” »--Testimonies, Vol. 8, p. 250. Témoignages pour l’Église, Vol. 3, p. 303.
C’est peut-être pour cette raison, comme pour d’autres, que l’église a besoin du message du Témoin Véritable. Lui seul peut nous réveiller et nous donner le pouvoir de nous élever par la prière et le jeûne afin de nous sauver nous-mêmes et sauver nos enfants de ces soi-disant plaisirs contemporains par lesquels le Diable cherche à tromper et détruire les élus eux-mêmes.
Grande est la souffrance de mon cœur à l’idée que chaque membre loyal, Adventiste du Septième jour, puisse entendre la Voix qui pleure maintenant parmi nous pour «ramener le cœur des pères à leurs enfants, Et le cœur des enfants à leurs pères. » Mal. 4:6.
Comme les dirigeants n’ont pas su, même après cette contestation sévère, rectifier ces maux existants, il est temps que les fidèles laïcs, parfaitement conscients de la gravité de la situation, fassent ce qu’ils peuvent pour apporter un remède.
Les frères ont besoin de lumière sur le sujet, et le Seigneur les a assuré que « même si tous les hommes qui nous guident devaient refuser lumière et vérité, cette porte resterait ouverte. Le Seigneur suscitera des hommes qui donneront au peuple le message ce temps. »--Testimonies To Ministers, p. 107.
Parents, pourquoi ne pas êtres ces hommes-là? Et si vous ne commencez pas dès maintenant, soyez averti qu’une « autre occasion » ne se présentera plus, et que cette opportunité sera perdue à jamais.
* Y.M.C.A: Unions Chrétienne de Jeunes Gens. Il s’agit d’associations locales chrétiennes de jeunes.
RAPPEL
* Maintenant que vous avez achevé la lecture et l’étude du contenu de cette brochure, laissez-moi vous rappeler, cher lecteur, que cette brochure ainsi que toutes les autres brochures de La Verge du Berger sont envoyées gratuitement aux Adventistes du Septième jour. Qu’importe le nombre de coordonnées postales envoyées par vous, la publication se fera un plaisir d’y répondre en envoyant le message de l’heure.
** Vous serez aussi intéressé d’apprendre qu’une version format de poche de La Verge du Berger, Vol. 2, sortira bientôt. Pensez à en faire la réclamation, vous vous devez de l’avoir.
*Du fait que ce livre contient toute la littérature de la Verge, l’offre faite à la page 94, mentionnant que « toutes les brochures de La Verge du Berger sont envoyées gratuitement, » n’est pas disponible.
** Il y a eu deux annonces faites concernant la sortie de brochures mais qui n’ont pas été publiées: (1) Le Questions/Réponses N°6 qui devait « bientôt passer sous presse » mais ne l’a jamais été (Q/R, n°5, p. 94—PAGE 488 de ce l ivre); et (2) « Avant sa mort, Frère Houteff avait commencé à écrire une brochure sous forme de questions/réponses à propos du Sabbat… elle n’a jamais été publiée,… » (13 Code Symbolique, N°5, p. 4). Voici l’annonce d’une autre brochure, « La Verge du Berger, Vol. 2, Édition de poche, » qui devait « aussi bientôt passer sous presse » mais ne l’a jamais été. Personne ne semble savoir pourquoi. C’est pour cela qu’elle n’a pu être ajoutée à ce livre.