INTRODUCTION
Ce livre est publié non pas pour expliquer ou commenter les vérités qui ont été précédemment révélées et acceptées en tant que tel, mais pour exposer les réalités que Dieu a préservées à travers les générations. Il les a préservé de l’extinction et a aussi empêché que les hommes sages en découvrent le sens. Ainsi, Celui qui contrôle les Écritures est capable de révéler la vérité présente à Son peuple lorsqu’il en a besoin. Par conséquent, bien que de telles vérités soient à l’origine prophétiques, elles deviennent nouvelles et constituent des lettres directes envoyées par Dieu aux hommes au temps indiqué. « Ainsi parle Dieu, l'Éternel,… Voici, les premières choses se sont accomplies, Et je vous en annonce de nouvelles ; Avant qu'elles arrivent, je vous les prédis. » (És. 42 : 5, 9.) Ceci donc, justifiera le contenu de cette publication comme étant nouveau, intéressant, instructif et sujet de conversion. Le message que cette publication renferme, enseigné au moyen de symboles et de types illustrés en images, devient simple, et quiconque recherche la vérité en vue de se rendre digne du grenier céleste peut le comprendre aisément.
L’on dit que « l’Apocalypse » est un livre fermé rempli de mystères symboliques, échappant à la compréhension humaine. Cela s’avère exact pour toutes les vérités prophétiques. Celui qui pense ainsi du livre de « l’Apocalypse », confesse automatiquement son incapacité à comprendre la Bible ; car tous les livres de l’Écriture Sainte se résument et s’achèvent dans « l’Apocalypse ». Par conséquent, comprendre ce livre c’est comprendre la Bible. « Celui qui a révélé ces mystères à Jean donnera un avant-goût des choses célestes à quiconque cherchera diligemment à les connaître. Ceux dont le cœur est prêt à les recevoir seront rendus capables de comprendre ses enseignements, et il leur sera accordé les bénédictions promises à ceux “qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites” ». —« The Acts of the Apostles », pp. 584, 585. « Conquérants Pacifiques », p. 520. Ainsi, lorsque l’on comprend l’Apocalypse, il nous ouvre le Grand Entrepôt et met en lumière tous les mystères prophétiques qui s’y trouvent.
Dans ce volume, le message fut prophétiquement réglé dans le temps par la parabole du « Maître de maison » qui envoya des ouvriers dans Sa « vigne ». (Mt. 20 : 1-16.) Ce message s’avère être « l’appel » de la « 11ème heure »--dernier appel lancé au moment opportun. Le fait que cette merveilleuse révélation des Écritures ne peut être contredite, prouve que le message est exact et son inspiration est véritable. Cet appel prophétique se base sur les prophéties de Daniel, et son explication est précisée dans le livre de l’Apocalypse. Il est donc expliqué par des symboles. Ces symboles prophétiques, bêtes, ailes, cornes, têtes, couronnes, etc., s’avèrent être les meilleurs symboles pour révéler la vérité qu’ils représentent. Et lorsqu’on les applique correctement, leur signification ne peut certainement pas être mal interprétée.
La multiplicité des sectes témoigne bien de la confusion et de la discorde qui règne aujourd’hui dans la Chrétienté au sujet des Écritures. Cela montre de manière évidente que les églises sont dans un état Laodicéen : « malheureuses, misérables, pauvres, aveugles et nues ». Le fait de nier l’accusation de cette déclaration claire rend d’autant plus vraies les paroles du « Témoin Véritable », « et parce que tu ne sais pas ». Tandis qu’elles se croient dans le vrai, le « Témoin Véritable » déclare : « Vous avez tous faux ». Existe-t-il une plus grande illusion ? (Lire Ap. 3 : 14-18.) Puisque la Bible dit clairement que c’est la « vérité » qui nous « affranchira », nous ne saurions jamais trop nous examiner nous-même ainsi que les choses dans lesquelles nous croyons. En effet, si dans cette Chrétienté multi-sectaire, deux églises n’ont pas les mêmes croyances, il devient alors évident que la plupart des églises, sinon toutes, sont aveugles. Et comme la Bible affirme avec justesse que : « si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse », il serait alors inutile de contester la vérité—le monde se dirige vers la « fosse ». Cette indiscutable déclaration ne devrait-elle pas réveiller le supposé peuple de Dieu de son sommeil profond et de sa rêverie ? L’expérience prouve que beaucoup diront, « Ce n’est pas moi ». Sachant que cette illusion surviendra dans les derniers jours, Dieu a conçu cette représentation imagée de la vérité par laquelle Il peut éclairer Son église et appeler Son peuple.
Alors que l’ennemi a réussi à jeter le trouble sur la Parole écrite, Dieu illumine la terre de Sa gloire par ces révélations symboliques ; par lesquelles Il révèle la vérité entière et dévoile les pièges du malin ! Ainsi, à travers les types et les symboles, Dieu rend sage l’homme simple et confond l’homme prudent en montrant que là où il n’y a pas de type il n’y a pas de vérité.
Ce volume contient une révélation symbolique complète de toute l’histoire du monde, civile et religieuse. La raison pour laquelle ces merveilles ont été représenté par des symboles est la même qu’invoqua le Christ lorsqu’il enseignait en paraboles. « Les disciples s'approchèrent, et lui [Christ] dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Jésus leur répondit : Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. » (Mt. 13 : 10, 11.) « Les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront. » (Da. 12 : 10) « Les paraboles ont été employées pour enseigner dans le but premier de pouvoir révéler la vérité aux enfants de Dieu tout en la dissimulant à Ses ennemis… Pour cette même raison, les prophéties qui ont décrit les grandes puissances antichrétiennes et leurs œuvres jusqu’à la fin des temps ont dû être annoncé dans un langage symbolique et parabolique afin d’assurer leur préservation ». —« Leçon de l’École du Sabbat », p. 33. Second Trimestre, 1932. « Christ était la pierre angulaire de l’économie juive. Les types et les symboles étaient une prophétie condensée de l’Évangile, une image où se trouvaient réunies les promesses de la rédemption. »--« The Acts of the Apostles », p. 14. « Conquérants Pacifiques », p. 15.
Chaque sujet ici abordé aurait pu être largement examiné, mais si nous avions fait ainsi, ce livre aurait été trop volumineux et moins complet. C’est pourquoi nous avons omis beaucoup de détails.
(Tous les gras sont nôtres.)
De quelle manière furent transmises les Écritures?
La manière dont Dieu nous parle---« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils. » (Hé. 1 : 1.) Dieu appela Abraham de Sa voix. Il s’entretenu aussi avec lui au moyen d’anges et dans ses rêves. (Ge. 12 : 1 ; 15 : 12, 13 ; 17 : 1-6 ; 18 : 1-22.) Jacob eut la même expérience. (Voir Ge. 28 : 12 ; 32 : 1, 2.) Le grand JE SUIS parla à Son serviteur Moïse dans le buisson ardent. (Ex. 3 : 1-10.) Israël entendait la voix de Dieu provenant de la nuée sur le mont Sinaï. (Ex. 20 : 18, 19.) Les dix commandements furent « écrits du doigt de Dieu. » (Ex. 31 : 18.) Pharaon, roi d’Égypte et Nebucadnetsar, roi de Babylone, eurent des songes, mais l’Esprit de Dieu à travers Joseph et Daniel en révéla les secrets. (Ge. 41 : 28-36 ; Da. 2 : 19.) David et Salomon écrivirent les Psaumes et les Proverbes, non par le biais de visions, de rêves ou d’anges, mais par la voix silencieuse de l’Esprit de Dieu, imprimée dans l’esprit de Ses serviteurs. Dieu parla à Esther et Ruth au travers d’expériences suscitées par la divine providence. Jean reçu « l’Apocalypse » en visions. Dieu nous parle aussi au moyen de types et d’antitypes—à travers la loi cérémonielle, par les patriarches et par l’expérience de l’ancien Israël. (Voir La Verge du Berger, Vol. 1, pp. 223-235.)
Dieu s’est servi des morts et des vivants, des bêtes des champs, des oiseaux du ciel, des poissons de la mer, de la terre et de l’eau, du soleil, de la lune et des étoiles, pour révéler Son plan divin et pour soutenir Ses serviteurs, etc. (Voir Ge. 16 : 7, 9 ; 1 S. 6 : 7-15 ; No. 22 : 30 ; 1 R. 17 : 4-6 ; Jonas 2 : 10 ; Mt. 17 : 27 ; No. 16 : 32 ; Mt. 24 : 29.) Dieu a des milliers de façon d’apporter Son aide lorsqu’il le faut. Vraiment, qu’est-ce que l’amour divin pourrait faire de plus pour des êtres humains tombés en disgrâce ?
Comment sont révélées les Écritures, et comment sont-elles bien interprétées ?---L’analyse de l’histoire ancienne et moderne, sacrée et séculière a montré que la vérité scellée ou prophétique n’a jamais été révélée à travers le système éducatif de ce monde, ou par la sagesse humaine, mais uniquement par la puissance de Dieu. S’il y a quelque chose de vrai, c’est bien cela. Jésus dit : « Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » (Jean 16 : 13.) Le Christ déclare clairement que nous sommes conduit dans la vérité non pas par la sagesse humaine mais par l’Esprit de Dieu. Nous sommes conduits non pas dans une vérité particulière mais dans toute la vérité. Lorsque Dieu révèle la vérité, Il est capable de conduire Ses serviteurs dans toutela vérité et ne permet pas que ces derniers y mêlent l’erreur. Bien qu’ils ne le comprennent pas dans son entier, le message que ses serviteurs portent est la vérité et rien que la vérité. Ainsi, de telles vérités sont à l’origine révélées par l’inspiration seule. Lorsque le temps divinement fixé est accompli, Dieu fait appel à des serviteurs de Son choix et leurs révèle, par le biais de l’Esprit de Vérité, Sa Parole. C’est habituellement sous la forme d’un message qu’ils sont chargés d’apporter à l’église.
Par la même puissance, Dieu confia à Ses nombreux serviteurs, les prophètes, l’écriture d’une portion de la Bible ; une fois compilé, cela formerait un livre complet traitant d’un principal sujet—le salut en Christ. Bien que quelques-uns de ces écrivains vécurent à différentes époques, chaque portion de l’Écriture s’harmonise parfaitement, --l’une faisant la lumière sur l’autre. Cela prouve donc que Dieu était le coordinateur des Écritures et qu’Il conduit habilement Ses serviteurs dans toute la vérité.
Pécher contre le Saint-Esprit, qu’est-ce que c’est ?---Étant donné que la Bible est vierge de toute erreur, de la même manière, son interprétation, empreinte du même Esprit d’Inspiration, doit être exacte. Par conséquent, l’interprétation de la Bible n’est vraie que lorsqu’elle est révélée par le biais de l’inspiration. Dieu ne peut conduire Son peuple dans toute la vérité que par ce moyen. Si ces conditions ne sont pas toutes réunies, aucune vérité Biblique ne peut être révélée, qu’importe sa simplicité. L’Ange dit à Daniel : « Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m'aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre chef. » (Da. 10 : 21) L’un des dons transmis à l’église dans la dispensation Chrétienne est celui de « prophétie ». « Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes. » (Ép. 4 : 11.)
Paul, en parlant des Écritures, déclare à son époque et pour celles à venir : « lequel, en d'autres générations, n'a pas été donné à connaître aux fils des hommes, comme il a été maintenant révélé à ses saints apôtres et prophètes par l'Esprit. » (Ép. 3 : 5.) (Darby) Lorsque la vérité des Écritures est présentée par les serviteurs de Dieu, « la lettre » peut être comprise par tous ceux qui l’étudient ; mais le même esprit est nécessaire pour sceller, changer le cœur et conduire les pas vers une nouveauté de vie. Cette puissance qui transforme est accordée uniquement à celui qui se repent de ses fautes alors qu’il reçoit la vérité. Elle est accordée à celui qui renonce au monde et accepte Christ. Lorsqu’un tel message est présenté, ceux qui s’opposent à son messager et résistent à la vérité, rejettent l’Esprit et pèchent contre Lui. Dans un message, l’Esprit est le seul intermédiaire à pouvoir réveiller la conscience. Lorsque le pécheur se rebelle contre l’Esprit, il se coupe du canal par lequel Dieu communique. « C'est pourquoi » je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » (Mt. 12 : 31, 32.)
Les hommes de l’époque antédiluvienne péchèrent contre le Saint Esprit car ils ne crurent pas au message de vérité envoyé pour les sauver du terrible déluge. Ils périrent donc d’un péché qui ne leur serait jamais pardonné. Cela s’applique aussi à celui qui se révolte contre le message divin quelle que soit sa génération. Les hommes ne sont pas condamnés à cause de leur péché mais parce qu’ils ont fait la sourde oreille au message divin qui doit les sauver de leur péché.
Du fait que toutes les vérités soient révélées au temps opportun, il est évident que rien ne peut être révélé par l’homme sage, aussi simple que cette vérité puisse être. Lorsque Dieu révèle une portion de Sa Parole sainte à travers l’un de Ses instruments, l’histoire montre que ceux qu’Il a choisi ne se sont jamais dévoyé au regard du message qu’ils avaient à délivrer. Il est aussi vrai que ceux qui se sont dévoyés, chargés de leur supposé message de vérité, n’avaient pas reçu de vérité. Ainsi donc, le grand apôtre dit : « Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. » (1 Co. 2 : 10-14.) Par conséquent, lorsqu’un message est proclamé, soit il constitue toute la vérité, soit il ne contient aucune vérité, hormis les citations des prophètes.
« Mais le fait que la volonté de Dieu ait été révélée à l’homme n’a pas rendu inutile la présence constante du Saint-Esprit. Au contraire, Jésus a promis d’envoyer le Consolateur aux disciples pour leur faire comprendre sa Parole et en graver les enseignements dans leurs cœurs. Et comme le Saint-Esprit est l’inspirateur des Écritures, il est impossible qu’il y ait conflit entre lui et la Parole écrite. »--« The Great Controversy », p. VII. « La Tragédie Des Siècles », p. 11.
Ceux qui ont tendance à mettre en doute la capacité de Dieu à conduire une personne dans toute la vérité, ne nient pas en toute inconscience non seulement la fidélité de Sa Parole, mais ils minimisent aussi par leur action Son pouvoir et ainsi ils ont « affligés le Saint d'Israël ». (Ps. 78 : 41.) (Darby)
« Mais l’Esprit n’est pas donné, et il ne le sera jamais, pour remplacer les Écritures. Celles-ci déclarent positivement que la Parole est la pierre de touche de tout enseignement et de toute vie morale. L’apôtre Jean a écrit : “N’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.” (1 Jean 4 : 1.) Et le prophète Ésaïe : “À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple.” (És. 8 :20) »--« The Great Controversy », p. VII. « La Tragédie Des Siècles », p. 11.
« Le terme ‘prophète’ tel qu’il est employé dans la Bible… désigne les hommes et les femmes engagés pour un large service dans l’œuvre de Dieu. Certains d’entre eux ne prononcèrent jamais de prophétie telle qu’on l’entend généralement… Certains furent uniquement utilisés pour des occasions spéciales, d’autres pendant de longues successions d’années. Certains écrivirent le message que Dieu leur révéla et d’autres le transmirent oralement. À certains, notamment Daniel et quelques autres, furent confiées des prophéties se projetant dans un futur lointain et dont certaines parties ne se sont pas encore accomplies.
D’autres furent les messagers de Dieu, suscités dans des périodes de grande crise pour avertir l’église et le monde des jugements à venir, et appeler les hommes à être de nouveau fidèles à Dieu. Il y eu Samuel, Élie, Jean-Baptiste, et d’autres. Jean déclina le titre de prophète, préférant être considéré comme une voix ou un messager de Dieu, envoyé pour préparer le chemin du Seigneur en appelant Israël à la repentance. Or, en tant que messager de Dieu, Christ affirma qu’il était un prophète, et ‘plus qu'un prophète’. Luc 7 : 26. ‘Car le Seigneur, l'Éternel, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes’. Amos 3 : 7. »--« The Present Truth, » Vol. 5, N° 72.
« Le prophète, dans le sens le plus élevé du mot, est celui qui parle sous l’inspiration divine, qui transmet au peuple les messages qu’il a lui-même reçus de Dieu. Mais ce terme désignait aussi ceux qui, sans être aussi directement inspirés, étaient appelés à enseigner au peuple les œuvres et les voies du Seigneur. »--« Education », p. 46. « Éducation », p. 54.
Ces messagers divins étaient habituellement des hommes et des femmes humbles de caractère ; certains ne savaient ni lire ni écrire. Bien que dépourvu des avantages qu’ont les grands hommes, ces instruments dans la main Omnipotente plongèrent dans l’insignifiance la connaissance humaine et les grandeurs de ce monde. Ainsi Dieu, par ces méthodes, chercha à révéler Son pouvoir transformateur dans la machine humaine ; à la fois dans l’intellect et dans le caractère. Se rebeller contre les instruments choisis de Dieu, c’est renoncer à Son pouvoir pour préférer le pouvoir humain, plaçant le fini au-dessus de l’infini qui peut transmettre en un instant plus de savoir que ne le pourra l’humain dans toute une vie.
Dieu, par ces méthodes, chercha à révéler Son pouvoir transformateur dans la machine humaine ; à la fois dans l’intellect et dans le caractère. Se rebeller contre les instruments choisis de Dieu, c’est renoncer à Son pouvoir pour préférer le pouvoir humain, plaçant le fini au-dessus de l’infini qui peut transmettre en un instant plus de savoir que ne le pourra l’humain dans toute une vie.
Bien que les vérités soient révélées par des voies inspirées, l’instrument de l’iniquité y a souvent mêlé l’erreur. Ces ouvriers iniques ont maintes fois utilisé illégalement des parties de la révélation divine, se servant d’elles comme des moyens de passage pour introduire l’erreur et ainsi tromper l’homme simple. Que personne ne se targue de pouvoir échapper à l’influence diabolique grâce à l’effort soutenu d’un autre. Chacun doit étudier pour lui-même afin de définir sa propre position et, empreint d’un esprit sincère, être prêt à écouter quiconque, manifestant un esprit semblable à celui de l’enfant qu’on enseigne. « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. » (Marc 10 : 15.) Les préjugés ont dupé et perdu plus d’âmes qu’aucun autre piège jamais conçu par le maître de la tromperie. Celui qui refuse d’écouter les raisonnements offerts par les autres est le plus grand des ignorants. Un tel individu a habituellement des préjugés du fait que les arguments présentés contredisent son opinion sur un sujet, ou se peut-il qu’il se croit plus intellectuel ou d’un rang social supérieur. D’autres refuseront d’entendre la vérité parce qu’elle heurte leur conscience coupable ou par peur de devoir délaisser une quelconque convoitise égoïste. Cette catégorie de personne est sous l’emprise du malin et s’en va vers une ruine éternelle—le péché contre le Saint Esprit. Ceux qui sont sincères dans leur erreur sont précisément ceux qui se trouvent piégés au fond du filet de l’ennemi. Ceux-là ne sont guère enclins à se laisser convaincre qu’ils s’en vont vers l’enfer.
Christ notre sauveur trois jours et trois nuits dans le sein de la terre---Le temps que Christ resta dans la tombe, le jour de son ensevelissement et de sa résurrection, ont été l’un des sujets les plus largement discuté dans la Bible. Bon nombre de théories ont été avancées et un temps précieux a probablement été perdu ; toutefois, la confusion sur le sujet ne s’est pas amoindri mais a au contraire augmenté.
Quelqu’un a demandé, « Qu’est-ce que cela a à voir avec notre salut ? » Pour certains, ça n’a peut-être rien à voir avec leur salut mais pour d’autres, cela semble très important. Une certaine sœur a déclaré : « Je crois à tout ce que la dénomination S….. enseigne, mais je ne peux m’accorder avec la position de Sœur W…… sur le sujet de l’ensevelissement et la résurrection de Christ. Je sais que Christ passa trois jours et trois nuits dans la tombe, mais Sœur W….. affirme qu’Il fut ensevelit le Vendredi soir et qu’Il ressuscita le Dimanche matin. Par conséquent, je ne peux croire toute ce qu’elle écrit, et c’est pourquoi je ne suis pas devenu membre de votre église ni ne compte le devenir. »
Le désaccord qui plane sur cette question n’a pas permis à cette sœur de se rapprocher de l’église. Si cette dénomination particulière possède la vérité pour le monde aujourd’hui et que l’erreur de cette sœur l’a empêchée de l’accepter, nous devons alors admettre que ce sujet largement discuté a un rapport avec le salut de certaines personnes, c’est le moins qu’on puisse dire.
Jésus déclare : « Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe. » (Mt. 7 : 7, 8.)
Il n’y a rien de plus plaisant pour Dieu que de voir l’un de Ses enfants demander avec foi de lui montrer la vérité. Si les paroles de Jésus ont un quelconque pouvoir, celui qui désire connaître la vérité et souhaite y obéir, bien qu’elle puisse exiger de lui qu’il vende tout ce qu’il a et de le donner aux pauvres, de renoncer au monde et à tous ses bénéfices, celui-là ne peut demeurer dans les ténèbres. Qu’on laisse le chercheur de la vérité exprimer ce vœu à Dieu et ainsi mettre à l’épreuve Son pouvoir et l’indéfectibilité de ses promesses à travers les paroles de Son Fils. Or, bien qu’il soit possible de tromper les hommes, l’on ne peut abuser Dieu car Il connaît les cœurs.
L’une des principales raisons qui suscite la confusion parmi les étudiants de la Bible est que ces derniers ne se soumettent pas entièrement à l’expression Biblique des textes. Ils se croient plus sages que les prophètes qui étaient saisi de l’Esprit de Dieu, et ainsi voudraient corriger les paroles et le sens de la Sainte Bible ! Ainsi donc, des êtres finis ont tenté de rectifier et corriger l’Être Infini, dont la sagesse, la puissance et la pensée sont insondables ! Bien que ces personnes soient conscientes que leur interprétation d’un texte ne s’harmonise pas parfaitement avec le sens général du livre et de la loi, elles ne voient pas où est le tort et font peu cas du Seigneur. Et lorsqu’on leur montre la réalité, elles refusent d’abandonner l’erreur pour la vérité car elle contredit leur fausse théologie. Que le lecteur se penche profondément sur ce sujet, qu’il observe la merveilleuse harmonie des Écritures et la grande sagesse qui s’en dégage.
On demanda à la sœur : « Où se trouve la preuve que Christ passa trois jours et trois nuits dans la tombe ? » « Cela se trouve », dit-elle, « dans Matthieu 12 : 40, ‘Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.’ On lui demanda à nouveau, « Selon vous, quel jour le Christ est-il mort ? » Elle répondit, « la réponse se trouve dans Jean 19 : 31 : ‘Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, -car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, -les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.’ » Elle explique ici que ce ne pouvait être la préparation du Sabbat du septième jour, car le Sabbat était un « Grand » jour. C’était donc la préparation de la pâque—le Mercredi. Ensuite elle commença à compter, « Jeudi (1), Vendredi (2), Samedi (3) ; Mercredi soir (1), Jeudi soir (2), Vendredi soir (3). Il y a donc trois jours et trois nuits. »
Forte de son raisonnement, cette sœur pense que son explication est indéniablement correcte mais pas le fait que le Christ mourut à la neuvième heure, trois heures avant la fin du jour (Mt. 27 : 46-50) et fut ensevelit au coucher du soleil—à 12h00. (Luc 23 : 52-56.)
Si le Christ fut ensevelit le Mercredi, Il aurait passé trois jours et trois nuits entière dans la tombe car la Bible déclare clairement : « Après le sabbat, à l'aube [point du jour] du premier jour de la semaine, [Dimanche matin] Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le sépulcre. » (Mt. 28 : 1.) De nouveau, nous lisons dans Marc 16 : 9, « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala. »
Examinons la théorie sous un autre angle. Jésus dit : « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié. » (Mt. 26 : 2) « Alors [après ces deux jours] les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent… et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir. » (Mt. 26 : 3, 4.) Au moment où Christ prononça ces mots : « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours », ce ne pouvait pas être plus tard que le début du Mardi si la pâque devait avoir lieu le Jeudi. Donc tout ce qui fut en rapport avec Son jugement, Sa crucifixion, Sa mort et Son ensevelissement dut s’accomplir entre le Mardi matin et le Mercredi au coucher du soleil, ce qui aurait été impossible selon l’horaire Biblique que nous tenterons de présenter.
Observez les passages suivants : « Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? » C’était le jour de la préparation de la Pâque. « Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples. Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque. Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze. Pendant qu'ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera. Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ? » (Mt. 26 : 17-22.) La Pâque ne peut être observée qu’après le coucher du soleil, au commencement du premier jour des pains sans levain : « Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l'Éternel. » (Lé. 23 : 5.) C’est le dernier jour de la préparation de la pâque. Par conséquent, Jésus ne fut pas encore livré aux mains des sacrificateurs pendant la préparation de la pâque et encore moins crucifié. Par ailleurs, Matthieu est tout à fait clair sur le sujet et ne laisse place à aucune discussion : « Pendant qu'ils mangeaient, [la pâque] il dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera. » (Mt. 26 : 21.) Comment Jésus, alors qu’il mangeait la pâque avec les douze, aurait-il pu être crucifié et ensevelit ? Nous ne sommes contre aucune vérité, mais lorsque la théorie va à l’encontre des Écritures, nous ne pouvons accepter des conclusions erronées, car celui qui croit au mensonge est une abomination aux yeux de Dieu.
Permettez que nous clarifiions cette controverse par des faits suffisamment solides. Que le lecteur se dise bien que la pâque se déroule sur sept jours, ou pendant ce qu’on appelle la « semaine de la pâque ». Citons Lé. 23 : 4-8 : « Voici les fêtes de l'Éternel, les saintes convocations, que vous publierez à leurs temps fixés. Le premier mois le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l'Éternel. Et le quinzième jour de ce mois, ce sera la fête des pains sans levain en l'honneur de l'Éternel ; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain. Le premier jour, vous aurez une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. Vous offrirez à l'Éternel, pendantsept jours, des sacrifices consumés par le feu. Le septième jour, il y aura une sainte convocation : vous ne ferez aucune œuvre servile. »
Observez maintenant que le Sabbat du septième jour est régit par le cycle hebdomadaire et la pâque par le calendrier mensuel. Donc, dans chaque semaine de pâque il y a un Sabbat du septième jour, et il tombe sur tous les septièmes jours pascals. Observez à nouveau que le quatorzième jour est appelé le jour de la « Pâque » tandis que le quinzième jour est appelé la « Fête » de la Pâque. (Voir No. 28 : 17 ; Josué 5 : 11.) Le Sabbat du septième jour est appelé « Le Sabbat ». L’offrande de la gerbe était les prémices de la moisson et ils devaient être offerts à l’Éternel le lendemain du Sabbat ; c’est-à-dire le premier jour de la semaine, appelé communément le Dimanche. (Voir Lé. 23 : 11.) L’offrande de la gerbe était un type de la résurrection—les prémices. L’apôtre dit : « Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts »--ceux qu’Il a ressuscité. (1 Co. 15 : 20 ; et aussi Mt. 27 : 52, 53.)
Ainsi Christ « a emmené captive la captivité » (Darby) ce jour même désigné par le type.
La préparation de la pâque---La pâque est une fête de sept jours ; c’est pourquoi la préparation en vue de cette semaine nécessite plus d’un jour. Nous citons Ex. 12 : 3, 6, « Le dixième jour de ce mois [le premier], on prendra un agneau pour chaque famille… Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois. » Il fut ordonné au peuple de commencer la préparation le dixième jour du mois. Le quatorzième jour, avant le coucher du soleil, il ne devait plus y avoir de levain dans leur maison. Puis vint le quinzième jour, premier jour des pains sans levain, et commençait la semaine de la pâque par l’immolation de l’agneau. « Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n'y aura plus de levain dans vos maisons. » (Ex. 12 : 15.) Par conséquent, le quatorzième jour était le dernier jour de la préparation, et le quinzième jour, ou premier jour de la fête, était une sainte convocation et le peuple ne devait faire aucune œuvre servile. Matthieu 26 : 17 fait référence au même jour où Jésus mangea la pâque avec les douze. (Voir Mt. 26 : 20, 21.) Les seuls jours où pouvait avoir lieu la semaine de la pâque étaient les suivants : Le quatorzième jour du premier mois de cette année était un Mercredi, et le jour prit fin au coucher du soleil (entre les deux soirs). Le premier jour de la pâque (15ème jour du mois) tomba un Jeudi ; le second un Vendredi ; le troisième un Samedi (Sabbat) ; le quatrième un Dimanche ; le cinquième un Lundi ; le sixième un Mardi, le septième et le dernier jour de fête un Mercredi, le 21ème jour du mois. (Voir l’image à la page 22).
Chronologie de la pâque jusqu’à la résurrection---L’agneau ne pouvait être immolé avant le quatorzième jour entre les deux soirs et être appelé « L’agneau De La Pâque » si l’on en croit l’instruction donnée dans le passage suivant : « et toute l'assemblée d'Israël l'immolera (l’agneau) entre les deux soirs. » (Ex. 12 : 6.) Supposons que tout était prêt et que l’agneau fut immolé aussitôt le soleil couché. Quinze minutes environ étaient nécessaires pour que l’agneau meure ; et l’on devait ensuite retirer la peau. Ajoutez à cela que chaque partie de l’agneau devait être préparée, lavée, et replacée dans l’agneau et l’on devait le refermer car rien ne devait être jeté, excepté les déchets. Par conséquent, la préparation pour le rôtissage du sacrifice nécessitait au moins une heure. Ainsi, nous lisons : « Vous ne le mangerez point à demi cuit et bouilli dans l'eau ; mais il sera rôti au feu, avec la tête, les jambes et l'intérieur. » (Ex. 12 : 9.)
L’ancienne méthode de rôtissage nécessitait plus de temps que notre méthode actuelle. On passait un bâton à travers l’agneau sacrificiel, puis on le plaçait au-dessus des braises et l’on tournait l’agneau en continu sur l’axe du bâton. Cette méthode de cuisson nécessitait environ quatre heures. Il aurait fallu une heure et demie de plus pour manger la pâque, ordonner l’eucharistie et les rituels d’humilité et chanter des cantiques. Ils se rendirent ensuite à la montagne des Oliviers. (Voir Marc 14 : 26.) La montagne est située à environ huit cent mètres à l’est du troisième mur de la ville. Ainsi, une certaine distance séparait la montagne du lieu où fut célébrée la pâque. Il leur aurait donc fallu près d’une demi-heure pour s’y rendre à pied ; après quoi Jésus emmena les trois disciples dans le jardin de Gethsémané.
Ils ne passèrent pas moins d’une heure et demie sur la montagne et dans le jardin alors que Jésus priait ; après quoi Jésus demanda aux disciples de dormir car il était parti prier trois fois et lorsqu’il revint, Il les trouva endormi par deux fois, « Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi ! » (Mt. 26 : 40.) On peut supposer qu’ils dormirent au moins une heure, autrement les paroles du Maître la troisième fois : « vous vous reposez » (Mt. 26 : 45), aurait été dites inutilement. Après ces épisodes, Juda arriva avec la foule et la capture de Jésus prit peu de temps ; et pas moins de deux heures durent s’écouler avant qu’on l’emmena devant les sacrificateurs. Selon cette estimation de la chronologie, pas moins de douze heures ont dû constituer le total des heures passées entre le Mercredi soir au coucher du soleil (l’immolation de l’agneau marquant le début de la pâque) et le moment où Jésus fut emmené devant les sacrificateurs.
L’analyse de cette chronologie prouve que lorsque Jésus fut emmené devant Caïphe, le souverain sacrificateur, c’était environ la douzième heure ou peu de temps avant l’aube du Jeudi matin ; et après Son procès devant le souverain sacrificateur, « Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c'était le matin. » (Jean 18 : 28.) « C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. » (Jean 19 : 14.) Comme Jean l’affirme, c’est au matin qu’ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire, et comme il l’affirme aussi, c’était environ la sixième heure (soit minuit, soit midi selon l’horaire de l’époque). Donc c’est peu après minuit (vers la sixième heure) que Pilate dut dire aux Juifs, « Voici votre roi », car Jean n’aurait pas considéré midi comme étant le matin. Par conséquent, après qu’Il eût été jugé par le Sanhédrin, ils appelèrent Pilate et se rendirent au prétoire. Cela eut lieu le matin du jour suivant, après qu’ils eurent capturé Jésus dans le jardin—l’aube du Vendredi matin.
Jean dit, « C'était la préparation de la Pâque. » Nous avons précédemment expliqué que la préparation de l’agneau de la pâque n’était pas l’affaire d’un jour, mais se déroulait sur quatre jours.
En outre, Matthieu dit clairement : « ils préparèrent la Pâque. Le soir étant venu, il [Christ] se mit à table avec les douze. Pendant qu'ils mangeaient. » (Mt. 26 : 19-21.) Ainsi, la préparation de la pâque dont Jean fait mention ne peut être la préparation de l’agneau de la pâque mais plutôt la préparation du Sabbat de la pâque (le septième jour) qu’on appelait la préparation de la pâque car il avait lieu pendant la semaine de la pâque qui n’avait lieu qu’une fois par an. Ainsi donc, ce Vendredi était appelé « la préparation de la pâque ». Le Sabbat du septième jour dans la semaine de la pâque était donc appelé un « Grand Jour », car c’était un Sabbat dans un Sabbat—le plus grand jour de l’année.
Selon le tableau horaire, les chefs Juifs jugèrent Jésus de douze heures le Jeudi matin jusqu’à environ six heures le Vendredi matin (à l’époque). Neuf heures plus tard—à la troisième heure (Vendredi), Jésus fut crucifié. (Voir Marc 15 : 25.) Après qu’Il eût passé trois heures sur la croix, le soleil s’obscurci (à six heures—midi. Voir Marc 15 : 33.) Trois heures plus tard Jésus mourut et le soleil reparut. (Voir Mt. 27 : 45-50.) Des trois heures qui suivirent jusqu’au coucher du soleil, l’on fit de rapides préparations et le Sauveur fut placé dans le sépulcre neuf de Joseph juste avant que ne commence le Sabbat du septième jour. Nous citons Luc 23 : 53-56 : « Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé, et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi. » Ainsi, Jésus demeura dans le sépulcre de douze heures le Vendredi soir jusqu’à environ douze heures le Dimanche matin. Cela est aussi prouvé par Marc 16 : 9, « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine. » Par conséquent, nous avons un total d’environ trente-six heures dans la tombe ; et un total global de quatre-vingt-quatre heures entre le commencement de la pâque et la résurrection.
Remarquez maintenant qu’entre le moment où les Juifs se saisirent du Christ (Jeudi à la 12ème heure) et Sa résurrection (Dimanche à la 12ème heure), il y a exactement soixante-deux heures ou trois jours et trois nuits. Ainsi s’accomplissent les paroles de Jésus : « Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. » (Mt. 12 : 40.) L’idée selon laquelle dans le « sein de la terre » signifie la tombe provient des suppositions humaines sans fondement Biblique. Si le Sauveur voulut parler de son expérience dans la tombe, Il l’aurait fait. Si Son tombeau s’était trouvé au centre de la terre—à environ 6440 km sous la surface (le sein de la terre), alors on aurait pu supposer que le Christ voulut parler du sein de la terre. Jésus employa cette expression pour montrer qu’Il devait passer trois jours et trois nuits aux mains des pécheurs et dans la tombe. Pourquoi les pécheurs sont-ils appelés « Le sein de la terre » ? Parce que l’homme a été formé à partir d’elle selon Ge. 3 : 19, « car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »
Ici nous marquons une pause pour attirer l’attention du lecteur sur l’image de la page 22. Remarquez l’infinie sagesse par laquelle cette image du grand sacrifice (la Croix) pour l’humanité a été élaborée. C’est là l’évidence de l’infinité de l’amour Divin. Observez tout d’abord que l’aiguille du cadran en a fait trois fois le tour. Observez que chaque événement était chacun espacé de trois heures (3 x 9 et 6 x 12) ce qui forme la croix.
Observez maintenant que la position de la croix sur les aiguilles ne respecte pas la proportion. Mais si le lecteur retourne le diagramme, montrant de quelle façon on calculait l’horaire ancien—régulé par le coucher du soleil à douze heure, la croix apparaît alors dans une position parfaite et nous obtenons un autre aperçu de la perfection divine.
La ligne traversant l’aiguille entre quatre et cinq heure, dix et onze heure—marqué par le pôle nord et le pôle sud, indique la position exacte du globe évoluant sur son orbite annuel. Maintenant regardez le soleil dans le coin supérieur droit et considérez sa position exacte par rapport à la terre alors qu’il s’obscurci entre la sixième et la neuvième heure. Nous voyons que le soleil resta dans cette position précise pendant les heures d’obscurité ! Cette image n’est-elle pas parfaite—au-delà de tout questionnement ? Si oui, un être doué d’intelligence pourrait-il imaginer que tout cela n’est que le fruit du hasard ? Cela ne prouve-t-il pas indéniablement que Dieu avait tout prédéterminé, et que par Son grand pouvoir, il s’avérait qu’Il enseignait Son plan à Ses enfants et le salut qu’Il leur offrait ? Paul dit, « ses œuvres eussent été achevées depuis la création du monde. » (Hé. 4 : 3.) Jean déclare aussi que l’agneau fut immolé depuis la création du monde. (Voir Ap. 13 : 8.) Pécheur, « Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »
Quoique l’agneau pascal soit le type de la crucifixion de Christ, il n’était pas prévu qu’Il soit offert le même jour où l’agneau était immolé. Ce fait se confirme de lui-même, car l’agneau fut immolé le soir et Christ fut crucifié le matin—trois heures après le lever du soleil, --et Il mourut trois heures avant le soir.
La prophétie de Daniel et de l'apocalypse de jean renferment l'histoire du monde---« Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites ! Car le temps est proche. » (Ap. 1 : 3.)
« Que nul ne pense donc, parce qu’il ne peut saisir la signification de tous les symboles de l’Apocalypse, qu’il est inutile de sonder ce livre pour comprendre les vérités qu’il contient. Celui qui a révélé ces mystères à Jean donnera un avant-goût des choses célestes à quiconque cherchera diligemment à les connaître. Ceux dont le cœur est prêt à les recevoir seront rendus capables de comprendre ses enseignements, et il leur sera accordé les bénédictions promises à ceux “qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites”. »--« The Acts of the Apostles », p. 584. « Conquérants Pacifiques », p. 520.
« Tous les livres de la Bible se résument et s’achèvent dans l’Apocalypse, qui complète le livre de Daniel. Ce dernier est une prophétie ; l’autre, une révélation. Le livre qui fut scellé n’est pas l’Apocalypse, mais cette partie de la prophétie de Daniel qui se rapporte aux derniers jours. L’ange ordonna : “Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. »--« The Acts of the Apostles », p. 585. « Conquérants Pacifiques », p. 520.
« Le chiffre sept indique la plénitude… alors que les symboles employés révèlent la condition de l’Église aux différentes époques de l’histoire du monde. »--« The Acts of the Apostles », p. 585. « Conquérants Pacifiques », p. 521.
« Les hommes finis doivent faire attention à ne pas chercher à contrôler leur semblables, en occupant la place assignée au Saint-Esprit. Ne laissez aucun homme croire que son privilège est de donner au monde ce qu'il pense être la vérité, et de refuser que quelque chose de contraire à ses idées ne soit donné. Ce n'est pas son œuvre. Beaucoup de choses inacceptables apparaîtront comme des vérités évidentes pour ceux qui croient que leur propre interprétation des Écritures est toujours correcte. Des changements très importants devront être réalisés quant à certaines idées acceptées par certains comme parfaites. »--« Testimonies to Ministers », p. 76. « Témoignages pour les Pasteurs », p. 76.
Une vaste part de la Chrétienté s’accorde sur le fait que nous vivons les derniers jours de l’histoire du monde. Lorsque les disciples demandèrent à Jésus quels seraient les signes de Son retour sur terre et de la fin du monde, l’un des nombreux signes qu’Il donna était : « C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24 : 15.) Il est évident d’après les paroles du Maître que le livre de Daniel renferme des informations sur les signes des temps et sur la fin du monde. Les prophéties de Daniel avaient peu de valeur pour les disciples et pour l’église Chrétienne des débuts, car Daniel dit que le livre fut scellé jusqu’à la fin des temps. (Da. 12 : 4.) Et puisqu’aujourd’hui le livre est ouvert, il devient évident que nous vivons la fin des temps. (Ap. 22 : 6-10.) Or, le livre devait être ouvert à une catégorie de personne et fermé à une autre, car Il ajouta, « Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront. » (Da. 12 : 10.) Par conséquent, il est important que nous soyons débarrassés de toute iniquité et soumis aux exigences divines si nous voulons comprendre et recevoir les bénédictions contenues dans le livre.
Le but de cette publication n’est pas d’expliquer les symboles qui ont été jusqu’ici largement expliqués dans plusieurs publications et dont l’exactitude a été jusqu’à présent avérée dans les grandes lignes. Notre intention est de clarifier certains éléments qui pour un temps ont été maintenu dissimulés par l’Esprit de Dieu. Les symboles exceptionnels si familiers aux étudiants de la Bible seront brièvement survolés, assez pour concentrer l’esprit sur les symboles qui doivent être expliqués. Nous tenterons de démontrer que les symboles du livre de Daniel et de l’Apocalypse renferment l’histoire du monde entier, civil et religieux, depuis la création jusqu’à la rédemption.
Dans le second chapitre de Daniel, s’ouvrant sur le premier royaume universel post diluvien, nous avons l’histoire du monde de cette époque jusqu’à la seconde venue du Christ, ou jusqu’à la fin du monde actuel, représentée par la grande statue métallique. « O roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue était immense, et d'une splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d'or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d'argent ; son ventre et ses cuisses étaient d'airain ; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile. Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces… Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine. » (Da. 2 : 31-34, 44, 45.)
L’or, l’argent, l’airain et le fer ont été interprétés comme représentant Babylone, les Médo-Perses, la Grèce et Rome. Le mélange de fer et d’argile—les pieds et les orteils—représentent les royaumes qui ont succédés à la chute de Rome. Quelle merveilleuse prophétie, si simple et si vraie. Mais cette grande statue ne révèle que la structure de l’histoire de notre monde telle qu’elle l’était.
Dans le septième chapitre de Daniel, nous avons la même succession chronologique symbolisée par diverses bêtes. Cette double représentation sert à révéler en détail les événements historiques qui doivent se dégager de la structure de la grande statue. « Daniel commença et dit : Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, les quatre vents des cieux firent irruption sur la grande mer. Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents l'un de l'autre. Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d'aigles ; je regardai, jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme, et un cœur d'homme lui fut donné. Et voici, un second animal était semblable à un ours, et se tenait sur un côté ; il avait trois côtes dans la gueule entre les dents, et on lui disait : Lève-toi, mange beaucoup de chair. Après cela je regardai, et voici, un autre était semblable à un léopard, et avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau ; cet animal avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée. Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait ; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne ; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance. » (Da. 7 : 2-8.)
Le lion, l’ours, le léopard et la bête indescriptible représentent les mêmes royaumes représentés par l’or, l’argent, l’airain et le fer. Les symboles étranges et contre nature accompagnant les bêtes, à savoir, les ailes, les côtes, les cornes et les têtes, ont la capacité de dévoiler les mystères des événements historiques qui doivent se dégager des grandes périodes prophétiques. Une des choses les plus merveilleuses avec ces symboles est qu’ils sont tout à fait capables de révéler la vérité, et lorsqu’ils sont bien compris, ils ne peuvent se contredire. Ne jamais s’appuyer sur une interprétation des prophéties symboliques qui ne correspond pas parfaitement à l’explication donnée. L’interprétation de tels symboles doit non seulement être en harmonie avec le sens général du livre de Dieu et de la loi, mais elle doit aussi dégager une importante leçon pour le peuple de Dieu. Et lorsqu’une explication, telle que celle donnée ici, est dérivée des écritures, alors seulement nous avons la vérité.
La tête d’or de la grande statue représentait le royaume de Babylone lorsqu’il était à son apogée et le lion, lui, couvrait une grande période selon Ge. 10 : 8-10 : « Cusch engendra aussi Nimrod ; c'est lui qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l'Éternel ; c'est pourquoi l'on dit : Comme Nimrod, vaillant chasseur devant l'Éternel. Il régna d'abord sur Babel, Érec, Accad et Calné, au pays de Schinear. » Nimrod régna d’abord sur « Babel », ou « Babylone » en Grec. Sa domination s’étendit jusqu’aux quatre villes de la plaine, à savoir, Babylone, Érec, Accad et Calné. Si le lecteur prend Genèse 10 : 1-8 et compte attentivement les générations depuis Noé après qu’il soit sorti de l’arche jusqu’à Nimrod, il remarquera que ce dernier est la 26ème personne née après le déluge. La ville se trouvait au pays de Schinear conformément à Genèse 11 : 2 : « Comme ils étaient partis de l'orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. »
Le nom Babel (Babylone en Grec) remonte au temps de la construction de la tour de Babel, lorsque Dieu confondit les hommes par la diversité des langues. Selon Daniel, le capitole de Babylone se tenait dans la même plaine : « Le Seigneur livra entre ses mains [Le roi de Babylone] Jojakim, roi de Juda, … Nebucadnetsar emporta les ustensiles au pays de Schinear. » (Da. 1 : 2.) Babylone fut donc fondée immédiatement après le déluge, probablement quelque part entre 2400 et 2300 av J.-C., et elle atteint son apogée en tant qu’empire universel entre 400 ou 500 av J.-C. La montée de Babylone couvrit une période d’environ 1800 ans ou plus. Il est fort possible que personne ne s’attendait à ce que Babylone fût aussi rapide à conquérir l’ancien monde.
Les symboles des ailes et des côtes---Cherchons maintenant le sens des ailes du lion et du léopard ; ainsi que les côtes dans la gueule de l’ours. Les ailes du lion ne peuvent certainement pas symboliser la vitesse comme certains l’ont cru. Si cela eut été le cas, elles auraient dû être sur l’ours, car Cyrus et Darius conquirent l’ancienne Babylone en l’espace d’une nuit. Par ailleurs, si sur une bête les ailes symbolisent la vitesse, elles doivent conserver la même symbolique sur une autre bête. Les ailes représentaient-elles la vitesse sur le léopard à quatre têtes ? Certainement pas. Une bonne observation des symboles permet de voir que le léopard n’a aucun rapport avec la conquête des Médo-Perses par Alexandre. Le léopard représente les royaumes qui succédèrent cette conquête. Les quatre têtes sont les quatre divisions Grecques après la mort d’Alexandre, à savoir, « Cassandre, Lysimaque, Ptolémée et Séleucos. »
Le conflit et la conquête entre Médo-Perses et Grecs sont portés à notre attention dans Daniel 8 : 5-7 : « Comme je regardais attentivement, voici, un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher ; ce bouc avait une grande corne entre les yeux. Il arriva jusqu'au bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur. Je le vis qui s'approchait du bélier et s'irritait contre lui ; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister ; il le jeta par terre et le foula, et il n'y eut personne pour délivrer le bélier. »
Da. 8 : 20, 21, l’ange dit à Daniel que le bouc « était la Grèce », le bélier, les « Médo-Perses », et la grande corne entre ses yeux, « le premier roi ». Par conséquent, la conquête rapide d’Alexandre est représentée par « le bouc » qui ne toucha pas le sol. Si les ailes représentaient la vitesse, elles auraient dû être sur « le bouc » et non sur le léopard. Comme la vérité qui ressort ici ne peut être niée, et comme l’idée entretenue par certain contredit le symbolisme, nous devons chercher ailleurs la signification des « ailes ». Nous pensons qu’il est de loin plus prudent et plus sage, et d’autant plus raisonnable, d’admettre notre erreur car les mortels que nous sommes ont tendance à en commettre beaucoup. Il vaut mieux cela que d’être en contradiction avec les interprétations de la Parole de Dieu.
Tout d’abord, nous devons comprendre que l’Inspiration consigne, par ces symboles, l’histoire complète du monde. N’oublions pas qu’il y eut un monde avant le déluge. Si l’un d’entre nous devait s’engager dans la conception de cette prouesse architecturale pour élaborer un plan ou un schéma de l’histoire du monde, nous tiendrions certainement compte de toutes les parties qui composent le sujet. Dieu, infini en sagesse et en puissance, ne laisserait certainement rien au hasard dans cette grande illustration, ou n’oublierait, par manque de considération, de tenir compte du monde qu’Il créa avant le déluge.
Un rapport de l’étude divine de l’histoire du monde depuis la création jusqu’à la rédemption serait d’une grande importance à notre époque. En ces temps d’infidélité, d’athéisme et d’hypocrisie, les hommes qui professent être sages, fussent-ils profanes ou religieux, ont perdu de vue la source de la vraie sagesse et de la vraie connaissance. « Puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous. » (Ro. 1 : 21, 22.) Même ceux qui professent être des enseignants de justice ont renoncé à leur foi quant au commentaire Biblique sur la création. Dieu, conscient de l’atmosphère de dénégation trompeuse qui règne sur Sa sainte Parole, a élaboré une carte prophétique au moyen de symboles tels que les bêtes, les ailes, les côtes, les cornes, les têtes, etc. Cette carte Lui offre un panorama prophétique dans lequel Il peut signifier les faits avec une force capable d’humilier les hommes, leur montrer leur complète ignorance et leur manque de sagesse.
Selon le commentaire Biblique, le déluge eut lieu plus de 1600 ans après la création. Dieu donna naissance à la race humaine en créant Adam et Ève. Par conséquent, il y eut un peuple, une race, un langage et une nation depuis la création jusqu’au déluge. Nous appelons la domination accordée à Adam le premier empire Adamique universel. Babylone fut le second ; le Médo-Perse le troisième ; la Grèce le quatrième ; Rome le cinquième ; la Rome brisée (symbolisée par les pieds et les orteils de la grande statue de Daniel 2 qui représentent la civilisation actuelle instable) le sixième ; et le septième et dernier qui se place entre la fin du millenium après la résurrection des méchants et leur seconde mort. Ainsi, le chiffre sept signifie, comme à l’accoutumée, la plénitude. Par conséquent, ces sept empires universels, contant l’histoire entière du monde, signifient la fin du péché et sa domination.
Si des mortels comme nous avaient dû concevoir une telle représentation se servant de bêtes comme de symboles, il est certain que nous aurions eu suffisamment d’intelligence pour numéroter chaque bête dans le bon ordre. L’on peut supposer que Dieu est moins complaisant dans Sa merveilleuse perfection. Par conséquent, Dieu a numéroté chaque bête. Tout d’abord nous devons considérer ceux qui, dans la grande statue métallique, ont représenté la période de l’Ancien Testament, à savoir, l’Or—Babylone ; l’argent—les Médo-Perses ; l’airain—la Grèce. L’or est le métal maître donc il viendrait en numéro un ; après l’or vient l’argent qui fait de lui le numéro deux ; après l’argent vient le bronze qui fait de lui le numéro trois. Le lion, l’ours et le léopard sont numérotés de la même façon. Le lion est le roi ou le maître des animaux et est donc le numéro un, ce qui correspond à l’or. Après le lion vient l’ours, il est donc le numéro deux et il correspond à l’argent. Après l’ours vient le léopard, il est donc le numéro trois et il correspond à l’airain. Nous avons donc un premier groupe de numéros mais il reste un autre groupe de numéro dont nous devons parler.
Nous sommes renvoyés à la signification des ailes sur le lion et sur le léopard, de même que les côtes dans la gueule de l’ours. Dieu n’aurait certainement pas établit les grandes lignes de l’histoire du monde, du déluge jusqu’à la fin, en manquant de tenir compte de toutes les parties qui la composent. Dans ce schéma des événements historiques, il doit exister un élément qui indique qu’Il exista un empire universel avant le déluge, comme nous l’avons précédemment expliqué. Cet empire, qui fut le premier, doit naturellement posséder le numéro un ; Babylone doit être le numéro deux ; le Médo-Perso le numéro trois et le Grec, le numéro quatre. Si cela s’avère exact, nous devons trouver ce groupe de numéro sur le lion, l’ours et le léopard.
Les ailes du lion signifient l’empire numéro deux. Le lion par nature vient en premier—premier depuis le déluge, mais (anormalement) du fait des deux ailes, il se place en deuxième position depuis la création. Les côtes dans la gueule de l’ours signifient l’empire numéro trois. Par nature l’ours vient en second depuis le déluge, mais (anormalement) du fait des trois côtes il se place en troisième position depuis la création ; on emploie ici des côtes car les ailes vont par paires. Les quatre ailes du léopard signifient que la Grèce est le quatrième empire universel. Par nature le léopard vient en troisième depuis le déluge, mais (anormalement) du fait des ailes, il se place en quatrième position depuis la création. L’histoire défile, d’où le parfait symbolisme des ailes.
« Lève-toi, mange beaucoup de chair »---« Lève-toi, mange beaucoup de chair », disent les côtes à l’ours. (Da. 7 : 5.) L’empire Médo-Perse ouvrit la voie aux guerres impériales, c’est pourquoi : « Lève-toi, mange beaucoup de chair. » Ainsi, chaque empire, l’un après l’autre, connut des guerres sanglantes. Les côtes dans la gueule de l’ours ne peuvent signifier les nations, comme certains l’ont cru, car les nations sont symbolisées par les cornes et non les côtes. Elles ne peuvent pas non plus signifier certaines provinces que les Mèdes et les Perses ne purent conquérir car l’ours les tient dans sa gueule et il serait illogique de supposer que les Perses aient oppressés des peuples plus que d’autres. Si cela eut été le cas, l’ours les aurait foulés aux pieds comme le fit la bête indescriptible. (Da. 7 : 7.) Le symbolisme contredit de telles suppositions, et nulles preuve ni leçon ne pourraient se dégager d’une telle théorie.
Les ailes du lion furent arrachées---De retour sur le lion symbolisant Babylone, Daniel dit : « Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d'aigles ; je regardai, jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme, et un cœur d'homme lui fut donné. » (Da. 7 : 4.) « Ses ailes furent arrachées ». Le symbole correspond à la même chose lorsque les trois cornes sont arrachées de la bête indescriptible. (Da. 7 : 8.) Si l’arrachage des cornes signifie qu’on leur ôta leur royaume, alors l’arrachage des ailes signifie que Babylone, l’empire numéro deux, devait passer, accomplissant l’interprétation de Daniel de l’écriture sur le mur : « Et voici l'explication de ces mots. Compté : Dieu a compté ton règne, et y a mis fin. » (Da. 5 : 26.) Par conséquent, Babylone tomba aux mains des rois Médo-Perses. Ses ailes « furent donc arrachées », et l’empire Médo-Perse, le numéro trois, succéda au lion, le numéro deux.
Un cœur d’homme lui fut donné---Après que les ailes du lion furent arrachées, Daniel dit : « Il fut mis debout sur ses pieds comme un homme, et un cœur d'homme lui fut donné. » Qu’importe ce que signifient la position de la bête et le remplacement de son cœur, cela a lieu après que Babylone soit tombée sous la domination Médo-Perse, car elle se met debout comme un homme après que ses ailes « furent arrachées. » Pour parvenir à la compréhension de ce symbole, nous devons d’abord considérer la fonction du cœur, car le symbole en lui-même doit être parfait, autrement il est impossible de déterminer la vérité.
Le cœur sert à conserver l’énergie vitale du corps. Si le cœur s’arrête, tout est perdu. Cet organe des plus vitaux gouverne le corps. De même qu’un royaume est composé de nombreux individus ayant des besoins, de même le corps humain est composé d’une multitude de cellules vivantes toutes indispensables. De même qu’un roi doit préserver l’énergie vitale de son royaume, punir ou extirper les méchants et superviser les bons, de même le cœur a une fonction similaire. Par ses battements, il régule le flot d’énergie vitale qu’est le sang pur. Ainsi les preuves jusqu’ici accumulées prouvent que le cœur est un symbole qui convient au roi. Mais une différence doit être marquée entre le cœur humain et le cœur de l’animal. Au sujet de la sanction que devait recevoir le roi avant qu’il fût expulsé de son trône jusque dans les champs, Daniel 4 : 16 dit : « Son cœur d'homme lui sera ôté, et un cœur de bête lui sera donné ; et sept temps passeront sur lui. » Après que le cœur du roi fût remplacé, il perdit la raison et par nature devint égal à un bœuf. « Au même instant la parole s'accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l'herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu'à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux. » (Da. 4 : 33.)
L’intelligence humaine ne réside pas dans l’apparence extérieure mais plutôt dans le cœur de chacun. Cette pensée est clairement entretenue par les écritures : « car c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle. » Par conséquent, le symbole (cœur d’homme) pourrait signifier l’intelligence. Toutefois, le symbole ne peut suggérer la vision humaine mais plutôt une bonne compréhension de Dieu car la Bible dit : « L'insensé dit en son cœur : Il n'y a point de Dieu ! » (Ps. 53 : 1.) Parvenir à une vision claire du pouvoir infini de Celui qui est Éternel, est ce que Dieu appelle la vraie éducation. Le symbole se résume en ce que Babylone fut forcé de reconnaître l’existence du Très-Haut en remplaçant un roi (au cœur animal) par un autre roi (au cœur d’homme).
Après avoir clairement établit ce que ce symbole semble indiquer, faisons un bref examen de l’ancienne monarchie pour voir si l’interprétation peut pleinement être appuyée par le symbolisme du cœur. Comme le déluge, figure d’exemple perpétuel pour les générations futures, ne sut pas révéler aux souverains Chaldéens l’existence et le pouvoir de Dieu, le Créateur de l’humanité dans Sa miséricorde, dans sa patience et sa longue souffrance, ne voulant qu’aucun ne périsse, déploya un effort suprême pour sauver cette nation. « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pi 3 : 9.)
Quand le songe de la grande statue fut donné à Nebucadnetsar, le souvenir qu’il en avait fut effacé mais l’impression laissée dans son esprit était extrêmement grande. Après qu’à sa demande express, les sages ne surent pas révéler au roi son rêve, Daniel, par la révélation divine, dévoila le phénomène mystérieux en interprétant le songe. Ce miracle merveilleux aurait dû convertir le roi et tous les sages de Babylone au culte Hébreux, car ces derniers échappèrent à la mort grâce au pouvoir du Dieu de Daniel ; mais il n’y eu aucun changement. Bien que le roi honorât Dieu de ses lèvres, son cœur s’écarta de Lui. Le roi ne fit pas détruire les idoles du pays, mais, dans son aveuglement, en établit de plus grandes ; car peu après qu’il reçût l’interprétation du songe, il exigea de tous ses sujets qu’ils adorent la « statue d’or » qu’il plaça dans la plaine de Dura. (Lisez le troisième chapitre de Daniel.)
Le refus des trois Hébreux de se prosterner devant l’idole et le miracle par lequel ils furent sauvés de la fournaise ardente affectèrent profondément l’esprit des souverains mais ceci ne parvint pas non plus à changer le cœur du roi. Il honora de nouveau le Dieu des dieux de ses lèvres mais pas par ses actions. Les sacrilèges que le roi commit rendirent nécessaire l’exécution d’une peine surnaturelle, d’où l’effort déployé pour le faire reconnaître sa dépendance au Créateur. Le songe du grand arbre qui lui fut donné (dans Daniel quatre) —un symbole de lui-même—et son interprétation par Daniel, convainquirent le cœur endurci du monarque de sa vérité et du jugement qu’il devait recevoir à moins qu’il ne se repente. Daniel dit : « C'est pourquoi, ô roi, puisse mon conseil te plaire ! mets un terme à tes péchés en pratiquant la justice, et à tes iniquités en usant de compassion envers les malheureux, et ton bonheur pourra se prolonger.... Au bout de douze mois, comme il se promenait dans le palais royal à Babylone…. Au même instant la parole s'accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l'herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu'à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux. » (Da. 4 : 27, 29, 33.)
Au terme de cette douloureuse expérience, le roi dit : « Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j'exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. » (Da. 4 : 37.) Bien qu’il reconnût la puissance de Celui qui est Éternel, l’adorât et prononçât des paroles de louange de la plus grande expression, le roi ne sut pas céder à son cœur profane et renoncer au système d’adoration païen. Il ne parvint pas à saisir la grande importance de posséder la connaissance de Jéhovah pour sa postérité, pour le bonheur et la pérennité de son royaume.
Ces merveilleuses expériences devaient servir de leçon aux rois futurs. Peu après l’accomplissement du songe, le petit fils du roi monta sur le trône. Fidèle aux usages païens, il entreprit de défier le Dieu des dieux et le Roi des rois qui est capable de changer les rois en bœufs et les bœufs en rois et les souverains en esclaves. « Car ce n'est ni de l'orient, ni de l'occident, Ni du désert, que vient l'élévation. Mais Dieu est celui qui juge : Il abaisse l'un, et il élève l'autre. » (Ps. 75 : 6, 7.)
Les vases sacrés ne furent jamais autant profanés que lors de la beuverie qu’organisa Belschatsar. Dieu s’abstient jusqu’à ce que l’homme dépasse les bornes. Belschatsar les dépassa lorsqu’il apporta les vases sacrés devant ses seigneurs, les concubines et les idoles. Lorsqu’apparut la main écrivant sur le mur, il fut tourmenté par sa conscience coupable ; il courba l’échine et ses genoux claquèrent l’un contre l’autre. Comme son père, Belschatsar ignora Daniel et fit appeler les sages de Babylone pour interpréter l’écriture ; bien qu’il fût censé savoir que ces derniers étaient incapables de révéler le secret. Daniel finit par être appelé et lorsqu’il arriva, il dit : « Et voici l'explication de ces mots. Compté : Dieu a compté ton règne, et y a mis fin. Pesé : Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger. Divisé : Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses. » (Da. 5 : 26-28.) Les expériences que son père connut étaient d’une valeur inestimable. Belschatsar les avait à sa portée et elles auraient pu faire l’objet d’éternelles bénédictions. Mais ignorer la puissance de Dieu transforma ces bénédictions en malédictions et mit définitivement fin à son royaume. Tous les moyens pour faire le lion (Babylone) se tenir debout comme un homme sous la domination des rois Chaldéens, avaient été employés et chaque effort avait échoué. C’est pourquoi, voici était venu le temps pour l’Éternel d’épuiser son dernier recours face au royaume du lion.
Cyrus, à qui Dieu avait parlé par Son prophète de nombreuses années à l’avance, fut autorisé à entrer dans la capitale du roi Chaldéen. (Voir És. 45 : 1.) Babylone, l’empire numéro deux, passa, et le symbole de « l’arrachage » des ailes trouva son accomplissement. « Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens, fut tué. » Le cœur du lion symbolise le roi païen—Belschatsar qui fut tué—et ainsi le cœur animal fut enlevé. L’homme propose, mais souvent, un autre pouvoir qu’il ne contrôle pas, dispose.
Daniel fut promu président des 120 satrapes parce « qu'il y avait en lui un esprit supérieur ». Cyrus et Darius furent convertis au culte du vrai Dieu. Ainsi, le Bras éternel qui intervint dans les affaires humaines, établit un roi de Son choix.
De cette façon, les symboles trouvèrent leur accomplissement et le lion « fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme, et un cœur d'homme lui fut donné. »
Le cœur est un parfait emblème du souverain d’une nation. Le contraste entre un roi pieux et un roi impie marque une différence aussi grande qu’un cœur humain et un cœur animal. Le cœur est porteur de vie pour le corps humain, tout comme le roi est la tête d’une nation.
Après que la liberté ait été accordée au Juifs, Cyrus dit dans sa proclamation : « Ainsi parle Cyrus, roi des Perses : L'Éternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et il m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. Qui d'entre vous est de son peuple ? Que son Dieu soit avec lui, et qu'il monte à Jérusalem en Juda et bâtisse la maison de l'Éternel, le Dieu d'Israël ! C'est le Dieu qui est à Jérusalem. » (Esdras 1 : 2, 3.) L’influence divine qui reposait sur les rois Médo-Perses ne s’effaça que des années plus tard. Le décret promulgué par Cyrus fut écrit sur un parchemin et placé à Achmetha dans le palais de la province des Mèdes. Des années plus tard, lorsque Darius trouva le parchemin, le décret fut immédiatement promulgué. Cyrus avait décrété que chacun devrait faire une offrande volontaire, et le roi lui-même fit une offrande illimitée. Il dit : « Voici l'ordre que je donne touchant ce que vous aurez à faire à l'égard de ces anciens des Juifs pour la construction de cette maison de Dieu : les frais, pris sur les biens du roi provenant des tributs de l'autre côté du fleuve, seront exactement payés à ces hommes, afin qu'il n'y ait pas d'interruption. » (Esdras 6 : 8.) Il décréta ensuite que tous les besoins nécessaires aux services sacrificiels seraient pourvus « jour par jour et sans manquer. » Il poursuivit en ajoutant « afin qu'ils offrent des sacrifices de bonne odeur au Dieu des cieux et qu'ils prient pour la vie du roi et de ses fils. » (Esdras 6 : 10.) Nebucadnetsar professa sa conversion après sa merveilleuse expérience avec le Dieu des cieux, et déclara : « Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux que néant : il agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise : Que fais-tu ? En ce temps, la raison me revint ; la gloire de mon royaume, ma magnificence et ma splendeur me furent rendues ; mes conseillers et mes grands me redemandèrent ; je fus rétabli dans mon royaume, et ma puissance ne fit que s'accroître. Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue, j'exalte et je glorifie le roi des cieux, dont toutes les œuvres sont vraies et les voies justes, et qui peut abaisser ceux qui marchent avec orgueil. » (Da. 4 : 35-37.)
Bien que les paroles sublimes du roi Chaldéen semblassent révéler une transformation du cœur, ses œuvres ne suivirent pas ce qu’il prononça de sa bouche. Quel contraste entre le monarque Babylonien et les rois Médo-Perses ! Nebucadnetsar refusa de libérer le peuple de Dieu ; il refusa de restituer les vases sacrés au Roi des cieux ; il ne promulgua pas de décret pour la reconstruction de la maison de Dieu ; il ne fit aucun don d’aucune sorte au Roi des rois ; il ne transmit pas la connaissance de Jéhovah à son peuple ; il ne fit aucun effort pour donner gloire à Dieu, si ce n’est de sa bouche.
Bien que nous possédions ces exemples vivants, bien souvent nous admettons oralement ce qui est vrai et juste mais ne faisons pas l’effort de saisir le Bras tendu de l’amour divin. Bon nombre de gens singent le comportement que témoigna l’ancien monarque. « Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. » (Mt. 15 : 8.)
Malgré l’échec de Nebucadnetsar dans ces choses sacrées, Dieu, dans Sa grande miséricorde sauva le roi. L’Éternel supporta longtemps le roi Babylonien, mais « l’arrogant monarque d’autrefois n’était plus qu’un humble enfant de Dieu ; le despote tyrannique, un roi compatissant et débonnaire. Celui qui, jadis, avait défié et blasphémé le Dieu du ciel reconnaissait maintenant la toute-puissance du Très-Haut. Il s’efforçait de faire naître dans le cœur de ses sujets la crainte de Jéhovah. Nebucadnetsar avait appris, dans la leçon infligée par le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, ce que tout souverain devrait connaître. »--« Prophets and Kings », p. 521. « Prophètes et Rois », p. 396.
L'ours et le léopard---L’exemple apporté par les monarques Babyloniens devait servir de leçon à tous les futurs rois. Cyrus, empreint de l’influence divine, devait être aussi pris en exemple mais les rois Médo-Perses comme les Chaldéens recherchaient les gloires de ce monde sans craindre Celui qui peut établir des Royaumes et destituer des rois.
L’inestimable leçon qui ressort du châtiment des rois Chaldéens aurait dû être une bénédiction pour eux, mais dans leur vaine imagination, ils se sont écartés de la source de la vraie sagesse et du pouvoir qui ne fait jamais défaut. Ainsi, ce qui devait être une bénédiction est devenue une condamnation. Par conséquent, les rois Médo-Perses devinrent pires que les rois Grecs dont les dieux étaient des idoles et dont les appétits pervers étaient leur seule règle de vie. De nouveau, le temps était venu pour les côtes dans la gueule de l’ours de dire, « Lève-toi, mange beaucoup de chair. » C’est pourquoi, le bras de l’Omnipotence se retira du roi Perse, et Alexandre, avec la rapidité d’un aigle, marcha sur sa proie. Ainsi, les Médo-Perses ouvrirent la voie aux guerres les plus sanglantes de l’histoire de notre monde. De cette façon, les paroles, « Lève-toi, mange beaucoup de chair », trouvèrent leur accomplissement.
Daniel déclare : « Comme je regardais attentivement, voici, un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher ; ce bouc avait une grande corne entre les yeux. Il arriva jusqu'au bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur. Je le vis qui s'approchait du bélier et s'irritait contre lui ; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister ; il le jeta par terre et le foula, et il n'y eut personne pour délivrer le bélier…. Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses. Le bouc, c'est le roi de Javan, La grande corne entre ses yeux, c'est le premier roi. » (Da. 8 : 5-7, 20, 21.) Par conséquent, Alexandre, dont l’excitation de conquérir ne connaissait pas de limites, fut le premier à charger l’ouest contre l’est avec succès.
Mais peu après qu’Alexandre conquit l’empire, il s’engagea dans une voie de débauche et d’ivrognerie et mourut alors qu’il était encore dans sa jeunesse. Ainsi la corne du « bouc » fut brisée entre ses yeux, et « Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux. » Comme Alexandre n’avait pas de successeur pour hériter du trône, ses quatre généraux se partagèrent le royaume, à savoir, Cassandre, Lysimaque, Ptolémée et Séleucos. Ainsi, le temps et la providence amenèrent le léopard à quatre têtes.
Le bélier et le bouc---Tout le conflit des nations est symbolisé par le bélier et le bouc, avec diverses cornes qui arrivent et qui se brisent. Pourquoi un bélier et un bouc ? Pourquoi pas d’autres espèces d’animaux ? Jésus donne la réponse : « Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. » (Mt. 25 : 32, 33.)
Par ces animaux domestiques, l’inspiration transmet l’idée que les habitants de la terre ne sont que des brebis et des boucs—une vraie religion et une fausse religion. Cela signifie aussi que les guerres sont des conflits entre le bien et le mal. Mais pourquoi représenter les Médo-Perses par un bélier et la Grèce par un bouc ? Pourquoi pas l’inverse ? Les rois de l’empire Médo-Perses devinrent des croyants du vrai Dieu comme nous l’avons expliqué précédemment. Ainsi, leurs principes étaient contraires à ceux de la Grèce. C’est pour cette raison que les Médo-Perses furent représentés par un bélier et la Grèce par un bouc. Il est merveilleux d’observer combien Celui qui est Infini a fait preuve d’une sagesse et d’une minutie parfaites et réfléchies alors qu’Il concevait ces symboles. Seule l’omnipotence peut être l’auteur d’un art prophétique d’une telle perfection, annonçant les événements de l’histoire.
Le royaume d’airain domine le monde---Il a été expliqué précédemment que le lion, l’ours et le léopard étaient divinement numérotés. Le léopard est le quatrième empire depuis la création et comme la numérotation s’arrête avec lui, une question se pose alors : Pourquoi ne pas poursuivre la numérotation avec les animaux qui viennent après le léopard ? Le changement qui survient avec cet animal a plusieurs raisons. Alors que le pouvoir de Rome montait doucement au sein de l’empire Grec, Rome absorba la dernière division Grecque et la dynastie de Ptolémée devint une province de l’état Romain aux environs de l’an 27 av J.-C. Ainsi, l’Ancien Testament se referme sur la Grèce et le Nouveau testament s’ouvre sur Rome. Par conséquent, il demeure une ligne séparatrice entre la Grèce et Rome. Remarquez également que les animaux représentant l’Ancien Testament n’ont pas de cornes, mais ceux du Nouveau Testament ont des cornes. Tous signifient la fin de la période typique et le commencement de la période anti-typique.
Les nombres de la Bible sont comme de riches filons de métal sous la surface de la terre. Des milliers de gens marchent au-dessus de ces trésors méconnus jusqu’à ce qu’une puissance invisible les fasse remonter à la surface. Nous savons que la Trinité s’exprime le mieux par les termes, Père, Fils et Saint Esprit. De même, nous exprimons les attributs de Dieu en trois termes, à savoir, omniprésence, omniscience et omnipotence. Cette pensée pourrait être largement développée.
Si le trois symbolise le Trin Jéhovah, le quatre doit désigner ce qui découle de Lui comme ce qui est révélé dans la création. Les chérubins sont quatre créatures vivantes, chacune ayant respectivement une face de lion, de veau, d’homme et d’aigle. La terre compte quatre régions ; l’Est, le Nord, le Sud et l’Ouest, ce qui exprime l’ensemble des directions ; de même : l’hiver, le printemps, l’été et l’automne forment le cycle complet des saisons. Nous avons déjà observé qu’il y avait quatre empires universels dans l’histoire du monde depuis la création jusqu’à la crucifixion. En rapport avec le sujet, observons également le fait qu’il existe une combinaison d’une suite de trois avec une suite de quatre, tel qu’on peut le voir clairement dans l’œuvre de la création. En effet, les quatre premiers jours servirent à former le globe et les trois jours restant servirent à créer les êtres vivants et ils s’achevèrent sur un point culminant qui est le repos du Sabbat. Au quatrième jour s’acheva la matière de la création et au cinquième et sixième jour la terre fut peuplée. Dans le livre de l’Apocalypse, dans le passage des sept sceaux, nous observons que les quatre premiers sceaux furent clairement séparés des trois derniers par les symboles des quatre chevaux. Ainsi, il apparaît que la suite de quatre précède dans chaque cas la suite de trois, conformément à l’ordre de la création : chaque division résultant dans le sept de la perfection. C’est la raison pour laquelle, il y a quatre sections dans la grande statue de Daniel Deux, quatre animaux dans la vision de Daniel, quatre ailes et quatre têtes sur le léopard qui clôt la suite numérique. Il est donc évident que l’Ancien Testament se referme avec un chiffre symbolique—quatre (le léopard). Cela montre que tout ce qui a été nécessaire au salut de la famille humaine fut produit sous la dispensation du fameux chiffre, « quatre », alors qu’il s’achevait vers l’époque de la crucifixion. Ainsi, ce chiffre est utilisé avec un rapport d’incidence pour signifier l’universalité.
Sonnez de la trompette en Sion ! Faites-la retentir sur ma montagne sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le jour de l'Éternel vient, car il est proche. (Joël 2 : 1.)
La bête indescriptible, DANIEL 7 : 7---Après le léopard à quatre tête vient la bête indescriptible de Daniel 7 : 7 représentant le quatrième empire universel depuis le déluge mais le cinquième depuis la création. Rome est représentée par un symbole bien plus terrible que ne le furent les royaumes qui ont existés avant elle. Il doit y avoir une raison pour que la monarchie Romaine soit représentée par une bête indescriptible. Le symbole révèle que le système gouvernemental Romain était articulé de telle sorte qu’il ne pouvait être décrit. Le terme le plus approprié pour définir cet état de chose était—indescriptible.
Penchons-nous maintenant sur l’administration de son gouvernement. —La crucifixion de Christ et le martyr des Chrétiens donnent la preuve que l’autorité exécutive Romaine baignait dans le paganisme qui faisait la guerre au Christianisme. Alors que les Chrétiens étaient mis à mort car ils refusaient d’adorer les dieux du peuple, il est manifeste que les Juifs se servirent du bras civil Romain pour imposer leurs propres coutumes religieuses. Jésus est un bon exemple car Il fut crucifié pour cause de controverse religieuse. Au premier siècle, Rome persécuta les Chrétiens, mais après avoir adopté le Christianisme, elle maltraita les païens les forçant à se joindre à la soi-disant église Chrétienne. De par ces éléments, nous voyons clairement que la monarchie Romaine fut un instrument dans les mains des Païens, des Juifs ou des Chrétiens, favorisant l’un et ensuite l’autre. Étant donné que le caractère juridictionnel de la Rome Impériale ne pouvait être défini comme étant Païen, Juif ou Chrétien, « indescriptible » est le seul symbole qui convient. On raconte qu’à la mort de Constantin, ses sujets ignoraient quel genre d’obsèques lui donner car il professait être Chrétien mais avait le cœur d’un Païen. Il est probable qu’aujourd’hui, beaucoup de nations et même quelques Chrétiens sont, comme les Romains, dans cet état indescriptible car l’apôtre a ainsi décrit leur condition : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Ti. 4 : 3, 4.)
Tentatives d’Établir des gouvernements ecclésiastiques---Une question se pose : Qu’est-ce qui empêcha Satan d’établir une monarchie ecclésiastique avant la fin de la période de L’Ancien Testament ? La seule réponse que l’on peut donner est que la nation Juive lui permit d’obscurcir son esprit. Il fut ordonné aux Juifs de ne point s’unir au monde mais, peu soucieux du commandement, ils firent alliance avec les Romains et c’est ce qui permit à Satan d’accomplir son dessein.
Ce qui suit montre que le grand ennemi de l’humanité fit la même tentative à l’époque de Babylone : « Le roi Nebucadnetsar fit une statue d'or, haute de soixante coudées et large de six coudées. Il la dressa dans la vallée de Dura, dans la province de Babylone. Un héraut cria à haute voix : Voici ce qu'on vous ordonne, peuples, nations, hommes de toutes langues ! …vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d'or qu'a élevée le roi Nebucadnetsar. Quiconque ne se prosternera pas et n'adorera pas sera jeté à l'instant même au milieu d'une fournaise ardente…. Les nations, les hommes de toutes langues se prosternèrent et adorèrent la statue d'or. » (Da. 3 : 1, 4-7.) Mais trois hébreux se rebellèrent contre l’ordre du roi et refusèrent de se prosterner devant l’idole. « Schadrac, Méschac et Abed-Nego répliquèrent au roi Nebucadnetsar : Nous n'avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée…. Puis il commanda à quelques-uns des plus vigoureux soldats de son armée de lier Schadrac, Méschac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise ardente…. Comme l'ordre du roi était sévère, et que la fournaise était extraordinairement chauffée, la flamme tua les hommes qui y avaient jeté Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Et ces trois hommes, Schadrac, Méschac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise ardente. Alors le roi Nebucadnetsar… reprit et dit : Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n'ont point de mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle d'un fils des dieux. Ensuite Nebucadnetsar s'approcha de l'entrée de la fournaise ardente, et prenant la parole, il dit : Schadrac, Méschac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu suprême, sortez et venez ! » (Da. 3 : 16-18, 20, 22-26.) Ces trois hommes sortirent donc indemnes. Ce que Dieu accomplit avec ces trois esclaves confrontés à un empire mondial fut merveilleux. Ces trois hommes brisèrent avec leur foi en Dieu le plan Satanique, abolirent l’établissement d’un gouvernement ecclésiastique et firent échouer le décret du roi.
Satan mit en place un plan similaire dans le gouvernement Médo-Perse et, par l’intrigue, prit le roi au dépourvu. Quoique Daniel fut jeté dans la fosse aux lions, lui aussi en sorti indemne mais ses ennemis périrent comme ceux qui jetèrent les trois Hébreux dans la fournaise ardente. Ainsi, le pouvoir de Satan fut brisé dans ces deux anciens empires. Si des hommes comme les Hébreux avaient existé au temps de l’établissement de la monarchie Romaine ou à la fin de l’histoire de l’Ancien Testament et pendant le commencement du Nouveau Testament, les conditions auraient été entièrement différentes. Aujourd’hui le monde a cruellement besoin d’hommes semblables aux trois Hébreux, des hommes qui préféreraient abandonner cette vie actuelle plutôt que d’offenser leur Dieu—des hommes comme Daniel qui, avec une grande foi, craignit l’Éternel, observa sa religion sans fauter et s’acquitta de ses devoirs laïcs. Par l’intermédiaire de tels hommes, le monde a joui de bénédictions éternelles et de récompenses qu’aucune bouche humaines ne peut décrire.
« Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! La voix de tes sentinelles retentit ; Elles élèvent la voix, Elles poussent ensemble des cris d'allégresse ; Car de leurs propres yeux elles voient Que l'Éternel ramène Sion. » (És. 52 : 7, 8.)
Le dragon rouge---AP. 12 : 3---« Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté…. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » (Ap. 12 : 1-4, 9.) Le dragon fut vu dans le ciel puis fut « précipité », donc il est évident que le symbole est d’origine céleste. Il est dit du dragon : « Le serpent ancien, appelé le diable et Satan. » Notez que le dragon symbolise Satan, de même que l’Agneau ayant « sept cornes et sept yeux » symbolise Christ. (Ap. 5 : 6.)
Puisque les nombreux animaux forment la solide chaîne des empires du monde, le dragon ne peut faire se croiser les maillons pour symboliser un système terrestre distinct ; ainsi, il représente uniquement ce que les Écritures disent : « Le diable et Satan. » Ce symbole du dragon est donné pour révéler le projet de Satan à un certain moment de l’histoire de notre monde.
Nous comprenons que la « femme enveloppée du soleil » est l’église de Dieu. L’enfant qu’elle va mettre au monde est le Christ. Les douze étoiles composant sa couronne symbolisent originellement les douze patriarches. Cela sera plus clair dans une autre étude. Par conséquent, nous tenterons de définir le temps du dragon et son œuvre. Vous remarquerez que le dragon se tenait prêt à dévorer l’enfant (Christ) lorsque la femme aurait enfanté. Il est évident que le serpent ancien s’arma de sept têtes et de dix cornes avant la naissance de Christ.
« Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel. » Les Écritures expliquent elles-mêmes ce que symbolisent les étoiles car l’Inspiration dit : « il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. »
Par conséquent, « le tiers des étoiles du ciel » représente les anges qui furent trompés par la controverse de Satan. Nous citons « Testimonies for the Church », Vol. 3, p. 115 (Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 355) : « Satan entraîna dans sa révolte le tiers des anges qui se détournèrent du Père et du Fils pour s’unir à l’instigateur de la révolte. » La question se pose donc : Pourquoi les entraîner avec sa queue et non d’une autre manière ? Le symbole est parfaitement capable d’indiquer la façon dont Satan les entraîna sur la terre. S’il s’était servi de ses griffes, cela aurait signifié que Satan aurait vaincu Michel (Christ) et aurait arraché de force le tiers des anges. Mais puisqu’il les entraîna par sa queue, cela signifie que le tiers des anges se joint à lui dans sa révolte contre Michel. Dès lors que le dragon fut précipité, il va de soi qu’il fut le premier à partir et le fait qu’il entraîna les anges par sa queue révèle qu’ils le suivirent volontairement. Ainsi, le Christ ne pouvait rien faire pour eux.
Guerre dans le ciel---« Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. » (Ap. 12 : 7, 8.) Le conflit eut lieu dans le ciel. Le nom « Michel » signifie celui qui est semblable à Dieu ; c’est donc l’un des nombreux titres de Christ. Daniel l’appelle « Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple. » (Da. 12 : 1.) Christ a de nombreux titres, chacun renfermant le sens d’une phrase, ou le caractère de Son œuvre. L’ange dit à Joseph, « tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Il est aussi appelé « Emmanuel », « Dieu avec nous. » etc.
Moment de l’expulsion---Satan ne put être chassé du ciel immédiatement après son péché ou lorsqu’il séduit Adam et Ève, car dans Job 1 : 6, 7 nous lisons : « Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux. L'Éternel dit à Satan : D'où viens-tu ? Et Satan répondit à l'Éternel : De parcourir la terre et de m'y promener. » « Les fils de Dieu » représentent les mondes qui n’ont point péché ; ceux qui sont semblables à Adam avant son péché, créés de la main de Dieu et possédant les mêmes attributs qu’Adam aurait pu posséder s’il n’avait pas été évincé de son trône par le péché. Nous citons l’Esprit de Prophétie : « Là, sont les chérubins et les séraphins, les chefs des armées angéliques, les fils de Dieu, les représentants des mondes qui n’ont pas péché. Le conseil céleste devant lequel Lucifer avait accusé Dieu et son Fils, les représentants de ces royaumes exempts de péché auxquels Satan avait espéré étendre sa domination. »--« The Desire of Ages », p. 832. « Jésus-Christ », p. 836.
Satan avait toujours accès au ciel à l’époque de Job. Par conséquent, il dut être chassé à une date ultérieure. Jean dit : « Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle. » (Ap. 12 : 13.) Dans l’étape qui suit, il nous est nécessaire de déterminer quand le dragon commença à persécuter la « femme » (l’Église Chrétienne) ; ceci nous révélera alors le temps ou Satan fut précipité. L’époque de la persécution est consignée dans Actes 8 : 1, « Saul avait approuvé le meurtre d'Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l'Église de Jérusalem ; et tous, excepté les apôtres, se dispersèrent dans les contrées de la Judée et de la Samarie. » Ainsi, la grande persécution de l’église commença vers l’an 34 ap J.-C. Il est vrai que Satan persécuta Christ avant cette époque, mais le Christ n’est pas la « femme ». Il est « l’enfant » que Satan veut « dévorer ». Par conséquent, Satan fut précipité immédiatement après que Christ monta au Ciel. L’Esprit de Prophétie parle de cela en disant :
« Tous acclament le Rédempteur. Ils sont impatients de célébrer son triomphe et de glorifier leur Roi…. La gerbe des prémices, ceux qui sont ressuscités avec lui et qui représentent la grande multitude qui sortira du sépulcre, à son avènement…. Alors la voix de Dieu proclame que satisfaction a été donnée à la justice. Satan est vaincu. Ceux qui souffrent et qui luttent sur la terre pour le Christ sont acceptés en son Bien-aimé. Ils sont déclarés justes en présence des anges du ciel et des représentants des mondes qui n’ont pas péché. »
« Satan se vit démasqué. Son système de gouvernement était dévoilé aux yeux des anges qui n’ont pas péché et devant tout l’univers céleste. Il s’était fait connaître comme un meurtrier. En versant le sang du Fils de Dieu, il avait perdu les dernières sympathies des êtres célestes. Désormais son activité allait être restreinte. Quelle que fût son attitude, il ne pourrait plus accompagner les anges dans les parvis célestes, et accuser auprès d’eux les frères du Christ comme étant couverts de vêtements souillés par le péché. Le dernier lien unissant Satan au monde céleste était rompu. »--« The Desire of Ages », pp. 833, 834, 761. « Jésus-Christ », pp. 837, 765.
Le moment où il entraîna le tiers des étoiles (anges) du ciel et le moment où il y eut guerre dans le ciel étaient deux temps distincts. Il entraîna les anges lorsqu’ils le suivirent du ciel sur la terre et cherchèrent à dévorer Christ. « Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre » ; comprenez, après que Christ fut crucifié, Satan, en remontant au ciel, se vit refuser l’entrée. Ainsi, il « vit »--comprit qu’il avait été banni. Alors il persécuta l’église.
Les cornes et les têtes du dragon---La seule époque possible ou les cornes, les têtes et les couronnes symboliques peuvent s’appliquer est la fin de l’ancienne dispensation et le commencement de la Nouvelle. Car le dragon apparut comme tel lorsque le Christ allait être enfanté. Les cornes conservent le même sens lorsqu’elles se trouvent sur un animal symbolique. Au nombre de dix, elles confèrent au projet du dragon un caractère universel. Cela signifie aussi que Satan obtint le contrôle total des nations symbolisées par les dix cornes de la bête indescriptible de Daniel 7 ; et ainsi, il s’empara d’Hérode afin qu’il tue les enfants au moment de la naissance de Christ dans l’espoir d’anéantir le Sauveur—dévorer « l’enfant ».
N’oublions pas le fait que toutes les cornes, les têtes et les couronnes étaient là lorsque le dragon se tenait prêt à « dévorer son Enfant ». Ainsi, quoi que puissent signifier ces symboles, tous doivent exister au même moment. Si cela n’était pas le cas, nous en aurions eu l’indication en ce que les têtes et les cornes seraient apparues l’une après l’autre comme pour les bêtes et également les cornes du bélier et du bouc de Daniel 8. Cela est aussi vrai pour la bête indescriptible de Daniel 7 : 7, de laquelle trois des dix cornes furent « arrachées ». Quand les systèmes et les gouvernements n’existent pas tous au même moment, les symboles apparaissent l’un après l’autre dans le bon ordre. Ainsi, nous voyons que l’Inspiration est parfaite sous tous les aspects et irréprochable quand il s’agit de révéler telle ou telle vérité. C’est pourquoi, il serait illogique de conclure que les « cornes » ainsi que les « têtes » puissent représenter des systèmes présentés en ordre consécutif car elles apparaissent toutes de manière groupée et elles sont intégrées à la bête.
Il est aussi impossible que les cornes et les têtes représentent des gouvernements civils ou des rois. Si les cornes sont des systèmes politiques, les têtes, elles, ne peuvent l’être. Si la tête blessée de la bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1-3 représente une organisation religieuse, toutes les têtes doivent être des systèmes religieux. Toutefois, il y a une exception avec le léopard à quatre têtes de Daniel 7 : 6, car il n’a pas de cornes et ses têtes s’avèrent être civiles face aux quatre cornes du bouc. Il est indéniable que les symboles servent à révéler les phases civiles et religieuses pendant la période de la bête indescriptible alors qu’elle passe par ses deux états—la Rome impériale et la Rome papale.
Comme les couronnes signifient l’autorité civile et comme elles se trouvent sur les têtes et non sur les cornes, il est évident que l’église dans cette période fit usage du pouvoir civil dictatorial pour propager ses dogmes. Les leçons que renferment ces symboles sont d’une importance si grande que nous ne pouvons tout comprendre d’un seul coup. Comme les faits concernant la nature de ces symboles ne peuvent être remis en question, nous avons une base solide pour définir leur application.
Le dragon à sept têtes et sept cornes, avec des couronnes sur ses têtes, apparut à la naissance de Christ comme nous l’avons expliqué précédemment, et il occupa la période en parallèle avec la période de la bête indescriptible. Les têtes sont représentées par le chiffre Biblique « sept », signifiant la « plénitude » et embrassent tous les systèmes religieux du temps de Christ. Comme le dragon représente le diable qui contrôle les têtes, le symbole fait manifestement état d’une complète apostasie. Il n’était pas prévu de révéler que le culte du système païen était dirigé par le diable car il n’en a jamais été autrement. C’est l’église Juive qui fut apostasiée et c’est ce qui donna le chiffre Biblique de « sept têtes ». Une apostasie semblable empoigna le monde au temps de Noé ; et l’iniquité causa la fin de l’existence de ce monde. C’est pourquoi il fut nécessaire de susciter le déluge pour le bien de l’humanité. La terrible apostasie des Juifs rendit inévitable la venue d’un autre désastre semblable au terrible déluge. Comme Dieu ne pouvait pas, une seconde fois, renverser le monde par les eaux et garder Sa promesse à l’égard de son fidèle serviteur Noé, Il envoya Son fils mourir à la place du monde. Ainsi, le monde ne périt pas grâce au suprême sacrifice du Fils de Dieu et le monde existe aujourd’hui parce que Christ est ressuscité des morts.
Les couronnes du dragon---Penchons-nous ensuite sur les couronnes et leur signification. Il a été expliqué que les couronnes signifient l’autorité civile. Comme les têtes sont couronnées, cela révèle que les églises de l’époque se servaient du bras civil de l’état. Si cela n’était pas vrai, les Juifs n’auraient pas pu crucifier le Seigneur de gloire ; ni lapider Etienne ou décapiter et tuer les autres. C’est par le bras de Rome dirigé par le dragon que les Juifs commirent ces terribles crimes cause de leur propre destruction.
L’accusateur des frères---Après que le dragon fut précipité du ciel conformément à la vision, Jean déclare : « Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. » (Ap. 12 : 10.) « Les accusations de Satan contre ceux qui recherchent le Seigneur ne sont pas provoquées par sa haine du péché. Il se réjouit au contraire des défauts de caractère des chrétiens, car il sait que seule la transgression de la loi divine lui assurera tout pouvoir sur eux. »--« Prophets and Kings », pp. 585, 586. « Prophètes et Rois », p. 444. Lorsqu’on incite l’Esprit de Dieu à réprimander, Il révèle le péché et réprimande le pécheur. Or Satan pousse le pécheur à commettre la transgression inconsciemment et l’accuse ensuite devant le grand Juge dans les Cieux d’être « couvert d’un habit de ténèbres et de la souillure du péché », afin d’obtenir condamnation. Le peuple de Dieu doit apprendre à discerner la voix de l’Esprit du Christ, de même que la voix de l’esprit de Satan. Lorsque les deux se confrontent, l’Un s’acharnera à obéir à la Parole de Dieu tandis que l’autre excusera le péché et sympathisera avec le pécheur. De cette manière, Satan gagne du terrain car le pécheur chérit son péché.
SOMMAIRE
LA FEMME D’APOCALYPSE 12 – L’EGLISE DE DIEU SYMBOLISEE PAR UNE FEMME LA BETE ECARLATE
LA FEMME ASSISE SUR LA BETE, LES TETES ET LES EAUX
LA BETE (666), LE FAUX PROPHETE, LA MERE DES PROSTITUEES, L’HOMME DE PECHE LE BLE ET L’ORGE, CHACUN POUR UN DENIER
POURQUOI L’ERREUR DE MILLER. QUE SIGNIFIE LE DELUGE POUR NOUS ? LES DEUX OLIVIERS – ZACHARIE 4
LA RIVIERE DE LA VISION D’EZECHIEL
LA JUSTIFICATION PAR LA FOI -- QU’EST-CE QUE C’EST ?
LA FEMME D’APOCALYPSE 12
L’ÉGLISE DE DIEU SYMBOLISÉE PAR UNE FEMME---APOCALYPSE 12---« Et un grand signe parut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait un tiers des étoiles du ciel et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fut nourrie pendant mille deux cent soixante jours. »
Notez que les objets montrés en vision étaient au ciel, non sur la terre. Par conséquent, quel que soit ce que ces symboles indiquent, ils doivent être d’une origine céleste. Notez encore, que le seul vêtement de la femme était le soleil et que sa couronne était composée seulement de « douze étoiles. » Observez qu’elle n’est pas debout sur la « lune », car la révélation dit : « elle avait la lune sous ses pieds. » Nous devons étudier avec soin le caractère de ces symboles, car, c’est seulement ainsi que nous apprendrons leur signification. Notez aussi qu’elle devait donner naissance à un fils et que ce dernier fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
C’est un fait établi que l’enfant c’était Christ qui fut enlevé au ciel après sa résurrection. (Marc 16 : 19) Étant donné que les symboles sont d’origine céleste, la « femme » ne peut pas symboliser Marie, la mère du Christ, mais elle dénote l’église (« la femme ») qui devait donner naissance, ou dans laquelle Christ devait naître. Ainsi, Jean en vision regardait en arrière à l’époque de la naissance de Christ.
Il fut enseigné par certains que la femme était un symbole de l’église Chrétienne et que la lune sous ses pieds dénote la dispensation de Moïse ou le système des sacrifices cérémoniels qui font partie du passé et le fait qu’elle soit revêtue du soleil symbolise la gloire de l’évangile dans la nouvelle dispensation. Selon ce qui suit, ces revendications sont prouvées incorrectes.
Si la « femme » représente l’église Chrétienne, comment est-ce que la même église (la femme) était en travail avec Christ par qui l’église fut fondée trente ans plus tard ? Si nous disons qu’elle représente l’église Juive, com- ment pouvait-elle s’enfuir dans le désert et y demeurer de 538 à 1798 dans l’ère Chrétienne ? Si « la lune sous ses pieds » indique la fin du système cérémoniel de Moïse, pourquoi il n’a pas pris fin avant la naissance du Christ, puisque la lune fut sous ses pieds avant qu’Il ne naisse ? Si le système cérémoniel était terminé à ce mo- ment là, aurait-il pu représenter la mort du Christ ? Si son vêtement de soleil est un symbole de l’évangile dans la dispensation Chrétienne, comment l’église (la femme) pouvait-elle en être revêtue des années avant que la dis- pensation de l’évangile ne commença, étant donné qu’elle en fut revêtue avant la naissance de l’enfant. Laquelle des deux églises Juive ou Chrétienne, donna naissance à Christ? Si c’était l’église Juive, donc, comment est-ce que la lumière avec laquelle elle était revêtue pouvait-elle s’appliquer à l’église Chrétienne. Si nous ne pouvons pas répondre à ces questions, alors nous sommes obligés d’aller plus en profondeur dans le sujet.
L’idée mise en avant que la « femme » soit un symbole seulement de l’église Chrétienne et que la « lune » est un symbole du système cérémoniel Juif est prouvée incorrecte. L’église Chrétienne fut fondée environ l’an 31
Après Jésus-Christ, ou pas plus tôt que l’an 27, à l’époque ou Christ commença à prêcher, étant âgé d’environ trente ans. Par conséquent, les symboles se réfèrent au moins à trente et un ans avant le début de l’église Chré- tienne, car, la « femme » (l’église) « était en travail et dans les douleurs de l’enfantement. »
Donc, ce fut l’église Juive qui « donna naissance » au fils de Dieu et non pas l’église Chrétienne. Ce fut la promesse faite à Israël que le Messie devait naître par cette nation, par cette église particulière (« la femme »). Le vieux dragon, connaissant le canal par lequel l’« enfant » devait venir, a veillé de près avec l’intention de détruire Celui qui fut promis, dès Sa naissance. C’est à ce moment là, que le dragon par la main d’Hérode, « tua tous les enfants qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, » espérant se débarrasser du Roi qui devait venir. (Voir Mt. 2 : 16)
L’évidence prouve que le symbole de la « femme » prend en compte les deux périodes, Avant Christ et Après Christ. Par conséquent, comme la lune fut sous ses pieds avant la naissance de Christ, elle doit symboliser une période de temps qui à précédée l’église Juive. Comme la « femme » fut revêtue du soleil avant qu’elle ne donna naissance à l’« enfant », il est évident que le symbole « revêtue du soleil » trouva son accomplissement avant la naissance de Christ. Si la lune est un symbole, alors, le symbole du « soleil » doit être l’objet principal, car, la « lune » dépend du soleil pour donner la lumière, et la « femme » fut revêtue du soleil. Donc, le « soleil » et la « lune » doivent être pris en considération. Dans Genèse 1 : 16, il nous est dit que le soleil et la lune doivent contrôler le jour et la nuit. Par conséquent, le « soleil » doit symboliser une période dans laquelle il fut donné une grande lumière à l’église de Dieu et la « lune » doit être un symbole de la période qui à précédée. La grande lumière ne peut pas être l’évangile du Christ dans le Nouveau Testament. La « lune » non plus, ne peut représenter le système cérémoniel sous l’économie Juive, car la « femme » était revêtue du « soleil, » et que la « lune était sous ses pieds » pendant que le système cérémoniel était toujours en existence, car l’enfant fut né après que la « femme » fut revêtue du « soleil ». Christ, Lui-même, en mangeant la Pâque juste avant sa crucifixion, a établi le fait que la loi cérémonielle existe toujours 34 ans après sa mort. (Voir Mt. 26 : 18-21).
Si la citation précédente est correcte, donc nous devons trouver deux périodes qui s’accordent avec ces symboles. La première période c’est la période avant que la Bible ne vienne à l’existence et la seconde c’est la période avec la Bible – « revêtue de la Lumière » -- la Parole écrite de Dieu. Donc, symboliquement parlant, la première période peut être appelée, nuit, contrôlée par la « lune », et la seconde, jour, contrôlée par le « soleil ». Par conséquent, la « femme revêtue du soleil » et « était dans les douleurs de l’enfantement », c’est la période après qu’Israël fut sorti d’Egypte, et cette époque là, la période sans la Bible, « lune », se terminait.
Nous apporterons une autre preuve d’un angle différent, donnant une double assurance à l’idée que la « femme » représente les deux périodes – Avant et Après Christ. Apocalypse 12 : 14 déclare : « Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envola au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent. » Remarquez, qu’il lui fut donné deux ailes d’un grand aigle. Si les aigles n’étaient pas symboliques, de quelle utilité sont-elles ? Comme les ailes du lion et le léopard à quatre têtes de Daniel 7 représentent des périodes, comme ce fut expliqué précédemment aux pages 33-34, donc, les deux grandes ailes doivent symboliser deux périodes de l’histoire de l’église. L’aigle étant le roi des oiseaux, et comme l’emphase est mise sur le fait que c’était d’un « grand aigle », il est évident que le symbole prend en compte chaque période à son début. Donc, l’une des ailes prend en compte l’histoire de l’église dans son entier, depuis la chute d’Adam jusqu’à la crucifixion du Christ, et l’autre aile prend en compte l’histoire de l’église dans son entier, depuis la crucifixion du Christ jusqu’à la fin de ce monde présent (Sa seconde venue).
Sa couronne de douze étoiles représente à l’origine les douze patriarches et plus tard les douze tribus après leur sortie d’Egypte, à l’époque dans laquelle la merveilleuse lumière qui brille de la Parole de Dieu (la Bible), a revêtu l’église (la femme) alors qu’elle était en travail avec l «enfant» (la promesse du Messie). Mais la couronne de douze étoiles dans la période du Nouveau Testament se réfère aux douze apôtres. Le chiffre douze est un chiffre de gouvernement. Jésus leur a dit : « Vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. » (Mt.19 : 28) Ce fait est prouvé par le type (les douze tribus). Il sera remarqué qu’en estimant les douze tribus de l’Israël Spirituel (les 144 000) par le type, (Israël selon la chair) comme cité dans Apocalypse 7 : 5-8, la tribu de Dan n’y figure pas et à sa place se trouve mentionné la tribu de Manassé, le pre- mier né des fils de Joseph. Le type correspond parfaitement à l’antitype, car, Judas l’Iscariote, étant l’un des « douze apôtres », fut mis de côté, de qui Dan est le symbole. Et à sa place, Saul de Tarse fut ajouté, de qui Ma- nassé est un symbole. Par conséquent, Nous voyons une harmonie parfaite entre le type et l’antitype. Dans ce cas, la leçon enseigne par ces symboles sans ambigüités que Dieu n’a eu qu’une seule église, une vérité et une seule voie de salut pour toutes les générations. La même chose est aussi exprimée dans les paroles de Paul : « Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. » (Ep.4 : 4-6)
L’église de Dieu fut aussi symbolisée par des objets terrestres ; nous parlons de symboles par les femmes ; à savoir, Hagar et Sarah. La première est un symbole de l’Eglise Juive et la seconde est un symbole de l’Eglise Chrétienne. (Voir « La Verge Du Berger, » Vol. 1, p. 36.) Ces symboles terrestres montrent l’église de Dieu dans des sections et des conditions différentes. Mais la « femme revêtue du soleil » et ses « ailes d’aigle » étant d’origi- ne céleste indiquent la véritable église de Dieu (la vérité) dans une seule ligne continue, et son Enfant indique notre unique Sauveur et Rédempteur dans les deux périodes : la période Avant et la période Après Christ.
La Couronne De Douze Etoiles---Dans La Période Du Nouveau Testament---La vision de Jean dans le douzième chapitre d’Apocalypse traite de sujets principaux ; à savoir, la « femme revêtue du soleil » et le « dragon rouge ». Le second a été expliqué. (Voir les pages 65-69). Le symbole de la « femme » dans la période du Nouveau Testament couvre trois divisions : premièrement, la période apostolique ; deuxièmement, la période de son absence de la civilisation (dans le désert) pendant 1260 jours (les années de la persécution papale, Ap.12 : 6, 14) ; troisièmement, la dernière période de l’église pendant qu’elle est en conflit avec le dragon. (Ap.12 : 15-17.) La première et la deuxième période seront expliquées en relation avec une autre étude. Une explication de la troisième période se trouve dans «La Verge Du Berger, » Vol. 1, pp. 151, 152.
Par conséquent, notre intention dans ce chapitre est de visualiser brièvement la leçon enseignée par sa « couronne de douze étoiles.» Nous posons la question : Qui a nommé ces autorités apostoliques, auto-proclamés d’aujourd’hui ? Il est dit qu’après que les apôtres seraient morts, un autre groupe du même nombre a le droit d’être apôtres. Supposons que cette revendication soit vraie ; il y a des centaines d’églises et si chacune d’entre elles devait avoir douze apôtres, il y aurait une multiplicité de milliers d’entre eux en même temps, et si cette action a été répétée à chaque âge, il y aurait une multitude innombrable d’apôtres à l’apparition du Christ. S’il y a eu des milliers d’apôtres, il est évident qu’à partir de l’Ecriture qui suit, ils n’entreront jamais comme apôtres dans la ville de Dieu, car, l’Inspiration dit : « Et la muraille de la ville avait douze fondements et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’Agneau. (Ap. 21 : 14)
Quelle est la différence entre un apôtre et un ministre de l’évangile ? S’il n’y a aucune différence, alors il de- vait y avoir plus de douze apôtres dans l’église à son début, car, il y avait plus de douze personnes engagées dans le ministère. Christ avait nommé douze, mais Judas fut décompté, laissant seulement onze. Après que Christ fut monté au ciel, les onze se sont mis d’accord pour nommé un autre apôtre à la place de Judas : « Et le sort tomba sur Matthias qui fut associé aux onze apôtres. » (Actes 1 : 26.) Par conséquent, ils ont constitué le nombre. Maintenant, si Matthias a pris la place de Judas, il doit y avoir treize apôtres selon Romains 1 : 1 : « Paul, servi- teur de Jésus-Christ, appelé à être Apôtre, mis à part pour annoncer l’évangile de Dieu. »
Notez soigneusement que la couronne de la « femme » n’a que « douze étoiles » et que sur le fondement de la ville, il y a seulement le nom des douze apôtres. Lequel des deux, Matthias ou Paul qui n’est pas reconnu par Celui qui pose la précieuse fondation of la Sainte Cité ? Si nous disons Paul, nous faisons de lui un menteur. Si nous disons Matthias, cette ordination faite par les onze n’aucun effet sur la nomination d’un apôtre. Quoi, donc ? Dans Actes 1 : 26, c’est la première et aussi la dernière fois que nous entendons parler de Matthias, mais ce n’est pas ainsi de Paul. Si c’est Matthias l’apôtre, il n’est par conséquent pas aussi digne que Paul. Laquelle de ces deux ordinations serait la plus honorable ? Est-ce celle de Paul, faite par Christ Lui-même quand Il fit la rencontre avec Paul sur la route de Damas, ou est-ce celle de Matthias par la main des disciples ?
La question est sans ambigüité. Les mains d’aucun homme ne peut ordonner un apôtre, quel que soit sa haute position en rapport avec l’évangile. Ce ne sont que les saintes mains de Christ et Sa présence personnelle uniquement qui peuvent nommer personne à un tel poste. Ceci est une évidence irrécusable, car la « femme a une couronne de « douze étoiles. » Donc, qui détient le pouvoir d’ordonner un autre et ainsi multiplier les « étoiles » ?
Qu’est-ce qu’un apôtre ? Réponse. --Celui qui est « mis à part pour annoncer l’évangile de Dieu. » Mais si c’est là la seule signification de ce titre, donc, tous ceux qui sont engagés dans la proclamation de l’évangile, étant mis à part, sont des apôtres. Par conséquent, le mot « apôtre » doit avoir une signification spéciale et plus profonde que simplement mis à part pour annoncer l’évangile de Dieu. L’apôtre Paul fut appelé pour être l’apôtre des Gentils. Ainsi, lui avec les douze sont devenus les fondateurs terrestres de l’église des Gentils, et Christ la divine tête. Parlant des dons dans l’église, le don des apôtres est le premier, car sans un fondateur, il ne pourrait y avoir aucune organisation, ainsi, les autres dons suivent. (Voir 1 Co.12 : 28.)
La couronne est sa gloire et les étoiles (les douze apôtres) sont sa seule autorité terrestre. Ici, se trouve une évidence frappante que les apôtres d’aujourd’hui sont faussement dénommés ainsi. Un prophète peut revendiquer l’autorité d’être prophète, mais jamais d’être un apôtre. Toutefois, il existe une différence entre les prophètes de l’Ancien et du Nouveau Testament ; le prophète du Nouveau Testament étant sous l’autorité de celui de l’Ancien Testament ; en d’autres termes, il peut être un interprète ou un révélateur de la Bible : « Car tous les prophètes et la loi [le système cérémoniel – en type] ont prophétisé jusqu’à Jean. (Mt.11 : 13.) L’interprétation est correcte seulement lorsqu’elle est interprétée par le même Esprit, ainsi, des paroles opportunes sont révélées. Ce ne sont pas seulement les annales de l’histoire qui prouvent cela, mais la Bible est très catégorique sur le sujet, car elle dit clairement que nous sommes « édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ Lui-même étant la pierre angulaire. » (Ep.2 : 20.) Nous lisons encore : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité : car, il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » (Jean 16 : 13.) Où se trouve le besoin pour de tels apôtres ? Les paroles des apôtres ne sont-elles pas dans la Bible ? Si nous devons nommer un groupe de tels hommes, n’allons nous pas mettre de côté la « femme » et sa « couronne de douze étoiles » ? Si nous mettons de côté la « couronne » en élisant volontairement des apôtres, que ferons-nous de l’évangile donné à l’église par les apôtres que Christ a appelé ? Ecoutez l’autorité de la couronne à étoiles : « Mais quand nous-mêmes ou quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème. Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème. » (Ga.1 : 8, 9.) « Car, ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. » (2 Co.11 : 13.) Le monde est rempli de soi-disant apôtres et de sectes en tout genre, n’est-ce pas ? Il est temps pour que le peuple de Dieu se mette à genoux devant leur Créateur, et étudie les Ecritures pour lui-même, afin qu’il puisse connaître ce qu’est la vérité. Pourquoi quelqu’un doit-il accepter la décision d’un autre ? En faisant ainsi, nous sommes privés d’une expérience personnelle. Si c’est comme cela, ne poserions-nous pas la question : Quelle est la vision future du monde ? Nul n’est sauvé parce qu’il aurait admis l’évidence de la vérité, ou parce qu’il aurait appartenu à la vraie église, ou à la vraie doctrine. C’est seulement par sa propre expérience, basée sur les évidences de la vérité, reçues dans le cœur, qui peut renouveler l’esprit et régénérer l’âme, de façon à ce que quelqu’un puisse marcher en nouveauté de vie. Il est complètement impossible d’entrer dans le royaume de Christ sans un contact personnel avec la gloire divine. Jésus a dit : « En vérité, en vérité, Je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume des cieux. » (Jean 3 :3.) Les Ecritures suivantes portent la même évidence. « Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » (Ro.2 : 28, 29.)
« La circoncision n’est rien et l’incirconcision n’est rien mais l’observation des Commandements de Dieu est tout. (1 Co.7 : 19.) « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Eternel votre Dieu : car il est com- patissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie. » (Joël 2 : 13.)
« Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. » (Ro. 16 : 18.)
Retournant à notre pensée d’origine : Il fut permis aux onze de faire l’ordination de Matthias pour une leçon pour le siècle présent avec sa religion des temps modernes, montrant que Dieu n’a donné à aucun homme l’autorité apostolique – sauf aux douze. L’ordre donné aux ministres, c’est « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt. 28 : 19, 20.) « Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de Ma part. Quand je dis au méchant : Méchant, tu mourras ! Si tu ne parles pas pour détourner le méchant de sa mauvaise voie, ce méchant mourra dans son iniquité et je te redemanderai son sang. » (Ez. 33 : 7, 8.)
En réalité les douze « étoiles » qui sont sur la « couronne de la femme » ont représenté à l’origine les douze patriarches ; plus tard, elles ont représenté les douze tribus de l’Israël de chair ; après cela, les douze apôtres ; et en dernier les douze tribus de l’Israël Spirituel (les 144 000). Donc, il prouve encore que le chiffre « quatre » est un chiffre important, et que ces quatre périodes sont représentées par la « femme ».
Dieu qui a prévu l’égoïsme des hommes, a ordonné au prophète d’écrire ce qui suit : « Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus de la laine, vous avez tué ce qui état gras, vous n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, ni guéri celle qui était malade, ni pansé celle qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, ni cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté. Elles se sont dispersées parce qu’elles n’avaient pont de pasteur ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées ; Mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche. C’est pourquoi, vous pasteurs, écoutez la parole de l’Eternel ! Je suis vivant ! dit le Seigneur l’Eternel, parce que Mes brebis sont au pillage et qu’elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, faute de pasteurs, parce que Mes pasteurs ne prenaient aucun souci de mes brebis, qu’ils se paissaient eux-mêmes et ne faisaient pas paître Mes brebis. A cause de cela, pasteurs, écoutez la parole de l’Eternel ! Ainsi parle le Seigneur, Dieu : Voici, J’en veux aux pasteurs ! Je reprendrai Mes brebis d’entre leurs mains, je ne les laisserai plus paître le troupeau, et ils ne se paîtront plus eux-mêmes ; je délivrerai mes brebis de leur bouche afin qu’elles ne soient plus pour eux une proie. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu : Voici, j’aurai soin moi-même de mes brebis, et j’en ferai la revue. (Ez. 34 : 3-11.)
En comparaison, l’Esprit de Dieu a dessiné une image littérale à partir du troupeau de brebis et des bergers ; le peuple de Dieu comme le troupeau ; et les pasteurs comme les bergers. Le vrai peuple de Dieu imitera les brebis et Ses sentinelles imiteront le bon berger qui prend soin de ses brebis. Une chose inférieure à cela est une abomination aux yeux de Dieu. Si nous devons apprendre la leçon prévue ici, nous devrions premièrement acquérir une claire compréhension du type (les bergers et les troupeaux), car, il est demandé à l’antitype (les pasteurs et les membres d’église) de copier le modèle.
L’image est faite d’après l’ancienne méthode de rassemblement du troupeau. Le pâturage des montagnes et des collines, étant en terrain découvert, exigeait un soin continu de la part du berger pour ses brebis. Le vaste territoire éloignait les brebis et les bergers à une distance considérable de chez eux, et le déplacement continuel à travers le paysage rendait impossible l’obtention d’un abri permanent quelconque pour les brebis ou pour les bergers. En conséquence, d’autres aides étaient nécessaires. Chaque berger avait un certain nombre de chiens, en fonction de la taille du troupeau, pour empêcher aux hommes et aux bêtes de nuire aux brebis. Comme une chose en demande une autre, un âne était utilisé pour porter les réserves nécessaires aux brebis, aux chiens et aux bergers. Celles-ci comprenaient les vêtements, les couvertures pour la nuit, la nourriture pour les bergers aussi bien que pour les chiens, les médicaments et les bandages, etc. Le fidèle animal portait la charge sur son dos durant chaque jour de l’année. A la fin de la journée, le berger comptait ses brebis. S’il manquait une seule, il allait la chercher immédiatement, étant donné qu’il n’était pas prudent pour qu’une brebis erre à part du troupeau.
La condition excellente des brebis était une évidence de la fidélité du berger et du mérite de son embauche. Il ne devait pas seulement chercher du bon pâturage, mais il devait agir tout aussi bien qu’un vétérinaire. Souvent, il arrivait qu’une brebis se casse la jambe et c’était le devoir du berger d’y placer habillement une esquille et de bander la plaie. En voyageant sur la surface rugueuse de la terre, où il y avait des rochers et des broussailles, les accidents étaient fréquents. Quelques fois une épine aurait piqué la chair, ou d’autres blessures légères se faisaient, qui probablement ne causaient aucune douleur, et qui ne seraient pas remarquées par le berger, et malgré cela, une mouche déposait des œufs dans la plaie ouverte, et des larves se développeraient aussitôt et fraieraient leur chemin sous la peau jusqu’à l’os ; ceci était un fait courant. Dans de tels moments, l’attention du berger est dirigée vers la maladie de la brebis et il doit lui donner un soin particulier et bander sa plaie.
Lorsqu’un agneau ou même une brebis étaient malades et étaient trop faibles pour marcher, c’était le devoir du berger d’en prendre soin et de les porter. S’il arrivait qu’il porte un agneau dans ses bras, la mère de l’agneau était constamment à ses côtés, regardant et parlant au petit. Ces nobles créatures prennent soin, nourrissent et gardent leurs agneaux impeccablement propres. Etes-vous des mères faisant de même pour vos enfants ? Etes-vous des bergers (pasteurs) du troupeau de Dieu, faisant tout ce que le berger d’autrefois faisait pour ses brebis ? Ou vous nourrissez-vous et prenez soin de vous-mêmes plus que vous ne le faites pour le troupeau de Dieu ? Etes-vous dignes de votre poste ?
Le berger d’autrefois devait donner un compte-rendu complet du troupeau, même du plus petit détail. Pensez-vous que Dieu exigerait moins de vous ? Ses brebis ne sont-elles pas d’une plus grande valeur ? David a risqué sa vie pour un agneau, mais, Dieu l’a délivré du lion et de l’ours. David, pour l’honneur de Dieu et pour la sécurité de Son peuple a mis sa propre vie en danger, a affronté le Géant Goliath, mais Dieu a livré le Philistin entre les mains de David et a établi David roi sur Sa nation. Pensez-vous qu’Il fera moins pour vous, si vous aussi, imitez le Bon Berger ?
Jésus a dit : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais, le mercenaire, qui n’est pas le berger et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis et prend la fuite ; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. » (Jean 10 : 11-15)
Le prophète Esaïe, dans la perspective des conditions d’aujourd’hui dit : « Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre : tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier. » (Es. 56 : 11)
La bête semblable À un léopard---Ap. 13 : 1-10---La bête indescriptible de Daniel 7 qui représente Rome dans sa première phase, indique par ses dix cornes de manière prophétique qu’il devait y avoir dix rois qui se lèveraient dans Rome. À sa seconde phase, il est montré que la papauté devait s’élever, assujettir trois rois et opprimer les saints du Très Haut pendant une période de 1260 ans. Mais il n’est pas fait mention de la chute de la monarchie Romaine ou de la papauté. Rien non plus concernant la réforme qui viendrait avant ou après 1798 ap J.-C. Par conséquent, le manque d’information lié aux symboles de cette bête doit être comblé et se trouver ailleurs dans la Parole de Dieu prophétique. Il faut chercher cela dans le livre de l’Apocalypse car il complète les prophéties de Daniel.
La bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1-10 est le seul symbole prophétique qui raconte la chute de la monarchie Romaine, le couronnement des dix rois, la blessure de la papauté, la réforme et la montée du Protestantisme suivi de la captivité du pape.
« Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. » (Ap. 13 : 1.) Remarquez que cette bête a le même nombre de cornes que la bête « indescriptible » dans sa première phase (la Rome impériale). Daniel dit que les cornes de la bête représentant Rome sont « dix rois qui s'élèveront de ce royaume. » (Da. 7 : 24.) Les cornes représentant le monde Romain dans sa phase impériale indiquent un temps où l’empire sera divisé en dix parties ou royaumes. En d’autres termes, tandis que les cornes représentent d’abord le monde Romain dans son état impérial, elles signifient en deuxième lieu le monde présent, divisé en plusieurs parties depuis la chute de Rome—correspondant aux dix orteils de la grande statue de Daniel 2.
Dans sa première phase, la bête indescriptible a dix cornes. Dans sa seconde phase, la petite corne arrive et trois des dix cornes sont arrachées. Cela signifie qu’elles ne peuvent être réinstituées comme rois. Les cornes réduites au nombre Biblique de sept signifient que la papauté devait régner sur le monde entier du point de vue de l’église Chrétienne. Par conséquent, les dix cornes sur la bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1 ne peuvent signifier que les trois qui ont été arrachées ont récupéré leur autorité la deuxième fois. Le même nombre de cornes apparaît sur chaque bête de manière consécutive, à savoir, la bête indescriptible (Da. 7 : 7) ; la bête semblable à un léopard (Ap. 13 : 1) ; la bête écarlate (Ap. 17 : 3), et il représente toute l’ère du Nouveau Testament. Tous ces faits rassemblés nous montrent que le nombre de cornes sert à signifier l’universalité. Comme il n’y en a pas sur la bête d’Apocalypse 13 : 11-18, cela confirme le fait que la bête qui a deux cornes signifie un système localisé. Il est donc indéniablement clair que le nombre fixe de cornes (dix) est employé pour symboliser universellement les peuples et les gouvernements. (Voir l’illustration à la page 84.)
Dans la mesure où le lion, l’ours, le léopard à quatre têtes et la bête indescriptible (symboles de Babylone, des Médo-Perses, de la Grèce et de Rome) sont liés les uns aux autres, cette solide chaîne d’animaux rend impossible l’arrivée d’un autre animal universel (système) qui viendrait interrompre leur ordre consécutif. En conséquence, la bête d’Apocalypse 13 : 1-9 semblable à un léopard doit suivre la bête indescriptible (Rome).
Ap. 13 : 2, 3 : « La bête que je vis était semblable à un léopard ; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. » La composition de la bête révèle le fait qu’elle descend des quatre bêtes avant elle. La gueule de lion, les pieds d’ours, le corps de léopard et le nombre de cornes renvoient tous à ses caractéristiques héréditaires qui proviennent de Babylone, des Médo-Perses, de la Grèce et de Rome. Ce fait incontestable prouve qu’elle est la cinquième bête universelle.
La bête semblable à un léopard monte de la mer de la même façon que les quatre bêtes avant elle. (Daniel 7 : 3.) Par conséquent, la bête d’Apocalypse 13 : 1-9 est le produit des guerres et des troubles parmi les nations de la même manière que Babylone, les Médo-Perses, la Grèce et Rome. Puisque ce fait rend le symbolisme incontestable, la bête semblable à un léopard vient dans la période succédant la chute de la Rome impériale, correspondant aux pieds et aux orteils—le fer et l’argile de la grande statue de Daniel 2. En d’autres termes, la bête semblable à un léopard arrive à la fin de la période correspondant à la première phase de la bête indescriptible, tandis que la seconde phase de cette dernière (la Rome papale) se poursuit jusqu’en 1798. En conséquence, le déroulement de l’une empiète sur la course descendante de l’autre. La bête semblable à un léopard fut montrée à Jean non pas alors qu’elle évoluait mais lorsqu’elle arrivait sur sa fin car il dit, « mais sa blessure mortelle fut guérie. » Il vit la bête après que sa blessure mortelle fut guérie, car il emploie le passé « fut ». Mais dans la vision de Daniel, l’œuvre de la bête indescriptible se projetait entièrement dans le futur. Le prophète déclara : « Il prononcera des paroles contre le Très-Haut, ilopprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi ; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » (Da. 7 : 25.) Daniel vit l’histoire future représentée par les bêtes, tandis que Jean vit le passé. En d’autres termes, Daniel vit ce que la bête devait accomplir, tandis que Jean vit ce que la bête avait accompli.
Les couronnes et les cornes---Au sujet de la bête « qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes » Jean déclare : « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort. » La tête blessée représente la papauté blessée par Martin Luther qui fut originellement symbolisé par la corne dite de tête de la bête indescriptible indiquant uniquement le pouvoir et l’autorité papale. Or, la bête « semblable à un léopard » représente la papauté lorsqu’elle est blessée ainsi que l’emprisonnement du pape. Ainsi, les deux bêtes (la bête indescriptible et la bête semblable à un léopard) se chevauchent, de la chute de la Rome impériale jusqu’à 1798. Par conséquent, alors que la bête indescriptible représente la papauté dans sa seconde phase, elle est décrite en deuxième lieu en tant que bête « semblable à un léopard. » L’une révèle l’autorité tyrannique et l’autre décrit sa chute. Car la petite corne devait avoir le pouvoir et opprimer les saints du Très-Haut pendant 1260 ans (Da. 7 : 25.) Or, la bête semblable à un léopard également « ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes », et il lui fut donné le pouvoir « d'agir pendant quarante-deux mois. » (Ap. 13 : 6, 5.) Le nombre de mois est équivalent à « un temps, des temps, et la moitié d'un temps »--1260 jours (ans), avec 30 jours par mois.
Avec l’emprisonnement du Pape Pie VI et sa mort le 19 Août 1799, une certaine transaction eut lieu entre la bête indescriptible et la bête semblable à un léopard. La tête et les cornes furent enlevées d’une bête et placées sur l’autre pour ainsi dire. Dans ce changement, la petite corne ayant « des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance », fut transposée d’une corne dite de tête à une simple tête, indiquant que la papauté avait perdu son autorité ecclésiastique et qu’elle n’était plus représentée par une corne dite de tête (alliance de l’église et de l’état).
Comme cet événement achève la période prophétique des 1260 ans de Daniel 7 : 25 et d’Apocalypse 13 : 5, il en découle que les cornes de la bête semblable à un léopard sont toutes couronnées, ce qui signifie que l’état est maintenant indépendant de l’église. Les couronnes sur les cornes signifient la chute de la monarchie Romaine, indiquant que les dix rois symbolisés par les dix cornes de la bête indescriptible ont reçu leur royaume.
Cornes et têtes sont toutes là---« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes. » N’oublions pas le fait que toutes les cornes, les couronnes et les têtes sont présentes sur la bête. Ainsi, quoi que puisse symboliser cela, tous doivent exister au moment où sa blessure mortelle est guérie. Si cela n’était pas le cas, les têtes et les cornes seraient apparues l’une après l’autre comme ce fut le cas pour la petite corne et les trois autres qui furent « arrachées » sur la bête indescriptible de Daniel 7 : 7. Une méthode similaire est observée avec le « bouc ». Après que la grande corne (Alexandre) fut brisée, quatre vinrent prendre sa place (les quatre divisions de la Grèce), et après elles, vint la corne qui s’agrandit beaucoup qui représente Rome principalement. (Da. 8 : 8, 9.)
Lorsque des systèmes et des gouvernements n’existent pas tous au même moment, les symboles apparaissent dans un ordre consécutif. Une donnée ressort aussi à savoir que l’apparition de chacune des bêtes et ce qu’elle symbolise met en valeur des éléments qui doivent se dégager dans la période que représente chacune d’elle et aucun de ses éléments ne se réfèrent à quelque chose du passé à moins qu’il ne s’agisse de caractéristiques que les bêtes héritent de leurs ancêtres.
Par conséquent, les têtes et les cornes ne se réfèrent à rien d’antérieur ou postérieur à la période que la bête représente. Il est aussi anormal que des têtes (des membres de la bête) existent avant ou après la bête elle-même. Il serait donc illogique de conclure que les cornes autant que les têtes puissent signifier des systèmes apparaissant en ordre consécutif car ils apparaissent tous aux derniers instants de la bête. La bête semblable à un léopard, dans la phase où elle est blessée, doit servir à indiquer de manière prophétique la condition que connaît la civilisation actuelle.
Le symbole des têtes---Il est impossible que les cornes et les têtes soient des gouvernements civils ou des rois. Si les cornes représentent le côté politique, les têtes, elles, ne le peuvent pas. Jean dit de la bête semblable à un léopard, « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort. » Comme la « tête » qui fut « blessée » représente un système religieux, toutes les sept têtes doivent alors représenter des organisations religieuses car toutes les têtes sont semblables sauf celle qui est blessée. Ainsi, il est indéniable que les symboles servent à révéler le côté civil et religieux du monde actuel.
Les couronnes représentent l’autorité civile comme expliqué précédemment. Si elles étaient placées sur les têtes comme sur le dragon d’Apocalypse 12 : 3, cela signifierait que les églises utilisent le bras civil de l’état pour propager leur dogmes comme au temps de la Rome impériale et papale représentée par le dragon. Or, puisque les couronnes sont placées sur les cornes et que l’état est indépendant de l’église, cela prouve que le symbolisme des couronnes est correct. Comme les faits qui ressortent, concernant la nature des symboles, sont incontestables, ils nous donnent une base solide pour établir leur application.
La bête semblable à un léopard descend des quatre anciens empires. C’est pourquoi, elle représente le monde mais plus particulièrement la totalité de la civilisation occidentale avec leurs systèmes civil et religieux. En conséquence, les têtes représentent uniquement la Chrétienté. Jean dit : « Une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. » Le fait qu’il y ait des noms de blasphème sur les têtes est une autre preuve qu’elles ne peuvent que représenter des organisations religieuses, car le blasphème est l’équivalent de l’hypocrisie et l’hypocrisie traduit une tentative de mêler le sacré au vulgaire. Mais le Seigneur dit : « Je connais les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs [Chrétiens] et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. » (Ap. 2 : 9.) « De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à Satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. » (1 Ti. 1 : 20.) « C'est pourquoi parle à la maison d'Israël, fils de l'homme, et dis-leur : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Vos pères m'ont encore outragé, en se montrant infidèles à mon égard. » (Éz. 20 : 27.) « De vos crimes, dit l'Éternel, et des crimes de vos pères, Qui ont brûlé de l'encens sur les montagnes, Et qui m'ont outragé sur les collines ; Je leur mesurerai le salaire de leurs actions passées. » (És. 65 : 7.) La désobéissance à la Parole de Dieu équivaut au blasphème.
Naturellement la question suivante se pose, à savoir, qui pourraient être ces dénominations qui blasphèment ? Elles sont certainement nombreuses vue la multiplicité des sectes. La Parole de Dieu parle en des termes prophétiques du temps dans lequel nous vivons : « sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises. » (2 Pi. 3 : 3.) « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Ti. 4 : 3, 4.)
Quel est la cause de la confusion actuelle ? La seule réponse est qu’ils se sont écartés de la saine vérité Biblique. Est-il possible que l’ensemble ait raison quand deux personnes ne sont pas d’accord avec l’unicité de la Bible, de l’évangile, du Seigneur, d’un enfer à éviter et d’un ciel à gagner ? Jésus déclare : « J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » (Jean 10 : 16.)
La confusion satanique qui règne actuellement devait se produire à l’époque de Paul. Alors qu’il fut saisi de l’Esprit de Dieu, il prononça ces sévères paroles de blâme : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Car, mes frères, j'ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! et moi, d'Apollos ! et moi, de Céphas ! et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Co. 1 : 10-13.) Quel fort contraste entre la position qu’adopte le serviteur de Dieu empli de l’Esprit et les prétendus apôtres d’aujourd’hui.
Jésus déclare, « Et ils agiront ainsi, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. » (Jean 16 : 3.) Si tous ces soi-disant chefs Chrétiens étaient guidés par l’Esprit de Dieu, ils imiteraient l’exemple apporté par les prophètes et les apôtres ; ainsi, il n’y aurait pas de division au sujet de la vérité Biblique. La confusion existante est en effet un blasphème et accomplit les paroles du Maître : « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. » (Mt. 24 : 24.)
Dans cette grande confusion, il y a une apparente difficulté à déterminer immédiatement qui a raison et qui a tort. Jésus déclare : « Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. » (Mt. 18 : 19.) Dieu n’aurait pas de plus grand plaisir que de voir l’un de Ses enfants demander avec sincérité la voie de la vérité ; c’est pourquoi celui-là ne sera pas laissé dans les ténèbres : « Demandez, et l'on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l'on vous ouvrira. » (Mt. 7 : 7.)
Si les gens s’emploient à chercher la vérité, c’est une tâche qui peut être accomplie facilement. Mais le fait est que ça n’intéresse pas les gens. Ils préféreraient qu’on les trompe plutôt que de demander à Dieu de leur montrer Sa vérité. Oui, ils prient mais leurs prières se sont pas entendues car : « Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, Sa prière même est une abomination. » (Pr. 28 : 9.) Les soi-disant Chrétiens d’aujourd’hui disent, « Ces Écritures sont dans l’Ancien Testament et sont destinées uniquement aux Juifs. » Pour nous éclairer sur le sujet, prenons le Nouveau Testament : « Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseigneraaux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Mt. 5 : 19.) L’homme honnête de cœur entend aujourd’hui avec étonnement la parole du moqueur impie : « Cela n’est pas la loi de Dieu, c’est le commandement de Jésus : tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Vrai, mais lequel des commandements pouvez-vous briser tout en réussissant à observer les commandements de Jésus ? Et si vous aimez votre prochain, déshonoreriez-vous Dieu ? Les quatre premiers commandements ne servent-ils pas à honorer Dieu, et les six derniers ne servent-ils pas à éprouver notre amour pour le prochain ?
Jésus déclare : « De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mt. 22 : 40.) Est-ce que le Fils de Dieu travaille contre Son Père ? « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a fait connaître, par l'envoi de son ange, à son serviteur Jean. » (Ap. 1 : 1.) « C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » (Ap. 14 : 12.) Jésus n’a-t-il pas dit que Ses saints gardent les commandements de Dieu ? L’esprit charnel objecte de nouveau, « Ils gardent les commandements de Dieu mais pas la loi. » Mais l’Esprit déclare : « Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs. Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point. Or, si tu ne commets point d'adultère, mais que tu commettes un meurtre, tu deviens transgresseur de la loi. Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté. » (Ja. 2 : 9-12.) « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville ! » (Ap. 22 : 14.)
L’observation de Ses commandements est le passeport pour le ciel. « À la loi et au témoignage! Si l'on ne parle pas ainsi, Il n'y aura point d'aurore pour le peuple. » (És. 8 : 20.) « Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. » (Ro. 8 : 7.) « Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. » (1 Jean 2 : 4.) Ayant perdu une échappatoire pernicieuse, l’esprit charnel s’en saisit d’une autre. Déterminé à servir le diable et à se fourvoyer, le nez en l’air il prononce les paroles, « Nous n’avons pas à observer la loi à la lettre mais selon l’Esprit , ‘car la lettre tue mais l’Esprit vivifie.’ » Sa mauvaise conception de la vérité conduit cet individu à croire que pour observer la Loi selon l’Esprit, il doit ignorer la Parole écrite de Dieu et observer la Loi Divine selon ses propres méthodes et, conformément à son esprit charnel, annuler la propre inscription de Jéhovah (voir Ex. 31 : 18), élevant de fait le fini au-dessus de l’Infini ! Qui peut commettre un plus grand blasphème ? Ici, nous pouvons fournir une brève explication sur le sujet.
Observer la loi à la lettre, c’est dresser un mur tout autour d’elle comme le firent les orgueilleux Pharisiens. Nous citons 1 Jean 3 : 15, « Quiconque hait son frère est un meurtrier. » Ainsi, quoi que nous n’ayons pas tué notre frère mais continuons de le haïr, nous nous sommes conformé à la loi en ce qu’elle a été appliquée à la lettre, mais pas appliquée selon l’Esprit. L’observation de la loi selon l’Esprit a une vaste signification que l’esprit charnel ne peut saisir. Si je dois observer toute la loi, je dois observer toute la Parole de Dieu et sous tout rapport, sinon, je Le déshonore et devient transgresseur de la loi, comme un fils désobéissant déshonore son père et se rend coupable d’enfreindre le cinquième commandement.
« Sommes-nous sauvés par la loi ? » Non, en effet ! Nous sommes jugés par la loi. Donc, si nous désobéissons volontairement à la Parole de Dieu, nous tombons sous la condamnation de la loi. « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés. » (Hé. 10 : 26.) Mais si nous affectionnons la justice de Dieu exprimée dans Sa loi et si nous sommes déterminés à obéir à Sa Sainte Parole où qu’elle se trouve (dans la Bible ou l’Esprit de Prophétie) selon la révélation de Son Esprit, nous recevons alors la puissance qui nous rend capable d’accomplir le dessein divin, et ainsi nos péchés sont effacés par le sang de Christ et nous sommes libérés de la loi et de sa condamnation—placés sous la grâce divine.
Il est vrai que les gens aiment se fourvoyer, se flatter d’être en route vers le ciel, tandis que Satan fait un clin d’œil à leur ignorance. La Parole de Dieu déclare : « Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux…. Mais eux, semblables à des brutes qui s'abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nées pour être prises et détruites, ils parlent d'une manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils périront par leur propre corruption. » (2 Pi. 2 : 2, 12.) Ceci est la preuve de la montée du sectarisme.
Comme il a été prouvé et largement accepté que les « sept églises » de l’Apocalypse, chapitre deux et trois, représentent l’histoire de l’église dans l’ère Chrétienne, il apparaît clairement que l’église a été séparée en sept sections. Du fait que Loadicée soit la dernière église, elle risque de tomber d’après le témoignage du Témoin fidèle : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » (Ap. 3 : 16.) Dieu n’a cessé d’envoyer messages sur messages pour éclairer Sa Parole écrite. Ils devaient servir à corriger l’erreur, blâmer le péché et réprouver le pécheur ; mais les chefs de chaque section ont rejeté ces messages, et les quelques personnes prêtes à tout sacrifier pour la vérité furent forcées de quitter les églises pour marcher avec la lumière. Si ces chefs avaient voulu corriger l’erreur et purifier l’église, il n’y aurait eu qu’une seule section. En niant la vérité, chaque section s’est coupée du bras puissant de Dieu. Ainsi, aucune de ces églises n’a reçu de lumière additionnelle sur les Écritures autre que celle transmise par les fondateurs de chaque mouvement. Ce fait prouve l’exactitude de la Parole de Dieu, et plus la section est ancienne, plus la condamnation est grande. Par conséquent, ces églises sont représentées par les « têtes » ; les « blasphèmes » qu’elles portent signifient leur chute. Si ces églises refusaient aussi d’écouter ce dernier appel, la révélation de ces faits se retournerait alors contre elles et entraînerait leur ruine définitive.
Le message concernant les 144 000 et l’appel à la réforme présenté à l’église Adventiste du Septième jour en 1930 furent rejetés de la même manière. Comme l’autorité des églises n’a accepté à aucun moment un quelconque message, cela accomplit certainement la prophétie suivante : « Les sages sont confondus, Ils sont consternés, ils sont pris ; Voici, ils ont méprisé la parole de l'Éternel, Et quelle sagesse ont-ils ?... Les bergers ont été stupides, Ils n'ont pas cherché l'Éternel ; C'est pour cela qu'ils n'ont point prospéré, Et que tous leurs troupeaux se dispersent. » (Jé. 8 : 9 ; 10 : 21.)
Les « sept têtes » de la « bête semblable à un léopard » représentent ce mystère d’impiété et d’hypocrisie montrant comment chacune d’elle est tombée tout droit dans le piège qu’on lui tendait. Ainsi, depuis l’époque de Luther et après, Dieu a permis que Son peuple soit chassé par la marée Satanique (les inconvertis.) C’est pourquoi Dieu a appelé Son église, d’un mouvement à l’autre.
Par conséquent, ceux qui rabaissent le niveau et refusent de se reformer au son de la trompette sont précisément ceux qui provoquent la division dans l’église de Dieu ! « Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. » (Ro. 16 : 17, 18.)
Puisque que l’histoire de l’église est ainsi et que la dernière section (les Laodicéens) est dans une condition bien pire et sous le coup d’une condamnation bien plus grande que les sections qui la précédent, et puisque qu’il ne reste plus suffisamment de temps pour appeler un nouveau mouvement, un message empreint d’une merveilleuse lumière et d’un sévère blâme, par le biais de la Parole de Dieu et accompagné des manifestations des jugements divins, constitue le seul remède capable d’apporter une vraie conversion et une vraie réforme. Il faut donc préparer une église qui pourra se tenir « sans tache, ni ride, ni rien de semblable », et de laquelle il sera dit : « Et le dragon fut irrité contre la femme [le corps de l’église], et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus. » (Ap. 12 : 17.) C’est la pureté de l’église qui provoque la colère du dragon.
Ces « sept églises » étaient aussi symbolisées par « sept chandeliers » et les dirigeants de ces mêmes églises représentés par « sept anges ». Nous lisons donc : « le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d'or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises. » (Ap. 1 : 20.) « Écris à l'ange de l'Église de Laodicée. » (Ap. 3 : 14.) Remarquez que le message est adressé à l’Ange (les dirigeants) et non au chandelier (le corps de l’église.) La condamnation n’est donc pas destinée au chandelier mais à l’ange. « Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. » (Ap. 3 : 17.) Mes frères, ces paroles ne sont pas lancées contre vous car ce sont celles du Christ qui est mort pour vous. Mais si vous ne changez pas de ligne de conduite, ces paroles s’adresseront à vous.
Si le Christ, en regroupant ces sept églises en sept chandeliers et en portant de noires accusations sur la dernière, n’affirme pas que les Laodicéens sont Babylone, l’interprétation des « têtes » ne le fait pas non plus. Ce n’est pas parce que les Laodicééns sont meilleurs qu’ils ne sont pas qualifiés de Babylone car leur description est la pire, mais c’est pour montrer qu’à cause de la grande lumière qu’ils possèdent, Dieu doit les traiter d’une manière différente. C’est pour prouver que si « l’ange » (les dirigeants) de l’église de Laodicée devait rejeter le message du « Témoin Véritable », Dieu ne pourrait pas appeler les 144 000 à sortir de son sein pour former un autre mouvement au moyen de l’appel d’Apocalypse 18 : « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. » (Ap. 18 : 4) Ce serait plutôt au moyen du message d’Apocalypse 7 et d’Ézéchiel 9. Dieu doit donc libérer rapidement Son peuple, et sans tarder « exécuter pleinement et promptement sur la terre ce qu'il a résolu. » (Ro. 9 : 28.)
La désobéissance à la Parole de Dieu est le blasphème et le blasphème est l’hypocrisie ; c’est-à-dire qu’ils professent être ce qu’ils ne sont pas. L’hypocrisie dissimule sous l’apparence de la vertu les péchés criants. Le péché d’hypocrisie est difficile à guérir et les hommes ont peine à le déceler. Nous ne pouvons comprendre le cœur de l’autre ni discerner sous l’empreinte de l’hypocrisie l’action de la sainteté. Une tromperie spirituelle prend sa source à un niveau qui n’est pas humain. Ainsi, le procédé est si astucieux qu’il ne peut être discerné par la simple observation. L’on ne peut reconnaître ce genre de tromperie qu’en scrutant soigneusement la sainte Parole de Dieu et avec l’aide de Son Esprit.
« Le moyen efficace de se sortir d’un procédé si bien monté est de croire fermement que l’œil de Dieu voit tout ; il voit le péché où qu’il soit et il l’amènera en jugement. Un hypocrite peut dissimuler son péché aux yeux des autres et parfois à sa propre conscience mais il ne pourra jamais duper Dieu ». Paul, se projetant dans un futur comme celui-ci, déclare : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » (2 Ti. 4 : 3, 4.) « Toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu commets l'adultère ! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges ! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi ! » (Ro. 2 : 21-23.) A l’homme négligent et indifférent, Job fait les commentaires suivants : « Les parties de sa peau sont l'une après l'autre dévorées, Ses membres sont dévorés par le premier-né de la mort. » (Job 18 : 13.)
Les sept têtes servent à désigner symboliquement ces « haut lieux » gouvernés par des chefs non sanctifiés qui ont tenté de mêler le vulgaire au sacré et refusé d’écouter la Parole de l’Éternel. Le chiffre Biblique « sept » signifiant la plénitude, inclurait naturellement toute la Chrétienté au moment où cette vérité prophétique est proclamée. Une telle apostasie n’est pas nouvelle dans l’histoire du peuple de Dieu, car l’église est tombé et retombé sous une marée satanique. À l’époque de Luther, les conditions étaient aussi mauvaises que lorsque l’église crucifia le Christ. Si cette génération est plus mauvaise qu’aucune auparavant, qu’est-ce qui immuniserait l’église d’une telle apostasie ? La plupart des étudiants de la Bible s’accordent à dire que les prophéties de cette nature ne sont comprises que lorsque l’objet concerné est pleinement développé. Par conséquent, voici venu le temps dont parlent ces symboles. Toutefois, il existe un autre aspect de la chose par lequel nous prouverons que les faits présentés sont vrais.
Une tête blessée À mort---Jean dit : « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort. » Comme la tête blessée fait référence à l’attaque portée à la papauté par Luther, l’exil du pape en 1798 était un signe que la blessure était complète et que la période prophétique s’achevait. D’où les paroles d’accomplissement : « Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité. » (Ap. 13 : 10.) Si la papauté n’avait pas reçu la blessure mortelle de Luther, le pape n’aurait pas été mis en prison par le général Français, car avant que l’autorité pontificale ne reçoive l’épée de Luther, le pape régnait avec suprématie. Mais le coup porté affaibli son pouvoir et il en résulta que le Protestantisme entra en action. La douleur continue commença à irriter la « tête » jusqu’à ce que le pape finisse derrière des barreaux de prison. L’irritation continua jusqu’en 1870 quand finalement le pouvoir séculier du pape lui fut ôté. Constituant le dernier désagrément de la « tête », cela montre que la tête fut laissée là pour guérir de sa « blessure mortelle ».
Nous citons les paroles de Luther qui expliquent comment la papauté fut blessée : « J’ai mis en avant la Parole de Dieu, j’ai prêché, j’ai écrit ; je n’ai pas fait autre chose. Et, tandis que je dormais,... cette Parole que j’avais prêchée a renversé le papisme, tellement que jamais ni prince, ni empereur ne lui ont causé tant de mal. Je n’ai rien fait : c’est la Parole seule qui a tout fait. »--« The Great Controversy », p. 190. « La Tragédie Des Siècles », p. 198. « J’ai commencé cette œuvre au nom de Dieu ; elle se finira par sa puissance et sans moi. »--« The Great Controversy », p. 142. « La Tragédie Des Siècles », p. 150. Qu’aucun ne se méprenne sur ces déclarations car elles proviennent du même auteur. Il serait donc injuste de mal interpréter une déclaration car se faisant, nous annulerions son harmonie avec l’autre. Au sujet des 1260 ans nous lisons : « Cette période a commencé avec la suprématie papale en l’an 538 de notre ère et s’est terminée en 1798. C’est alors que le pape fut fait prisonnier par les troupes françaises, et que la papauté reçut une “blessure mortelle”. Ainsi s’accomplit cette prophétie : “Si quelqu’un mène en captivité, il ira en captivité ! »--« The Great Controversy », p. 439. « La Tragédie Des Siècles », p. 476. Remarquez que dans ce passage, le but de l’auteur n’est pas d’expliquer comment la blessure fut donnée. Il veut plutôt montrer que la période prophétique prit fin avec l’emprisonnement du pape ce qui accomplit non pas les paroles, « Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort » (Ap. 13 : 3) mais plutôt le passage de l’Écriture, « Si quelqu'un mène en captivité, il ira en captivité. » (Ap. 13 : 10.) Ignorerons-nous Dieu et Son Esprit et justifierons-nous la stupidité en donnant du crédit à Berthier ?
Sa blessure mortelle fut guérie---« Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort ; mais sa blessure mortelle fut guérie. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. » (Ap. 13 : 3.) William Miller proclama la période prophétique des 2300 jours avant 1844. Cette merveilleuse prophétie fut délivrée à la Chrétienté avec une grande force par l’Esprit de Dieu. Bien que les chefs des églises symboliques ne pussent contredire la vérité présentée par Miller, ils firent la sourde oreille à la doctrine qu’il enseignait.
Mais avec l’arrivée du désappointement en 1844 avec pour objet la mauvaise interprétation de ce qui devait arriver au terme de cette période prophétique, le mouvement crée par Miller prit fin. Le Message du seconde ange d’Apocalypse 14 : 8 annonçait que Babylone (les églises avant 1844) était tombée. C’est-à-dire que Dieu ne laisserait plus aucune lumière briller sur Sa parole à travers ces églises. Si Dieu n’avait pas suscité un autre mouvement Protestant, la blessure mortelle aurait déjà été guérie.
Par ce mouvement d’origine divine et aidé des écrits de « l’Esprit de Prophétie », Dieu voulut maintenir la « blessure mortelle » sur la « tête ». Mais la Parole de Dieu prophétique dit : « Sa blessure fut guérie. » Puisque la Sainte Parole de Dieu déclare que la blessure fut guérie et puisque la prophétie ne pouvait pas être brisée, il est certain que la blessure était « guérie. »
Mais si le Protestantisme, par l’obéissance à la Parole de Dieu, est ce qui infligea la blessure, alors seul le vrai Protestantisme est capable de maintenir la plaie douloureuse sur la tête. Si la blessure est guérie, il devient évident que ceux à qui Dieu a confié la mission d’apporter le message à un monde périssant, ont échoués de la même manière que tous les autres mouvements depuis la création du monde. Il est absolument stupéfiant d’observer que le vieil ennemi a réussi à profaner l’église à travers tous les siècles par le biais de ses dirigeants. La plus haute intelligence humaine a été continuellement induite dans l’erreur et s’est donc vue servir Satan causant par là sa propre ruine. Le peuple de Dieu ne profitera-t-il pas de ces éléments historiques et bibliques ? Ces choses n’ont-elles pas été écrites pour servir d’avertissement à ceux qui doivent connaître la fin du monde ? Dieu ordonne dans Sa Sainte Parole : « Cessez de vous confier en l'homme, Dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle : Car de quelle valeur est-il ? » (És. 2 : 22.)
Puisque qu’il a été accepté que l’exil du pape en 1798 marquait l’accomplissement du supplice de la tête et qu’il retrouva son pouvoir séculier, cela confirme que la blessure mortelle était guérie. L’on ne peut nier ces faits, car nous admettons tous que l’événement de 1798 est vrai ; ainsi ce qui s’est passé en 1929 ne peut être réfuté. Ceci étant, il s’agit du moment que pointe le symbole prophétique, « sa blessure mortelle fut guérie. » Lisez « La Verge Du Berge », Vol. 1, car le volume entier traite de ce sujet.
Toute la terre Était dans l'admiration derrière la bête---« Sa blessure mortelle fut guérie », dit Jean, « Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. » Remarquez que la terre était en admiration derrière la bête et non derrière la tête. Cela ne peut donc pas signifier que la terre s’enrôlerait nécessairement dans le système représenté par la tête. Cela signifie que toute la terre s’était empreinte de l’esprit de la bête—de la mondanité. Il n’en a jamais été autrement du monde en général. Si le peuple à qui Dieu avait confié son évangile s’était défait de l’emprise de l’esprit de la bête, il n’aurait pas été dit que « toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. » Il a sûrement dû trahir sa mission et s’est imprégné de l’esprit de la bête. Où est la distinction entre l’église et le monde !
Les noms de blasphème---« Et sur ses têtes des noms de blasphème. » C’est-à-dire, la résistance à la vérité révélée, expression d’une défiante impiété et d’une irrévérence envers Dieu ou envers les choses sacrées—on se moque de la personnalité et de l’autorité de Dieu. Le prophète Ésaïe, se projetant dans ces temps de tromperie mondiale gouvernés par de soi-disant guides spirituels, déclare : « Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront : Nous mangerons notre pain, Et nous nous vêtirons de nos habits ; Fais-nous seulement porter ton nom ! Enlève notre opprobre ! » (És. 4 : 1.)
Les étudiants de la Bible s’accordent à dire que les églises symbolisent les « femmes ». La femme pure—l’église pure comme dans Jérémie 6 : 2 et Apocalypse 12 : 1 ; la femme infâme—l’église corrompue comme dans Apocalypse 17 : 4, 5. Ésaïe dit qu’il y a « sept » femmes. Ce chiffre fait référence à ces sept églises. Elles disent, « Nous mangerons notre pain. » C’est-à-dire qu’elles veulent vivre à leur façon ; elles n’ont que faire de la manière de Dieu (la Parole). « Nous nous vêtirons de nos habits » ; c’est-à-dire qu’elles veulent suivre leurs propres plans au détriment des plans de Dieu et de Sa justice. Elles se revêtent, de fait, de leur propre justice. Leur but est de porter le nom d’un seul homme ; c’est-à-dire le nom de Christ (Chrétiens) pour enlever leur opprobre. Les gens en sont venus à croire qu’ils pouvaient faire n’importe quoi sous le couvert du Christianisme et croire qu’ils pouvaient s’en tirer comme cela. Dieu les laissera poursuivre dans cette voie jusqu’à ce que, comme Belschatsar qui dépassa les bornes de la grâce divine, Il leur demandera des comptes.
« Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Ap. 13 : 4.) On pourrait se poser la question comment des Chrétiens déclarés pourraient-ils adorer le dragon ? La réponse est simple et l’adoration du dragon peut être vue clairement. Le culte religieux des soi-disant institutions Chrétiennes d’aujourd’hui est incontestablement païen. Dimanche, Noël et Pâques qui tirent leurs origines de l’ancienne Babylone, proviennent de l’ancienne religion païenne qui honorait le dieu soleil. Les Chrétiens contemporains feignent d’honorer le Dieu Très-Haut avec des pratiques païennes qu’ils appellent « Doctrines Chrétiennes. » Le Protestantisme s’est fermement attaché à ces fêtes païennes comme des sangsues sur un corps humain. Tel l’insecte paresseux qui suce le sang, ignorant que son plaisir lui causera la mort, il en est ainsi des protestants avec leurs célébrations païennes. Ils vont même jusqu’à se réclamer du nom de Christ. Quel blasphème en effet ! Tout étudiant en histoire confirmera cela, tout comme tout étudiant de la Bible sait que ces soi-disant fêtes Chrétiennes ne sont pas bibliques et non chrétiennes. Si ces institutions étaient Chrétiennes ou Bibliques, la Bible en aurai fait mention. Mais puisqu’on ne les trouve pas dans la Parole de Dieu, les Chrétiens devraient s’en écarter de peur d’être trouvés en train d’adorer le dragon.
Jérémie se projetant dans ces temps d’apostasie, déclare : « Ainsi parle l'Éternel : N'imitez pas la voie des nations, Et ne craignez pas les signes du ciel, Parce que les nations les craignent. Car les coutumes des peuples ne sont que vanité. On coupe le bois dans la forêt ; La main de l'ouvrier le travaille avec la hache ; On l'embellit avec de l'argent et de l'or, On le fixe avec des clous et des marteaux, Pour qu'il ne branle pas. » (Jé. 10 : 2-4.) Bien que la Parole déclare, « N'imitez pas la voie des nations », les soi-disant ministres de l’évangile coupent du bois dans la forêt et l’embellissent avec de l’argent et de l’or. Ils osent ensuite lui donner le nom du Christ—l’arbre de Noël. Quel plus grand blasphème quelqu’un peut-il proférer ? Les pasteurs et les enseignants religieux ignorent-ils ces choses ? Jésus déclare, « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. »
Jean entendit les hommes qui défiaient Dieu, disant, « Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » C’est-à-dire, qui peut abolir le culte religieux païen ; y a-t-il quelqu’un ? Ils défient l’autorité de Dieu. Ce n’est peut-être pas exprimé par des mots, mais c’est assurément traduit par des actions. Le discernement humain est émoussé par le péché et lorsqu’on tente d’associer le vulgaire ou le païen au sacré, on ne voit pas où est le mal. Bien que la Parole de Dieu déclare : « Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes ; par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ; au milieu de la gloire et de l'ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation ; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques ; comme inconnus, quoique bien connus ; comme mourants, et voici nous vivons ; comme châtiés, quoique non mis à mort ; comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et nous en enrichissons plusieurs ; comme n'ayant rien, et nous possédons toutes choses. Notre bouche s'est ouverte pour vous, Corinthiens, notre cœur s'est élargi…. Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant. » (2 Co. 6 : 4-11, 14-18.)
C’est une franche désobéissance au simple « ainsi parle l’Éternel » qui a jeté la confusion et la disgrâce sur le monde Chrétien d’aujourd’hui. Il est vrai que les réformateurs ne virent pas toutes ces erreurs et ils n’étaient pas en cause car la lumière n’était pas en eux. Étant donné que Dieu mit au fur et à mesure sa lumière dans Sa Parole, nous rendant capable de saisir la vérité, Il désire que nous la recevions et Il nous conduit ainsi à la victoire.
Seulement, quelqu’un pourrait dire que si Dieu a pu en sauver d’autres avec moins de lumière, pourquoi devrait-Il nous donner plus de lumière ? Parmi toutes les raisons que nous pouvons trouver, nous en donnerons deux. En augmentant la lumière faite sur sa Parole, Dieu est capable de sauver une multitude plutôt que quelques-uns. La seconde raison est que, comme l’église de la fin sera translatée et non ressuscitée, nous avons besoin de suffisamment de lumière pour nous préparer à rencontrer Dieu et les êtres immortels.
Cette ignorance de la Parole de Dieu qui régnait à l’époque de Noé causa la destruction du monde par les eaux. Une iniquité similaire fit réduire en cendres Sodome et Gomorrhe. Si à l’époque de Christ, cette hypocrisie dissimulée sous l’apparence de la vertu, nécessita le sacrifice du Fils de Dieu pour préserver le monde de la destruction, que faudrait-il pour le monde d’aujourd’hui ? Dieu ne peut détruire le monde car Il a une multitude à sauver. Il n’a pas d’autre Fils à offrir à l’église car Christ est le Fils « unique » de Dieu. Si le dessein de Dieu est de bénir le monde par le biais de Son église sur terre, et que cette église, en charge de l’évangile destiné aux hommes, a abandonné les brebis et s’est mise à servir le diable, à savoir elle-même, où est donc l’espoir pour le monde ? La seule réponse que l’on peut donner est malheur aux pécheurs de Sion. Dieu rassemblera Ses brebis. Il se constituera une église ; cependant, que sera la récompense de ceux qu’il a chargé de nourrir les brebis et qui à la place se nourrissent eux-mêmes ? Christ, qui depuis le début connaît déjà la fin et observe notre époque de ses yeux qui voient tout, a déclaré : « Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens. Mais, si c'est un méchant serviteur, qui dise en lui-même : Mon maître tarde à venir, s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mt. 24 : 45-51.)
L’ivraie séparée du blé---Pierre entrevu le temps où Dieu jugerait l’église : « Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu ? » (1 Pi. 4 : 17.) Quelle sera la fin de celui qui n’entre pas dans l’arche de la sécurité et ose interdire l’entrée aux autres ? Alors que le prophète vit le jour de la vengeance s’abattre sur les pécheurs dans Sion et vit le Seigneur s’en retourner du massacre, il demanda : « Qui est celui-ci qui vient d'Édom, De Botsra, en vêtements rouges, En habits éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ? -C'est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer. -…. Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l'année de mes rachetés est venue. Je regardais, et personne pour m'aider ; J'étais étonné, et personne pour me soutenir ; Alors mon bras m'a été en aide, Et ma fureur m'a servi d'appui. J'ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai rendus ivres dans ma fureur, Et j'ai répandu leur sang sur la terre. » (És. 63 : 1, 4-6.)
C’est un jour terrible que doit bientôt connaître le garde des murs de Sion car seul le juste sera épargné. « Ceux qui préféreront mourir que de commettre une mauvaise action sont ceux qui seront considérés comme fidèles. »--« Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 53. La séparation des purs d’avec les impurs est bien décrite par Ézéchiel. Ceux qui seront dignes d’échapper à la ruine recevront la marque de l’homme possédant une écritoire, après quoi passeront les cinq hommes ayant chacun un instrument de destruction et ils frapperont ceux qui n’auront pas reçu la marque. L’Éternel dit : « Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque ; et commencez par mon sanctuaire ! Ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison. Il leur dit : Souillez la maison, et remplissez de morts les parvis !... Sortez !... Ils sortirent, et ils frappèrent dans la ville. » (Éz. 9 : 6, 7.) A ce moment-là, l’ivraie est séparée du blé selon les paroles de Christ : « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » (Mt. 13 : 30.)
La purification de l’église de Dieu est marquée par la moisson ou le « Grand Cri » du Message du Troisième Ange car le Seigneur de la moisson déclare, « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson. » Le blé amassé au début de la moisson et au moment de la séparation d’avec l’ivraie se trouvant dans l’église est appelé les prémices de la moisson. Alors que Jean regardait cette assemblée, il entendit un chant de joie que les lèvres humaines ne sauraient exprimer : « Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l'agneau. » (Ap. 14 : 3, 4.) « Et personne ne pouvait apprendre le cantique. » Seul celui qui aura vécu cette expérience pourra exprimer la joie qu’il ressent lorsqu’il aura échappé à la ruine éternelle et qu’il se verra accorder la vie éternelle sans passer par la mort—il embrassera les siècles d’éternité !—une vie à la mesure de la vie de Dieu.
La confiance en l’homme constitue le piège efficace de satan---Si l’on s’amusait à fouiller l’histoire, nous trouverions sans doute, à notre grand étonnement malheureusement, que les dirigeants de l’église ont été tellement abusés qu’à chaque période ils ne surent pas reconnaître que le rouleau s’ouvrait ; et alors que la multitude aveugle se liguait derrière les dirigeants corrompus contre la vérité révélée, ils divisèrent l’église de Dieu en de nombreuses parties. Ainsi, en prenant le pas sur le plus important, Satan a été capable de faire travailler les hommes pour lui et a pu renverser le corps de l’église. Pour confirmer l’exactitude de cette déclaration, nous n’aurions pas forcément à commenter les événements qui eurent lieu après la première venue de Christ. Par conséquent, nous ferons un bref résumé de l’ère Chrétienne.
À la fin de la période de l’Ancien Testament, Satan a « empoussiéré » les yeux des hommes les plus érudits. Leurs yeux spirituels furent si bien recouverts qu’ils n’auraient pas pu voir un éclair de foudre aussi brillant que le soleil dans la nuit la plus sombre. L’accomplissement de la prophétie, les miracles accompagnant la naissance de Christ, Son caractère irrépréhensible, Son œuvre désintéressée ponctuée de prodiges, sa main, son regard et son attitude, tout cela emplit l’atmosphère de l’amour divin. Des hommes privés de naissance du sens de la vue sentirent le pouvoir guérisseur de l’Être Infini. L’aveugle vit la Gloire du Seigneur et adora Dieu, mais les maîtres religieux d’Israël ne furent pas affectés par la puissance qui ranimait même les objets inanimés. La terre trembla et le soleil voila sa face ; les rochers se fendirent et les sépulcres s’ouvrirent ; les morts ressuscitèrent et virent le Fils de Dieu. Mais les Pharisiens orgueilleux, les prêtres et les rabbins, estimés pour leur droiture, ne purent ni sentir, ni voir, ni entendre. Il n’y a pas de choses plus étonnantes que ce que nous pouvons lire au sujet des actions des dirigeants aveugles de l’époque. Jean parlant de ces choses, déclare : « En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. » (Jean 1 : 4, 5.)
Tous les rayons de lumières pointant sur la venue de « l’Agneau de Dieu » avaient été envoyés au peuple choisi de l’époque ; mais cela ne leur servit pas. Jésus dit : « Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! » Ces expériences ne pourraient-elles pas stimuler les dirigeants et le peuple d’aujourd’hui, les faire abandonner leur moi et leur fausse sécurité pour se lancer dans la recherche fervente d’une vérité Biblique certaine.
L’église Chrétienne primitive fut de la même manière plongée dans cette période obscure. Aussitôt que périrent les Apôtres, Satan rassembla ses agents, des hommes de renom, dans l’église. Les dirigeants aveugles recoururent aux hommes, non selon un critère de consécration mais selon un critère de distinction, et ils établir ces derniers, bergers du troupeau. Dans l’heure la plus noire de l’église Chrétienne, Dieu, par la main de Luther, attira l’attention des foules sur cette terrible manipulation, mais peu étaient prêts à écouter l’humble moine. On pourrait penser que l’homme intellectuel aurait été le premier à reconnaître la lumière à travers un simple « ainsi parle l’Éternel. » Luther, après une lutte acharnée et au péril de sa vie, fonda la dénomination Luthérienne. Mais lorsqu’il mourut, ce mouvement se corrompit de façon similaire et fut hostile à recevoir de nouvelles lumières sur la Parole de Dieu.
Quand John Knox apporta une vérité additionnelle, les dirigeants de l’église refusèrent de s’y intéresser, alors il devint nécessaire de faire naître la dénomination Presbytérienne. Cette expérience se répéta avec Wesley, Campbell, Miller et White. (Voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 32-114.) « Les ennemis du dedans sont plus à craindre que ceux du dehors. Les obstacles qui s'opposent à la force et au succès viennent beaucoup plus de l'église elle-même que du monde. »--Review and Herald, 22 Mars 1887. Si le danger que doit craindre l’église se trouve en son sein, se traduisant par une confiance continuelle dans une autorité manipulée, qu’est-ce qui pourrait changer les choses aujourd’hui ?
Ces faits, concernant les pièges efficaces de Satan, résonnent et résonnent encore en un fort gémissement qui veut à cette heure réveiller l’homme endormi. Écoutez le son de la trompette : « Secoue ta poussière, lève-toi, Mets-toi sur ton séant, Jérusalem ! Détache les liens de ton cou, Captive, fille de Sion ! » (És. 52 : 2.) S’étant placé sous une dépendance humaine, les hommes ont cru à tort qu’ils avaient toutes la vérité et qu’ils n’avaient besoin de rien et cela a dévoré plus d’âmes qu’aucuns pièges tendus par l’ennemi de l’humanité. Les personnes qui acceptent les décisions des autres sans faire leurs propres recherches et refusent de mettre leur intérêt dans l’écoute et la réflexion des Écritures, ont été manipulées quant à la vérité présente transmise à toute les époques. « Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu'elles sont vaines. » (1 Co. 3 : 19, 20.)
Dieu ne peut que rarement se servir des hommes que le monde tient en estime. En général, les grands éducateurs d’aujourd’hui ont un esprit charnel, c’est pourquoi le produit des écoles des hommes est inimitié contre Dieu. « Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. » (Ro. 8 : 7.) Si Dieu devait les utiliser, ils devraient, comme les grands apôtres, se renier eux-mêmes. Paul dit : « C'est pour annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. » (1 Co. 1 : 17, 19.) « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. » (1 Co. 2 : 1-4.)
Dieu emmena Moïse dans le désert et sous Sa supervision, il reçut une éducation qui dura quarante ans—une fois que Moïse désappris tout ce qu’il avait appris dans les écoles d’Égypte, Dieu fut capable de faire de lui l’instrument de Son bras puissant. Lorsque Moïse se sentit capable de délivrer Israël de la servitude Égyptienne, il échoua ; or, lorsqu’il reconnut son impuissance, c’est là qu’il devint fort. Si Dieu devait transmettre une grande lumière à un homme qui a une haute estime de lui et que le monde tient aussi en estime, cette homme se glorifierait lui-même et ôterait à Dieu sa gloire. « En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. » (Mt. 11 : 25.) Dieu s’est révélé Lui-même par des organes et des moyens que les hommes n’ont pas soupçonnés. Ainsi, Dieu accomplit un miracle en rendant possible l’impossible, révélant Son pouvoir et réveillant l’homme endormi par sa lumière et sa voix divine. Les hommes réputés ont rarement accepté une quelconque lumière sur la Parole de Dieu simplement parce qu’il s’agissait de la vérité ; ce genre de personne accepte généralement une vérité Biblique après qu’elle soit devenue populaire et lorsqu’elle est prêchée par des hommes qu’ils tiennent en plus haute estime qu’eux-mêmes.
Le prophète déclare, « Cessez de vous confier en l'homme, Dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle : Car de quelle valeur est-il ? » (És. 2 : 22.) « Mieux vaut chercher un refuge en l'Éternel Que de se confier à l'homme. » (Ps. 118 : 8.) Le prophète Michée, se projetant dans ces temps où la chair est une sécurité, déclare, « Ne crois pas à un ami, Ne te fie pas à un intime. » (Michée 7 : 5.) Le peuple de Dieu doit apprendre à ne regarder qu’à Lui seul, à ne dépendre que du simple « ainsi parle l’Éternel. » Dieu peut se servir de l’instrument humain pour communiquer sa lumière, mais elle brillera sur Sa Parole qui ne se trompe jamais. Cette lumière dissipera le péché et blâmera le pécheur. Elle exaltera Christ, glorifiera Dieu et abaissera l’homme. « L'homme au regard hautain sera abaissé, Et l'orgueilleux sera humilié : L'Éternel seul sera élevé ce jour-là. Car il y a un jour pour l'Éternel des armées Contre tout homme orgueilleux et hautain, Contre quiconque s'élève, afin qu'il soit abaissé. » (És. 2 : 11, 12.)
Satan sait comment tromper de manière à ne pas être repéré. Il étudie la tendance des personnes et il tend ses pièges sur les choses qui nous séduisent le plus. Du fait que cette génération croie en l’intelligence humaine et est prête à laisser les autres penser à sa place, le diable se présentera à elle en exhibant l’éclat d’une personnalité que le monde n’a jamais connue. L’apôtre déclare : « Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. » (2 Co. 11 : 14.)
Les instruments de Dieu qui communiqueront la lumière sur Sa Parole seront l’opposé de ceux de Satan. Jésus déclare, « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. » (Mt. 11 : 25.) Dieu révéla au prophète Ésaïe qu’Il utiliserait des hommes humbles pour abaisser les orgueilleux : « Le Seigneur, l'Éternel des armées, Va ôter de Jérusalem et de Juda Tout appui et toute ressource, Toute ressource de pain Et toute ressource d'eau, Le héros et l'homme de guerre, Le juge et le prophète, le devin et l'ancien, Le chef de cinquante et le magistrat, Le conseiller, l'artisan distingué et l'habile enchanteur. Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, Et des enfants domineront sur eux. Il y aura réciprocité d'oppression parmi le peuple ; L'un opprimera l'autre, chacun son prochain ; Le jeune homme attaquera le vieillard, Et l'homme de rien celui qui est honoré. » (És. 3 : 1-5.) Jésus déclare : « C'est pourquoi, quiconque se rendra humblecomme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. » (Mt. 18 : 4, 5.)
Un bref résumé sur la bête semblable À un léopard---Il a été précédemment démontré que la bête semblable à un léopard, de par ses sept têtes et ses dix cornes, est la représentation d’un système universel. Les quatre bêtes de Daniel 7, le lion, l’ours, le léopard et la bête indescriptible apparurent en vision en tant que quatre empires universels arrivant l’un après l’autre. Ainsi, la prophétie et aussi l’histoire prouvent que Babylone, les Médo-Perses, la Grèce et Rome se sont succédé. Cette solide chaîne de quatre maillons ne permet pas qu’un autre système universel vienne briser ce lien formé par les quatre bêtes. Par conséquent, la bête semblable à un léopard doit succéder au quatre bêtes. Comme les « dix cornes » de la bête indescriptible représentent « dix rois » qui devaient s’élever de la monarchie Romaine, les « couronnes sur les cornes » prouvent que la bête semblable à un léopard représente la période après la chute de la monarchie Romaine, moment auquel les « dix rois » reçurent leur royaume. Comme elle « monte aussi de la mer », cela montre à l’évidence qu’elle devait aussi être le produit des guerres. La chute de la monarchie Romaine donna donc naissance à la cinquième bête. Sa gueule de lion, ses pieds d’ours, son corps de léopard et ses dix cornes montrent qu’elle descend de Babylone, des Médo-Perses, de la Grèce et de Rome.
Cette bête prononça des blasphèmes pendant quarante-deux mois, ou 1260 ans. Il est donc indéniable qu’elle représente la période papale de 538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C. —période où la tête papale reçut sa blessure mortelle. Or, comme sa blessure devait à un moment donné guérir après 1798, à l’évidence, elle représente aussi l’histoire du monde de l’emprisonnement du Pape Pie VI jusqu’au temps où sa « blessure mortelle fut guérie » ; ces périodes donnèrent naissance au Catholicisme et au Protestantisme.
Il aurait été imprudent et inutile de concevoir cette bête prophétique si les symboles qu’elle renferme n’avaient pas été capables de révéler autant le Protestantisme que le Catholicisme. Avant que ne prirent fin les 1260 ans en 1798, les quatre dénominations Protestantes existaient déjà, à savoir, les Luthériens, les Presbytériens, les Méthodistes et les Chrétiens. Mais après 1798 arrivèrent les Adventistes du Premier jour ; puis les Adventistes du Septième jour, de 1844 à 1929, complétèrent les sept têtes. Comme selon la déclaration du Message du Second Ange, le Protestantisme tomba après 1844, et comme le symbole d’Apocalypse 13 en 1930 révéla que les Adventistes du Septième jour « furent en admiration derrière la bête » (la terre), ceci eut pour conséquence de guérir la blessure et susciter des blasphèmes sur les sept têtes. Ainsi, l’accomplissement total de cette prophétie symbolique révéla la vérité de la bête. Étant donné que toutes les autres sectes ne sont que des ramifications de ces sept corps, les têtes renferment donc toute la Chrétienté jusqu’à 1930. La parole prophétique du Seigneur déclare : « Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête » (mondanité), non derrière la tête (la papauté). Cela signifie que la terre était en admiration derrière le monde et non derrière le Catholicisme. Dans cette grande apostasie, le message d’Apocalypse 7 : 1-8 scellera et sauvera les 144 000 saints de l’église Adventiste du Septième jour et ceux-ci ne passeront jamais par la mort. Or, le message représenté par l’ange d’Apocalypse 18 qui éclaire la terre de sa gloire, appellera la « grande foule » d’Apocalypse 7 : 9 à sortir du monde.
Dieu, qui a à cœur le bien de Son église en révélant Sa vérité à Son peuple, nous a présenté de merveilleuses images des événements de l’histoire. Cela témoigne d’un amour éternel pour Israël, Son peuple choisi—les prémices de Sa moisson. Ainsi, « le Dieu de Jacob a mis en place », des milliers d’années à l’avance, Ses plans afin de présenter à Son peuple une œuvre artistique prophétique empreinte de la touche divine.
La bête À deux cornes---AP. 13 : 11-18---Alors que Jean observait la vision avec grand intérêt, son attention fut porté sur un autre élément frappant : « Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. » (Ap. 13 : 11.) Vers la fin de la seconde et dernière phase de la bête indescriptible, un autre pouvoir terrestre devait entrer en action si l’on en croit la vision. Il est extraordinaire de constater la précision des symboles de par leur période bien calculée et leur ordre. La bête qui avait des cornes d’agneau (qui allaient grandir) est un symbole incontestable d’une nation « qui s’élèvera doucement jusqu’à devenir un puissant empire. » « L’apparence d’agneau » fait référence à un gouvernement qui naîtra en 1776 ap J.-C. (Voir « The Great Controversy », pp. 439-441. « La Tragédie Des Siècles », pp. 475-477.)
La bête a été reconnue comme étant le symbole des États-Unis. Par conséquent, nous ne nous efforcerons pas d’apporter des éléments en rapport avec son application. Notre but, comme dit précédemment, est de relier brièvement une bête à une autre bête, faisant par-là la lumière sur les symboles qui n’ont pas été compris.
Remarquez que chaque bête représentant la période du Nouveau Testament a dix cornes excepté une. Nous répétons que les dix cornes sont le symbole de systèmes universels. Ce fait prouve que la bête à deux cornes représente un gouvernement localisé. Alors que les pouvoirs civils ou les gouvernements sont symbolisés par des cornes, cette bête-ci en a deux. Il est donc évident que la nation représentée par ce symbole possédera un gouvernement à double forme. Comme Jean dit que, « la bête parlait comme un dragon », cela révèle clairement qu’elle doit rejeter sa constitution, et que la liberté que Dieu a donnée à ses sujets sera enlevée. Selon Ap. 13 : 12, cette puissance doit imiter la bête « en sa présence » (la souveraineté papale) : « Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. » Si cette grande nation devait se permettre de contrôler la conscience de ses sujets par la législation, en contrôlant leur façon d’adorer ou de ne pas adorer, cela serait contraire à ce que prévoit sa constitution—elle parlerait comme un dragon. Selon la constitution des États-Unis, le premier amendement concernant les affaires religieuses déclare : « Le Congrès ne fera aucune loi pour conférer un statut institutionnel à une religion, qui interdise le libre exercice d'une religion. » Si ce pays devait rejeter cet amendement, il rejoindrait totalement la caractéristique symbolique.
Les versets suivants révèlent que le vieux dragon exercera son pouvoir pour tromper autant que possible : « Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. » (Ap. 13 : 13, 14.) Elle doit donc exercer un pouvoir persécuteur tout en opérant des prodiges.
Alors que la Parole dévoile cette grande manipulation, l’on pourrait croire que le monde aurait ouvert ses yeux et aurait refusé d’être séduit par ces merveilles Satanique. Mais Satan sait que les gens sont peu soucieux de la Parole de Dieu et que leurs émotions sont facilement transportées par des prodiges surnaturels et par l’éloquence des hommes. Ainsi, Satan rendra sa manigance parfaite et beaucoup tomberont dans le piège en ignorant les avertissements. L’esprit humain ne peut saisir ce pouvoir mystérieux et irrésistible qui étendra bientôt son ombre terrible sur les habitants de la terre. Aucun mortel ne peut subsister face à ce système civil et religieux surnaturel. Ceux qui étudient la Parole, qui font totalement confiance au Seigneur et qui sont par conséquent empli de l’Esprit Saint, échapperont à ce piège terrible.
« Ceux qui préféreront mourir que de commettre une mauvaise action sont ceux qui seront considérés comme fidèles. »--« Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 53. Leur seule sécurité sera un, « Ainsi parle l’Éternel. » Ils doivent regarder à Dieu comme étant leur seul libérateur, comme le firent les trois Hébreux dans l’ancienne Babylone et comme Daniel dans la fosse aux lions. Quoi qu’il advienne, le peuple de Dieu ne peut trouver son refuge qu’en calquant sa position par rapport à celle de Schadrac, Méschac et Abed-Nego, lorsqu’ils répondirent au roi : « Nous n'avons pas besoin de te répondre là-dessus. Voici, notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée. » (Da. 3 : 16-18.)
Le peuple de Dieu, à l’exemple de Daniel, sera capable de dire au moment de sa délivrance : « Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m'ont fait aucun mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui ; et devant toi non plus, ô roi, je n'ai rien fait de mauvais. » (Da. 6 : 22.) Dans un temps d’épreuve semblable à celui-là, l’on verra clairement qui servira le Seigneur et qui ne le servira pas. Ce temps de détresse divisera les habitants de la terre en deux catégories de personnes distinctes, telles des brebis et des boucs.
« Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. » (Ap. 13 : 15-17.)
Le décret sévère de la bête à deux cornes sera adopté par les nations du monde et l’image de la bête, qui exigera l’obéissance à une adoration de forme ecclésiastique, sera mise en place à l’échelle internationale. La marque de la bête est l’observation du Dimanche. Sous un prétexte ou un autre, l’homme insouciant et indifférent adorera l’image de la bête et recevra la marque. Seuls ceux qui se seront fortifiés dans la foi en Dieu, dans la connaissance de Sa Parole et dans l’obéissance aux divins préceptes par la sanctification du cœur, par le pouvoir du Saint Esprit, seront capables d’échapper aux griffes du malin. Lorsque le peuple de Dieu ne pourra ni acheter ni vendre, sa seule source de subsistance se fera à travers la divine providence. Pendant cette courte période, Dieu assurera, d’une manière ou d’une autre, les besoins et le bien-être de Son peuple. Cependant, les circonstances seront semblables au séjour dans le désert.
« Le temps est proche où, comme les disciples, nous serons forcés de trouver refuge dans des lieux désolés et abandonnés. À l’instar du siège de Jérusalem par les forces Romaines qui marqua le signal de la fuite pour les Chrétiens de Judée, le passage d’une partie de notre nation sous l’emprise du pouvoir caractérisé par le décret mettant en vigueur le Sabbat papal, sera notre avertissement. Il sera alors temps de quitter les grandes villes avant d’en quitter de plus petites et d’aller se retirer dans des maisons isolées dans les montagnes. »--« Testimonies to the Church », Vol. 5, pp. 464, 465. Le 18ème verset d’Apocalypse 13 sera expliqué dans une autre étude.
LA BÊTE ECARLATE---Apocalypse. 17---« Et il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. » (Ap. 17 : 3.) Cette bête particulière ne peut pas symboliser Rome comme certains ont pensé. La première raison est que la bête indescriptible de Daniel 7, comme on a déjà expliqué, est un symbole de Rome, et on l’a vu en train de monter de la mer ; mais la bête écarlate, dit Jean, était dans le désert. Donc, les forces qui amenèrent la bête écarlate sur la scène de l’action sont l’opposé de celles qui produisirent l’indescriptible.
La deuxième raison est que comme l’ange était sur le point de montrer à Jean la vision, il lui dit: « Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. » (Ap. 17 : 1) Puis Jean fut transporté dans le désert, et là il vit la femme qui montait la bête. La raison pour laquelle la vision est donnée est pour lui montrer le jugement de la femme. Mais elle ne fut pas jugée à l’époque de Rome ; son jugement est encore dans le futur, et il s’exécutera sous le ‘grand cri’ de l’ange d’Apocalypse 18. (Voir les versets 8, 10.) Son dernier acte est de monter sur la bête, donc la bête doit représenter la période dans laquelle elle est jugée. Il y a une troisième raison qui explique pourquoi la bête ne peut pas être un symbole de Rome. Le livre de Daniel et le livre de l’Apocalypse, furent écrits spécialement pour la génération qui vit au temps de la fin, et pas tellement pour le monde romain. (Voir Da. 12 : 4.) Ils n’avaient aucune compréhension des écrits qui appartenaient aux derniers jours, et de ce fait, ils ne pouvaient pas en tirer profit. Il aurait été donc impropre et malavisé de la part de Dieu d’appliquer toutes les bêtes à Rome, et de laisser la période à laquelle s’appliquaient les livres, sans une représentation symbolique.
Nous croyons qu’il doit avoir une information symbolique complète pour cette présente génération qu’il n’a eu pour celles qui précédaient. Ainsi, il est très incohérent et déraisonnable de la part de ceux qui ont appliqué la ‘bête semblable à un léopard’ d’Apocalypse 13, et ‘l’écarlate’ d’Apocalypse 17, avec la ‘bête indescriptible’ de Daniel 7 comme étant des symboles de Rome. Pourquoi y a-t-il autant de symboles pour Rome et aucun pour la période pour laquelle les livres furent écrits ? De plus, il n’y a pas de faits pour supporter de telles affirmations. La plus grand reproche donné pour de telles déclarations est qu’elles tirent la même leçon d’une bête comme elles font pour l’autre. S’il n’y a pas de leçon particulière dans chacune d’elle pourquoi sont elles données? Appliquant les têtes comme ils le font pour les cornes comme étant des symboles de gouvernement, montre qu’ils n’avaient aucune lumière de la part du Dieu grand et omniscient. Si chaque terme signifie gouvernement, pourquoi l’Inspiration a-t-elle utilisé cornes et têtes ensemble?
Remarquez combien il est déraisonnable d’appliquer la femme qui monte la bête ou qui s’assoit sur les têtes, au catholicisme dans la période du nouveau testament, et d’appliquer les têtes aux sept formes de gouvernements consécutifs dans la période de l’ancien testament. L’ange dit : « Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. » (Ap. 17 : 9.) Si l’église papale vint en existence en 508 av. J. C, comment pouvait-elle ‘s’asseoir’ sur un gouvernement quelconque des siècles avant ? Et encore, si les têtes se succédaient ou est la preuve ? Ne sont-elles pas toutes présentes sur la bête avec la femme assise dessus ? Comme par ses dix cornes et ses sept têtes la bête écarlate prouve d’être universelle, la chaîne successive de bêtes (le lion, l’ours, le léopard à quatre têtes, l’indescriptible et celle semblable à un léopard) rend impossible à une autre bête universel- le de couper leur chaîne incassable de cinq maillons. Un tel acte serait une tentative pour renverser la prophétie et l’histoire. Donc, la seule période qu’elle peut vraiment représenter, serait celle après la guérison de la ‘blessure mortelle’ de la bête semblable à un léopard – devenant ainsi une sixième bête universelle.
Puisque la ‘bête écarlate’ est la dernière dans le défilé symbolique des bêtes, elle doit posséder toutes les caractéristiques de ses ancêtres. Les dix cornes de l’indescriptible, les sept têtes de la bête semblable à un léopard et ses propres têtes non blessées, montrent qu’elle vient sur la scène après la guérison de la blessure mortelle. Sa couleur écarlate dénote une malédiction comme c’est le cas pour le dragon (diable), dans Apocalypse 12 : 3 et les mots ‘va à la perdition,’ (Ap. 17 : 11), révèlent qu’elle doit emmener la fin de ce monde par une malédiction qui causera une ‘ruine complète ; une destruction ; une misère future ou une mort éternelle.’-- ‘Standard Dictionary.’
Donc, si cette bête représente notre monde actuel, ne serait-il pas malavisé de la part de Dieu s’il devait négliger de prévoir la multiplicité des sectes en ce temps et la grande confusion parmi la chrétienté, si les symbo- les par cette bête manquent de révéler la véritable condition des églises ? Comme la bête indescriptible relate la chute de l’église dans la période qu’elle représente, la bête écarlate devrait faire de même. En fait, c’est la raison principale pour laquelle ces bêtes prophétiques sont présentées.
La bête écarlate est la dernière bête symbolique dans la chaîne continue des évènements historiques. Cette bête ne monte pas de la mer comme les bêtes qui la précédaient, mais elle était vue dans le désert. Donc, la bête écarlate est crée par un incident historique à la différence des bêtes avant elle. Le symbole montre que ce ne sont pas les conflits ou des guerres parmi les nations qui mettent cette bête sur l’avant de la scène, mais plutôt un principe qui est l’opposé du symbole – une mer trouble.
Elle a dix cornes et sept têtes, les mêmes que la bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1 – 3. La seule différence entre les têtes des deux bêtes est la blessure mortelle sur celle semblable à un léopard. Comme sa ‘blessure fut guérie,’ il est clair que la ‘bête écarlate’ est une continuation de la ‘bête semblable à un léopard.’ Jean dit : « Mais sa blessure mortelle fut guérie. »
Ainsi, la bête écarlate a sept têtes non blessées. Les sept têtes représentent la Chrétienté comme sur la bête semblable à un léopard, mais c’est dans le symbole de l’écarlate qu’elles sont appelées Babylone. Comme elle est pleine de noms de blasphèmes cela confirme qu’elle représente une période extrêmement coupable. ‘Pleine de noms,’ implique une grande multiplicité de sectes soi-disant Chrétiennes ; ‘de blasphèmes,’ à cause du rejet de la vérité présente, (refusant la correction) et qui osent s’appeler par le nom de Christ (Chrétiens).
Les ‘dix’ cornes dénotent le même que sur les bêtes avant elle, signifiant un système universel. Si les têtes de la bête semblable à un léopard représentent des organisations religieuses, alors (l’écarlate) embrasse toute la présente civilisation, civile et religieuse (cornes et têtes). Remarquez que le dragon d’Apocalypse 12 : 3, a les couronnes sur ses têtes et non pas sur les cornes. On a expliqué auparavant que quand les couronnes apparaissent sur les têtes, cela dénote un système politico-religieux. Mais si elles apparaissent sur les cornes cela révèle que l’état est indépendant de l’église.
On remarquera que la bête écarlate est sans couronne comme l’indescriptible de Daniel 7 : 7, 8. Dans le premier stade de la bête indescriptible, les dix cornes représentant Rome impériale n’avaient pas de couronnes parce qu’elles n’avaient pas encore reçu de royaume. Mais dans son deuxième stade, (après la chute de Rome impériale) elles auraient du en réalité être couronnées ; la ‘petite corne’ ayant des ‘yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui parlait avec arrogance’ (une combinaison d’une union corne tête de l’église et de l’état — la papauté) étant suprême, les cornes ne pouvaient pas être couronnées, montrant que la papauté devait régner sur les rois. La bête écarlate est aussi contrôlée par la femme qui monte sur son dos (église et état). Cela montre qu’elle est l’autorité ou la couronne, car elle dirige la bête. C’est l’une des raisons que les couronnes sont absentes sur cette bête. La dernière est l’image de la première, confirmant le fait que la bête écarlate représente la période de ‘l’image de la bête,’ accomplissant Apocalypse 13 : 12, 15 : « Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie… Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parle, et qu’elle fasse que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête soient tués. » La différence entre ces deux systèmes dramatiques est révélée par les deux symboles (corne tête sur l’une, et la femme assise sur l’autre).
La bête non descriptible possède seulement une ‘corne tête’ – symbole d’un système mono sectaire par alliance du pouvoir civil avec un credo religieux. Mais la bête écarlate a sept têtes qui dénotent une association multi sectaire sous une juridiction politico-religieuse suprême (la femme). Elle représente notre monde à sa fin avec son autorité souveraine et sa théologie théorique sous la domination de la ‘femme.’
La période représentée par la bête écarlate commença en 1929, date à laquelle la blessure mortelle fut guérie. Mais sa carrière sera complètement développée quand la ‘femme’ s’assiéra sur son dos.
Le début de cet acte sera marqué quand la prédiction suivante est pleinement réalisée : « Quand le protestantisme essaiera de se rapprocher de la puissance romaine et du spiritisme, quand sous la pression de cette triple alliance les Etats-Unis auront rejeté chaque principe de leur constitution en tant que gouvernement protestant et républicain, quand enfin ils propageront les erreurs et les tromperies de la papauté, alors nous saurons que le temps est arrivé où Satan opérera des prodiges et des miracles et que la fin est proche. » -- ‘Témoignages pour l’Eglise,’ Vol. 2, p. 179.
Apocalypse 17 : 8 – « La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. » ‘La bête que tu as vue’ (la bête écarlate), dit l’ange, ‘était et elle n’est plus.’ Comme il a été expliqué auparavant, la bête a d’abord commencé à apparaître sur la scène de l’histoire vers 1929. Donc le mot ‘était ‘ représente la période commençant par la date citée au-dessus jusqu’à la période où elle ‘n’est plus.’
La période représentée par le mot ‘plus,’ est les mille ans de la captivité de Satan --millénium : « Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le Diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduise plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps. » (Ap. 20:2,3.)
Cette période commence avec la seconde venue de Christ et la fin de ce monde actuel. A ce moment, l’écritu- re d’Apocalypse 20 : 6 sera accomplie: « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. » Quand les justes morts ressuscitent et s’unissent aux vivants, alors la prophétie de Jérémie sera pleinement accomplie : « Je regarde, et voici, le Carmel est un désert ; et toutes les villes sont détruites, devant l’Eternel, devant son ardente colère. Car ainsi parle l’Eternel : Tout le pays sera dévasté ; mais je ne ferai pas une entière destruction. » (Jé. 4 : 26, 27.)
Quand les villes sont détruites et le pays dévasté alors l’espérance des rachetés s’accomplira : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevé avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Th. 4 : 16, 17.) A ce moment glorieux, quand les saints partent, la terre sera laissée dans les ténèbres comme décrite par Jérémie : « A cause de cela, le pays est en deuil, et les cieux en haut sont obscurcis ; car je l’ai dit, je l’ai résolu, et je ne m’en repens pas, je ne me rétracterai pas. Au bruit des cavaliers et des archers, toutes les villes sont en fuite ; on entre dans les bois, on monte sur les rochers ; toutes les villes sont abandonnées, il n’y a plus d’habitants. » (Jé. 4 : 28, 29.)
Puis quand les saints entrent par les portes du paradis, la vision de Jean s’accomplira: « Et je vis des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front ni sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. » (Ap. 20 : 4.) Les justes passeront mille ans à juger les méchants morts. Pour une étude plus approfondie sur le millénium voir ‘Tragédie des Siècles,’ p. 715 – 718.
« Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis. C’est la première résurrection… Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts.
Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. » (Ap. 20 : 5, 12.) Les livres contiennent les dossiers des méchants ; le livre de vie est ouvert et examiné par les saints, et ils y trouvent uniquement les noms des justes. Les noms de certains qui autrefois y été inscrits ont été effacés tandis que les noms des autres n’ont jamais été inscrits sur ses pages.
Retournons à notre sujet : « La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme. » Jusqu’à maintenant nous avons expliqué la première partie de l’écriture citée (était et n’est plus). Remarquons les mots, « elle doit monter de l’abîme. » Dans la période millénaire, les méchants seront jugés et à sa fin, Christ et les saints retourneront sur la terre. Jean témoigne de cela : « Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. » (Ap. 21 : 2.) Quand Christ avec les saints et la ville descendent, alors l’écriture suivante s’accomplira : « La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. » (Ap. 20 : 13.) Remarquez le verbe, ‘fut,’ étant au passé montre qu’ils furent jugés avant leur résurrection. Par la résurrection des méchants, Satan sera relâché de sa captivité pour un ‘peu de temps.’ (Voir Ap. 20 : 3.) C’est de cette façon que la bête (monde) ‘montera de l’abîme.’
Mais l’ange dit aussi, la bête doit ‘aller à la perdition’ ; c'est-à-dire après qu’elle soit montée. Satan est relâché pour un peu de temps seulement. Lui et les méchants vivront pendant cent ans après la résurrection. (La Verge du Berger, Vol. 1, p. 95, 96.) La Bible dit qu’à la fin des cent ans que « la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. » (Ap. 20 : 14, 15.) La seconde mort des méchants est un mort éternel, « et elles seront com- me si elles n’avaient jamais été. » (Abdias 16.) En parlant de la destruction de Satan le prophète dit : « Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples sont dans la stupeur à cause de toi ; tu es réduit à rien, tu ne seras plus à jamais ! » (Ez. 28 : 19.)
« Car voici, le jour vient, ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume ; le jour qui vient les embrasera, dit l’Eternel des armées, il ne leur laissera ni racine ni rameau. » (Mal.4 : 1.) C’est de cette manière que la bête ira à la perdition. (La définition du mot perdition dans le Webster est :‘une destruction totale ; une perte complète de l’âme ou du bonheur dans un état futur.’)
Regardons le résumé : La bête qui ‘était’ est la période avant le millénium ; et ‘qui n’est plus,’ est pendant le temps du millénium ; et ‘qui doit monter de l’abîme,’ est la période après le millénium où tous les méchants ressusciteront et iront à la perdition; c’est-à-dire, à la fin descent ans, les méchants, Satan et ses anges seront consumés par le feu.
« Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. » (Ap. 17 : 8.) Quelle surprise ça sera pour les méchants quand ils verront s’animer soudainement, la grande multitude aussi nombreuse que les sables de la mer. Ce sera quelque chose qui n’a jamais effleuré l’esprit. Remarquez la phrase, ‘dès la fondation du monde.’ Ce terme inclure tous les méchants depuis le commencement du monde et prouve assurément que cette interprétation est correcte.
Ap. 17 : 9, « C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. » Toutes les têtes étant présentes sur la bête, et la femme qui est assise sur elles, prouvent que toutes les sept ‘montagnes’ doivent exister en même temps. Elles ne peuvent pas être consécutives car la femme s’assoit sur toutes les têtes, cela démontre une grande union des têtes par l’intermédiaire de la femme. Elles sont appelées ‘montagnes,’ comme la dénomination de Dieu est appelée ‘montagne,’ dans Esaïe 2 : 2, et Michée 4 : 1. La ‘montagne’ (singulière) est la dénomination de Dieu, mais les ‘montagnes’ (plurielles par Esaïe et Michée) font référence aux mêmes dénominations représentées par les têtes sur la bête. Ainsi ‘les sept têtes sont sept montagnes.’
Ap. 17 : 10, « Et il y a sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. » Remarquez qu’il ne dit pas : ‘Elles sont,’ mais, ‘il y a.’ Donc les ‘têtes’ ne peuvent pas être des symboles des rois. Les rois règnent en ordre successif, car, cinq sont tombés, un existe et l’autre n’est pas encore venu. Remarquez le nombre Biblique ‘sept,’ signifiant plénitude. Comme la bête représente aussi les méchants qui ressusciteront de l’autre côté du millénium, et si tous ceux qui vécurent depuis Caïn jusqu’à la fin de cette présente génération doivent ressusciter, alors les sept rois en rapport avec la bête doivent s’appliquer à toute l’histoire du monde depuis la création jusqu’à la fin. « Qui a fait et exécuté ces choses ? C’est celui qui a appelé les générations dès le commencement, moi, l’Eternel, le premier et le même jusqu’aux derniers âges. » (Es. 41 : 4.)
Comme l’explication de la prophétie symbolique est maintenant comprise à l’heure actuelle, et comme de telles prophéties ne sont pas révélées qu’au temps opportun, et que la leçon qui en découle concerne cette présente génération alors la prédiction est la vérité présente. Donc, nous devons considérer l’usage des temps passé et présent de la Bible. Cette règle grammatique est suivie dans les écritures, est c’est l’une des moyens de reconnaître la vérité présente. Ne permettez pas à l’ennemi de vous faire trébucher sur ce point par une philosophie ou une théologie vaine. Les écritures sont parfaites en elles mêmes. La version King James est aussi sûre que n’importe quelle autre ‘bonne’ traduction. Tenez compte des explications par les traductions que vous-même ne comprenez pas. N’ayez confiance en personne.
« Et il y a sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. » (Ap. : 17 : 10.) L e ‘roi’ qui ‘existe,’ doit être celui qui existe actuellement, et celui qui ‘n’est pas encore venu,’ doit être dans le futur. Par conséquent, les cinq qui sont ‘tombés,’ doivent être dans le passé. Ce sera la seule position correcte à prendre afin de ne pas faire du tort à la sainte parole de Dieu. Comme elle se réfère à toute l’histoire du monde sous le péché, nous devons considérer le nombre d’empires universels ou les périodes depuis le commencement du monde. Il y en a un avant le déluge comme on l’a expliqué auparavant ; le deuxième est Babylone ; le troisième, Médo Perse ; quatrième, Grèce ; et le cinquième est la monarchie romaine. Ces cinq sont tombés. Celui qui ‘existe’, est la civilisation actuelle depuis la chute de Rome sous le symbole de la bête ‘semblable à un léopard’ et la bête ‘écarlate’, jusqu’au commencement du millénium, cette période est appelée Rome dans son état brisé, représentée par les pieds et les orteils de la grande statue de Daniel 2. Ceux-ci sont six rois. ‘Cinq sont tombés’ et un ‘existe’. L’autre qui ‘n’est pas encore venu,’ doit être la période après le millénium, correspondant à la bête qui doit monter de l’abîme.
Combien il est merveilleux de voir comment Dieu a dépeint l’histoire de notre monde avec des symboles si parfaits utilisant des nombres de plénitude dans chaque cas. Ainsi son plan, sa règle et son guide divins pour son peuple sont révélés d’une génération à l’autre. Parlant du septième roi, celui après le millénium, le texte dit, «quand il sera venu, il doit rester peu de temps, » correspondant à celui d’Apocalypse 20 : 3, « Après cela, il faut qu’il (Satan) soit délié pour un peu de temps. »
Apocalypse 17 : 11 – « Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept et va à la perdition. » Pour démasquer le mystère apparent, tout ce qu’il faut faire est de compter les bêtes prophétiques représentant les périodes et les nations. Commençant par la première bête et comme nous fermons avec la dernière, elle doit être ‘le huitième’ et ‘du nombre des sept.’ Le lion (Babylone) est la première ; l’ours (Médo Perse) est la seconde ; le léopard à quatre têtes (Grèce) est la troisième ; la bête indescriptible (Rome) est la quatrième ; celle semblable à un léopard (de la chute de Rome jusqu’à 1929) est la cinquième ; celle qui avait des cornes semblables à celles d’un agneau (Etats-Unis) est la sixième ; l’écarlate (de 1929 jusqu’à la fin de ce monde actuel) est la septième ; la même ‘écarlate’ qui doit monter de l’abîme et aller à la perdition (de la résurrection des méchants jusqu’à leur deuxième mort), est la huitième : « Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept et va à la perdition. » Elle est le huitième roi, ‘mais elle est du nombre des sept, parce qu’elle ‘était et elle n’est plus et existe encore.’ C'est-à- dire, la bête écarlate apparaît sur la scène la deuxième fois (premièrement, avant le millénium et deuxièmement, après le millénium par la seconde résurrection). Donc, elle est le huitième roi, mais est du nombre des sept : ‘Et elle va à la perdition’ (la seconde mort des méchants). Aussi simple que cela puisse être il est pourtant absolument parfait, il dit la vérité et corrige l’erreur. Ici nous voyons une autre série de numéros incluant toute la chaîne des bêtes. Le dragon rouge dans Apocalypse 12 : 3, ne peut pas être compté avec les nombreuses bêtes, car il n’est pas un symbole d’une quelconque nation ou gouvernement. Il représente Satan et ses plans à certains moments, car il est ‘appelé le Diable et Satan.’ (Ap. 12 : 9.)
Ap. 17 : 12 – « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. » Les dix cornes démontrent exactement les mê- mes que sur la bête indescriptible. Comme la civilisation actuelle était personnifiée dans cette bête (monarchie romaine) et symbolisée par les cornes, de même la multitude méchante sur l’autre côté du millénium est personnifiée par la bête écarlate et symbolisée par les cornes. Donc, ils ‘n’ont pas encore reçu de royaume. Mais reçurent autorité comme rois pendant une heure avec la bête.’ Cette dernière phrase (une heure avec la bête) sera expli- quée plus amplement en rapport avec une autre étude.
Ap. 17 : 13 – « Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. » Les rois qui descendirent de la monarchie romaine ont été en conflit continuel et ils y seront jusqu’à la fin. Le prophète dit : « Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines ; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile. » (Da. 2 : 43.) Mais il ne sera pas ainsi avec la multitude innombrable de l’autre côté du millénium. « Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. » (Ap. 17 :13.)
Ap. 17 : 14 – « Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. » Satan rassemblera la grande multitude et les séduira encore une fois. Il rassemblera les armées des nations contre la sainte cité à la fin des cent ans — la nouvelle Jérusalem, faisant ainsi la guerre contre l’Agneau :
« Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le sable de la mer. Ils montèrent à la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » (Ap. 20 : 7 – 10.)
‘Tourmentés jour et nuit ;’ Remarquez qu’il n’est pas dit tourmentant, mais ‘tourmentés’ ; c'est-à-dire qu’ils sont punis une fois pour toutes. ‘Jour et nuit,’ signifie qu’ils seront punis et détruits de la même manière que les antédiluviens — en pleuvant, ‘jour et nuit,’ – de l’eau dans le premier, et par le feu dans le dernier.
La couleur de la bête (écarlate) révèle que le peuple de Dieu aura été appelé par le message du ‘grand cri,’ et il sera ainsi séparé et distinct du monde. Ainsi la bête reste écarlate (enlevée séparée), un signe qui démontre qu’elle est sous la condamnation, laissée sans excuse — prête à périr. ‘Pleine de noms de blasphème’, démontre une multiplicité de sectes et d’hypocrisie. Le reste du chapitre sera expliqué dans une autre étude.
LA FEMME ASSISE SUR LA ‘BETE,’ LES ‘TETES’ ET LES ‘EAUX’---Apocalypse 17---« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te monterai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. » (Ap. 17 : 1.) L’ange qui parlait à Jean est l’un des sept qui tenaient les sept coupes des sept derniers fléaux. (Voir Ap. 15 :7 ; 16 : 1.) On remarquera qu’il avait la coupe du fléau prête, mais elle n’avait pas été déversée au moment qu’il avait dit à Jean, ‘viens, je te monterai le jugement de la grande prostituée.’ Selon l’information donnée, il est clair que l’évènement prédit par le symbole, la femme assise sur la bête, se passe brièvement avant le déversement des fléaux et à l’époque du jugement de la ‘femme.’
Qui Est La Femme Assise Sur La Bête ?---La raison pour laquelle la vision fut montrée, est rendue claire par les paroles de l’ange : « Viens, je te monterai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. » L’interprétation des ‘eaux’ est donnée par l’ange dans Ap. 17 : 15 : « Ce sont des peuple, des foules, des nations, et des langues. » La femme assise sur elles, dénote que les habitants (eaux) s’étaient faits attraper par son piège de déception (assise sur elles).
« Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution. » (Ap. 17 : 4.) La femme est un symbole d’un système religieux contrefait. De sa coupe elle distribue des fausses doctrines. Etant d’or, elle a une apparence de splendeur — attrayante. Ses vêtements coûteux de couleurs criantes et ses ornements précieux décrivent vivement la magnificence de cette personne très vile, son faste royal et sa vaine gloire. Par la force de son attraction, si irrésistible pour l’œil humain, elle a conquis les hommes du plus grand intellect—‘c’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à la débauche.’ Des millions possédant de fortes facultés mentales, des hommes qui apparaissent comme des géants parmi les habitants de la terre, sont tombés comme des victimes impuissantes dans son piège. Les rois de la terre sont coupables d’adultère spirituel avec la ‘femme’ (ivres desfausses doctrines), de ce fait s’empêtrant dans ses pièges séducteurs.
N’importe quelle organisation soi disant Chrétienne qui distribue de fausses doctrines sous l’apparence de la vertu, est évidemment gouvernée par le pouvoir de la ‘femme.’ On peut faire remonter l’origine de tels enseignements erronés jusqu’à la coupe d’or. L’ange dit : « Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. » Il a été déjà expliqué que les têtes sont les symboles des dénominations soi disant Chrétiennes, et comme elle est assise sur toutes les têtes, cela démontre l’union des églises sous une tête—‘la femme’. Le chiffre biblique ‘sept’ comprend toutes ces organisations là.
Si toutes les églises en ce temps actuel étaient dirigées par le Saint Esprit, il n’y aurait pas eu de confusion parmi les sectes soi disant Chrétiennes. Comme ce serait impossible à toutes d’avoir raison tandis que même deux n’ont pas la même croyance, il est justifiable de dire que ceux qui boivent le vin venant de la ‘coupe remplie d’abominations,’ sont nombreux, car l’inspiration dit : « Et c’est du vin de sa débauche que les habitants de la terre se sont enivrés. » (Ap. 17 : 2, dernière partie.)
Remarquez que la ‘femme’ est assise sur les ‘eaux,’ aussi sur les ‘têtes,’ et sur la ‘bête.’ (Voir Ap. 17 : 1, 3,9.) Comme il serait impossible à une personne de s’asseoir sur tous les trois objets en une seule fois, les symboles prophétiques révèlent une tromperie spirituelle en trois périodes différentes. Ainsi Jean déclare : « Je vis une femme assise sur une bête écarlate. » Non pas sur les ‘eaux’, ni sur les ‘têtes.’ Avant de l’avoir vu, l’ange dit, la femme ‘est assise sur les grandes eaux.’ C’est l’ange qui ajouta, ‘les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise.’ (Voir Ap. 17 : 1, 9.) Ainsi, Jean vit seulement son dernier exploit (assise sur la bête). Par conséquent, le symbole, assise sur les ‘eaux,’ est son premier acte selon la vision.
Donc son premier accomplissement (‘assise sur les eaux’) a du être dans le passé dès que le symbole prophétique a été révélé. Alors le fait de s’asseoir sur les têtes devient son deuxième accomplissement, et le dernier est d’être assise sur la Bête ; le temps où elle est jugée.
Comme les églises Protestantes sont représentées par les têtes, elle n’aurait pas pu s’asseoir sur elles avant la réforme, car elles n’existaient pas encore. Comme les têtes sur lesquelles la ‘femme’ est assise ne sont pas blessées, il est clair que le symbole prophétique doit s’accomplir quelque temps après la guérison de la blessure mortelle sur la bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 3. Le symbole, ‘assise sur les têtes, dénote l’union des églises, car elle s’assoit sur elles.
Donc, quand le Catholicisme, le Protestantisme et le Spiritisme se serrent la main par l’intermédiaire d’une ligue, alors on pourra dire que ‘la femme est assise sur les têtes.’
Le symbole de la ‘femme assise sur la bête,’ s’accomplira quand cette fédération religieuse s’alliera avec les puissances du monde. Un tel acte donnera à la femme le plein contrôle sur la bête entière, cornes et têtes — le monde. A ce moment-là, l’écriture suivante s’accomplira parfaitement : « Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. » (Ap. 13 : 16, 17.)
Ainsi le symbole de la ‘femme’ assise sur les ‘eaux,’ représente la période avant la réforme. Ceci était vrai pendant la période de la suprématie papale, car en ce temps, la papauté dirigeait le monde romain—‘des peuples, des foules, des nations, et des langues.’ Ainsi la ‘femme’ s’assit sur les ‘eaux’ pendant les 1260 années prophétiques de Daniel 7 : 25, mais elle doit encore s’asseoir sur les ‘têtes,’ et sur la ‘bête.’ Si elle s’était assise sur la bête indescriptible au lieu de sur les ‘eaux,’ cela aurait été mal symbolisé, car la ‘femme,’ par l’outil du Catholicisme, n’avait pas régné sur le monde entier (bête), mais sur beaucoup de ‘peuples, de foules, de nations, et de langues’ (grandes eaux). Donc, le symbole, ‘assise sur la bête écarlate,’ démontre un système politico-religieux international.
Depuis Combien De Temps La Femme Existe-Elle ?---Cette question peut trouver sa réponse par l’écriture suivante : « Je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement. » (Ap. 17 : 6.) Ceci est vrai pour l’église romaine, car elle persécuta les chrétiens et les martyrisa. Donc, elle est ‘ivre’ de leur sang. En réalité, l’église Romaine a eu une liaison abusif avec la ‘femme’ ; était, et est ivre du vin de sa prostitution.
La ‘femme’ n’est pas originaire de l’église romaine, mais c’est plutôt elle qui produisit cette église. Donc nous devons suivre la piste de son existence au-delà du commencement de la papauté. Apocalypse 18 : 24, jette la lumière sur le sujet : « Et l’on a trouvé chez elle le sang des prophètes, des saints, et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre. » La sainte Parole déclare que la ‘femme’ est coupable du sang des martyres de tous les âges. Ainsi, la ‘femme’ est ivre du sang d’Abel et aussi le sang de ‘tous’ les martyres se trouve en elle, prouvant que Caïn était son premier client en présentant un sacrifice contrefait, et en tuant son frère.
Il y a beaucoup de soi disant Chrétiens qui, comme Caïn, dit : « Cela ne fait pas de différence ; une chose est aussi bonne que l’autre. » Mais Dieu n’accepte ni substitut ni la religion d’un homme. Ce que la sagesse humaine a inventé est la justice de l’homme et non celle du Christ. Donc, c’est une abomination devant les yeux de Dieu. Le fibre humain de l’obéissance aux exigences divines étant affaibli, et les inclinations pécheresses fortifiées d’une génération à une génération, la nature de l’homme ne peut pas être meilleure en ce temps actuel que lorsque les disciples demandèrent à Jésus : « Sais-tu que les Pharisiens ont été scandalisés des paroles qu’ils ont entendues ? » Des soi-disant Chrétiens, comme les Pharisiens, sont scandalisés quand on leur parle de leurs erreurs et quand on les réprimande pour leurs péchés. « Il répondit : Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée. Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. » (Mt. 15 : 12 – 14)
« Sur son front était écrit un nom, un Mystère : Babylone la Grande, la Mère des Prostituées et des Abominations de la Terre. » (Ap. 17 : 5.) La femme qui monte la bête est la mère. Les sept têtes sur la bête sont des symboles de ses filles (prostituées). Le catholicisme est sa première fille dans ce symbole, et comme le protestantisme vint du catholicisme, alors, le Protestantisme apostat dans la multiplicité de sectes est aussi sa fille. Or, on pourra dire que la ‘femme’ est la mère du Catholicisme, et le Catholicisme est la mère du Protestantisme. Le révélateur dit : « Je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème. » (Ap. 17 : 3.) Ainsi le nombre de ‘têtes,’ et ‘pleine de noms,’ comprends tous les ramifications du Protestantisme et du Catholicisme. Si la mention n’avait pas été fait à propos de ‘pleine de noms,’ plus que sept, et ‘écarlate,’ qui démontre que le peuple de Dieu a été appelé à en sortir, donc, ‘écarlate’ — enlevé — sous la malédiction prêt à périr, le nombre biblique ‘sept têtes,’ aurait inclut ceux qui portent le message de Dieu comme dans la période de la bête semblable à un léopard d’Apocalypse 13 : 1, à l’époque que sa blessure mortelle fut guérie. Donc, il n’aurait pas tenu compte de l’église qui ‘garde les commandements de Dieu et la Foi de Jésus,’ et ainsi il aurait contredit l’Ecritu- re suivante : « Et le dragon fut irrité contre la femme (l’église de Dieu), et il s’en alla faire la guerre au reste de sa postérité (la véritable Israël — les 144 000), à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus. » (Ap. 12 : 17)
Dieu n’a jamais eu plus qu’un mouvement en existence à une fois, et il ne pourrait être autrement maintenant car Christ ne peut pas être divisé. (Voir 1 Co. 1 : 13) L’église de Dieu est bien marquée à chaque génération par l’obéissance à la vérité présente. Le fait même prouve que l’acclamation est vraie, comme il y a seulement une église dans la période de la bête qui a ‘l’Esprit de Prophétie’ et tous les commandements qui ont été écrit par le doigt de Dieu. Jésus dit : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » (Mt. 5 : 19) C’est ce principe divin qui divisera le monde en deux classes — les commandements de Dieu et les traditions des hommes.
« Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. » (Mt. 25 : 32, 33)
LA CORNE QUI S’AGRANDIT BEAUCOUP DE DANIEL 8 : 9---« Je levai les yeux, je regardai, et voici, un bélier se tenait devant le fleuve, et il avait des cornes ; ces cornes étaient hautes, mais l'une était plus haute que l'autre, et elle s'éleva la dernière. Je vis le bélier qui frappait de ses cornes à l'occident, au septentrion et au midi ; aucun animal ne pouvait lui résister, et il n'y avait personne pour délivrer ses victimes ; il faisait ce qu'il voulait, et il devint puissant. Comme je regardais attentivement, voici, un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher ; ce bouc avait une grande corne entre les yeux. Il arriva jusqu'au bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur. Je le vis qui s'approchait du bélier et s'irritait contre lui ; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister; il le jeta par terre et le foula, et il n'y eut personne pour délivrer le bélier. Le bouc devint très puissant ; mais lorsqu'il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux. De l'une d'elles sortit une petite corne, qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays. » (Da. 8 : 3-9.)
L’ange qui donne l’interprétation à Daniel dit : « Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses. Le bouc, c'est le roi de Javan, La grande corne entre ses yeux, c'est le premier roi. Les quatre cornes qui se sont élevées pour remplacer cette corne brisée, ce sont quatre royaumes qui s'élèveront de cette nation, mais qui n'auront pas autant de force. À la fin de leur domination, lorsque les pécheurs seront consumés, il s'élèvera un roi impudent et artificieux. » (Da. 8 : 20-23.)
« À la fin de leur domination [les quatre divisions Grecques],… il s'élèvera un roi impudent et artificieux. » Ce passage des Écritures s’applique à la monarchie Romaine, car ce roi doit venir à la fin du règne des rois de Grèce. Le règne de Ptolémée fut la dernière des quatre divisions Grecques à tomber sous la domination de Rome. Avec la défaite d’Anthony et la mort de Cléopâtre vers l’an 27 av J.-C., la célèbre dynastie de Ptolémée toucha à sa fin et l’Égypte devint une province de l’état Romain. Ce roi devait s’élever « lorsque les pécheurs seront consumés. » Les Grecques ont été toute sorte de chose, sauf des pécheurs ; ainsi, cette référence ne peut s’appliquer qu’à la nation Juive, à l’époque où le peuple de Dieu de jadis avait atteint une corruption morale et spirituelle jamais égalée. La nation Juive atteint cette condition à l’époque de l’ascension de Rome lors de la première venue de Christ. Par conséquent, ce roi « impudent » est la monarchie Romaine après que les « pécheurs » (les Juifs) aient été « consumés. »
Non par la propre force de rome ; entendant les Énigmes (Darby)---« Sa puissance s'accroîtra, mais non par sa propre force ; il fera d'incroyables ravages, il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints. À cause de sa prospérité et du succès de ses ruses, il aura de l'arrogance dans le cœur, il fera périr beaucoup d'hommes qui vivaient paisiblement, et il s'élèvera contre le chef des chefs ; mais il sera brisé, sans l'effort d'aucune main. » (Da. 8 : 24, 25.)
« Entendant les énigmes » (Darby), et « Sa puissance s'accroîtra, mais non par sa propre force. » Sa prospérité est assurée par la paix ; ainsi donc, s’il est question de paix, les Écritures ne peuvent faire mention d’aucune conquête ambitieuse de territoire. Son pouvoir doit être dirigé contre le peuple des saints (les Chrétiens). « Il se lèvera contre le prince des princes » (Darby) (Christ).
Pour qu’un être humain puisse entendre les énigmes, il doit user d’un pouvoir surnaturel et ce pouvoir ne peut venir de lui. Où doit-il donc obtenir sa grande puissance ? S’il doit s’attaquer au Christ et à Son peuple, il n’est pas difficile de deviner quel genre de pouvoir il utilise. Toutefois, Jean nous donne la source de cette force mystérieuse.
« Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. » (Ap. 12 : 1-5.)
La femme symbolise l’église de Dieu ; la couronne de douze étoiles est son autorité ou son gouvernement (les douze apôtres), et l’enfant est Christ. Au neuvième verset il nous est dit que le dragon est « le diable et Satan. » C’est sous Hérode que le dragon se tint devant la femme, prêt à dévorer son enfant lorsqu’elle aurait enfanté.
« Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. » (Mt. 2 : 13.)
Ainsi, le pouvoir qu’utilisa Rome dans sa cruauté envers le « peuple des saints et le prince des princes » (Darby) venait du vieux dragon et les empereurs Romains « entendirent les énigmes » (Darby) par lesquelles le diable était déterminé à détruire le Christ et ses partisans. (Voir l’illustration à la page 128).
La corne révèle ce que la bête n’a pas su accomplir---Comme les Médo-Perses et la Grèce sont chacun représentés par deux symboles—les Médo-Perses d’abord par le bélier puis par l’ours ; et la Grèce par le bouc puis par le léopard à quatre têtes, Rome doit aussi être représentée par la corne du bouc qui s’agrandit beaucoup, puis par la bête indescriptible. La première phase de la quatrième bête représente la Rome impériale, mais la seconde phase, après que ses trois cornes soient arrachées, décrit la Rome papale. (Voir les pages 56-59.) La bête représentant la Rome impériale ne livre pas vraiment d’information concernant la forme du gouvernement Romain, mais ce qui n’est pas révélé par la bête l’est par la grande corne du bouc. Par conséquent, nous devons considérer le pouvoir et le comportement de la grande corne.
Fit tomber À terre une partie de l’armée et des Étoiles---Daniel dit : « Le bouc devint très puissant ; mais lorsqu'il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux. Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula. » (Da. 8 : 8, 10.)
« L’armée des cieux » ne peut se référer à la nation Juive à cette époque car les Juifs avaient tué les prophètes et avaient rejetés chaque message que Dieu avait envoyé par le biais de Ses humbles serviteurs, jusqu’à ce que Sa colère soit sans remède. Les Juifs furent donc sans prophètes depuis l’époque de Malachie. S’ils avaient obéi à la voix de Dieu à travers Ses messagers, Il n’aurait pas permis qu’ils tombent sous le joug Romain.
Les Juifs raisonnèrent comme le fait la plupart des Chrétiens aujourd’hui. Ils supposèrent qu’ils étaient sages et agréés de Dieu, bien qu’ils rejetassent chaque rayon de lumière et méprisassent complétement les supplications et les bontés de Jéhovah. Leur idée fausse de la vérité de Dieu et leur préjugé contre la lumière faite sur la parole de Dieu les privèrent de la sagesse et de la connaissance du Très-Haut jusqu’à ce qu’ils soient conduit à commettre le terrible péché et encourent la condamnation. Lorsqu’ils rejetèrent le message qui leur était né des apôtres par la puissance du Saint Esprit, ils péchèrent contre le Saint Esprit et fermèrent de fait le seul biais par lequel Dieu pouvait communiquer avec eux.
Par conséquent, les Juifs, sous le coup d’une telle condamnation, ne pouvaient être qualifiés « d’armée des cieux » et encore moins « d’étoiles ». « Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée. » (Da. 8 : 11.) « Le chef » est Christ et « l’armée » est les Chrétiens. C’est la seule application correcte de cette phrase.
« Les étoiles » ne sont autres que les apôtres symbolisés par la couronne de la femme d’Apocalypse 12 : 1. Ainsi, les « étoiles » qu’on fit tomber se réfèrent aux apôtres, et « l’armée », se réfère aux Chrétiens après la crucifixion de Christ, lorsque Rome, accompagnée des Juifs, persécuta et martyrisa (« fit tomber à terre »). « Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée », c’est-à-dire que le pouvoir Romain s’éleva jusqu’à Christ—le Chef des Chrétiens.
Le sacrifice perpétuel et le sanctuaire renversés
« Lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire. L'armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause du péché ; la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises. » (Da. 8 : 11, 12.)
Commentant ce passage, l’Esprit de Prophétie déclare : « Puis je vis que pour ce qui concerne le “continuel” (Daniel 8 : 12), le mot “sacrifice” avait été ajouté par les hommes ; il n’est pas dans le texte. »--« Early Writings », p. 74. « Premiers Écrits », p. 74. Cela étant vrai, nous devons ignorer le mot « sacrifice », et garder le « perpétuel ». Bien que le mot « sacrifice » soit mis en italique pour indiquer qu’il fut rajouté pour la compréhension, une vision fut donnée concernant ce passage, rendant évident qu’une vérité vitale se dégageait des mots « perpétuel » et « sanctuaire ». Quoi que puisse être le « perpétuel », il fut enlevé par la « Grande Corne. »
Dans Daniel 11 : 31, on relate le même incident : « Des troupes se présenteront sur son ordre ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l'abomination du dévastateur. »
Ce verset rend évident que le « perpétuel » et le « sanctuaire » doivent former une partie de la vérité de Dieu. L’on ne peut se tromper sur cette interprétation à moins d’entamer l’intégrité des Écritures. Observez l’expression utilisée : « Elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice ‘perpétuel’ ». Après avoir profané le « sanctuaire » et fait cesser le « perpétuel », il est dit : « Elles dresseront l'abomination du dévastateur. » C’est-à-dire que le « sanctuaire » et le « perpétuel » furent remplacés par l’abomination. L’abomination doit être une institution religieuse Païenne, et cette doctrine Païenne (« abomination ») devait causer la désolation (Darby). C’est-à-dire qu’elle ravagea le « sanctuaire », le « perpétuel » et la « vérité » ; ou, comme c’est exprimé dans Daniel 8 : 13, elle les a « foulés ». « La corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises. » (Da. 8 : 12.)
Jésus, parlant du même incident, déclare : « C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit fasse attention ! – » (Mt. 24 : 15.)
Jésus appelle le « perpétuel » et le « sanctuaire », « lieu saint. » Le Maître n’aurait qualifié aucun sanctuaire Païen de « lieu saint » et celui-ci n’aurait pas pu être profané car il a toujours été impur. Aucun perpétuel païen ne peut être saint. C’est pourquoi, le « perpétuel » et le « sanctuaire » doivent renfermer une vérité vitale pour l’église Chrétienne et le prophète déclare qu’ils furent « foulés ». Le mot « sacrifice » en rapport avec le « perpétuel » a été ajouté par les hommes comme nous l’avons dit précédemment. Il a été aussi montré que le mot « perpétuel » est exact. Ainsi, il ne peut être complété par un autre mot ; il doit rester tel quel.
Alors que Daniel observait attentivement la scène en vision, il déclara : « J'entendis parler un saint ; et un autre saint dit à celui qui parlait : Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur ? Jusques à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés ? Et il me dit : Deux mille trois cents soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié. » (Da. 8 : 13, 14.)
La période prophétique des 2300 jours (années), une vérité Biblique bien connue, fut premièrement enseignée par William Miller avant 1844. Donc, nous ne donnerons pas ici son explication. Il nous suffira de dire que la longue période prophétique prit fin en 1844. Un saint posa la question, pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le perpétuel, le sanctuaire et l’armée ? Un autre saint répondit, « Deux mille trois cents soirs et matins. » Il nous suffit de déterminer quelles sont les deux vérités vitales mises en lumière en 1844, et nous aurons la vérité sur ce que signifie le « perpétuel » et le « sanctuaire ». Ces mots s’expliquent d’eux-mêmes au point de vue du terme et de l’époque—il s’agit de la vérité du Sabbat et celle du Sanctuaire, enseignées conjointement en 1844 ap J.-C.
La doctrine du Sabbat est la seule vérité Biblique dans la dispensation Chrétienne se rapportant à un jour précis ; elle est donc appelé le « perpétuel ». Le mot « perpétuel » dans l’Hébreux d’Isaac Lesser est traduit par « continuel ». Donc, à l’évidence, le Sabbat (doctrine perpétuelle) est une vérité continuelle et éternelle.
Comme le Sabbat (perpétuel) fut enlevé et « l’abomination dressée », ce qui prit la place du Saint Sabbat et de la vérité du Sanctuaire est appelé « l’abomination ». En conséquence, l’observation du Dimanche et une prêtrise contrefaite sont les seules choses auxquelles peut s’appliquer le terme « abomination », car le septième jour fut supplanté par le premier jour de la semaine, le Dimanche—« l’abomination du dévastateur ». On perdit de vue le Sabbat, ou le Sabbat fut « jeté par terre » jusqu’en 1844, en même temps que la vérité du sanctuaire. Lorsque la vérité sur le service du sanctuaire fut « jetée par terre », (la vérité du sacerdoce de Christ dans le sanctuaire céleste), le clergé Païen, ou Papal comme il est appelé maintenant, fut mis en place, écartant de fait la véritable œuvre médiatrice du Christ en faveur de l’église. La vérité du sanctuaire ainsi que celle du Sabbat furent mises en lumière en 1844, lorsque que commença le jugement (effacement des péchés) dans le sanctuaire céleste, accomplissant la prophétie suivante :
« Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure ; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts. » (Daniel 7 : 9, 10.)
À l’accomplissement de cette prophétie, le message du premier ange fut proclamé : « Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue. » (Ap. 14 : 6, 7.) C’est là une autre vérité Biblique bien connue. (Lire « The Great Controversy », pp. 352-356. « La Tragédie Des Siècles », pp. 380-384.)
Les vérités du sanctuaire et du Sabbat retrouvèrent leur place en 1844. Mais le moment où ces deux doctrines saintes furent « jetées par terre », ou « foulées », est encore à déterminer. Concernant ce moment, l’ange qui parle à Daniel déclare : « Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours ! » (Da. 12 : 11, 12.)
Remarquez qu’aucune bénédiction n’est prononcée au terme des 1290 jours prophétiques (années), alors qu’une bénédiction est promise à ceux qui attendent la fin des 1335 jours (années). Par conséquent, à la fin des 1335 années, le « perpétuel » (Sabbat) devrait être restauré et la bénédiction devrait être donnée à celui qui vivrait à cette époque et après, s’il comprenait et recevait sa vérité.
Pour confirmer cette période prophétique où le Sabbat du Septième jour (« perpétuel ») et la « vérité » (« sanctuaire ») furent foulés et où furent mis en place l’observation du Dimanche et son clergé Païen, il nous faudrait soustraire 1335 années à 1844 ce qui nous renverrait à 508 ap J.-C., (conformément au calendrier Hébreux). Cette année-là, les vérités du « Perpétuel » (Sabbat) et du « Sanctuaire » furent « jetées par terre » et « l’Abomination » (Dimanche) fut « dressée ».
Afin de comprendre la vérité des 1290 ans (« jours »), ajoutez ce nombre à 508 ce qui nous renvoie à 1798, lorsque les 1260 jours prophétiques de Daniel 7 : 25 prirent fin avec l’emprisonnement du Pape Pie VI. Ainsi, le temps prophétique où « l’armée » fut foulée prit fin en 1798, mais les vérités du « sanctuaire » et du « perpétuel » ne furent restaurées et instituées dans l’église qu’après l’accomplissement des 1335 jours (années) en 1844. Cette évidence incontestable prouve que le mouvement qui naquit en 1844 était la vraie église de Dieu, divinement annoncée. Cela dissipe donc la large confusion qui règne dans la Chrétienté quant au fait que la dénomination possède la vérité pour notre époque. Cela disqualifie aussi toutes les autres dénominations car ce mouvement est le seul à posséder la vérité du sanctuaire.
Comme la vérité de ces deux doctrines inséparables fut renversée en 508 ap J.-C. et présageait la mise en place de la papauté, de même l’emprisonnement du pape en 1798 présageait la restauration des vérités Bibliques jointement enseignées, le Sabbat et le Sanctuaire. La papauté n’est pas coupable d’avoir mis en place l’observation d’un jour, mais s’est plutôt rendue coupable d’avoir désiré modifier la loi de Dieu comme nous le montre Daniel 7 : 25 : « Il espérera changer les temps et la loi. » La papauté espéra effacer le Sabbat du Septième jour de la loi éternelle et y inscrire à la place le premier jour de la semaine.
De quelle manière l’Église fut-elle paganisée ?---Ce sont les empereurs Romains qui paganisèrent l’église et comme les païens observaient toujours le Dimanche, le Sabbat fut mis de côté dans l’esprit des autorités de l’église, des prêtres et des empereurs. Les païens n’avaient que faire du Sabbat. Ils ignoraient son caractère sacré et le peu de Chrétiens qui tentèrent de conserver le jour saint se perdirent dans la multitude. Bientôt, les services du Sabbat appartinrent au passé. Cela s’accomplit en 508 ap J.-C. Cette loi satanique ouvrit la voie et la papauté fut établie en 538. Le pape fut proclamé souverain absolu, roi des rois, et le redresseur des hérétiques de par son autorité soi-disant divine. Le stratagème devait servir à perpétuer les fausses doctrines et étouffer à jamais la vérité. Il est stupéfiant de voir comment le vieil ennemi de l’humanité a réussi à manipuler les esprits les plus fins. Ils se sont laissé fasciner causant ainsi leur propre destruction. Il en a été ainsi à toutes les époques.
Comme expliqué précédemment, Rome persécuta d’abord les Chrétiens. Mais lorsque le dragon vit que cette persécution n’était pas capable de renverser leur foi, il transforma son plan et monta une manipulation satanique bien plus subtile dans le but de détruire l’église. Comme toujours, il se focalisa sur les tendances naturelles, se servant de l’outil humain pour déployer une supercherie que l’œil mortel ne saurait voir. « Gibbon’s Rome », pp. 273-274, « Histoire De La Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome 4, Chapitre XX, pp. 120-122, dit : « Ses [Constantin] édits de tolérance firent disparaître les dangers temporels qui retardaient le progrès du christianisme, et les ministres actifs de la foi chrétienne durent autorisés et encouragés à employer en sa faveur tous les arguments qui pouvaient subjuguer la raison ou exciter la piété. La balance ne fut qu’un instant égale entre les deux religions [Chrétienne et Païenne]…. On récompensa par des privilèges municipaux et par des dons agréables au peuple, les villes qui signalaient l’empressement de leur zèle par la destruction volontaire de leurs temples [ceux des Païens]…. Le salut du peuple s’achetait à bon marché, s’il est vrai que dans une année douze mille hommes et un nombre proportionné de femmes et d’enfants furent baptisés à Rome, et qu’il n’en coûta qu’une robe blanche et vingt pièces d’or pour chaque converti. » C’était une loi de Constantin qui rendrait la liberté à tous les esclaves qui se convertiraient au Christianisme.
De cette façon, Rome paganisa l’église, et ce que la persécution ne fut pas capable de faire, des dons et des privilèges l’accomplirent. Alors que les Chrétiens victorieux se virent acculés au mur imprenable de la persécution soutenu par le diable, ce dernier se retira soudainement, l’abandonnant à sa chute. Ainsi, lorsque la persécution cessa, cela provoqua, de leur propre fait, la chute des chrétiens. Ce que la puissance satanique fut incapable de faire par la persécution, elle l’accomplit par une soudaine retraite. Lorsque le vieux dragon vit qu’il ne pouvait renverser cet édifice spirituel par la persécution, il inversa son stratagème et employa ses forces à ébranler les bases apostoliques par des dons et des pots-de-vin variés faits aux païens en faveur des Chrétiens. Lorsque les païens se pressèrent pour joindre l’église, le courant d’apostasie se retourna contre les Chrétiens. Au lieu que le Christianisme se diffuse dans le monde, le monde paganisa l’église. De cette manière, les Chrétiens tombèrent sous l’emprise du « dragon » et furent de ce fait avalés par ses têtes (paganisés). Or, Satan, dans l’idée de parfaire son plan, retourna la persécution contre les païens, craignant que le vrai esprit Chrétien ne se ravive si les deux sectes, Chrétienne et Païenne, existaient.
Gibbon déclare : « Le christianisme obtint, sous son règne [Athanase], une victoire facile et décisive, et le paganisme, relevé et soutenu avec tant de soin et de tendresse par l’adresse de Julien, privé désormais de la faveur dont l’environnait le sourire du maître, tomba dans la poussière pour ne s’en relever jamais. »--« Gibbon’s Rome », Vol. 2, p. 521. « Histoire De La Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome 5, Chapitre XXV, pp. 5, 6.
« Théodose chargea par une commission spéciale, d’abord Cynegius, préfet du prétoire de l’Orient, et ensuite les comptes Jovius et Gaudentius, deux officiers d’un rang distingué dans l’empire d’Occident, de fermer les temples, d’enlever ou de détruire tous les instruments de l’idolâtrie, d’abolir les privilèges des prêtres, et de confisquer les terres consacrées, au profit de l’empereur, de l’Église catholique ou de l’armée…. Une grande partie de ces temples étaient des chefs-d’œuvre de l’architecture grecque, et l’intérêt personnel de l’empereur lui défendait de détruire l’ornement de ses villes, et de diminuer la valeur de ses propriétés…. En Syrie, l’excellent, le divin évêque Marcellus, ainsi que l’appelle Théodoret, animé d’un zèle apostolique, résolut de raser tous les temples…. Dès que la sentence de la destruction fut prononcée contre les idoles d’Alexandrie, les chrétiens firent entendre un cri de joie et de triomphe, tandis que, gardant un profond silence, les malheureux païens, dont la fureur s’était changée en consternation, se retirèrent précipitamment…. Théophile exécuta la démolition du temple,… et fut obligé de se contenter d’avoir fait du bâtiment un vaste amas de ruines. On en déblaya dans la suite une partie, pour construire sur le terrain une église en l’honneur des saints martyrs. »--« Gibbon’s Rome », Vol. 3, pp. 140-146. « Histoire De La Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome 5, Chapitre XXVIII, pp. 350-352, 358-359.
Ainsi les Païens joignirent l’église Chrétienne par la force et par la corruption mais pas par conviction de péché et c’est alors que le Christianisme s’adonna à l’idolâtrie. Gibbon déclare : « Les deux religions ont été également déshonorées par d’indignes prosélytes, par de vils adorateurs de la puissance, qui passaient avec indifférence, et sans rougir, de l’église dans le temple, et des autels de Jupiter à la communion des chrétiens. »--« Gibbon’s Rome », Vol. 2, p. 522. « Histoire De La Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome 5, Chapitre XXV, p. 7.
L’église, dans sa pureté et remplie d’un esprit doux et humble semblable à celui de Jésus, lutta contre l’oppression et la torture. L’on priait pour ceux qui nous ôteraient la vie en disant : « Seigneur, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font ». Comme Etienne, on plierait le genou sous une pluie de pierre, suppliant le Seigneur, « Seigneur, ne leur impute pas ce péché ». Cependant, les Chrétiens qui autrefois revendiquèrent une église pure, prirent la couronne de l’autorité civile et forcèrent les Païens à rejoindre leurs rangs.
Lorsque les Païens et les Chrétiens ne formèrent qu’un, le dragon exerça son pouvoir et sa grande autorité dans la papauté. Par cette monarchie ecclésiastique concentrée, il effaça le Sabbat du Septième jour de la loi de Dieu et à la place, il introduit le Dimanche Païen. Dès lors, il dirigea son pouvoir contre ceux qui n’honoreraient pas les demandes de la papauté. Cette autorité pontificale continua d’opprimer les saints du Très Haut tel qu’on le voit dans Daniel 7 : 25. Alors que Schadrac, Méschac et Abed-Nego, et Daniel chez les Médo-Perses empêchèrent l’établissement d’un gouvernement ecclésiastique et annulèrent le décret du roi, de même, Luther abolit la monarchie pontificale et mit fin à l’autorité papale. Comme le coup que Luther porta affaiblit son pouvoir et que le Protestantisme irrita continuellement sa blessure, le pape, par la main de Berthier, fut jeté en prison.
Comment l’Idolâtrie s’infiltra dans l’Église---Voici quelques autres lignes écrites par Gibbon, décrivant comment le culte et l’adoration des saints s’infiltrèrent dans l’église Chrétienne : « Les corps de saint André, de saint Luc et de saint Timothée, avaient reposé près de trois cents ans dans des tombeaux obscurs, d’où on les transporta en pompe à l’église des Saints-Apôtres, fondée par Constantin sur les bords du Bosphore de Thrace. Environ cinquante ans après, ces mêmes rivages furent honorés de la présence de Samuel, juge et prophète d’Israël. Les évêques se passèrent de mains en mains ses cendres déposées dans un vase d’or et couvertes d’un voile de soie…. Dans la longue période de douze cents ans qui s’écoula entre le règne de Constantin et la réformation de Luther, le culte des saints et des reliques corrompit la simplicité pure et parfaite de la religion chrétienne, et on peut observer déjà quelques symptômes de dépravation chez les premières générations qui adoptèrent et consacrèrent cette pernicieuse innovation…. Les chrétiens visitaient les tombes des martyrs dans l’espérance d’obtenir, par leur puissante intercession, toutes sortes de faveurs spirituelles, mais principalement des avantages temporels. Ils priaient pour la conservation ou par le rétablissement de leur santé, pour la fécondité de leurs femmes, pour la vie et le bonheur de leurs enfants. »--« Gibbon’s Rome », Vol. 3, pp. 156, 157, 162. « Histoire De La Décadence Et De La Chute De L’empire Romain », par M.F. Guizot, Tome 5, Chapitre XXVIII, pp. 374-376, 384-385.
D’une part, les Chrétiens furent incités illégalement à oublier l’esprit de l’évangile et d’autre part, les Païens furent incités à faire corps avec l’esprit de l’église. La théologie simple et sublime des Chrétiens primitifs fut graduellement corrompue. Le démon du pouvoir fut ralenti. Bien qu’il ne pût faire échouer par la persécution les opérations des instigateurs Chrétiens, il y parvint par la flatterie.
Lorsque l’injuste persécution des Chrétiens cessa, l’église fit un pas vers la déchéance. Bien qu’un petit groupe respectât le caractère sacré du Sabbat, il ne fut inquiété que lorsque la monarchie ecclésiastique fut mise en place en 538. Le dragon était bien déterminé à garantir la pérennité de la religion nationale mixte, Chrétienne de nom mais Païenne dans les actes. Satan projetait de mettre en place la papauté et « d’opprimer les saints du Très Haut ». La persécution, celle de l’église Chrétienne primitive d’abord, puis celle du paganisme en faveur du Christianisme, fut inversée sous la domination papale. Les quelques Chrétiens qui révéraient le Sabbat du Septième jour furent, à quelques égards, chassés comme des lapins, et il fut exigé d’eux une obéissance stricte à la religion légale mais non chrétienne des papes.
Revenons-en à notre sujet, --« La corne qui s’agrandit beaucoup. » Rome, dans son état divisé, jeta par terre la vérité et la foula, et cela ne s’accomplit pas d’une manière soudaine et arbitraire. L’observation du Dimanche s’infiltra graduellement dans l’église Chrétienne. Au début, les heures matinales furent considérées comme sacrées parce que le Seigneur était ressuscité tôt ce jour-là. Après que cela prit un aspect formel, on y ajouta une dimension plus sacrée et les heures s’étendirent jusqu’à midi. En définitive, la journée entière fut mise à part comme un jour d’adoration.
Alors que le Dimanche devenait de plus en plus sacré, le Sabbat du Septième jour déclinait et devenait de moins en moins saint. Nous avons ici un exemple que chaque Chrétien devrait soigneusement relever. Ajouter une chose à la religion de Christ, fut-elle bonne en surface, entraîne, de dessous, une piqûre mortelle. Notre Dieu a créé une religion suffisante pour sauver l’église si on la suit attentivement. Elle n’a besoin de l’aide d’aucun homme ni ne tolère aucun arrangement inventé par lui.
« Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. » (Ap. 22 : 18, 19.)
L’église Romaine remplaça la simplicité de la vérité par la sagesse et les traditions humaines. Ou, comme Daniel l’exprime : « L'armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause du péché ; la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises. » (Da. 8 : 12.) « L’armée » avec le « perpétuel » sont les Païens inconvertis qui furent amenés dans l’église ; « à cause du péché », donc. Quel contraste avec la méthode qu’employa Jean Baptiste ! « Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance. » (Mt. 3 : 7, 8.)
Il serait bon de demander : Est-ce que l’église d’aujourd’hui imite Jean ou les Romains ? Les membres sont-ils des Chrétiens ou des Païens ? Le Seigneur chargea Son serviteur d’avertir l’ancien Israël contre une pratique désastreuse similaire. Il dit : « Tu diras aux rebelles, à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Assez de toutes vos abominations, maison d'Israël ! Vous avez introduit dans mon sanctuaire des étrangers incirconcis de cœur et incirconcis de chair, pour profaner ma maison. » (Éz. 44 : 6, 7.)
Les gens travaillent-ils vraiment pour Dieu ou pour eux-mêmes ? L’ange, en donnant l’instruction à Daniel, appelle la vérité du Sabbat et du sanctuaire, « La Vérité ». (Voir Daniel 8 : 12.) En effet, c’est la vérité. En observant le Sabbat, nous honorons Dieu en reconnaissant le saint mémorial de la création de Christ.
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde. » (Hé. 1 : 1, 2.)
Du fait que le péché entrât dans la famille humaine, l’Éternel institua la vérité du sanctuaire qui illustre typiquement Son sacrifice, sa mort et sa résurrection—révélation de notre rédemption. Ainsi, en gardant la vérité du Sabbat et du sanctuaire, nous confessons ouvertement que Christ est à la fois le Créateur et le Rédempteur. « De sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat. » (Marc 2 : 28.)
La Bible est la révélation de la création et de la rédemption en Christ—Créateur et Rédempteur. Par conséquent, le Sabbat et le Sanctuaire constituent « La Vérité ». (Voir Hébreux 9 : 10 ; 4 : 4-10.) Ces deux doctrines vont de pair, elles ne peuvent être dissociées et elles renferment toute la vérité.
Comment garder la vérité du Sanctuaire ? Elle se garde, non dans le type, mais dans l’antitype. Par la foi, nous croyons que Christ, notre Souverain Sacrificateur, est dans le sanctuaire céleste et intercède pour nous, comme ce fut enseigné dans le type par le sanctuaire terrestre construit par Moïse. Dès lors qu’Israël se conforma aux exigences de ce service dans le type, de même, nous devons aussi nous y conformer dans l’antitype. Ainsi, nous « proclamons la vérité [Sabbat et Sanctuaire] encore plus davantage. »
RÉSUMÉ---la corne « dominera sur toute la terre »---Afin de bien comprendre ce qu’explique ce chapitre, nous portons de nouveau votre attention sur l’illustration à la page 128. Observons l’illustration au fur et à mesure de notre lecture. Dans l’étude qui vient de suivre, il a été prouvé que la « corne qui s’agrandit beaucoup » du « bouc » ne représentait pas seulement la Rome impériale, mais aussi la Rome papale de même que le monde actuel ; car la « corne » persécuta d’abord Christ et Ses partisans sous la juridiction de la monarchie Romaine. La vérité exprimée par le « perpétuel » et le « Sanctuaire » fut foulée « à cause du péché » de la période ou Rome fut brisée jusqu’à l’an 508 ap J.-C. ; car le gouvernement impérial toucha à sa fin en 476. Par ailleurs, le pouvoir papale « foula » au pied la vérité de Dieu jusqu’à la fin des 1260 ans prophétiques, et il cessa avec l’emprisonnement du pape en 1798. Mais le « Sanctuaire » et le « Perpétuel » furent maintenu au sol par la « Grande Corne » jusqu’en 1844. À ce moment-là, ils échappèrent au contrôle de la corne et le pouvoir du « MESSAGE DES TROIS ANGES » releva la vérité du sol, ou des « pieds », et la plaça dans l’église. Ainsi, la « Grande Corne » symbolise toute la période du Nouveau Testament jusqu’à la seconde venue du Christ—correspondant aux jambes de fer, aux pieds et aux orteils de la grande statue de Daniel 2.
Voici des faits que l’on ne peut nier. Toutefois, un autre élément tend à prouver la même chose. Le prophète déclare : « Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien ; puis un troisième royaume, qui sera d'airain, et qui dominera sur toute la terre. » (Daniel 2 : 39.)
Le royaume « d’airain » est reconnu comme représentant la Grèce, mais le fait est que la Grèce ne domina jamais sur toute la terre. La terre la plus reculée atteint par Alexandre le Grand fut une portion de l’Inde. La Rome impériale ne domina pas non plus sur toute la terre. Qu’en est-il, donc ? Daniel se trompe-t-il dans l’interprétation du songe ? S’il existe une erreur quelconque, elle ne peut venir de Daniel. L’erreur viendrait naturellement de Dieu qui est le contremaître de tous les écrits et de toutes les interprétations des Écritures. Si Daniel commettait une erreur, c’est à Dieu qu’incomberait la responsabilité de lui faire corriger. Mais étant donné que Dieu est parfait dans toutes Ses œuvres, Il ne peut laisser place à aucune erreur dans Sa Sainte Parole. Daniel ne se trompe pas dans son interprétation et le royaume « d’airain » doit dominer sur toute la terre, sinon tout le reste ne tient pas. Cependant la Parole de Dieu demeurera à jamais.
Quand la grande corne entre les yeux du bouc fut brisée, quatre autres prirent sa place (les quatre divisions de la Grèce). Après cela, une petite corne s’éleva d’une des quatre cornes et elle « s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays. » (Daniel 8 : 9.) Notez que cette corne s’agrandit beaucoup. C’est-à-dire qu’elle devint plus grande que celle qui était « entre les yeux » (Alexandre). La corne qui s’agrandit beaucoup alla vers le midi, vers l’orient et vers le plus beau des pays (Jérusalem) comme nous pouvons le lire dans Psaumes 106 : 24 et Zacharie 7 : 14. Géographiquement, Babylone, où Daniel eut sa vision, se trouve à l’est de Jérusalem. Donc, dans la vision, le « bouc » se trouvait à Babylone. Pour former la boucle, la corne alla ensuite vers les quatre points cardinaux, ou, comme Daniel le dit, « vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays. » Le symbole signifie que la corne qui s’agrandit beaucoup étendrait sa domination sur toute la terre—les quatre points cardinaux. Le fait est que la corne représente Rome dans ses trois phases—Impériale, Papale et le monde actuel qui est instable.
La Bible ne se trompe pas en disant que le royaume d’airain « dominera sur toute la terre », car l’airain représente le « bouc ». Ainsi, le prophète déclare : « Un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface. » (Daniel 8 : 5.)
Si Daniel avait affirmé que la bête indescriptible, symbole de la Rome impériale et papale, dominerait sur toute la terre, cela aurait été inexact. La bête indescriptible, dans sa première phase, représente la Rome impériale, et dans sa seconde phase, elle représente la Rome papale jusqu’en 1798 lorsque la bête disparue avec l’emprisonnement du pape Pie VI et laissa la place à la « bête semblable à un léopard » d’Apocalypse 13 : 1-3.
Observez la précision de l’inspiration. Si le prophète avait dit, « le royaume de fer dominera sur toute la terre », cela aurait été vrai, tant que le fer dominerait, mais une telle déclaration aurait discrédité la merveilleuse leçon qui réside dans le symbole du bouc. Ce qui est vrai pour le fer et l’argile, l’est aussi pour le bouc ; et l’un correspond à l’autre.
La corne s’étend au-delà de 1798 et de la seconde venue de Christ, correspondant au fer (les jambes, les pieds et les orteils) de la grande statue de Daniel 2. Nous lisons sur la « corne », « il sera brisé, sans l'effort d'aucune main. » (Daniel 8 : 25.) Les mêmes termes sont employés pour les pieds et les orteils de la grande statue dans Daniel 2 : 45. « Dans le temps de ces rois, » dit Daniel, « le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit. » (Daniel 2 : 44.) Par conséquent, la civilisation actuelle est le produit du bouc ou du royaume d’airain. Si l’inspiration avait dit que le royaume de fer dominerait sur toute la terre, cela aurait saboté le schéma, car l’or, l’argent et l’airain (période de l’Ancien Testament) précédent les jambes de fer (période du Nouveau Testament). Ainsi, le symbolisme prouve que la période de l’Ancien Testament se rapporte à la dispensation Chrétienne (Christ) ; et la période du Nouveau Testament se nourrit de la dispensation de l’Ancien Testament.
Le tronc de la grande statue, décrivant un être humain pourvu de tous ses organes, correspond à la Bible, car l’Ancien Testament est le grand entrepôt de la Parole de Dieu, et le Nouveau Testament se nourrit de l’Ancien. Dans l’Ancienne dispensation, l’Éternel rassembla la Parole de Dieu dans la Bible pour qu’elle nourrisse le monde dans la Nouvelle dispensation. Le Nouveau Testament est l’accomplissement de l’Ancien. La Parole de Dieu traduit la perfection en tout point.
Le sabbat « foulé » seulement une fois---Portez de nouveau votre attention sur la « femme » (église) d’Apocalypse 12, où il nous est dit qu’il lui fut donné « Deux ailes du grand aigle, afin qu'elle s'envolât au désert…. afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. » (Ap. 12 : 14, 6.) Les ailes du lion (Babylone) et celles du léopard à quatre têtes (quatre divisions Grecques, Da. 7 : 4, 6) représentent des périodes de l’histoire du monde (voir page 33-42). Donc les ailes de la femme doivent aussi signifier deux grandes périodes de l’histoire de l’église. L’aigle est le roi des oiseaux, donc ses ailes doivent revêtir un caractère principal, une notion de leadership ou de primauté. Par conséquent, chaque aile doit symboliser l’une de ces deux grandes périodes depuis leur commencement.
Si l’inspiration n’avait pas spécifié que les ailes étaient celles d’un grand aigle, nous en aurions probablement conclut que l’une d’elle signifiait la période de l’Ancien Testament, et l’autre l’ère Chrétienne. Mais le mot grand ne permet pas une telle conclusion. L’une des ailes doit donc comprendre l’histoire de l’église depuis la création jusqu’à la crucifixion de Christ et l’autre aile doit comprendre la résurrection jusqu’à la fin du monde actuel. Ici aussi, il nous serait possible de conclure qu’une aile puisse représenter la période avant l’apparition de la Bible et l’autre aile la période Biblique après l’exode. Mais les paroles du Révélateur annulent cette pensée, car il déclare : « Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. » (Ap. 12 : 14.) Par conséquent, il lui fut donné des ailes pour qu’elle s’envole au désert pendant la période du Nouveau Testament.
Le symbole révèle que Dieu n’a possédé qu’une seule église (vérité) à travers les siècles, et que la croix de Christ est l’unique centre d’intérêt. La leçon dégagée ici enseigne que l’église de Dieu s’enfuit dans le désert une seule fois dans toute son histoire, et que cela eut lieu de 538 à 1798 ap J.-C. Durant cette période, les vérités du Sabbat et du Sanctuaire furent « jetées par terre », ou « foulées ». En conséquence, la continuité de ces vérités ne fut jamais interrompue avant l’année 538 par les dirigeants de l’église. Bien que ces vérités divines n’aient pas toujours été respectées par ses membres ou ses leaders dans l’église, elles étaient là pour ceux qui les recherchaient. Ainsi, l’éternelle vérité de Dieu aurait pu ouvertement être gardée par Son peuple dans tous les siècles sauf pendant la domination papale.
Remarquez de nouveau, que la vérité fut jetée, et que la « femme » (église) s’enfuit dans le désert. L’inspiration déclare : « Elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie. » (Voir Ap. 12 : 6, 14.) Donc, pendant que la vérité était « jetée » par la direction de l’église à cette période, et que « l’abomination fut dressée », Dieu avait, dans l’ombre, quelques-uns qui gardaient Son Sabbat et connaissaient la vérité du Sanctuaire pendant tous le séjour de 1260 ans dans le désert. Ainsi, elle fut entretenue (nourrie), ce qui indique qu’elle devait revenir.
Double adoration À tous les Âges---En examinant l’illustration, l’on remarquera l’histoire de l’observation du Sabbat et du Dimanche, la vraie ou fausse adoration. Au commencement, l’Éternel créa Adam et Ève, et plaça le couple saint dans le jardin de Dieu. Mais nos premiers parents n’écoutèrent pas le conseil du Très Haut, et le péché entra dans leur foyer en Éden. Afin de préserver Son plan initial en faveur de la famille humaine, Dieu fut contraint d’enlever nos parents de leur demeure Édénique. Ils leurs furent nés des fils et des filles ; voir Genèse 5 : 4. Les Écritures focalisent notre attention sur les premiers fils de nos parents dans un contraste des plus frappants, que devrait soigneusement considérer tout professeur en théologie.
Les sacrifices et l’adoration des deux premiers nés de la famille humaine révèlent que le Sauveur du monde avait fait connaître le plan divin du salut à la famille d’Adam. Leur culte d’adoration, imaginé par le Créateur Lui-même, était parfait et capable de sauver le pécheur de son péché. Abel observait avec ferveur la religion selon l’instruction de la Divinité qu’il adorait. Cela montre que seule une telle adoration, un tel honneur et une telle louange étaient acceptables devant Dieu. Caïn était négligeant vis-à-vis des commandements, et en présentant à Dieu ce qu’Il n’avait pas exigé, il tendit à établir une religion de sa propre conception. Le fait qu’il tua son frère immédiatement après cela devrait nous servir à tous de leçon. En effet, une adoration selon l’inclination de l’homme, aussi bonne et innocente qu’elle puisse être, ne peut sanctifier et sauver l’adorateur. Au contraire, il s’en retrouve davantage plongé dans le péché et s’en va vers une ruine définitive. Ceux qui tendent à persécuter ceux qui ont un culte différent du leur, se prosternent avec Caïn devant l’autel fait de briques. De tels autels sont faits de mains d’hommes qui transforment l’autel original ; et bien que plus attrayant que l’autel de pierres, il ne s’en dégage aucun pouvoir qui sanctifie et le culte donné est aussi mortel qu’un poison. L’on ne peut nier l’évidence que les deux formes d’adoration (vraie et fausse) furent introduite à peu près au même moment et évoluèrent côte à côte. Les deux semblaient innocentes et étaient conduites presque de la même façon, sauf que l’une était en harmonie avec le livre et la loi de Dieu, et l’autre ne l’était pas.
Les deux chemins qui longent Abel représentent l’éternelle vérité de Dieu, le Sabbat et le Sanctuaire. Le Sabbat prit naissance dans le jardin de Dieu. « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée en la faisant. » (Genèse 2 : 2, 3.)
À cause du péché, la vérité du sanctuaire fut ajoutée après la chute d’Adam. Les deux vérités sont d’une importance vitale. Nous gardons le Sabbat pour nous éviter de pécher, mais la vérité du Sanctuaire sert à nous sauver lorsque nous avons péché. L’un sert à nous éviter de tomber, et l’autre sert à remédier à la chute ! Si, après avoir eu la connaissance de la vérité, nous enfreignons le Sabbat, nous avons péché et renié le Créateur, ce qui est de loin plus grave que le péché commis par Adam. En ne nous conformant pas à la vérité du Sanctuaire, nous refusons le plan (ou le remède), et rejetons le Sauveur de notre Salut. Lisez « The Desire of Ages », page 165. « Jésus-Christ », page 147. Le Sabbat fait partie de la loi des Dix Commandements. (Exode 20 : 1-17.) La vérité du Sanctuaire est la loi de notre salut après avoir commis le péché. Adam pécha en mangeant du fruit défendu. Lucifer pécha en s’érigeant lui-même comme un dieu. Il dit, « Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, À l'extrémité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut. » (És. 14 : 13, 14.)
En mangeant du fruit défendu, Adam enfreignit la loi de la santé (nourriture), et il enfreignit indirectement la Loi des Dix Commandements ; car en transgressant la Parole de Dieu, il Le déshonora comme un fils déshonore son père terrestre en lui désobéissant, et de ce fait il enfreignit le cinquième commandement. (Exode 20 : 12.) Par conséquent, Adam est coupable d’avoir violé deux lois, tandis que Lucifer n’en a violé qu’une, la Loi des Dix Commandements, car il ne mangea rien que Dieu avait défendu.
La transgression d’Adam lui valut la tombe (la poussière) ; car après avoir mangé du fruit défendu, cela eut des répercussions sur le plan physique, et le mal passa ainsi du père au fils. Mais s’il est vrai que Lucifer ne transgressa pas la loi de la santé, la mort naturelle n’eut pas de pouvoir sur lui. Adam, en respectant cet arrangement, était l’acteur de sa rédemption—en acceptant le remède—et retrouverait la vie par la résurrection. Dieu dit à Lucifer qui rejeta la proposition et séduisit la famille humaine : « Tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse. » (Ésaïe 14 : 15.) « Tu as été intègre dans tes voies, Depuis le jour où tu fus créé Jusqu'à celui où l'iniquité a été trouvée chez toi…. Je te fais disparaître, chérubin protecteur, Du milieu des pierres étincelantes…. Par la multitude de tes iniquités, Par l'injustice de ton commerce, Tu as profané tes sanctuaires ; Je fais sortir du milieu de toi un feu qui te dévore, Je te réduis en cendre sur la terre, Aux yeux de tous ceux qui te regardent. Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples Sont dans la stupeur à cause de toi ; Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais ! » (Éz. 28 : 15, 16, 18, 19.)
Ici se trouve une leçon qui mérite notre intérêt. Que le pécheur mette le doigt sur son péché. En désobéissant d’une quelconque manière à la parole de Dieu, nous enfreignons une ou plusieurs de Ses lois éternelles. C’est notre dernière chance d’accepter ou de rejeter le salut. C’est la dernière fois que la grâce frappe à notre porte. Frère, sœur, donnerez-vous votre cœur à Dieu ?
Portez à nouveau votre attention sur l’illustration. Le double chemin qui longe Abel et la croix indiquent que les vérités du Sabbat et du Sanctuaire sont éternelles et divines et que la reconnaissance de leur caractère sacré n’a jamais quitté l’église de Dieu si ce n’est à partir de 508 ap J.-C. ; moment où le « bouc » avec sa grande corne « jeta la vérité par terre. » Or, en 1844, la vérité de Dieu, par la puissance du « Message Des Trois Anges », fut de nouveau mise en lumière. À l’évidence, le Sabbat et le Sanctuaire, (la loi et l’évangile) sont indissociables. Si d’une quelconque manière vous avez désobéi à la parole de Dieu, répondrez-vous au dernier appel en disant : « Seigneur, me voici. Ôte mon cœur de pierre et mets en moi un cœur de chair ? » Prierez-vous le Seigneur qu’Il écrive Sa loi dans votre cœur ? L’ange se tient prêt à vous sceller du sceau Divin. Choisirez-vous les ténèbres ou la lumière ? Alors que l’ange illumine la terre de sa gloire, le laisserez-vous illuminer votre cœur ? Encore un peu de temps et la vérité de Dieu triomphera, pourquoi rester en arrière ? Rendrez-vous obstinément, comme Caïn, un culte qui ne vous sauve pas ? Déshonorerez-vous le Sauveur qui est mort pour vous et honorerez-vous l’adversaire et l’ennemi de votre âme ? Pourquoi périr bientôt dans les ténèbres du millenium ? (Voir l’illustration.) Serez-vous prêt lorsque Jésus viendra emmener Ses saints dans les demeures célestes ? Sachez que garder la vérité vous conduira à la cité de Dieu. « Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme. » (Ec. 12 : 13.)
Les 1290 et les 1335 « jours » (années), en rapport avec le « perpétuel » et le « sanctuaire » de Daniel 12 : 11, 12, sont aujourd’hui compris pour la première fois. Sachant que c’est à notre époque qu’ils sont révélés, il devient évident qu’il s’agit là de la vérité présente. Par conséquent, les Écritures doivent directement s’adresser à nous dans les temps que nous vivons. Ainsi, les malédictions et les bénédictions que renferme ce chapitre s’appliquent à cette génération, et nous avons le privilège de choisir entre l’une et l’autre.
Pour commencer il est important que nous commentions le 10ème verset de Daniel 12, car il révèle le fait qu’au moment où cette parole est donnée, « Plusieurs seront purifiés, blanchis et épurés ; les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l'intelligence comprendront. » Par conséquent, il nous faut nous repentir de tous nos péchés et nous écarter de toute mauvaise voie. Cela aura pour effet de clarifier notre vision afin que nous parvenions à la compréhension.
« En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple ; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu'à cette époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés. » (Daniel 12 : 1.) Le nom « Micaël », signifie « celui qui est semblable à Dieu ». « Christ est à l’image directe du Père », et Il est le grand Prince de Son peuple.
Donc par ce titre, l’on entend Christ. En ce temps-là, Christ (Micaël), se lèvera pour Son peuple, et tous ceux qui seront trouvés inscrits dans « Le Livre » seront sauvés. C’est pourquoi le peuple de Dieu n’a pas à craindre le temps de détresse.
« Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. » (Daniel 12 : 2.) Remarquez que la résurrection prédite dans ce passage est mixte—il y a des justes, et il y a des méchants. Il s’agit donc d’une résurrection spéciale, indépendante de celle se trouvant dans 1 Thessalonicien 4 : 16, 17, qui dit clairement : « Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. »
Jean établit aussi clairement que seuls les justes seront appelés à la venue du Seigneur, car il dit : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux. » (Ap. 20 : 6.) En conséquence, la résurrection mixte doit précéder celle de la venue de Christ sur les nuées. Ceux qui ressuscitent pour la « honte éternelle » sont forcément ceux qui ont percés le Christ, accomplissant de fait le passage : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé. » (Ap. 1 : 7.)
« Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. » (Daniel 12 : 3.) Ceux qui sont « intelligents » sont ceux qui « comprendront », et ils enseigneront la justice à la multitude ; alors ils brilleront comme les étoiles « à toujours et à perpétuité ». Il ne s’agit pas de ceux qui sont ressuscités lors de la résurrection spéciale, car cela aurait lieu après la fin du temps de grâce et vers la fin de la septième plaie, peu avant la venue du Seigneur. Ces ressuscités n’auraient alors pas la chance d’enseigner à quiconque la justice. Par conséquent, ceux qui brilleront comme les étoiles sont les 144 000 et tous ceux qui prendront part à l’œuvre finale de l’évangile. Pensez à cette glorieuse promesse ! Y en a-t-il de semblable au monde ? Qu’y a-t-il de comparable à cette félicité céleste en présence de Dieu ? La vie éternelle, sans pleurs ni douleurs ! Voir Apocalypse 7 : 17 et Ésaïe 11 : 6, 7 ; 65 : 25.
« Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. » (Daniel 12 : 4.) Quelle évidence faudrait-il pour nous convaincre que nous vivons ce temps de la fin ? La connaissance n’a-t-elle pas augmentée ? Plusieurs ne courent-ils pas ça et là (Darby) ? Alors que Daniel n’explique pas comment s’accomplit cette course, Nahum, lui, le fait : « Avec le fer qui étincelle apparaissent les chars, Au jour qu'il a fixé pour la bataille…. Les chars [les automobiles] s'élancent dans la campagne, Se précipitent sur les places; À les voir, on dirait des flambeaux, Ils courent comme des éclairs. » (Nahum 2 : 3, 4.) Ayant compris cette prophétie, il devient évident que « le livre » est ouvert et que le temps de la fin est sur nous.
« Et moi, Daniel, je regardai, et voici, deux autres hommes se tenaient debout, l'un en deçà du bord du fleuve, et l'autre au-delà du bord du fleuve. L'un d'eux dit à l'homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve : Quand sera la fin de ces prodiges ? Et j'entendis l'homme vêtu de lin, qui se tenait au-dessus des eaux du fleuve ; il leva vers les cieux sa main droite et sa main gauche, et il jura par celui qui vit éternellement que ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d'un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée. » (Daniel 12 : 5-7.)
Un homme posa la question, « Quand sera la fin de ces prodiges ? » La réponse fut que « ce sera dans un temps [un an], des temps [deux ans], et la moitié d'un temps [la moitié d’une année]. » Sachant que l’on compte trente jours pour un mois, douze mois pour une année, cela équivaut à 1260 jours prophétiques (années).
Cette période prophétique nous renvoie à la suprématie papale et à la persécution du peuple de Dieu depuis 538 jusqu’à 1798 ap J.-C. (Voir Da. 7 : 25 et Ap. 12 : 6, 14 ; 13 : 5.) La fin de cette longue période prophétique, pendant laquelle la papauté brisa la force du peuple saint, se trouve dans le passé, il y a cent trente ans. L’ange déclara qu’en ce temps-là « toutes ces choses finiront ». Tout cela ne confirme-t-il pas que nous sommes aux abords de l’éternité ? Frère, sœur, ne revêtirez-vous pas la justice de Christ ? Ou attendrez-vous encore un peu, jusqu’à ce que la moisson soit passée ? Dans un grand désappointement, quelqu’un prononcera les paroles suivantes : « La moisson est passée, l'été est fini, Et nous ne sommes pas sauvés ! » (Jérémie 8 : 20.) Sera-ce vous, ou sera-ce moi ?
« J'entendis, mais je ne compris pas ; et je dis : Mon seigneur, quelle sera l'issue de ces choses ? Il répondit : Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin. » (Daniel 12 : 8, 9.) « Heureux celui qui attendra, et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq jours ! » (Daniel 12 : 12.)
LA BÊTE (666), LE FAUX PROPHÈTE, LA MÈRE DES PROSTITUÉS L’HOMME DE PÉCHÉ, QUI SONT-ILS ?---Le chiffre mystique « 666 » de la bête d’Apocalypse 13 : 8, aussi appliqué à la papauté, s’avère n’être pas dans les Ecritures et parait tout aussi bien irraisonnable. Tandis que les lettres numériques du titre du pape porte le chiffre 666, il y a beaucoup d’autres titres, aussi bien des individus, qui porte le même chiffre. En calculant simplement la valeur des chiffres numériques dans un titre, ou un nom, nous en trouvons beaucoup qui s’accordent, par conséquent, nous devons chercher une preuve Biblique pour faire cette application. Ainsi, sauf exception, nous prouvons l’idée qu’il serait de mauvaise grâce et injuste d’appliquer le symbole à une quelconque personne.
L’idée d’appliquer le symbole du faux prophète d’Apocalypse 19 : 20, de la femme assise sur la bête écarlate d’Apocalypse 17, de la bête semblable au léopard d’Apocalypse 13, de la bête écarlate d’Apocalypse 17 et de la bête indescriptible de Daniel 7, comme étant des symboles de la papauté, n’est pas biblique et est tout aussi illogique.
« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l'autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante six. » (Ap. 13 : 11-18)
« Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête… » (Ap. 13 : 14)
La bête qui parle ici est celle des cornes semblable à un agneau. Mais quelqu’un d’autre est introduit par le pronom « il », qu’« il lui était donné d'opérer en présence de la bête » (semblable à un agneau). Le Verset suivant nous montrera qui est celui qui fait les miracles : « Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges [devant la bête à deux cornes] par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. » (Ap.19 : 20). Par conséquent, les prodiges sont faits par le faux prophète à la vue de la bête à deux cornes.
Il y a beaucoup de bêtes mentionnées dans la Bible, mais cette bête à deux cornes est la seule qui peut être appelée « un homme ». Il serait à noter qu’à partir du verset 11 et suivant du chapitre 13 d’Apocalypse, les Ecritures parlent de la bête à deux cornes et se terminent avec les mots suivants : « Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante six. » Par conséquent, le chiffre mystique « 666 », appartient à la bête à deux cornes et à aucune autre. Cependant, nous ne devrions pas conclure qu’il n’y aurait personne qui pourrait avoir un tel chiffre.
L’idée que la papauté est appelé la bête est complètement fausse. La papauté est représenté par des symboles sur deux bêtes différentes. La première, sur la « bête indescriptible » de Daniel 7, par la « petite corne ayant des yeux comme celle d’un homme, et une bouche parlant avec arrogance » ; et la seconde, sur la « bête semblable au léopard » d’Apocalypse 13, par la tête qui fut blessée à mort. » Ces bêtes sont universelles, elles représen- tent le monde entier à leur époque, tout deux civile et religieux. Par conséquent, il ne peut être dit de chacune de ces bêtes, « c’est… un homme ». La papauté étant uniquement une partie des deux bêtes (tête et corne sur l’une et simplement une tête blessée sur l’autre) ne peut être appelée « la bête ». La bête à deux cornes est la seule qui représente un gouvernement politico-religieux local. Par conséquent, d’elle seule peut être dite, c’est « un homme ». Ainsi quelle que soit la personne qui se tiendrait debout à la tête de ce pouvoir persécutant, représenté par la bête comme décrit dans ce chapitre, elle sera la seule qui portera ce chiffre mystique 666. L’Esprit de Prophétie aussi mentionne que le « Roi du Nord », amené en vision dans Daniel 11 : 45 et la bête à deux cornes d’Apocalypse 13, est le même pouvoir et qu’ils portent ce chiffre mystique 666. Nous citons : Ce pouvoir est le dernier qui piétinera la vraie église de Dieu : et comme la vraie église est toujours foulée, et rejeté par toute la Chrétienté, il s’ensuit que le dernier pouvoir oppressif n’est pas encore venu à sa fin ; et Michael n’est pas encore debout. Ce dernier pouvoir qui piétinera les saints est amené en vue dans Ap. 13 : 11-18. Son chiffre est 666. » --« Un Mot au Petit Troupeau », pp. 8, 9. Nous avons prouvé la vérité du chiffre dans un sens, maintenant nous le prouverons dans un autre.
La Destruction De La Bête Et Du Prophète---La destruction du « faux prophète » et de la « bête » est clairement prédite : « Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges… Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre… Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. » (Ap. 19 : 20, 21). Leur fin finale s’achève par le fait qu’ils soient jetés vivants dans l’étang de feu. Mais le reste du monde (« le reste ») furent tués par l’épée qui sortait de Celui qui était assis sur le cheval ; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. »
L’étang de feu dans lequel les bêtes et le faux prophète sont jetés, ne peut exister lors de la venue du Christ sur les nuées, car les méchants sont détruits par le feu à ce moment précis, mais « avec le souffle de Sa bouche, et seront détruits avec l’éclat de sa venue. » (2 Th. 2 : 8). La bête et le faux prophète sont jetés dans l’étang de feu après la sixième plaie et avant la fin du monde. Cette destruction du « reste », ceux qui sont laissés après la destruction de la bête et du faux prophète, ne vient pas après le millénium, car les méchants à ce moment précis ne sont pas détruits par l’épée qui « sortait de Sa bouche », mais par le feu qui descend du ciel de la part de Dieu pour les dévorer. » (Ap. 20 : 9). Après le millénium et la destruction des méchants aucune créature vivante ne mangera une autre. (voir Esaïe 11 : 6-9). Ainsi donc, la bête et le faux prophète sont jetés dans l’étang de feu avant le millénium ; et cet étang de feu devient un type de la destruction finale des méchants et de l’autre côté du millénium –la seconde mort-- pour la destruction finale de la totalité de la multitude décrite dans les mots suivants :
«Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Qui-conque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu. » (Ap. 20 : 14, 15). Par conséquent, après que les mille ans se terminent, le monde sera un exemple de destruction avant le millénium. L’exemple de la bête et du faux prophète doit montrer que tous les méchants seront jetés vivants dans l’étang de feu, et que c’est la seconde mort. En parlant de la ruine éternelle du mal, la Parole dit : « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. » (Ap. 20 : 10). C’est-à-dire, la bête et le faux pro- phète ne se lèvera pas de la seconde résurrection, illustrant qu’il n’y aura plus de résurrection à partir de la seconde mort. Nous voyons, à nouveau qu’il y a un type pour chaque évènement. Ne laissez personne mépriser ces types, car là où il n’y a pas de type, il n’y a pas de vérité. Le chiffre 666 est davantage prouvé par --La Destruction De « L’Homme de Péché »
Remarquer attentivement que selon le témoignage suivant la destruction de la papauté se fait à une autre période et par un processus différent. « Paul dit positivement que l’homme de péché subsistera jusqu’au retour du Seigneur. Il persistera dans son œuvre de séduction jusqu’à la fin des temps. » Tragédie des Siècles, p. 628. Ainsi donc la papauté doit rester jusqu’à la seconde venue de Christ, époque à laquelle les méchants doivent être détruits par l’éclat de Sa venue. Par conséquent, la papauté est une chose, le faux prophète en est une autre et la bête en est encore une autre. La bête « 666 » et le faux prophète, qui doivent être jetés vivants dans l’étang de feu, sont ceux qui développe l’image de la bête –une ressemblance à l’adoration de la période des 1260 années.
L’époque de cette tromperie massive est proche. Il faudra plus qu’une grande connaissance théologique pour échapper à la plus puissante attrape que sa majesté Satanique n’ait jamais imaginé. Les prodigieux miracles seront convaincants et l’esprit sincère apparent amènera une profonde conviction sur ceux qui sont sujettes à être trompé. Comme les grands hommes du monde déclare son adoration comme étant vraie, la multitude acceptera leurs décisions sans faire de recherches personnelles. Ajouter à toutes ces choses, la déclaration suivante de l’autorité civile : Tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête devront être tués, » et nous détenons un pouvoir irrésistible que même la force humaine ne pourra résister pas même pour un seul instant. Seuls ceux qui, par une connaissance prophétique de la vérité, avec une confiance dans un « Ainsi parle l’Eternel » et dans la puis- sance de Son Esprit, pourront échapper aux pièges rusés du diable.
La Mère Des Prostituées N’Est Pas La Bête---Il a été expliqué que la papauté devra rester jusqu’à la fin. Si la femme assise sur la bête écarlate (Babylone la Grande) vient à sa fin à une époque différente et par un autre moyen, elle ne peut être le symbole de la papauté comme certains l’ont pensé. Apocalypse 17 : 16, en parlant de la femme et des cornes de la bête écarlate, dit :
« Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. »
Noter qu’elle n’est pas jetée dans l’étang de feu comme la bête et le faux prophète, mais elles (les cornes) « dépouilleront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs. » Ainsi donc, la destruction de la femme est à une époque différente et d’une autre manière que celle de la papauté, du faux prophète et de la bête. Puisque ce qui vient d’être dit ne peut être contredit, il est évident que la « bête » est une chose, le « faux prophète » une autre, la « papauté » une autre et la « femme » encore une autre. Il est de grande importance que ces choses soient correctement comprises, car par la connaissance de la vérité seule Dieu peut conduire Son peuple à la victoire.
Le Temps De La Destruction De La Femme---Pour déterminer le temps de la destruction de Babylone (de la femme), il est nécessaire de se référer à Daniel 7 : 11, 12 : « Je vis alors, à cause de la voix des grandes paroles que la corne proférait, -je vis jusqu'à ce que la bête fut tuée; et son corps fut détruit et elle fut livrée pour être brûlée au feu. Quant aux autres bêtes, la domination leur fut ôtée; mais une prolongation de vie leur fut donnée, jusqu'à une saison et un temps. » Concernant le reste des bêtes –le lion, l’ours et le léopard, leur domination leur fut enlevé, mais ils sont restés vivants, tandis que la bête indescriptible est venue à sa fin. Les bêtes qui restent en vie, représentent les descen- dants des trois anciens empires. Tandis que leur domination est enlevée, les habitants (bêtes) sont là au temps présent. La fin de ces bêtes signifierait la fin du monde.
La bête indescriptible n’est pas la dernière bête de cette histoire du monde, car il est suivit par la bête semblable au léopard d’Apocalypse 13 : 1 et de la bête écarlate d’Apocalypse 17 : 3. La dernière est le dernier symbole des évènements historiques, par lequel ce monde présent et celui après le millénium seront amenés à une fin, comme expliqué précédemment. Par conséquent, la destruction de la bête indescriptible se fait avant la seconde venue de Christ. Si les vies des trois bêtes précédant la bête indescriptible s’était prolongées, leur temps ne pourrait s’étendre au-delà de la seconde venue de Christ. Daniel dit : « une prolongation de vie leur fut accordée jusqu’à un certain temps ». Par conséquent, du temps où le corps de la bête indescriptible fut anéanti, il y aura « un certain temps », jusqu’à la fin de ce monde présent.
Si Daniel voulait dire au verset 25 du même chapitre qu’un an signifiait « un temps », et six mois la « moitié d’un temps », alors il doit en être de même pour le verset 12. Si l’interprétation tient bien dans un verset, il en est de même pour un autre. Par conséquent, un « temps » serait un an et une « saison » la quatrième partie de l’année, cela fait ainsi un total d’un an et trois mois. Cependant, la période du verset 25 a une durée prophétique de 1260 jours (année), mais le « temps » dans le 12ème verset ne peut être prophétique, car alors il signifierait 450 jours littéraux. Il est évident que depuis le temps où la bête est détruite jusqu’à la fin, il y aura 15 mois littérales.
Il est à noter que la destruction de la « bête » est la destruction prophétique de la « femme ». Nous citons les écritures qui se réfèrent aux deux : « Je vis jusqu'à ce que la bête fut tuée; et son corps fut détruit et elle fut livrée pour être brûlée au feu. » (Daniel 7 : 11). « Et les dix cornes que tu as vues et la bête, -celles-ci haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu. » (Ap. 17 : 16) La destruction est identique pour les deux (la bête et la femme). De plus, c’est la période sous laquelle le symbole de la femme assise sur la bête fait une image à la bête semblable au léopard dans sa première étape (avant d’être blessée), ou de la bête indescriptible dans sa deuxième étape, car la période des 1260 années fut représentée par les deux bêtes. L’image est une fausse religion internationalement établie. Par conséquent, l’une est semblable à l’autre. Ainsi donc, la destruction de l’original (bête indescriptible) est une prophétie de la destruction de la « femme », et la destruction de l’une est la destruction de l’autre. Cela signifie prophétiquement parlant que l’« image » (la femme assise sur la bête –l’union de ce système politico-religieux), périra 15 mois (« une saison et un temps ») avant le « reste » (le reste du monde). Il est à rappeler que la vision de Daniel est une prophétie et la vision de Jean une révélation. Par conséquent, la destruction de la bête indescriptible est la prophétie, et la destruction de la femme est l’accomplissement de la prophétie.
L’écriture suivante se référant à l’époque où la « femme » fut détruite, dit : « Après ces choses, j'ouïs comme une grande voix d'une foule nombreuse dans le ciel, disant: Alléluia! Le salut et la gloire et la puissance de notre Dieu! car ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de Ses esclaves, le réclamant de sa main. Et ils dirent une seconde fois: Alléluia! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre anciens et les quatre animaux tombèrent sur leurs faces et rendirent hommage à Dieu qui était assis sur le trône, disant: Amen! Alléluia! Et une voix sortit du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et grands. » (Ap. 19 : 1-5).
Pendant que les « vieillards » et les « quatre bêtes » était devant le trône, la femme était détruite et sa fumée montait aux siècles des siècles. Cela prouve que le jugement n’avait pas cessé dans l’appartement du Lieu Très Saint, ou du moins le tribunal n’avait pas encore vidé le lieu du jugement, (expliqué dans un autre chapitre) car après que les saints soit comptés et scellés, leur péchés sont effacés dans ledit jugement, le temps de grâce sera fermé et le sanctuaire où le jugement est tenu sera vidé desvieillards, et des quatre bêtes, aussi bien que de « l’Agneau » et de l’armée angélique dans sa totalité. Après quoi « personne ne pouvait entrer dans letemple, jusqu'à ce que les sept plaies des sept anges fussent consommées. » (voir Ap. 15 : 5-8). […]
Citant Apocalypse 19 : 6 : « Et j'ouïs comme une voix d'une foule nombreuse, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant: Alléluia! car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. » Tandis que Christ est dans le sanctuaire et que le jugement est en cours, Il ne règne pas, mais il est Prête et Avocat, effaçant les péchés des justes. Mais lorsqu’Il aura fini avec le jugement investigatif, alors Il sera couronné Roi des rois et Seigneur des seigneurs. (Voir Ap. 19 : 16)
Après que la « fumée de la femme ait monté aux siècles des siècles », l’armée céleste criera : « Alléluia, car le Seigneur Dieu omnipotent règne. » Par conséquent, tous les saints sont jugés avant la destruction de la « femme », et après qu’elle est été brûlée au feu, Christ est couronné Roi des rois et Seigneur des seigneurs, alors le temple sera vidé et les sept dernières plaies seront déversés.
Les écritures qui suivent apportent une évidence supplémentaire. L’armée céleste dit : « Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues; et sa femme s'est préparé ; et il lui a été donné d'être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints. Et il me dit: Ecris: Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l'Agneau. Et il me dit: Ce sont ici les véritables paroles de Dieu. Et l'un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant: Viens ici, je te montrerai l'Epouse, la femme de l'Agneau. Et il m'emporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la Sainte Cité, Jérusalem, descendant du ciel d'auprès de Dieu. » Ap.19 : 7-9 ; 21 : 9, 10). Par conséquent la femme de l’Agneau est la Cité Sainte et non pas l’église, et ceux qui sont appelés au noce (les saints) sont les invités (Voir Tragédie des Siècles, p. 463). Ceux qui sont devant le trône, dit de la Nouvelle Jérusalem : « Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l'Agneau sont venues; et Sa femme s'est préparée ; et il lui a été donné d'être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints. » (Ap. 19 : 7, 8). Par conséquent, la femme de l’Agneau sera prête à la fin du temps de grâce lorsque les saints seront comptés, car ils ont le « fin lin ». Au moment où la femme (Babylone) est brûlée, les saints (le fin lin) seront prêts. Sa destruction sera un signal que le temps de grâce est terminé. Ensuite, certains seront conscients de leur malédiction et diront : La moisson est passée, l’été est fini et nous ne sommes pas sauvés » (Jé. 8 : 20) Les autres « erreront d'une mer à l'autre, et du nord au levant; ils courront çà et là pour chercher la parole de l'Éternel, et ils ne la trouveront pas. » (Amos 8 : 12). Lorsque le peuple de Dieu cessera de faire l’œuvre donné par Dieu, leur réponse sera : « Nous n’avons rien pour vous, la moisson est passée, le salut est terminé, il est trop tard. »
Qui Est Le Faux Prophète ?---Comme expliqué précédemment, le faux prophète n’est pas la papauté ou la bête à deux cornes, et ni le diable, car nous lisons : « Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète. » (Ap. 20 : 10). Par conséquent, le faux prophète est celui qui précèdera la manifesta- tion de Satan lui-même. L’apôtre Paul dit : « et ce n'est pas étonnant, car Satan lui-même se transforme en ange de lumière. » (2 Co. 11 : 14).
Comme les doctrines proviennent du faux prophète, elles ne peuvent être supportées par les Ecritures, les miracles sont opérés pour mettre en confiance le peuple. Comme les grands hommes et dirigeants religieux déclarent au public que la soi-disant vraie religion est la vérité de Christ, et que le faux prophète est Son Serviteur, la foule alors tombera dans le piège de Satan. Sa fausse prédiction du retour du Seigneur sera accomplie par Satan lui-même alors qu’il apparaitra comme un ange de lumière. Son éclat éblouissant et l’accomplissement de la fausse prédiction du prophète, outre l’illusion manifeste irrésistible, séduira une plus grande foule encore que la première. « En outre, tout en se faisant passer pour un grand médecin capable de guérir toutes les affections, il répandra sur des villes populeuse la maladie et les calamités. » Tragédie des Siècles, p. 639.
La Femme Assise Sur Les Eaux---L’ange dit : « Les sept têtes sont sept montagnes où la femme est assise. » (Ap. 17 : 9) Il a été expliqué précédemment que les têtes représentent la Chrétienté apostate d’aujourd’hui. (voir pages 88-96). Les têtes qui sont appelés « montagnes » signifient dénomination et le chiffre sept signifie « toute ». Alors que la prostituée est assise sur toutes les sept, le symbole révèle une évidence indubitable que la soi-disant Chrétienté se soumettra pour être gouvernée par une tête, de laquelle la femme est un symbole. (Voir Tragédie des Siècles, p. 637)
Préalablement à ce miracle puissamment travaillé, le Protestantisme, le Catholicisme et le Spiritisme se seront serrer la main par le biais d’une association d’église (fédération). La différence d’opinion sur les points de doctrines sera considérée comme n’ayant aucune importance vitale de salut. Ils verront dans cette union apparemment innocente un grand mouvement de résolution des différences aussi bien que pour la conversion du monde. A l’apparition du faux prophète et de Satan lui-même, leur attente sera réalisée et l’introduction dans un temps de paix millénaire longtemps espéré sera proclamée être proche. Ainsi donc, il portera en surface l’évidence que les crises du monde sont fins prêts de finir. Mais comme le peuple de Dieu aura été averti de tout cela, il refusera d’adorer l’image de la bête, qui est une religion internationalement fausse. Il sera accusé de rebelles, de perturbateur et de trouble-faite. Et c’est ce qui amènera la grande persécution d’Apocalypse 12 : 17.
A lui (le peuple de Dieu,) il leur sera dit : « Est-ce bien toi, -celui qui trouble Israël ? » (1R. 17 : 17) Et les saints répondront à la manière du prophète Elie : « Je ne trouble pas Israël, mais c'est ….parce que vous avez abandonné les commandements de l'Éternel et que vous avez marché après les Baals. » Cela attirera le déplaisir des méchants et fera qu’ils seront furieux contre les innocents.
La Femme Assise Sur La Bête---Tandis que le Révélateur a vu en vision la bête qui porte le chiffre 666 et le faux prophète faire valoir une fausse religion par la loi et les miracles à l’intérieur des frontières du gouvernement représentée par la bête à deux cornes, il lui fut montré une autre vue intéressante : « Et il m'emporta en esprit dans un désert: et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Et la femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or et de pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une coupe d'or pleine d'abominations, et les impuretés de sa fornication. » (Ap. 17 : 3, 4). Ce symbole révèle qu’après que la femme se soit assise sur les « têtes » (les églises unies), elle a aussi réussi à s’asseoir sur la bête. La bête est un symbole du monde présent dans son entier –tout deux civil (dix cornes) et religieux (sept têtes). Alors que la femme assise sur les têtes dénote l’union des églises, de même étant assise sur la bête, elle représente internationalement l’église et l’état gouvernés par la même tête (femme) ; --c’est-à-dire, un système international de religion et une combinaison de l’église avec l’état. Dans un tel système, les grands hommes de la terre verront une vision de la résolution des problèmes du monde, du peuple et des nations soudés dans une fraternité (confrérie) mondiale, accomplit par le moyen de la religion, 1Th. 5 : 3: « Quand ils diront : "Paix et sûreté", alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point. ». Bien que leurs intentions doivent réduire le crime aussi bien que les guerres, leur espoir sera vain. »
La Coupe, Les Bijoux Et Les Couleurs Criardes---La coupe dans la main de la femme étant le métal le plus précieux, et comme elle est revêtue de pierres précieuses et d’or, cela dénote une des plus irrésistible tentation –pleinement réalisée dans les miracles puissamment travaillés par le faux prophète et Satan lui-même. Sa coupe (livres) contient des fausses doctrines et étant « d’or », cela montre qu’elle (la coupe) est recouverte du manteau de la Chrétienté. Ainsi donc les paroles prophétiques suivantes rencontrent leur accomplissement : « Et il lui fut donné d’animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front; et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête, ou le nombre de son nom. » (Ap. 13 : 15-17)
« Telle sera l’expérience du peuple de Dieu dans sa lutte finale avec les puissances du mal. … Satan incite beaucoup de personnes à croire que le Seigneur passe l’éponge sur les petites fautes. Les voies de Dieu envers Jacob montrent, au contraire, qu’il ne tolère ni ne sanctionne aucun mal, quel qu’il soit. Tout individu qui tente d’excuser ou de cacher ses péchés, qui les laisse non confessés et non pardonnés sur les registres du ciel, sera vaincu par Satan.—« Patriarches et Prophètes, p. 178 » Ceux qui seront sans la protection de Dieu se trouveront sans aucune sécurité dans quelque lieux qui soit. » --Testimonies, Vol. 8 p. 50. De ce temps de trouble Christ dit :
«Celui qui aura trouvé sa vie, la perdra; et celui qui aura perdu sa vie pour l'amour de moi, la trouvera. » (Mt. 10 :39). Ce temps révèlera celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. Ensuite le monde sera divisé en deux grandes classes --« et il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. » (Mt. 25 : 33). Apparemment, il semblera que le peuple de Dieu devra soit périt ou céder aux demandes des méchants, mais les anges puissant qui excel- lent en force renverseront le courant de destruction.
« Et un ange puissant leva une pierre, comme une grande meule, et la jeta dans la mer, disant: Ainsi sera jetée avec violence Babylone la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. Et la voix des joueurs de harpe, et des musiciens, et des joueurs de hautbois, et de ceux qui sonnent de la trompette, ne sera plus ouïe en toi; et aucun ouvrier, d'aucun métier, ne sera plus trouvé en toi; et le bruit de la meule ne sera plus ouï en toi. Et la lumière de la lampe ne luira plus en toi; et la voix de l'époux et de l'épouse ne sera plus ouïe en toi; car tes marchands étaient les grands de la terre; car, par ta magie, toutes les nations ont été égarées. » (Ap. 18 : 21-23).
Tandis que les foules tomberont dans les pièges du diable, et comme ils s’efforceront d’exterminer l’église, le Message du Troisième Ange se frayera un chemin avec une force puissante et un « grand cri » disant : « Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. » (Ap. 18 : 4). Et comme le « Cri » de l’ange (messager) résonne sur la terre, une grande foule de toutes les nations quittera le faux mais populaire système d’adoration et contre toutes les faveurs terrestres, ils prendront leur position avec les saints sous la protection de la puissance divine. Cela amènera la colère du dragon.
RÉSUMÉ---(Suivez l’image sur la page 150)---La disposition des évènements dans ce chapitre illustre pleinement le grand évènement prophétique qui doit paraître en succession rapide comme montré dans l’image. L’union des églises représentée par la « femme » assise sur les « têtes » doit prendre place avant que le pouvoir combiné de la « bête » et du « faux prophète» se réalise pleinement. Les symboles (« faux prophète » et la « bête ») révèle qu’il y aura une alliance nationale de l’église et de l’état. Mais la femme assise sur la bête, dénote un système international de l’église et de l’état renforcé par la loi civile et le pouvoir miraculeux. A la fin du temps de grâce, l’union représentée par le symbole de la « bête écarlate » sera dissoute par la destruction de la « femme » ou tête de cet union comme imagé sur le point tournant de l’image. Le monde, à ce moment, représenté par les cornes de la bête détestera la « prostituée », la détrônera et « la brûlera au feu » ; qui ne peut être rien de moins qu’une révolution contre la tête de ce système politico-religieux. Alors la prophétie d’Apocalypse 16 : 19 rencontrera son accomplissement : « Et la grande ville [Babylone] fut divisé en trois parts. » C’est-à-dire que le Protestantisme, le Catholicisme et le Spiritis-me fut dissouts. Remarquer le verbe « fut » étant au temps passé, montre que la grande ville Babylone fut divisée avant que les sept plaies ne soient déversées ; c’est-à-dire à la fin du temps de grâce, lorsque la femme est détrônée. « Et la grande Babylone vint en mémoire devant Dieu, pour lui donner la coupe du vin de la fureur de sa colère. » (Ap. 16 : 19 dernière partie). La fureur de la colère de Dieu est déversée sur Babylone dans sont état divisé au moment des sept plaies.
La tête de la bête indescriptible de Daniel sept, dans le feu brûlant avec la « femme» comme dépeint sur l’image, représente le même évènement. La « bête » est une prophétie et la « femme » est la révélation de cette prophétie. Ensuite les quatre anges d’Apocalypse sept, qui « retenaient les quatre vents de la terre [les nations à vérifier] pour qu’ils ne soufflent pas sur la terre, ni sur la mer, ni sur les arbres », laisseront les vents « soufflés » et comme il ne restera plus rien pour tenir les nations et les peuples ensemble et ainsi retenir les hostilités, le conflit interne et externe résultera en une bataille finale appelée « Armageddon » (Ap. 16 : 14, 16). De ce point de l’image (fin du temps de grâce) au second retour de Christ et le commencement du millénium, il y a quinze mois –« une saison et un temps. » (Da. 7 : 11, 12.)
Aux environs de la période de la septième plaies, la bête et le faux prophète seront jetés dans l’étang de feu. Un accomplissement littéral et identique deviendront un type de la destruction finale des méchants après le millénium qui est la seconde mort. La destruction de la femme assise sur la bête écarlate et le faux prophète avec la bête à deux cornes étant aussi jetés vivant dans l’étang de feu, dénote que ce système politico-religieux sera internationalement dissout.
A l’apparition du Seigneur, les saints seront rassemblés (Mt. 24 : 30) et les méchants seront détruits (2 Th. 2 :8). Les nations sont représentées par les « bêtes », et « l’homme de péché » par la « petite corne ayant des yeux comme des yeux d’hommes et une bouche parlant avec arrogance. » (Daniel 7 : 25.)
La grande statue de Daniel deux, correspond aux bêtes de Daniel sept. Ces bêtes sont aussi représentées par la bête semblable au léopard d’Apocalypse treize –la bouche du lion, les pieds de l’ours, le corps du léopard et les dix cornes. La bête écarlate d’Apocalypse dix-sept est une continuation de la bête semblable au léopard après que sa blessure soit guérie. Ainsi donc, l’image nous montre qu’il a les caractéristique de toutes les bêtes avant lui. Par conséquent, la destruction des bêtes de Daniel sept est aussi la destruction des bêtes qui furent montrés à Jean en vision ; et la fin de tous les bêtes, signifie la fin du monde.
La grande pierre de Daniel deux qui frappe la statue sur les pieds, est un symbole du retour de Christ et la statue brisée désigne les nations qui sont brisées. Alors que la bête écarlate amène ce monde présent à sa fin, il représente aussi le monde de l’autre côté du millénium, après la seconde résurrection.
Le feu descendant du ciel sur la bête, signifie la seconde mort des méchants, mille ans après la seconde résurrection. Ensuite la prophétie d’Hénoch rencontrera son accomplissement finale : « Voici, le Seigneur est venu… pour exécuter le jugement contre « tous », et pour convaincre tous les impies …de toutes leurs œuvres d'impiété qu'ils ont commises et de toutes les paroles dures que les pécheurs impies ont proférées contre lui. » (Jude 14, 15). Alors que le quatorzième verset de Jude s’applique à la venue de Christ dans l’appartement du Lieu Très Saint du sanctuaire céleste, le quinzième verset s’applique à Son second retour, la finalité de ces mots trouve leur accomplissement après le millénium, car à ce moment précis, Dieu peut exécuter le jugement final sur tous les impies », depuis Adam jusqu’à la fin de ce monde présent.
La première partie de l’image, datée 1929 jusqu’à la courbe, marqué Ezéchiel 9 est la période dans laquelle les 144 000 sont scellés –la séparation de l’ivraie du blé-- la purification de l’église. Comme les 144 000 sont les « premiers fruits », l’accomplissement d’Ezéchiel 9 et le scellement des serviteurs de Dieu (les 144 000), marque le commencement de la moisson finale ou comme il est aussi appelé « Le Grand Cri ». A ce moment, la grande foule d’Apocalypse 7 : 9 sera rassemblée dans l’église par les serviteurs de Dieu (les 144 000). (Voir Esaïe 66 :19, 20).
Les cas de tous ceux qui sont scellés depuis 1929 jusqu’à la fin du temps de grâce feront l’objet d’une enquête devant le trône dans le sanctuaire céleste alors qu’ils sont en vit. L’enquête commence après l’accomplissement d’Ezéchiel 9. Ceux qui sont scellés depuis 1929 jusqu’à l’accomplissement d’Ezéchiel 9 (fin du temps de grâce pour l’église), sont des saints vivants, au nombre de 144 000, qui ne mourront jamais –translatés sans goûter à la mort. La classe qui a négligé cette opportunité est laissé sans le sceau pour périr sous la ruine d’Ezéchiel 9, Esaïe 63 et Esaïe 66 : 15-17. Cet exemple de destruction des pécheurs dans l’église est un type de la destruction des pécheurs dans le monde après la fin du temps de grâce. La grande foule d’Apocalypse 7 : 9, vivant au moment de la fin du temps de grâce pour le monde, ne mourront aussi jamais, duquel les 144 000 est un type. Mais tous les méchants étant laissés sans le sceau, périront. « Écoutons la fin du discours: Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme. » (Ec. 12 : 13).
Les cent quarante quatre mille Apocalypse sept et quatorze---Ce sujet de la plus haute importance a largement été traité dans « La Verge Du Berger », Vol. 1. C’est pourquoi, nous présenterons uniquement la partie que ne couvre pas le premier volume. Dans ce chapitre nous tacherons de répondre aux questions suivantes : Au moment où l’Éternel ordonne à l’ange de les sceller (les 144 000), sont-ils dans le monde ou dans l’église ? Quand sont-ils scellés ? Pourquoi sont-ils des « vierges » ? Pourquoi ne trouve-t-on « point de mensonge » dans leur bouche ? S’agit-il uniquement d’hommes ou d’hommes et de femmes ? Pourquoi sont-ils appelés les « serviteurs de Dieu » ? Pourquoi sont-ils Israël ?
Nous citons les écrits de « l’Esprit de Prophétie » : « C’était le temps de détresse de Jacob. Puis, tous les saints crièrent, l’esprit en souffrance et ils furent délivrés par la voix de Dieu. Les cent quarante-quatre mille triomphèrent. Les visages étaient illuminés de la gloire de Dieu. »--« Life Sketches », page 117. Notez que les 144 000 étaient présent, au chiffre près, lors du « temps de détresse de Jacob ». Selon la citation, ce temps de détresse commence immédiatement après la fin du temps de grâce : « Ce temps de détresse commencera quand le Seigneur Jésus aura achevé son œuvre de Médiateur entre l’homme et Dieu. »--« Patriarchs and Prophets », page 201. « Patriarches et Prophètes », page 177. Ce temps de détresse a lieu avant que les saints qui sont endormi ne ressuscitent, c’est pourquoi les 144 000 ne sont pas des ressuscités mais des saints vivants qui ne passeront jamais par la mort et doivent être enlevés à la seconde venue du Christ.
Les 144 000 scellés alors qu’ils sont dans l’Église---Afin de bien comprendre, nous devons examiner le jour typique des expiations. Ce jour important du système cérémoniel était un jour de purification, de jugement et d’humilité. Il fut ordonné qu’au septième mois, le dixième jour du mois (jour des expiations), chaque Israelite devait affliger son âme, confesser son péché et apporter un sacrifice. Celui qui ne répondait pas à l’appel divin était retranché (périssait) du peuple de Dieu. Par conséquent, c’était le jour du jugement et de la purification du camp d’Israël. Tandis que le pécheur périssait, l’homme pieux était épargné. Cet exemple vivant fut donné en notre faveur, nous qui devrons bientôt vivre le jour antitypique des expiations. Cette image du tabernacle terrestre est le reflet de l’œuvre qui se fait dans le tabernacle céleste.
Lorsque le jugement débuta en 1844, comme nous l’avons expliqué précédemment, les morts furent les premiers à être examinés, et lorsque cette partie serait terminée, alors commencerait le jugement des vivants. Tant que l’examen des morts est en cours, il ne peut y avoir de séparation parmi les vivants. Mais lorsque notre Souverain Sacrificateur commencera l’expiation des vivants, un message de vérité présente doit s’élever—sonner de la trompette—invitant chacun à se saisir de l’Agneau de Dieu (Christ), lequel seul peut lui-même entrer dans le sanctuaire, confesser le pécher et garantir la vie. Si l’on était en mesure de savoir quand se termine le jugement des morts et quand commence le jugement des vivants, aucune vérité présente ne nous aurait été donnée pendant l’exécution du jugement des vivants. Un tel jugement n’aurait d’ailleurs pas été légal ou juste. Celui qui ne répond pas aux convocations célestes sera laissé sans le sceau ou hors de la surveillance Divine, et devra donc être retranché de Son peuple, comme le préfigurent les services du jour typique des expiations.
L’apôtre dit : « Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. » (1 Pierre 4 : 17.) Le fait que seul l’église « Adventiste du Septième jour » ait eu connaissance d’un message tel que celui mentionné, présenté dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, prouve davantage que cette église, en particulier, est la maison de Dieu. Ce temps de jugement est aussi appelé le « temps de la moisson ». « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » (Mt. 13 : 30.) Les paroles du Maître sont en parfaite harmonie avec le jour typique des expiations, présageant qu’en ce jour, l’ivraie sera séparée du blé, ou, les pécheurs non repentant seront retranchés du peuple de Dieu (purification de l’église). Par conséquent, la moisson commence à la fin de l’œuvre de l’église. Christ dit : « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson. » Dans Apocalypse 14 : 4, nous lisons au sujet des 144 000, « Ce sont des prémices pour Dieu et pour l'agneau. » Il est donc évident que dans cette purification ou cette séparation de l’ivraie et du blé dans l’église de Dieu, il y aura 144 000 personnes qui auront confessé leurs péchés et auront été blanchies dans le précieux sang de Christ, car elles sont « les prémices. » Cela est aussi prouvé par « l’Esprit de Prophétie » car nous lisons : « Ce scellement des serviteurs de Dieu est le même que celui qui fut montré en vision à Ézéchiel. »--« Testimonies to Ministers », page 445. « Témoignages pour les Pasteurs », page 445. Nous citons de « Testimonies for the Church », Vol. 3, p. 266 (Témoignages pour l’Église, Vol. 1, p. 384) : « Le vrai peuple de Dieu, qui a à cœur l’œuvre du Seigneur, et le salut des âmes, considérera toujours le péché dans sa terrible réalité. Il acceptera toujours que soient fidèlement et clairement révélés les péchés qui l’assaillent si facilement. Il aura un sens aigu de ses fautes, tout particulièrement aux dernières heures de l’histoire de l’Église, aumoment où sont scellés les 144 000. »
De nouveau à la page 267 (pages 385, 386) : « Remarquez bien ceci : les enfants de Dieu qui reçoivent la marque de la vérité, écrite en eux par la puissance du Saint-Esprit (c’est l’œuvre accomplie par l’homme vêtu de lin), sont ceux “qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations” qui se commettent dans l’Église…. Qu’on lise le chapitre 9 d’Ézéchiel. Mais la destruction générale de tous ceux qui ne voient pas la réelle différence entre le péché et la justice, est décrite en ces termes dans l’ordre donné aux cinq hommes chargés du châtiment : “Passez après lui dans la ville, et frappez ; que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde ! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque ; et commencez par mon sanctuaire !” »
Nous pouvons définir « général » comme « large mais pas universel. » Il ne s’agit donc pas là de la destruction du monde à la venue du Seigneur ; il s’agit des méchants qui se trouvent dans l’église. Ce massacre est littéral ; il sépare et libère le peuple de Dieu du péché et des pécheurs. Autrement l’apposition de la marque n’aurait aucune valeur. Le même sujet est encore abordé dans « Testimonies for the Church », Vol. 5, page 211 (Témoignages pour l’Église, Vol. 2, p. 73) : « Ici, nous remarquons que l’Église, le sanctuaire du Seigneur, sera la premier à éprouver les effets de la colère de Dieu. » La colère de Dieu ne peut et n’a jamais été spirituelle. Il nous est de nouveau rappelé que les 144 000 sont le reste : « Maintenant le “reste” servira de “signe”…. En ce temps-là, le germe de l’Éternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël. Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem seront appelés saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants.” »--« Testimonies for the Church », Vol. 5, page 476. « Témoignages pour l’Église », Vol. 2, page 212. Donc, les 144 000 sont ceux qui sont scellés lors du jugement de l’église, et le jugement des vivants commence avec eux.
Lorsque ce nombre de personne est scellé, la grâce se ferme pour l’église, et le jugement de ceux qui sont dans le monde commence. Si « l’ivraie » périt au moment où cesse la grâce pour l’église, de même à la fin du jugement du monde, les pécheurs connaîtront leur fin ; l’un préfigure l’autre. Il est dit des 144 000 : « Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. » (Ap. 14 : 4.) Les « femmes » dans les Écritures symbolisent des églises impures. Ces « femmes » sont présentées dans Apocalypse 17 par la femme assise sur la bête écarlate. Nous citons Ap. 17 : 5 : « Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. » Cette mère et ses filles sont les « femmes » avec lesquelles les 144 000 ne se sont pas souillés car le message du scellement vient les trouver alors qu’ils sont dans l’église. Donc comme ils sont scellés dans l’église, ils sont « vierges »--« non souillés avec des femmes » (avec des églises déchues).
Les serviteurs de dieu au moment de la moisson---Dans Apocalypse 7 : 3, les 144 000 sont appelés « Les serviteurs de notre Dieu. » S’ils sont des serviteurs, ils doivent remplir une fonction. Ils sont encore présentés par le prophète Ésaïe en rapport avec la purification de l’église et la destruction des méchants : « Je mettrai un signe parmi elles, Et j'enverrai leurs réchappés (les 144 000) vers les nations… Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, En offrande à l'Éternel,… Dans un vase pur, À la maison de l'Éternel »--l’église. (És. 66 : 19, 20.) « Et le fruit du pays aura de l'éclat et de la beauté Pour les réchappés d'Israël. » (És. 4 : 2.) Les 144 000 sont donc appelés « serviteurs. » (Pour une étude poussée d’És. 66, voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 165-172.)
L’on dit aussi à propos de cette merveilleuse compagnie : « Et dans leur bouche il ne s'est point trouvé de mensonge. » (Ap. 14 : 5.) Ce passage nous fait comprendre que l’évangile qu’ils proclament constitue l’ensemble de la véritable Parole de Dieu. Ainsi, l’on ne peut remettre en question la pureté du message qu’ils présentent au monde. En parlant du scellement des 144 000, le prophète de Patmos déclare : « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. » (Ap. 7 : 9.) Ainsi, cette grande foule est rassemblée de toutes les nations, après l’œuvre finale de l’église au moment de la grande moisson. Les palmes dans leurs mains représentent leur victoire sur la bête et son image, sur la mort et le sépulcre. L’un des vieillards qui se trouvait devant le trône parla d’eux en disant : « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation » (le temps de détresse de Jacob). (Ap. 7 : 14.) Le serviteur du Seigneur témoigne aussi en ces termes : « Le ciel se retira comme un livre qu'on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » Ap. 6 : 14-17.
« Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains…. Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau…. » Ap. 7 : 9, 14.
« Ce passage nous présente deux parties. L’une s’est volontairement laissé tromper et s’est rallié à ceux qui aux yeux du Seigneur sont objet de controverse. »--« Testimonies for the Church », Vol. 9, pp. 267, 268. L’Esprit de Prophétie présente ces deux compagnies (ceux qui supplient les rochers et ceux qui tiennent les palmes) alors qu’elles vivent au moment de la grande tribulation et au moment de la colère de Dieu. Il est donc évident que la grande foule tenant des palmes dans sa main sont les saints vivants que l’évangile a gagnés par l’œuvre des 144 000 lors de la moisson.
Les 144 000 sont-ils des deux sexes?---L’ordre d’apposer une marque sur cette compagnie pour qu’elle ne tombe pas sous les instruments de destruction des cinq hommes, se trouve ici : « L'Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent. » (Ézéchiel 9 : 4.) La Parole dit : « Fais une marque sur le front des hommes ». Ainsi, certains ont pensé que toutes ces personnes n’étaient que des hommes. L’autre raison qui a inspiré cette idée erronée est que ces personnes doivent être des rois et des sacrificateurs. Il doit donc s’agir d’hommes. L’idée que renferment ces passages ne peut être supportée par d’autres éléments Scripturaux. Nous sommes donc forcés d’examiner le sujet plus en profondeur.
Si Ézéchiel les qualifie « d’hommes », Jean, lui, les appelle des « vierges. » (Ap. 14 : 4.) Si nous devions considérer qu’Ézéchiel n’a vu que des hommes, nous devons aussi considérer que Jean n’a vu que des femmes. Est-il possible que deux écrivains se contredisent ? Non, bien sûr. Nous en concluons d’après les passages suivants que les 144 000 sont des deux sexes : « Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. » (Jean 1 : 7.) « Tous » doit inclure les hommes et les femmes, autrement le salut n’existerait que pour les hommes. « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » (Jean 12 : 32.) Si dans ce texte le mot hommes n’inclut pas les deux sexes, les femmes sont alors perdues. « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir. » (Actes 17 : 30.) De nouveau, si « tous les hommes » n’incluent pas le masculin et le féminin, Dieu ne demande alors pas aux femmes de se repentir. Il est évident que le nom,hommes, est un terme Biblique global désignant les hommes et les femmes. La chose est aussi vraie lorsqu’on cite la création, car Dieu fit la femme à partir de l’homme. Elle est donc une femme (man, wo-man). Nous lisons encore dans Ga. 3 : 28 : « Il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. »
Puisqu’en Christ il n’y pas de différence entre les sexes, les femmes autant que les hommes peuvent donc être des rois et des sacrificateurs. La même idée se dégage de l’histoire de la nation Juive : « Dans ce temps-là, Débora, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël…. Et les enfants d'Israël montaient vers elle pour être jugés. » (Juges 4 : 4, 5.) Étant juge du peuple de Dieu, ce qui est l’équivalent d’un roi, cette femme occupa la position d’un homme. Elle fut non seulement un roi, mais aussi une prophétesse. Nous lisons encore dans Luc 2 : 36, 37, « Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. » La femme de Schallum fut aussi une prophétesse, enseigna Israël et était en charge d’un quartier de Jérusalem. (Voir 2 Rois 22 : 14-16.) Philippe l’évangéliste avait aussi quatre filles qui prophétisaient. (Voir Actes 21 : 8, 9.)
Vous remarquerez, d’après la déclaration de Paul dans 1 Timothée 2 : 12, « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence », qu’ici, il ne veut pas dire que la femme doit être soumise à l’homme comme Dieu l’a ordonné, ni qu’elle ne peut occuper la fonction d’enseignante. À nouveau, nous citons, « Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler ; mais qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. » (1 Co. 14 : 34.) Lisez le chapitre et vous verrez que Paul souhaite établir l’ordre dans les églises, car il y régnait une grande confusion du fait qu’on y parlât en des langues inconnues. Ainsi, pour faire cesser la confusion, il déclare : « Que les femmes se taisent dans les assemblées. » Il ne leur interdit pas de parler si elles occupent une fonction. Si cette leçon était comprise aujourd’hui, il y aurait un changement positif considérable dans la maison de Dieu.
Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme égaux, tel un roi et une reine. « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » (Ge. 1 : 28.) Notez que la domination leur fut donnée à tout deux. Toutefois, après leur péché, il y eut un changement : « Il dit à la femme,… tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » (Ge. 3 : 16.) Donc, quand la femme pécha, elle tomba sous la direction de l’homme. Or, ce qu’Ève perdit par la manipulation serait rétabli par la rédemption. Ainsi, l’égalité entre les deux sera rétablie en ce qu’ils redeviendront rois et reines. Par conséquent, « Il n'y a plus ni homme ni femme en Jésus Christ. » Christ lui-même confirme cette idée dans la déclaration suivante : « Car, à la résurrection des morts, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges dans les cieux. » (Marc 12 : 25.)
En conséquence, le nom « hommes » employé par Ézéchiel, et le nom « vierges » employé par Jean est un terme Biblique général qui comprend les deux. Par ailleurs, la dénomination compte un peu plus de 300 000 membres aujourd’hui. Environ un tiers sont des hommes. Si chacun d’eux était scellé et compté parmi les 144 000, ce total serait difficilement atteint. Notons encore qu’au moment de la pâque en Égypte, le sang sur les linteaux était un type du marquage ou du scellement. (« La Verge Du Berge », Vol. 1, pp. 96-98.)
Cette nuit-là, le premier né, mâle ou femelle, qui se trouvait dans une demeure dont les linteaux avait été enduit de sang, ne périssait pas. De même, aujourd’hui, celui qui reçoit le sceau, a apposé le sang sur ses linteaux (front). S’il est vrai que les premiers nés des deux catégories, ceux qui moururent et ceux qui ne moururent pas, étaient un type du sacerdoce actuel (ministère), à l’évidence, le type renvoie à un ministère dans l’antitype, dont font partie les deux sexes—le premier né qui mourut représente la classe qui tombera sous les instruments de destruction des cinq hommes ; et le premier né qui échappa à la mort représente la classe qui recevra la marque de l’homme portant une écritoire et il passera de la mort à la vie. Ainsi, le premier né qui vécut et traversa la mer rouge est un type des 144 000. Les prémices de la moisson sont les serviteurs de Dieu au moment du « grand cri » du Message du Troisième Ange.
Ce n’est qu’après la purification de l’église et le scellement des serviteurs de Dieu que le message du chapitre 18 d’Apocalypse culminera en un « grand cri » : Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n'ayez point de part à ses fléaux. » (Ap. 18 : 4.) Alors que les saints entendent la voix du bon Berger dans le message de l’évangile, ils se séparent eux-mêmes du monde et rejoignent les 144 000. Pendant que se déroule dans les églises déchues ce processus d’épuration, l’homme portant une écritoire scellent ceux qui sortent. Lorsque tous les saints sortiront de Babylone et rejoindront l’église, l’œuvre de l’homme portant l’écritoire cessera alors, ainsi que la grâce. (Voir « Early Writings », p. 279. « Premiers Écrits », p. 279.) L’activité des cinq hommes avec leurs instruments de destruction continuera donc, et leur œuvre prendra fin lorsque Christ reviendra pour emmener Ses saints, car ce sont eux qui sont en charge de la ville—l’église. (Voir Éz. 9 : 1 ; « The Great Controversy », p. 656. « La Tragédie Des Siècles », pp. 712, 713.) Alors, le monde présent connaîtra sa fin, et le millenium de désolation, pendant lequel les saints jugeront les méchants, commencera.
Les 144 000 sont appelé Israël car leur expérience se superpose à l’Ancien Israël qui sorti d’Égypte pour entrer en possession de la terre promise. L’Ancien Égypte symbolise le monde. La servitude Égyptienne symbolise la servitude du péché. Le mouvement de l’exode est un type de la séparation de l’église d’avec le péché et les pécheurs. La destruction des premiers nés d’Égypte et la noyade dans la mer rouge, signifient la destruction des méchants de par leur séparation d’avec les saints. Le désert symbolise l’église qui s’écarte du monde. La destruction des infidèles dans le désert illustre comment il faut conserver l’église pure après sa purification. L’entrée en possession de la terre promise est un type d’Israël (les saints) possédant le monde. La guerre contre les nations en terre promise signifie la destruction des méchants dans le monde. Nous empruntons une fois de plus la même route, et se faisant, nous ne devons pas reproduire les erreurs du passé.
Lorsque cesse la grâce, cesse aussi la mort apocalypse 14 et 15---Ap. 14 : 1, « Je regardai, et voici, l'agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. » « L’agneau » représente Christ et la position qu’il occupe avant que ne cesse la grâce, lorsqu’il intercède encore pour Son peuple ; ainsi, les saints, en nombre précis, sont avec Lui sur terre alors qu’Il se trouve encore dans le lieu Très Saint. Dans l’ancienne Jérusalem, le Mont Sion était un lieu et là se trouvait la demeure royale de David et de ses successeurs. Présentons, donc, la signification de « l’agneau » se tenant sur le mont Sion de ce point de vue. Il nous est dit dans le passage qui va suivre que l’Éternel fit la promesse que la maison de David (Mont Sion) serait toujours une lampe pour lui et pour ses fils. « Mais l'Éternel ne voulut point détruire la maison de David, à cause de l'alliance qu'il avait traitée avec David et de la promesse qu'il avait faite de lui donner toujours une lampe, à lui et à ses fils. » (2 Ch. 21 : 7.) Cette promesse ne fut pas faite au Mont Sion (maison de David) de l’ancienne Jérusalem, car l’existence de la nation Juive était conditionnelle.
« Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ »--« le fils de David. » (Ga. 3 : 16.) Par conséquent, le mont Sion, dans Apocalypse 14 : 1, se réfère au lieu éminent qui se trouve dans la Jérusalem céleste, dont David lui-même déclare : « Car là sont les trônes pour la justice, Les trônes de la maison de David. » (Ps. 122 : 5.) David se projeta dans le temps où le jugement céleste aurait lieu : « En ce jour-là, une source sera ouverte Pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, Pour le péché et pour l'impureté. » (Za. 13 : 1.)
Ainsi, lorsque Jean a la vision des 144 000 se tenant avec l’Agneau sur le Mont Sion, c’est après que cette compagnie spéciale de saints ait été scellée, et avant la fin du temps de grâce. Le scellement des 144 000 se fait à la fin du jugement des morts et au début du jugement des vivants. Ils ont une importante tâche à remplir sur la terre en rapport avec le jugement. Leur œuvre est l’antitype de l’œuvre de l’ancien Israël lorsqu’il consentit à entrer en possession de la Terre Promise. Le prophète Zacharie décrit également ce temps : « En ce jour-là, l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem, Et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; La maison de David sera comme Dieu, Comme l'ange de l'Éternel devant eux. En ce jour-là, Je m'efforcerai de détruire toutes les nations Qui viendront contre Jérusalem. Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem Un esprit de grâce et de supplication, Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu'ils ont percé [parce qu’Il est mort pour leurs péchés]. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique, Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né. » (Za. 12 : 8-10.) Quelle expérience merveilleuse ce sera lorsque nous comprendrons pleinement l’amour de Dieu et le prix qu’Il paya pour notre rédemption !
Le prophète Michée désigne les 144 000 comme étant le « reste de Jacob. » (Voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, p. 102.) « Ils feront avec l'épée leur pâture du pays d'Assyrie Et du pays de Nimrod au dedans de ses portes. Il nous délivrera ainsi de l'Assyrien, Lorsqu'il viendra dans notre pays, Et qu'il pénétrera sur notre territoire. Le reste de Jacob sera au milieu des peuples nombreux Comme une rosée qui vient de l'Éternel, Comme des gouttes d'eau sur l'herbe : Elles ne comptent pas sur l'homme, Elles ne dépendent pas des enfants des hommes. Le reste de Jacob sera parmi les nations, Au milieu des peuples nombreux, Comme un lion parmi les bêtes de la forêt, Comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis : Lorsqu'il passe, il foule et déchire, Et personne ne délivre. Que ta main se lève sur tes adversaires, Et que tous tes ennemis soient exterminés !... J'exercerai ma vengeance avec colère, avec fureur, sur les nations Qui n'ont pas écouté. » (Michée 5 : 6-9, 15.)
« Celui qui est la part de Jacob n'est pas comme elles ; Car c'est lui qui a tout formé, Et Israël est la tribu de son héritage. L'Éternel des armées est son nom. Tu as été pour moi un marteau, un instrument de guerre [144 000]. J'ai brisé par toi des nations, Par toi j'ai détruit des royaumes. Par toi j'ai brisé le cheval et son cavalier ; Par toi j'ai brisé le char et celui qui était dessus. Par toi j'ai brisé l'homme et la femme ; Par toi j'ai brisé le vieillard et l'enfant ; Par toi j'ai brisé le jeune homme et la jeune fille. Par toi j'ai brisé le berger et son troupeau ; Par toi j'ai brisé le laboureur et ses bœufs ; Par toi j'ai brisé les gouverneurs et les chefs. » (Jé. 51 : 19-23.) Ainsi, à la fin de la vision de Jean, les 144 000 « se tiennent sur le Mont Sion », pas au sens physique mais au regard de la position qu’ils occupent. C’est comparable aux cinq vierges qui entrèrent avec Lui dans la salle des noces. (Voir « The Great Controversy », p. 427. « La Tragédie Des Siècles », pp. 463, 464.) De même que l’ancien Israël fut un objet de terreur pour les peuples de la terre promise, l’Israël de Dieu aujourd’hui, sera un objet de terreur pour le pécheur qui vit dans le monde. De même que l’ancien Israël dut combattre par l’épée pour posséder le pays, Israël doit aujourd’hui combattre par « l’épée de l’Esprit » pour posséder le monde (la terre promise).
« Et j'entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d'un grand tonnerre ; et la voix que j'entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n'est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. » (Ap. 14 : 2, 3.)
Le cantique était chanté dans le ciel par des êtres célestes devant le trône, devant les êtres vivants et les vieillards. Il est donc évident que le jugement était en cours. (Nous fournirons davantage d’explication.) Notez que les 144 000 ne chantaient pas mais eux seuls pouvaient apprendre le « cantique » chanté dans le ciel ; c’est-à-dire qu’à ce moment particulier, eux seuls comprirent la vérité céleste et leur rôle dans le message qu’ils devaient apporter.
« Et j'entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. » (Ap. 14 : 13.) « Qui meurent dès à présent », c’est-à-dire depuis le commencement du « grand cri ». La parole déclare donc que certains parmi les saints entreront dans la tombe pendant la moisson (grand cri). Citons « Counsels on Health », p. 375, « Beaucoup seront mis en sommeil avant que l’épreuve extrême du temps de détresse ne s’abatte sur le monde. »
Tandis que certains parmi les saints seront mis en sommeil au moment du « grand cri », Apocalypse 15 : 1, 2 nous fait bien comprendre que tous ceux qui vivront après la fin du temps de grâce et avant le début des plaies seront enlevés sans passer par la mort : « Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable : sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu. Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom, debout sur la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. » La « mer de verre » symbolise la vie éternelle. (Cela est expliqué dans un autre chapitre.) Le fait que tous ceux qui ont vaincu soient debout sur la mer signifie qu’ils sont passés de la mort à la vie et leur destination est maintenant « Dieu, la nouvelle Jérusalem. »
Ap. 15 : 5-8 : « Après cela, je regardai, et le temple du tabernacle du témoignage fut ouvert dans le ciel. Et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple, revêtus d'un lin pur, éclatant, et ayant des ceintures d'or autour de la poitrine. Et l'un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d'or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. Et le temple fut rempli de fumée, à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance ; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis. » Après que chaque cas soit passé en revue et qu’une décision soit arrêtée, le temple du témoignage s’ouvrira de même que le temple typique s’ouvrait à la fin du système sacrificiel : et le voile qui séparait les deux appartements « se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. » (Voir Mt. 27 : 51.)
La porte qui s’ouvre après la fin du temps de grâce donne accès au lieu très saint qui fut fermé en 1844. Après la fin du temps de grâce, le temple doit se remplir de la puissance et de la gloire de Dieu de sorte qu’aucun homme ne puisse être capable d’y entrer avant la fin des sept plaies. Cela indique que tout le peuple de Dieu fut debout sur la mer de verre (la vie éternelle) et qu’ensuite la grâce cessa. Donc, lorsque Jésus quittera le lieu très saint, les serviteurs de Dieu ne feront ni éloges funèbres ni ne prêcherons d’évangile aux pécheurs.
Le chapitre vingt quatre de Matthieu, et les signes de l'avènement de christ---« Il s'assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? Jésus leur répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C'est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d'être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Mt. 24 : 3-14.)
La question directe posée à Christ, Sa réponse garantissant Sa seconde venue et la fin du monde actuel, sont des éléments trop clairs et trop évidents pour qu’on puisse en douter. Le Christ n’a pas dit que la fin de ce monde pécheur ne devait pas arriver, mais Il a clairement affirmé le contraire. Toutefois, Il a déclaré qu’avant la fin, « Cette bonne nouvelle du royaume [les signes de Sa seconde venue prédis dans ce chapitre] sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations [non pas que toutes les nations seront converties, mais pour servir de témoignage]. Alors viendra la fin. » Ceux qui vont à l’encontre de la déclaration du Maître sont ceux à qui Il dira : « Car, comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme. » (Mt. 24 : 27.)
Tandis que quelques-uns de ces faux prophètes renient totalement Son avènement, d’autres osent dire, « Il est déjà venu. » D’autres continuent d’affirmer que personne ne le verra lorsqu’Il viendra, mais qu’Il établira Son royaume sur la terre, et ce monde ne connaîtra jamais la fin, etc. Nous posons la question : Christ raconte-t-il une histoire fausse, ou ces faux prophètes accomplissent-ils plutôt Sa prédiction en tentant de séduire les saints concernant Son avènement, et en tentant de renverser leur foi en la Parole du Maître, les dérobant de leur couronne de vie ? Si ces gens ne sont pas ceux dont parle le Christ, qui sont-ils alors ?
Si ces artisans de l’iniquité osent contredirent Ses paroles à ce sujet précis, ne doit-on pas s’attendre à ce qu’ils tentent de renverser toute la vérité que renferme la Bible ?
Lorsque Christ viendra « comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident », ces faux prophètes auront honte. Le Révélateur déclare aussi : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé [c’est-à-dire que ceux qui l’ont percé ressusciterons avant Sa venue. Voir Da. 12 : 2] ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen ! » (Ap. 1 : 7.) Oui, notre Christ viendra et nous le verrons tel qu’Il est, « Et il sera dit en ce jour-là : Voici, c'est ici notre Dieu ; nous l'avons attendu, et il nous sauvera ; c'est ici l'Éternel, nous l'avons attendu. Égayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance. » (Darby) (És. 25 : 9.)
Bien que ces faux prophètes et ces pécheurs ne désirent pas Sa venue, ils doivent : «Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Ap. 6 : 15-17.) Alors viendra la fin pour les pécheurs mais pas pour le peuple de Dieu : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. » (1 Th. 4 : 16, 17.)
Ce jour sera terrible pour les pécheurs, et Il viendra « comme un voleur dans la nuit », mais pas pour ceux qui l’attendent. Car parlant de la grande persécution que devait subir Son peuple au Moyen Âge pendant les 1260 ans de Daniel 7 : 25, Il déclare : « Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre. » (Mt. 24: 29-31.)
S’agissant de la génération actuelle, le Maître déclare, « Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. » (Luc 21 : 25.) Ainsi, « aussitôt après ces jours de détresse » (la grande persécution) le soleil devait s’obscurcir. Le 19 mai 1780, cette prophétie s’accomplit. Nous citons « La Tragédie Des Siècles » : « “À peu près unique parmi les phénomènes de ce genre est l’événement mystérieux, inexpliqué jusqu’à ce jour, connu sous le nom de jour obscur du 19 mai 1780, que fut l’obscurcissement de tout le ciel visible et de l’atmosphère de la Nouvelle-Angleterre.” Un témoin oculaire, qui se trouvait au Massachusetts, le décrit comme suit :
“Radieux à son lever, le soleil ne tarda pas à perdre son éclat. D’épais nuages s’accumulèrent, bientôt sillonnés par des éclairs ; le tonnerre gronda et la pluie tomba. Vers les neuf heures, les nuages, moins opaques, prirent une teinte cuivrée ou bronzée qui se refléta sur la terre, sur les rochers, les arbres, les maisons, l’eau et les personnes. Quelques minutes plus tard, le ciel entier s’étant couvert d’un épais nuage noir, qui ne laissa qu’une légère frange à l’horizon, l’obscurité devint aussi grande qu’elle l’est en général à neuf heures du soir par une nuit d’été….
”La crainte, l’angoisse, la terreur s’emparèrent graduellement de tous les esprits. Sur le seuil de leur porte, les femmes considéraient le lugubre paysage ; les laboureurs revenaient des champs ; les charpentiers laissaient là leurs outils, les maréchaux quittaient leur forge et les marchands leur comptoir. Les écoliers, congédiés, regagnaient leur demeure en tremblant. Les voyageurs allaient demander asile à la première ferme se trouvant sur leur chemin. Que va-t-il arriver ? Cette question était sur toutes les lèvres et dans tous les cœurs. Il semblait qu’une furieuse tempête allait éclater ou que le jour de la consommation de toutes choses était arrivé.
”Ces ténèbres s’étendirent très loin. On les observa jusqu’à Falmouth, à l’est, et jusqu’à l’extrémité du Connecticut, à l’ouest ; au sud, jusque sur les côtes de la mer, et au nord, aussi loin que s’étendaient les colonies américaines.”
Aux ténèbres intenses de ce jour succéda, une heure ou deux avant le coucher du soleil, un ciel partiellement clair, et le soleil brilla au travers d’un épais brouillard. “Après le coucher du soleil, le ciel se couvrit de nouveau, et les ténèbres devinrent rapidement très denses…. Les ténèbres de cette nuit ne furent pas moins extraordinaires et terrifiantes que celles de la journée. Bien que la lune fût presque dans son plein, on ne pouvait rien distinguer sans la lumière artificielle qui, vue de près ou de loin, semblait barbouillée de ténèbres à peu près opaques. Un témoin oculaire écrivait : “Je ne pouvais m’empêcher de me dire alors que si tous les corps lumineux de l’univers avaient été enveloppés d’impénétrables ténèbres, ou s’ils avaient été supprimés, l’obscurité n’eût pas pu être plus complète.” Bien que la lune se fût levée vers les neuf heures, elle n’eut aucun effet sur cette lugubre nuit. Après minuit, l’obscurité se dissipa, et la lune, au moment où elle parut, avait la couleur du sang.
Le “Jour obscur” du 19 mai 1780 est entré dans l’histoire. Depuis les plaies d’Égypte, l’humanité n’a pas enregistré un obscurcissement aussi étendu, aussi dense et aussi prolongé. La description de cet événement, faite par des témoins oculaires, n’est qu’un écho de la Parole de Dieu transmise par le moyen du prophète Joël, vingt-cinq siècles à l’avance : “Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour de l’Éternel, de ce jour grand et terrible”.
Le dernier des signes précurseurs du retour du Sauveur eut lieu en 1833, deux ans après que Miller eut commencé ses prédications. Jésus avait dit : “Les étoiles tomberont du ciel.” Et saint Jean, considérant les scènes annonciatrices du jour de Dieu, s’était écrié : “Et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes.” Cette prophétie fut accomplie d’une façon frappante par la pluie de météorites du 13 novembre 1833. C’est le plus merveilleux spectacle d’étoiles filantes dont l’histoire conserve le souvenir. “Dans toute l’étendue des États-Unis, le firmament semblait en mouvement. Aucun phénomène céleste ne s’est jamais produit dans ce pays, depuis son occupation par les Blancs, qui ait été contemplé avec autant d’admiration par une partie des habitants et avec autant de crainte et de frayeur par l’autre. La sublimité et la grandeur de cette scène vivent encore dans le souvenir de bien des personnes. Jamais la pluie ne tomba plus dru que ces météores. Il en était de même à l’orient, à l’occident, au nord et au midi. En un mot, le ciel entier semblait en mouvement…. Ce spectacle, tel que le professeur Silliman le décrit dans son journal, fut visible dans toute l’Amérique du Nord…. Depuis deux heures du matin jusqu’au grand jour, le firmament étant sans nuages, on put contempler dans toutes les parties du ciel une gerbe incessante de traînées lumineuses.”
“La plume est impuissante à décrire la splendeur de ce spectacle…. Celui qui ne l’a pas vu ne peut s’en faire la moindre idée. Il semblait que toutes les étoiles du ciel se fussent donné rendez-vous vers un point voisin du zénith, d’où elles s’élançaient avec la rapidité de l’éclair dans toutes les directions de l’horizon ; et pourtant, la provision ne s’en épuisait point ; à des milliers de météores en succédaient d’autres milliers, comme s’ils eussent été créés pour l’occasion.”
Le Journal of Commerce, de New York, du 14 novembre, consacrait à l’événement un long article dont nous extrayons ce qui suit : “Je ne crois pas que jamais philosophe, ni savant ait décrit ou enregistré un phénomène du genre de celui dont nous avons été témoins la nuit dernière et ce matin. Il y a dix-huit siècles, un prophète en avait donné une exacte prédiction, ce dont chacun peut se rendre compte s’il consent à admettre qu’une chute d’étoiles c’est une chute d’étoiles… dans le seul sens où la chose soit littéralement possible.”
Ainsi s’accomplit le dernier signe avant-coureur du retour du Seigneur, au sujet duquel Jésus avait dit à ses disciples : “Quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte.” Après ces signes, l’exilé de Patmos vit le ciel se replier “comme un livre qu’on roule”, tandis que la terre tremblait, que les montagnes et les îles étaient remuées de leur place, et que les méchants, terrifiés, s’enfuyaient devant le Fils de l’homme. »—Great Controversy, pp. 306-308, 333, 334. Tragédie Des Siècles, pp. 331-333, 359-361.
Christ a enjoint Son peuple de guetter les signes de Son avènement, et de se réjouir lorsqu’il serait témoin des signes du retour de son Roi. « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. » (Luc 21 : 28.) Christ montra à Ses disciples l’exemple des arbres qui bourgeonnent au printemps en disant : « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. » (Mt. 24 : 32, 33.) Le Sauveur, qui indiqua clairement que Son avènement serait proche pour la génération qui serait témoin de tous ces signes, ne nous a pas laissé dans l’ignorance quant au temps qui s’écoulerait entre leur réalisation et ce grand et glorieux moment, car Il ajoute : « Cette génération [celle qui observa les signes] ne passera point, que tout cela n'arrive. » (Mt. 24 : 34.) Étant donné que la génération dont parle le Maître est sur le point de disparaître, et que le royaume éternel est tout proche, le chercheur de la vérité ne devrait pas laissé passer sa chance en permettant aux choses de moindre importance d’occuper son esprit ou son temps.
Confié À la dénomination adventiste du septième Jour---L’évangile de l’avènement du Christ dans cette génération et les signes des temps de Matthieu 24 furent confiés à la dénomination Adventiste du Septième jour depuis 1844. Aucune autre communauté de personne n’a eu la charge du message qui est enseigné dans ce chapitre (les signes et la fin du monde), et s’est vu confier l’urgence de sa transmission à la génération actuelle. Par conséquent, qu’importe la louange ou la condamnation que reçoit le « serviteur » de Matthieu 24, elle ne peut s’appliquer à un autre peuple. Par ailleurs, du fait que la Chrétienté soit tombée depuis 1844 pour avoir rejeté les messages qui lui était envoyés, et qu’ainsi, Dieu n’a plus laissé briller sa lumière à travers elle depuis cette date, il est évident que l’évangile du 24ème chapitre de Matthieu ne pouvait être prêchée par nul autre peuple. Ainsi, la déclaration concernant le serviteur dans le verset qui suit ne s’applique qu’à la dénomination citée précédemment.
« Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner [au monde] la nourriture au temps convenable ? »--vérité présente ? (Mt. 24 : 45.) Remarquez que l’on demande qui est ce fidèle serviteur. Si le peuple qui fut, à l’origine, en charge de cet évangile était resté fidèle, il aurait jouis de la promesse suivante : « Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens. » (Mt. 24 : 46, 47.) « Tout ses biens » signifie la fin de l’évangile, le don de la justice éternelle et l’inauguration du royaume de Christ ! Quelle merveilleuse promesse ! Mais observez quel danger entraîne la perte de cette gloire éternelle : « Mais, si c'est un méchant serviteur, qui dise en lui-même : Mon maître tarde à venir, s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes. » (Mt. 24 : 48, 49.) Le « serviteur » (singulier) qui « se met à battre ses compagnons » (pluriels) signifie les dirigeants—« l’ange » de l’église des Laodicéens—ceux qui sont en charge des « gens ». Mais les « serviteurs » (pluriel) s’appliquent au ministère qui seconde le corps dirigeant. À cause de l’infidélité de « ce serviteur », l’évangile a été retardé ; la génération est sur le point de passée, et l’œuvre a des années de retard. Il en résulte que ce retard ne s’est pas seulement traduit en actions mais aussi en paroles, « Mon maître tarde à venir. » La consommation d’aliments dévitalisés par les inventions modernes, les « festins » de Babylone, etc., —le fait de laisser libre cours aux convoitises de la chair… Tout autant de péchés en entraînant d’autres, qui ont fait que la doctrine de la « Réforme Sanitaire » a été largement mise de côté, accomplissant, de fait, les paroles, « mange et boit avec les ivrognes. »
La doctrine de la réforme sanitaire se veut être « la main droite et le bras du Message du Troisième Ange », et l’œuvre auprès des malades est « la main droite du message. » L’idée de la réforme sanitaire est lointaine dans les esprits des membres d’église et les dirigeants n’y portent que peu d’intérêt. Mais ce n’est pas le plus grave ; ce serviteur de Dieu infidèle a été jusqu’à étendre sa main au-dessus du fossé séparateur pour former, avec le monde, une alliance illicite d’institutions médicales confessionnelles, alors que ce dernier s’oppose foncièrement à l’idée d’une réforme sanitaire—main droite et bras du « Message du Troisième Ange. » Le canal originellement institué pour maintenir et assurer cette partie de l’œuvre est prisonnier d’une confédération. Et pour maintenir cette alliance, le principe pour lequel la Réforme fut fondée a été sacrifié de force. Ainsi, la commission Divine, chargée du traitement des malades et de la prévention des maladies par un mode de vie saint et une guérison divine assurée par l’obéissance à la vérité, a été remplacé par les médicaments.
Le diable a ainsi coupé la main droite et le bras du « Message du Troisième Ange », et par ce plan astucieux il a défait l’église de Dieu de ses institutions médicales ! Quelle calamité ! Quelle perte ! Le peuple fidèle de Dieu ne devrait-il pas, en des temps pareils, venir prêter main forte au Seigneur contre cette puissance ? Le fait qu’une communauté de personne puisse être autant aveuglée dépasse l’entendement humain ; cela relève du mystère !
S’ils (ceux à qui incombait cette grande responsabilité) eussent su resté digne de la confiance placée en eux, ils auraient connu les bénédictions éternelles contenues dans le verset suivant : « Il l'établira sur tous ses biens. » Mais pour celui qui néglige la mission de son Maître : « Le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mt. 24 : 50, 51.) S’ils avaient prêté l’oreille au dernier message urgent qui leur était destiné, les invitant à opérer des changements dans ces choses, le chapitre qui suit (Matthieu 25) aurait été prophétiquement différent.
Les dix vierges—matthieu 25---« Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient folles, et cinq sages. Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d'huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l'époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Les sages répondirent : Non ; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure. » (Mt. 25 : 1-13.)
Observez que le 25ème chapitre est une continuité du 24ème. Remarquez le mot, « alors », signifiant le temps que s’accomplissent les paroles prophétiques de Mt. 24 : 48-51. Les vierges représentent l’église. Le nombre « dix », symbolise l’universalité (le corps de l’église). Remarquez qu’elles sont toutes « vierges ». Les 144 000 sont aussi qualifiés de vierges. (Voir Ap. 14 : 4.) Le mot « vierge », signifie que la classe qu’elle représente (les dix), n’est pas celle appelé à sortir de Babylone (les églises déchues) lorsqu’on « cria ». Car si cette classe devait sortir de Babylone sur l’appel « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (Ap. 18 : 4), elle se serait souillée avec des « femmes » (églises déchues) et n’aurait donc pu être qualifiée de « vierges ». Ainsi, le message du « Cri de Minuit » doit venir trouver cette classe dans la maison de Dieu—vierges.
Le « Cri de Minuit » fut pour la première fois proclamé avant 1844, et l’arrivée de « l’époux » correspondait à l’entrée du Christ dans le lieu Très Saint du sanctuaire céleste pour procéder au jugement investigatif des saints. Le jugement se ferait en deux étapes ; premièrement, le jugement des morts, et ensuite le jugement des vivants. Donc le « cri » devrait être à nouveau lancé, autrement nous serions privés de vérité présente pour la période du jugement des vivants. S’il est vrai que le « cri » lancé aux vivants est bien plus important pour le monde que celui lancé aux morts, et si les « vierges » représentent l’église vivante, la parabole s’applique nécessairement à l’église actuelle, --l’arrivée de l’époux pour le jugement des vivants. Or, cela renvoie indirectement au début du « Cri de Minuit » (le message du premier ange—le jugement des morts). Étant donné que ces messages se rapportent au même événement, le jugement, les deux (jugement des vivants et jugement des morts) sont appelés le « cri de minuit ». Cela est prouvé par la parabole elle-même.
« Comme l'époux tardait, toutes s'assoupirent et s'endormirent. Au milieu de la nuit, on cria : Voici l'époux, allez à sa rencontre ! Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leurs lampes. » Notez qu’elles « s’assoupirent et s’endormirent » avant que ne se fasse le cri. L’été 1844, entre le moment où l’on pensa la première fois que les 2300 jours se termineraient (le 21 Mars), et la seconde date (le 22 Octobre de la même année), on considéra cette période comme étant « le retard ». Mais notez que le « cri » avait été lancé depuis quelques années (le message de Miller), et le retard entra en vigueur à la fin de ce message, après qu’ils s’aperçurent de leur erreur de calcul ; ce qui ne correspond pas à la parabole car ils tardèrent avant que le cri se ne fasse. Par conséquent, la période de retard doit correspondre au jugement des morts, avant que l’époux ne passe à l’examen des vivants, période dans laquelle entrent en scène les « dix vierges ». C’est donc la période où elles s’assoupirent et s’endormirent toutes. Cette application est également en parfaite harmonie avec le message adressé aux Laodicéens. (Voir Ap. 3 : 14-19 ; És. 52 : 1, 2.)
Si l’application que nous venons de voir s’avère exacte, il doit y avoir, à la fin de cette période de retard ou juste avant le commencement du jugement des vivants, un message—« cri » ; et si les « vierges » représentent le corps de l’église au moment du « cri », le message s’adresse donc nécessairement à l’église seule. Cela est également démontré dans « The Great Controversy », page 425 (« La Tragédie Des Siècles », pages 461, 462). De plus, le fait que ce « cri » soit présenté dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, montre non seulement que l’application de la parabole est correcte, mais qu’elle prouve aussi que l’église est la « Maison de Dieu ».
« Toutes s’assoupirent et s’endormirent. » Cette déclaration du Maître prouve que le corps de l’église s’est endormi—ce qui s’harmonise parfaitement avec l’explication du 24ème chapitre de Matthieu. Cinq étaient folles et cinq sages. Le nombre « dix » symbolise le corps de l’église. Donc les chiffres cinq et cinq signifient une moitié et une autre moitié. La dénomination compte un peu plus de 300 000 membres aujourd’hui ; la moitié de ce nombre correspond à 150 000. Si l’on devait soustraire à ce nombre les membres morts (les infidèles qui demeurent sur les registres d’église), le nombre obtenu serait environ 144 000. Cela prouve donc une nouvelle fois que les 144 000 sont les cinq vierges sages ; et les folles sont ceux qui tomberont sous les instruments de destructions que tiennent les « cinq hommes ».
« Mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l'huile dans des vases. » « L’huile » symbolise l’Esprit de Dieu sous la forme d’un message (vérité) ; car c’est la substance qui apporte la lumière (la Parole de Dieu prophétique). La lampe symbolise le cœur dans lequel la Parole (huile) est gardée. La préparation des lampes correspond à la « préparation » des cœurs ; c’est-à-dire l’éveil de la conscience de sorte qu’on commence à témoigner de l’intérêt. Mais seul cinq d’entre elles avaient dans des vases de l’huile supplémentaire. Alors qu’elles se levèrent pour aller à la rencontre de l’époux, les lampes des vierges folles s’éteignirent ; et l’obscurité dans laquelle elles se retrouvèrent rendit leur progression impossible. Une question se pose maintenant : Pourquoi leurs lampes s’éteignirent, et pourquoi purent-elles rebrousser chemin et non l’inverse ? S’il est vrai que le jugement des morts fut la vérité présente depuis 1844, lorsque le jugement des vivants commença (lorsque l’on cria), il cessa de l’être. En conséquence, leurs lampes s’éteignirent. Elles ne purent avancer car elles étaient folles ; c’est-à-dire qu’ils n’acceptèrent pas la lumière—le jugement des vivants. « L’huile » se trouvait-elle hors de portée ? Les paroles de la parabole prouvent que toutes entendirent le « cri », se réveillèrent et préparèrent leurs lampes. » Cinq vierges ne prirent pas d’huile supplémentaire parce qu’elles étaient « folles », --elles n’étudiaient pas pour elles-mêmes. En permettant à d’autres de penser à leur place, elles choisirent la facilité en se rangeant du côté populaire et acceptèrent les décisions des dirigeants, copièrent les erreurs des autres, et se retrouvèrent, de fait, privé d’huile supplémentaire, --privé de vérité, de gloire et laissé dans les ténèbres !
« Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. » Les vierges folles finirent par constater qu’elles se trouvaient dans l’obscurité. Elles allèrent donc vers les vierges sages pour leur demander de l’huile à titre gracieux ; « Les sages répondirent : Non ; il n'y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous. » L’huile se vend et quelque chose doit être fourni en contrepartie pour obtenir ce supplément d’huile. Le prix a payé résidait dans le fait de « soupirer et gémir à cause des abominations qui se commettent dans l’église », délaisser le péché et obéir à la vérité. Le reçu confirmant la valeur de l’échange serait le sceau du Dieu vivant apposé sur leurs fronts.
« Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres vierges vinrent, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. » Quand les vierges folles arrivèrent enfin à la porte, elles avaient à l’évidence obtenu l’huile (elles avaient appris le message), mais elles arrivèrent trop tard—la porte fut fermée et elles restèrent dehors. Pourquoi cette négligence du début, et pourquoi ce zèle à la fin ? Cette histoire est semblable à celle du déluge. Lorsque Noé prêcha l’arrivée du déluge, le monde ne porta que peu d’attention à son message ; mais ceux qui crurent, entrèrent dans l’arche à un temps donné, puis la porte fut fermée. Seulement, peu de temps après, les signes de la prédiction de Noé apparurent ; et alors que les gouttes d’eau commençaient à tomber, les méchants en nombre prirent peur et se précipitèrent vers l’arche, mais la porte fut fermée et ils restèrent dehors. La porte qui « fut fermée » symbolise l’arrêt de la grâce pour l’église peu de temps après que les vierges folles ne prennent peur. Elles finissent par payer le prix et achètent l’huile ; mais il ne s’agit pas d’un revirement, c’est par crainte d’être perdu. Leur ligne de conduite les a privés du sceau—« l’homme portant une écritoire » est passé à côté d’elles. Quelle terrible erreur ! Quelle déception ! Presque sauvées mais totalement perdues !
« En revanche, la venue du Seigneur en qualité de souverain sacrificateur dans le lieu très saint pour purifier le sanctuaire, mentionnée dans Daniel (8 : 14), la venue du Fils de l’homme auprès de l’ancien des jours (7 : 13) et la venue du Seigneur dans son temple, dont parle Malachie, sont autant de descriptions du même événement ; à quoi il faut ajouter l’arrivée de l’époux mentionnée dans la parabole des dix vierges. »--« The Great Controversy », p. 426. « La Tragédie Des Siècles », p. 462.
La description de Daniel est applicable au commencement du jugement des morts ; mais celle de Malachie 3 : 1-3 est applicable au jugement des vivants—les deux sont le même événement—le jour des expiations—la purification du sanctuaire.
« Dans la parabole, quand l’époux vint, “celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces”. Cette venue de l’époux a lieu avant les noces, qui représentent le moment où Jésus entre en possession du royaume. La sainte cité, la nouvelle Jérusalem, qui est la capitale du royaume, est appelée “l’épouse, la femme de l’agneau”. L’ange dit à Jean : “Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. Et il me transporta en esprit, dit le prophète, sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu.” Il est donc évident que l’épouse représente la sainte cité, et que les vierges allant à la rencontre de l’époux symbolisent l’Église. Dans l’Apocalypse, les serviteurs de Dieu sont les invités au souper. Étant les invités, ils ne sauraient être aussi l’épouse. Jésus-Christ doit, selon le prophète Daniel, recevoir dans les cieux, de la main du Père, “la domination, la gloire et le règne”. Il reçoit la nouvelle Jérusalem, la capitale de son royaume, “préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux”. Mis en possession de son royaume, Jésus viendra comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs, pour chercher son peuple, et le faire asseoir “à table avec Abraham, Isaac et Jacob”, dans son royaume, pour participer au souper des noces de l’agneau. »--« The Great Controversy », pp. 426, 427. « La Tragédie Des Siècles », 462.
Les vierges furent appelées pour aller à Sa rencontre et ainsi entrèrent par la foi avec Lui pour apparaître devant le Père—le Grand Juge. Le sceau est le laissez-passer ; il fait que leurs noms sont écrits dans le livre de Vie de l’Agneau et il accorde donc le droit d’apparaître devant le Père au cours du jugement ; pas au sens propre mais au sens figuré ; leurs péchés étant, de fait, effacés. Matthieu 24 : 36, 50 décrivent le même événement. « Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure. » (Mt. 25 : 13.) Cela fait référence à la période du jugement et non à Son avènement sur terre ; car les saints connaîtront le jour et l’heure du retour du Christ sur les nuées, venu pour recevoir les rachetés. En effet, celui-ci sera annoncé par le Père peu de temps avant. (Voir « The Great Controversy », p. 640. « La Tragédie Des Siècles », pp. 694, 695.)
Résumé des dix vierges---Le nombre « dix », symbolisant l’universalité, représente le corps de l’église avant que ne commence le jugement des vivants—dans la période du scellement des 144 000 et avant le « Grand Cri » du Message du Troisième Ange ; période qui correspond aux prémices de la moisson. Les cinq vierges sages sont ceux qui ont cru en Dieu et en Sa parole seule ; ils n’ont eu aucune confiance en l’homme et ont été avides de vérité, cherchant la lumière et l’acceptant volontiers lorsqu’elle viendrait à eux. Ils ont donc reçu le sceau de l’approbation Divine, leurs péchés ont été effacés et leurs vies préservées—ils sont passés de la condamnation et de la mort à la gloire et à la vie éternelle. Ils sont les serviteurs de Dieu, des rois et des sacrificateurs—au nombre de 144 000.
Les cinq vierges folles sont ceux qui ont cru en l’homme ; ils ont voulu que d’autres pensent et étudient à leur place. Leur amour de ce monde et ses attraits a surpassé leur amour pour Christ et le monde qu’Il promet. Ils n’ont pas réellement conscience de l’horreur qu’entraîne le péché. Leur intérêt pour le moi a noyé leur zèle pour la maison de Dieu et pour Son honneur. Ils se sont satisfaits de leurs lampes déjà préparées mais qui manquaient d’huile. Ils n’ont pas vu la nécessité d’avoir plus de lumière—des prophètes, une vérité ou un message. Ils ont dit en leur cœur, nous sommes riches et nous nous sommes enrichis et nous n’avons besoin de rien. Ils ont eu des préjugés contre la lumière portée sur la parole de Dieu et n’ont pas accepté la vérité car le canal par lequel cette lumière est venue ne se conformait pas au leur.
La connaissance de la vérité présente dont les cinq vierges folles étaient en possession depuis 1844, est le jugement des morts et cela constituait l’huile dans leurs lampes et rien d’autre. Lorsque le jugement des vivants commença et que « l’on cria », elles n’avaient pas dans leur vase cette huile supplémentaire ; elles avaient négligé l’ordre de Dieu : « Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure. » Ainsi, lorsque les vierges sages allèrent à la rencontre de l’époux, les lampes des vierges folles s’éteignirent car le jugement des morts était passé. Il ne constituait donc plus la vérité présente et les vierges demeurèrent dans les ténèbres. Lorsque les jugements de Dieu commencèrent à s’abattre, elles comprirent leur erreur et se précipitèrent vers l’arche de la sécurité, mais celle-ci n’était plus à leur portée car elles ne connaissaient rien du message et le temps qu’elles s’en saisissent (qu’elles remplissent leurs lampes d’huile), il serait trop tard. L’ange passa « à travers la ville, à travers Jérusalem », l’église—le scellement prit fin, et la grâce pour l’église cessa—la porte fut fermée. Elles restèrent donc dehors. Elles vinrent ensuite en disant : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il répondit : Je vous le dis en vérité, je ne vous connais pas. » « Il lui donnera sa part avec les hypocrites : c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Quelle déception ce sera !
Sachez que l’arrêt de la grâce pour l’église et l’arrêt de la grâce pour le monde sont deux événements différents. Le premier événement est une représentation miniature du second. On trouve le premier événement dans Matthieu 25 : 11, 12, or, sur le second, on lit : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu'est son œuvre. » (Ap. 22 : 11, 12.) À ce moment-là, ceux qui étaient semblable aux cinq vierges folles diront, « La moisson est passée, l'été est fini, Et nous ne sommes pas sauvés ! » (Jé. 8 : 20.) « Ils seront alors errants d'une mer à l'autre, Du septentrion à l'orient, Ils iront çà et là pour chercher la parole de l'Éternel, Et ils ne la trouveront pas. »
Les sept sceaux et le sanctuaire---Afin de ne pas se tromper sur l’application des sept sceaux, nous devons mieux comprendre le service du sanctuaire céleste, son origine et son rôle tel qu’il fut enseigné à Moïse qui bâtit le sanctuaire terrestre. (Hé. 8 : 5.)
Le plan du salut se révèle dans la construction et le service du sanctuaire. Le premier appartement appelé lieu saint, dans lequel le souverain sacrificateur officiait quotidiennement en offrant des sacrifices et par diverses offrandes et ablutions, était un lieu de confession du péché. Tout n’était que l’ombre des choses célestes, révélant clairement le plan du salut. Le second appartement, derrière le voile, appelé le lieu «très saint» ou le « saint des saints », n’était ouvert que le septième mois, le dixième jour de ce mois, chaque année ; c’est en ce jour qu’on échappait à la condamnation de la loi et qu’était assurée la rédemption. (Lé. 23 : 27-30 ; 16 : 34.) On appelait ce jour le jour des expiations, le jour du jugement ou le jour de la purification du Sanctuaire. (Lé. 16 : 33 ; Da. 7 : 10 ; 8 : 14.) C’était le jour de l’effacement des péchés accumulés durant l’année, et il symbolisait le grand jour des expiations, non pas au sens figuré mais au sens propre. (Voir Lé. 16 : 19. Également « The Great Controversy », page 485. « La Tragédie Des Siècles », pages 527, 528.) Le siège couvert par les chérubins est appelé le propitiatoire et prouve qu’il s’agit d’un trône de miséricorde et donc un trône de jugement d’où les pécheurs peuvent obtenir grâce.
Tout le système—le sacrificateur, le sacrifice et le service—était un type de Christ et de son administration dans le sanctuaire céleste dressé par le Seigneur et non par un homme. (Voir Hé. 8 : 2 et « The Acts of the Apostles », page 14. « Conquérants Pacifiques », page 15.) Le lieu saint servait à la confession des péchés tandis que le lieu très saint servait à l’effacement des péchés.
Alors qu’étaient en vigueur les services du sanctuaire terrestre, ceux du sanctuaire céleste étaient interrompus jusqu’à ce que Christ monte au ciel et soit notre Souverain Sacrificateur. (Voir Hébreux 8.) Ainsi, lorsque les services du sanctuaire céleste commencèrent, ceux du sanctuaire terrestre cessèrent. Les vrais adorateurs, à l’époque du sanctuaire terrestre, qui, par la foi, aspiraient à l’administration du sanctuaire céleste, étaient inscrits dans les livres du ciel et trouvés dignes de recevoir la vie éternelle. Leur cas serait examiné lorsque Christ notre Souverain Sacrificateur pénètrerait au-delà du voile dans le saint des saints pour effacer le péché. (Voir Da. 7 : 10.)
L’Esprit de Dieu déclare : « Leurs péchés ne peuvent pas être effacés avant que leurs cas aient été examinés. »--« The Great Controversy », page 485. « La Tragédie Des Siècles », page 527. Alors que les services du sanctuaire terrestre étaient en vigueur, le sanctuaire céleste servait d’entrepôt aux péchés confessés. Ceci est également vrai sous l’administration de Christ alors qu’il se trouve dans le lieu saint, jusqu’à ce qu’Il entre dans le lieu très saint.
Le plan Du salut précède la chute---Si le sanctuaire céleste servait à confesser et effacer les péchés, il ne put exister avant que le péché n’entre dans le monde et entraîne la nécessité d’une telle structure. Bien que le sanctuaire fût issu du péché d’Adam, le plan du salut avait toujours existé et fut révélé dans et par le service du sanctuaire. Ainsi, le plan qui précéda la chute se trouve en Christ, en qui résidait et réside encore le pouvoir de rédemption pour tout un chacun.
Le trône Éternel de dieu se trouve-t-il dans le sanctuaire ?---Dans le lieu saint du Sanctuaire terrestre, Dieu rencontrait Son peuple et Sa présence se manifestait entre les chérubins sur le propitiatoire. C’est ainsi que certains ont pensé que le trône éternel de Dieu se trouvait dans « le saint des saints » du sanctuaire céleste, mais une telle croyance va à l’encontre du type et de l’antitype. Tout d’abord, le sanctuaire n’a pas toujours existé comme nous l’avons précédemment expliqué ; ensuite, le lieu très saint était condamné quand Christ officiait dans le lieu saint. Paul déclare : « Nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux. » (Hé. 8 : 1.) Si le trône de Dieu se trouvait dans le lieu « très saint » lorsque Christ monta aux cieux, Il aurait dû entrer immédiatement dans le « saint des saints », au lieu du « lieu saint ». Une telle pensée est contraire aux Écritures et au service cérémoniel. Dieu rencontrait Son ancien peuple dans le saint des saints où ses péchés étaient effacés au sens figuré. Cela nous montre donc, de manière symbolique, que Dieu ne pouvait rencontrer Ses saints face à face qu’après les avoir rencontré dans le lieu « très saint »--d’où leurs péchés étaient effacés, non pas au sens figuré mais au sens propre—au jour antitypique des expiations. Nous prouverons cela sous un autre angle.
Dans une vision qu’il eut vers l’an 96 ap J.-C., le Révélateur fut autorisé à voir l’intérieur des deux appartements. Une voix venue du ciel lui dit : « Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. » Puis, il vit un trône et sur ce trône, quelqu’un était assis et il y avait devant le trône comme une mer de verre semblable au cristal. (Voir Ap. 4 : 1-6.) La voix lui dit que les choses qu’il vit, devaient arriver « dans la suite » ; c’est-à-dire, dans le futur après la vision. Il est donc évident qu’il n’y avait pas de trône à ce moment-là—à peu près 62 ans après que le Christ monta vers le Père. Par conséquent, Christ s’assit à la droite de Dieu, mais pas sur le trône du sanctuaire. Qu’en est-il, donc ? Dieu possède-t-Il plus d’un trône ? Un « trône » est un siège et qu’importe où Dieu s’assied, Il s’assied sur un trône. Notez « qu’autour et devant le trône » dans le sanctuaire, il y a la « mer de verre ».
Maintenant, il nous est parlé d’un autre trône : « Et il me montra un fleuve d'eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l'agneau. » (Ap. 22 : 1.) Notez, à nouveau, que de l’un des trônes sort le « fleuve de la vie », mais devant l’autre se trouve la « mer de verre ». Il y a donc deux trônes. Christ s’assit à la droite de Dieu sur le trône duquel sort le « fleuve de la vie », car celui-ci est appelé, « le trône de Dieu et de l’Agneau ». C’est la demeure éternelle de Dieu ; mais le trône du sanctuaire ne servait que pour un temps donné, (Voir Da. 7 : 9, 10), pour le temps où Christ officierait dans le saint des saints. C’est un trône de jugement—d’où Il efface les péchés et accorde les récompenses. Celui dont sort le fleuve de la vie est un trône de vie et d’éternité.
Où se trouve le trône vu par jean ?---Apocalypse 4 : 1, 2, 4-6 : « Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis…. Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or. Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. »
La description de l’endroit démontre que cela a lieu dans le sanctuaire céleste. L’Esprit de Prophétie appuie aussi cette idée : « Contemplant, en vision, le temple de Dieu qui est dans le ciel, l’apôtre Jean y voit “sept lampes ardentes brûlant devant le trône”. Il y voit aussi un personnage qui a “un encensoir d’or”, auquel “on donne beaucoup de parfums pour les offrir, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône”. Le prophète est ici admis à voir la première pièce du sanctuaire céleste. On y retrouve les sept lampes ardentes et l’autel d’or que le sanctuaire terrestre avait imités par le candélabre d’or et par l’autel des parfums. Une seconde fois, le prophète voit “le temple de Dieu s’ouvrir dans le ciel”, et il y aperçoit “l’arche de l’alliance figurée sur la terre par le coffret sacré construit par Moïse pour contenir la loi de Dieu. »--« Patriarchs and Prophets », page 356. « Patriarches et Prophètes », page 329.
Dans le sanctuaire terrestre, seul le souverain sacrificateur était autorisé à officier dans le second appartement, au-delà du voile, et certains ont pensé que le trône que vit Jean ne pouvait pas se trouver dans le lieu très saint car les vingt-quatre vieillards étaient devant le trône. Cette pensée est inexacte car il serait déraisonnable de penser que Dieu aurait déplacé Son trône du « saint des saints » au « lieu saint », plutôt que de faire entrer les vieillards dans le lieu très saint, devant le trône. De plus, c’est le trône de l’Être Éternel qui confère au second appartement son caractère très saint. Ainsi, si l’on croit que le trône de Dieu fut déplacé dans le premier appartement, ce dernier serait devenu le lieu « très saint ». Si, donc, les vieillards, les êtres vivants ou les créatures, n’étaient pas autorisés à entrer dans le second appartement devant le trône, ils n’auraient pas non plus été autorisés à se trouver devant le trône dans le premier appartement. Penser autrement que cela reviendrait à dire que l’appartement est plus saint que le Créateur et Son trône.
Selon Paul, les services qui se faisaient au-delà du voile dans le tabernacle terrestre ne révélaient pas tout ce qui se faisait dans le tabernacle céleste. Il déclare : « Le Saint-Esprit montrait par-là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. » (Hé. 9 : 8.) Ainsi, nous devons trouver la vérité sur les services du sanctuaire céleste en considérant la chose sous un autre angle. Citons Daniel 7 : 9, 10 : « Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure ; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts. »
C’est le commencement du jugement (l’expiation) qui fut montré au prophète, ou, comme on l’appelle aussi, la purification du sanctuaire. Cela avait lieu dans l’appartement très saint ; car il dit, « Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts. » Remarquez que, « Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. » Nous voyons donc que Paul a raison. Le service du sanctuaire céleste n’était pas totalement révélé dans le service du sanctuaire terrestre. Tandis que seul le souverain sacrificateur était autorisé à entrer dans le lieu très saint du sanctuaire terrestre, un nombre incalculable de personnes entrait dans le lieu très saint du sanctuaire céleste. Où est donc la preuve que les vieillards ne pouvaient pas se trouver dans le saint des saints ? Il est impossible d’appliquer l’accomplissement des 2300 jours prophétiques—années—de la vision de Daniel au chapitre 8 verset 14, à un autre moment que celui du jugement en 1844.
Cette période prophétique commença depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem serait rebâtie. (Da. 9 : 25.) L’ordre donné par le roi de Perse fut exécuté en 457 av J.-C. (Voir Esdras 7.) Il se termina donc en 1844 ; moment où Christ passa du lieu « saint » au lieu « très saint ». Pour une étude poussée sur le sujet, voir « The Great Controversy », page 486. « La Tragédie Des Siècles », pages 528, 529.
Nous tenterons de prouver que la vision de Daniel et celle de Jean sont le même événement. Daniel parla de trônes (pluriel), puis il distingua en particulier le trône de Dieu (Ancien des jours) duquel sortait de devant Lui un « fleuve de feu ». Le livre de Daniel est une prophétie, tandis que la vision de Jean est une révélation. Daniel dit qu’il vit des « trônes », tandis que Jean nous livre leur nombre—vingt-cinq en tout. (Ap. 4 : 2, 4.) Daniel dit « qu’un fleuve de feu sortait de devant lui » ; Jean nous dit ce qu’est le fleuve : La « mer de verre mêlée de feu. » (Ap. 4 : 6 ; 15 : 2.) Daniel dit : « Mille milliers… et dix mille millions se tenaient en sa présence. » Jean nous dit qui ils sont : « Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. » (Ap. 5 : 11.) Daniel dit, « Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts. » Jean ajoute que l’un des livres était dans la main de Celui qui était assis sur le trône et qu’il était scellé de sept sceaux. (Ap. 5 : 1.) Ainsi, Jean nous livre une révélation plus explicite du même événement.
La porte qu’il vit « s’ouvrir » correspond au voile séparant le lieu « saint » et le lieu « très saint », car aucune autre porte n’a été maintenu fermée. Par conséquent, le mot « dans la suite » d’Apocalypse 4 verset 1, signifie depuis le moment de la vision jusqu’à 1844.
Bien que le sacrificateur du sanctuaire terrestre n’entre dans le lieu « très saint » une fois par an, selon Paul, Christ entra dans le lieu « saint » pour toujours. (Voir Hé. 9 : 12.) À ce sujet, l’apôtre déclare, Il doit « comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu », dans le « saint des saints ». (Hé. 9 : 24.) En conséquence, Christ ne pouvait pas entrer dans le premier appartement en tant que sacrificateur avant Sa résurrection à partir de laquelle Il devint notre Souverain Sacrificateur. Il ne pouvait pas non plus entrer dans le lieu très saint en tant que Souverain Sacrificateur avant le jour du jugement, car Paul déclare qu’Il « est entré une fois pour toutes. » La prophétie de Daniel et la révélation de Jean ne peuvent renvoyer à aucun autre événement que le commencement du jugement à la date donnée (1844).
Seuls ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau sont emmenés en présence de Dieu—dans le lieu « très saint ». L’apôtre déclare : « Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux (très) saints par le sang de Jésus. » (Darby) (Hé. 10 : 19.) Alors que la vision se poursuit, nous arrivons aux chapitres cinq et six d’Apocalypse.
Nous citons Ap. 5 : 1, 3, 5-7 ; 6 : 1, « Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux…. Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder…. Et l'un des vieillards me dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône…. Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux. »
Le livre scellé de sept sceaux, se trouvant dans la main droite du Grand Juge, contient nécessairement les noms de ceux dont les péchés doivent être effacés. De plus, comme il s’agit du seul livre que « personne dans le ciel, ni sur la terre,… ne put ouvrir ni regarder », excepté l’Agneau devant le trône (Voir le chapitre 5 : 1-9), nous comprenons de manière claire que le livre scellés de sept sceaux correspond au livre appelé « Le livre de Vie de l’Agneau ». Et c’est avec lui que commence le jugement. La même chose se répète dans Apocalypse 20 : 12, « Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. » (Voir « The Great Controversy », page 480. « La Tragédie Des Siècles », pages 522, 523.) Dès lors qu’on ne peut réfuter ces éléments, une base pour l’application des sceaux est à l’évidence établie.
Nous citons les passages des quatre premiers sceaux : « Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait : Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée.
Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main…. Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » (Ap. 6 : 2-5, 7, 8.)
Certains ont appliqués les sept sceaux du chapitre six d’Apocalypse à l’église dans la période du Nouveau Testament, mais les symboles contredisent cela. À l’époque de l’Ancien et du Nouveau Testament, l’église de Dieu fut symbolisée par une femme vierge. (Voir Jé. 6 : 2 ; Ap. 12 : 1.) L’inspiration reste conforme à ce que symbolise une église impure, car dans Apocalypse 17 : 1, 4, 5, une prostituée est utilisée pour désigner une église ou plusieurs églises qui sont tombées en disgrâce ou dans l’erreur. Cette règle de symbolisme (la « femme » tout comme « l’homme » ou les « chevaux ») n’a jamais été enfreinte ou que ce soit dans la Bible.
Il n’est pas Biblique de symboliser l’église par des hommes et des chevaux. D’ailleurs, d’un point de vue global, la comparaison ne fonctionne pas. L’on ne peut aussi fournir de preuve qui montrerait que les sceaux ne s’appliquent qu’à la période du Nouveau Testament. Par conséquent, l’application de ces symboles se trouve nécessairement ailleurs. Nous sommes donc conduits à étudier le sujet de manière plus approfondie. Sous le conseil du serviteur de l’Éternel, nous sommes exhortés à étudier ce sujet car il renferme une importante vérité pour ceux qui prendront part à l’œuvre finale de l’évangile. Nous citons « Testimonies For the Church », Vol. 9, page 267 : « Le cinquième chapitre d’Apocalypse doit être étudié avec la plus grande attention. Il est d’une grande importance pour ceux qui prendront part à l’œuvre de Dieu dans cette fin des temps. »
Si ce chapitre avait été correctement compris, expliqué et publié avant cette parole du témoignage, l’urgence actuelle n’aurait pas été nécessaire. Par ailleurs, si le chapitre avait été expliqué, pourquoi la leçon qui s’en dégage est-elle d’une grande importance, et qui a la charge de la présenter au monde ? Le cinquième chapitre ne peut être compris sans le quatrième et le sixième, car ces chapitres renferment un seul sujet, j’ai nommé, les sept sceaux. Le cinquième chapitre est inclus car il renferme le cœur et la clé du sujet.
Il serait impossible de comprendre correctement la leçon qui se dégage des sept sceaux dans le chapitre six, à moins d’avoir des informations sur les « vieillards », sur le « livre » et les « êtres vivants » du chapitre quatre, là où commence la vision. Lorsque nous aurons déterminé leurs rôles devant le trône, la raison de leur assemblement, de même que l’occasion qui les réunit, nous serons capables de définir une application qui pourra fonctionner.
À moins que ne soit donnée la signification de chaque symbole pour ne laisser place à aucune contradiction, et à moins qu’une leçon de vérité présente, pourvue d’une signification spéciale, ne s’en dégage, l’interprétation ne peut être fiable et aucune vérité ne peut s’y trouver. Dieu ne fait pas de répétitions inutiles, ni ne gaspille le temps de Ses serviteurs en leur demandant de les écrire. En conséquence, chaque symbole à sa signification et révèle une grande vérité.
Le jugement et les sceaux—apocalypse chapitre 4---Ap. 4 : 1 : « Après cela, je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j'avais entendue, comme le son d'une trompette, et qui me parlait, dit : Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. » La porte qui était ouverte ne peut être autre que celle qui sépare les deux appartements, à savoir, le lieu saint et le lieu très saint dans le sanctuaire céleste, comme cela est indiqué dans le sanctuaire terrestre bâti par Moïse. Cet appartement devait s’ouvrir au début du jugement, dont le jour des expiations est le type comme nous l’avons expliqué précédemment. Ainsi, nous en concluons sans nous tromper que cette scène est la séance ouverte du jugement, et du fait que la voix dît à Jean, « je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite », cela montre, à l’évidence, que ce dernier fut témoin de l’ouverture du jugement en 1844.
Si ces conclusions sont correctes et que la vision décrit le déroulement du jugement, les éléments qui composent la vision doivent aussi corroborer cela. Une séance de jugement nécessite un juge, un avocat, un jury, et les représentants de ceux qui sont jugés, car ils ne peuvent être là (dans le ciel) en personne. Il doit y avoir des livres contenant les noms et l’ensemble des actions de ceux qui sont jugés ; le livre doit aussi contenir le temps du jugement et le verdict. Les Écritures décrivent le Grand Juge comme suit : « Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu'un était assis. Celui qui était assis avait l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine ; et le trône était environné d'un arc-en-ciel semblable à de l'émeraude. » (Ap. 4 : 2 et 3.)
La gloire de Dieu est symbolisée par les pierres précieuses. L’arc-en-ciel symbolise la promesse éternelle de Dieu et sa grande miséricorde. Dieu dit à Noé : « C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours : j'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre. » (Ge. 9 : 12, 13.)
Les versets suivants décrivent le jury : « Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leurs têtes des couronnes d'or. » (Apocalypse 4 : 4.) Les couronnes d’or signifient leur capacité à agir sur chaque cas. Les robes blanches montrent qu’il s’agit d’hommes rachetés par Ap. 4 : 6. « Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation. » (Apocalypse 5 : 8, 9.) Notez que les êtres vivants et les vieillards chantaient en disant : « Tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation. » Les êtres vivants avec les vieillards sont donc rachetés de la terre.
Remarquez à nouveau que les êtres vivants et les vieillards font un total de vingt-huit. Il est impossible que vingt-huit personnes seulement puissent être rachetées de toute tribu, toute langue, tout peuple et toute nation : car si l’on prenait un racheté parmi chaque nation, ils se compteraient par milliers au lieu de vingt-huit. Il est donc évident que les « quatre êtres vivants » symbolisent quatre groupes de saints provenant de tous les âges, et provenant de toute tribu, toute langue, toute peuple et toute nation. De la même manière, les empires du monde qui ont suivi le déluge sont symboliquement représentés par des bêtes. Ainsi, les êtres vivants représentent ceux qui seront jugés.
« Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient ! » (Apocalypse 4 : 8.) « Remplis d’yeux. » Les yeux sont la lumière qui guide le corps. Ils symbolisent donc le peuple de Dieu qui reçut suffisamment de lumière à travers les siècles. « Devant et derrière » signifie la lumière prophétique qui révèle au peuple le passé, le présent et le futur ; et cela est rendu possible par l’Esprit de Dieu et par les saints anges. Le chiffre « quatre » indique que quatre classes de saints sont concernées dans le jugement. Deux de ces classes doivent être ressuscité ; à savoir, ceux qui sont morts naturellement et les martyrs. Les deux autres classes sont ceux qui seront enlevés à l’avènement du Christ ; à savoir, les 144 000 d’Apocalypse 7 : 1-8, et la grande foule qui tient des palmes dans sa main comme nous le dit Ap. 7 : 9. (Voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 41-51.) Comme les ailes du lion et celles du léopard à quatre têtes (Babylone et la Grèce) représentent de nombreuses périodes comme nous l’avons expliqué précédemment (aux pages 33-42), ce doit être aussi le cas pour les ailes des êtres vivants. Ces ailes indiquent le sceau avec lequel commence le jugement—le sixième sceau—d’où six ailes. « Le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient ! » C’est-à-dire, Dieu avant le jugement, pendant le jugement et après le jugement.
Ap. 4 : 7 : « Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un veau, le troisième être vivant a la face d'un homme, et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole. » Par nature, les êtres vivants représentent aussi les quatre périodes de l’église. Le premier être vivant est semblable à un lion. Le « lion » est le roi des animaux et il est utilisé pour représenter la première période de l’église, avant la partie cérémonielle avec laquelle commence le jugement. (Voir l’illustration dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, p. 224.) Le second être vivant est « semblable à un veau ». Ce dernier représente à l’évidence le sacrificiel, ou la partie typique. L’être vivant qui a la « face d’un homme » représente nécessairement la période antitypique après la crucifixion. Et le quatrième être vivant est semblable à un « aigle qui vole. » Il représente la période de la moisson. Cette dernière période symbolisée par un aigle volant signifie l’église qui sera enlevée dans les airs. « L’aigle volant » est le roi des oiseaux. Et de même que le lion est le roi des animaux, cela est un signe de victoire, le tout produisant un symbole parfait. Comme le jugement des morts commence avec l’être vivant semblable à un lion, --le roi des animaux, --le jugement des vivants commence, lui, avec l’être vivant semblable à un aigle, --roi des oiseaux. La vérité sur ces « quatre êtres vivants » n’est pas encore totalement révélée.
Du fait que les êtres vivants et les vieillards louent et adorent Dieu, ils apportent la preuve suffisante que la création reconnaît volontiers que Dieu est juste, véritable et qu’il est le Créateur de toutes choses. Ceux dont les noms sont écrits dans le livre scellés de « sept sceaux » sont ceux dont les péchés doivent être effacés par le sang précieux de Christ. Ainsi, la louange, l’honneur et la gloire sont à Dieu au siècle des siècles.
« C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi, Et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » (És. 43 : 25.) « Je supporterai la colère de l'Éternel, Puisque j'ai péché contre lui, Jusqu'à ce qu'il défende ma cause et me fasse droit ; Il me conduira à la lumière, Et je contemplerai sa justice. Il aura encore compassion de nous, Il mettra sous ses pieds nos iniquités ; Tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. » (Michée 7 : 9, 19.) Nous joindrons-nous à l’apôtre en disant : « Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » ? (Romains 8 : 38, 39.)
Jusqu’ici, notre attention s’est portée sur le Grand Juge, le jury composé des vingt-quatre vieillards, les quatre êtres vivants représentant ceux qui vont être jugés, et le livre contenant les noms—scellés de sept sceaux. Maintenant, portons notre attention sur l’avocat.
« Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. » (Ap. 5 : 6-8.)
« L’Agneau » symbolise le Christ, notre défenseur. Jean déclare : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. » (1 Jean 2 : 1.)
Les sept cornes de l’Agneau signifient les pleins pouvoirs et la pleine autorité, confirmant les paroles de Christ : « Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. » (Mt. 28 : 18.) Ce pouvoir incommensurable est en notre faveur et il nous est offert gratuitement. Jésus déclare : « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Mt. 17 : 20.) Mes amis, soit ces paroles sont vraies, soit elles sont fausses. Il ne peut y avoir de juste milieu. Christ ne pouvant mentir, mettrez-vous à l’épreuve Son irréfutable parole et Le laisserez-vous accomplir Sa promesse ?
Les sept yeux de l’Agneau signifient la vision dans sa plénitude ; prouvant que rien n’est caché aux yeux de notre Avocat, et que toute chose est découverte et nue devant Lui ; il en est de même pour Dieu le Père. Le Psalmiste décrit la puissante clairvoyance de Dieu dans les paroles suivantes : « Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; Si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, Et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, Là aussi ta main me conduira, Et ta droite me saisira. Si je dis : Au moins les ténèbres me couvriront, La nuit devient lumière autour de moi ; Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les ténèbres comme la lumière. » (Ps. 139 : 7-12.)
Le Révélateur dit que les cornes et les yeux de l’Agneau « sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. » Tout ce pouvoir d’autorité et de clairvoyance est incarné et manifesté par l’Esprit de Dieu. Jésus déclare, « Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. » (Jean 16 : 7.) « Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14 : 26.)
« Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu. » (Ap. 4 : 5.) Les lampes de feu, au nombre de sept, présentes devant le trône, représentent la plénitude de la vérité de Dieu—vérité présente révélée à chaque génération depuis le commencement du monde—par laquelle nous sommes jugés. Ceux qui obéissent à toute lumière et à toute vérité données ont rempli les exigences—ils sont scellés et libérés de la condamnation de la loi de Dieu.
« Sept lampes,… qui sont les sept esprits de Dieu. » (Ap. 4 : 5.) Ce passage prouve que la lumière et la vérité sont révélées par l’Esprit de Dieu seul. « Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14 : 26.) Rejeter la lumière et la vérité présente équivaut à pécher contre le Saint Esprit. « Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit [vérité présente], il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » (Mt. 12 : 32.) Notre attitude face à la vérité présente fera qu’on dira « que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou que l’on dira que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais ; car on connaît l'arbre par le fruit. » (Mt. 12 : 33.) Ainsi, la vérité présente a le pouvoir de changer l’individu et de le rendre digne de la vie éternelle qui est le sceau du Dieu vivant. Jésus déclare : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3 : 5.)
La mer de verre---« Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. » (Ap. 4 : 6.) Selon la ponctuation de ce verset, les êtres vivants sont au milieu et autour du trône. Impossible pour eux d’être à la fois au milieu et autour du trône—propitiatoire. S’ils étaient au milieu de trône, ils prendraient la place de Dieu, le Juge et celle de Son Fils, l’Agneau. Nous en concluons donc que la première partie du verset est mal ponctuée. En enlevant le premier point, ceci donnerait : « Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal au milieu du trône. » Donc, c’est la mer de verre qui se trouve au milieu et devant le trône ; et non les êtres vivants. « La mer de verre » s’étend depuis le trône et symbolise la vie éternelle de la même manière que « l’Agneau » symbolise Christ, notre avocat.
La mer est l’élément le plus vaste sur la terre ; elle sert donc à représenter l’éternité. « Comme du cristal » signifie la perfection, libérée du péché et sans défaut. Nous lisons dans Apocalypse 15 : 2 : « Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu. » Le feu serait bien l’unique symbole absolu de la vie. Ainsi, la mer de verre s’étend du trône de Dieu et représente la vie éternelle, récompense de ceux dont les noms sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau scellé de sept sceaux. « Il n'entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge ; il n'entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l'agneau. » (Ap. 21 : 27.) Dans le jugement, il sera donné aux saints « qui avaient vaincu la bête, et son image, et le nombre de son nom », d’être debout sur la mer de verre—la vie éternelle. (Ap. 15 : 2.)
La scène et sa disposition, telles que le décrit Jean, prouvent qu’il s’agit du déroulement du jugement ; car il est tenu dans le « Saint des Saints »--dont le service du sanctuaire terrestre est un type, dans lequel Aaron, le souverain sacrificateur, officiait le septième mois, le dixième jour de ce mois. C’était le jour des expiations—jugement, la purification du sanctuaire ou la purification de l’église—la séparation de l’ivraie d’avec le blé. Nous y voyons le Grand Juge (Dieu le Père), l’Avocat (l’Agneau—Jésus-Christ le juste), un jury (les vingt-quatre vieillards—vêtus de la justice de Christ—robes blanches) ; une représentation de ceux qui doivent être jugés (les quatre êtres vivants) ; la lumière et la vérité qu’ils ont gardés (les sept lampes) ; la récompense qui attend ceux qui sont jugés (mer de verre) ; et le livre contenant les noms de tous les justes depuis Adam jusqu’à la fin du temps de grâce—la fin de l’évangile (sept sceaux). « Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. » (Ap 5 : 1.) Du fait que le livre contienne les noms de tous ceux qui sont scellés du sceau de Dieu (Sa vérité), il est appelé le livre des sceaux, le livre de vie de l’Agneau.
Dans le passage suivant, nous voyons l’univers entier observer avec grand intérêt les affaires de la famille humaine, alors que s’ouvre le rouleau leur révélant le mystère de Dieu : « Et de mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu qui a créé toutes choses. » (Ép. 3 : 9.) Nous citons Apocalypse 5 : 11-14, « Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d'une voix forte : L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient : À celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! Et les quatre êtres vivants disaient : Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent. » Ce passage prouve que l’univers entier reconnaît volontiers l’amour de Dieu, et la justice du Christ. De nouveau, Ap. 5 : 3 : « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre,sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient : À celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! »
L’ouverture du livre---« Et je vis un ange puissant, qui criait d'une voix forte : Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux ? Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder. Et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre ni de le regarder. Et l'un des vieillards me dit : Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. » (Ap. 5 : 2-8.)
Ce passage révèle que personne, dans le vaste univers de Dieu, n’est digne ou bien qu’il n’y a personne qui puisse ouvrir le livre, car « le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu. » Christ a acquis ce titre de naissance et par Sa victoire sur la croix, pour ceux qui l’ont considéré Sauveur de l’humanité. Il a vaincu en versant Son sang sur le Calvaire ; ainsi, nul autre ne peut ouvrir le livre car Lui seul est mort pour la race humaine. Ce « livre » contient les noms des saints, et les « sept sceaux » renferment prophétiquement l’histoire du monde pendant laquelle les saints sont scellés. Ces sept périodes d’histoire inachevées scellent le livre et le seul à pouvoir l’ouvrir—voir dans le futur—est « l’Agneau. » Le livre était « écrit en dedans et en dehors »--« en dedans » se trouve la parole prophétique de Dieu ; « en dehors » se trouve l’accomplissement historique des prophéties. « Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. » (Ap. 13 : 8.) « Qui a fait et exécuté ces choses ? C'est celui qui a appelé les générations dès le commencement. » (És. 41 : 4.)
C’est Christ qui a ouvert la voie de la procédure judiciaire en faveur de Son peuple, pour effacer son péché. « Dans le rituel typique, ceux-là seuls qui s’étaient confessés, et dont les péchés avaient été transférés dans le sanctuaire par le sang des victimes, bénéficiaient des bienfaits du jour des expiations. De même, au grand jour de l’expiation définitive et de l’instruction du jugement, les seuls cas pris en considération sont ceux des croyants. Le jugement des réprouvés est un événement tout à fait distinct, qui aura lieu par la suite. “Le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de Dieu ?” La vie de tous ceux qui ont cru en Jésus est examinée devant Dieu dans l’ordre où ils sont inscrits. Commençant par les premiers habitants de la terre, notre avocat présente les cas des croyants de chaque génération successive, et termine par ceux des vivants. »--« The Great Controversy », pp. 480, 483. « La Tragédie Des Siècles », pp. 522, 525.
En plus du livre que tient le juge, il existe d’autres livres. Mais le livre que personne, dans le ciel et sur la terre, n’est digne d’ouvrir, excepté « l’Agneau », est appelé « le livre de Vie de l’Agneau. » Le Révélateur déclare que ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau seront les seuls à entrer dans la cité de Dieu. « “Un livre de souvenir fut écrit devant lui, dit Malachie, pour ceux qui craignent l’Éternel et qui honorent son nom.” »--« The Great Controversy », p. 481. « La Tragédie Des Siècles », p. 523.
La période de chaque sceau—apocalypse six---Étant donné qu’il a été établi qu’avec le livre des sceaux, le jugement commence, jugement qui examine les premiers justes qui vécurent sur la terre et finit par les derniers, les sceaux couvrent à l’évidence toute l’histoire du monde. En conséquence, les sceaux incluent chaque saint depuis la création du monde. L’utilisation du chiffre « sept » prouve aussi cela.
Comme il y a sept sceaux en ordre consécutif, nous comprenons que l’histoire de notre monde se divise en sept périodes différentes. Le jugement commence par la première et termine par la dernière. De toute évidence, les six premiers sceaux traitent des cas de ceux qui sont déjà morts alors que le jugement est en cours ; tandis que la septième période de scellement, la dernière, concerne nécessairement les vivants.
Les Écritures affirment déjà clairement que toutes les personnes sauvées à travers les âges sont scellées du sceau de Dieu. C’est pour cette raison que les sept périodes sont appelées les « sept sceaux » et les noms de ceux qui sont scellés sont écrits dans le livre. En conséquence, le livre est scellé de sept sceaux. (Voir Jean 6 : 27 ; Ép. 4 : 30 ; 1 : 13 ; 2 Ti. 2 : 19 ; 2 Co. 1 : 22 ; Ap. 9 : 4.)
La signification des chevaux et des cavaliers---Apocalypse 6 : 1-8, « Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait : Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée. Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier ; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »
Les chevaux symbolisent la terre, révélant quatre grands changements depuis la création du monde. Les cavaliers décrivent la famille humaine sous ses quatre grandes variations, rendant le symbolisme parfait car nous parcourons la terre comme nous le ferions sur un cheval. Si le péché n’était pas entré dans la famille humaine il n’y aurait eu qu’un seul cheval. Mais puisque le péché s’est introduit et a ruiné le plan de Dieu pour Ses enfants, la terre a été maudite ce qui a provoqué un grand changement. À mesure que le péché grandit, les malédictions se sont succédées. Ainsi, le cheval blanc a été suivi du cheval roux, le roux a été suivi du noir et le cheval noir a été suivi du cheval pâle.
Il fut donné au cavalier du cheval blanc une couronne. Or, quand le péché s’introduit, le cavalier perdit sa couronne de royauté et de gloire. C’est pourquoi, le cavalier du cheval roux possède une grande épée au lieu d’une couronne, et à cette épée s’ajoute une balance et à la balance s’ajoute la mort.
Premier sceau—Le cheval blanc---Apocalypse 6 : 2, « Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. » Le « blanc » symbolise la pureté donc cela signifie que le cheval blanc représente le commencement de notre monde—sans péché, telle qu’était la terre dans son habit de beauté et de perfection, comprenant toutes les merveilles sur la terre et dans la mer.
« “Puis l’Éternel planta un jardin en Éden, du côté de l’Orient,… Tout ce que Dieu avait fait n’était que beauté et perfection, et rien ne semblait manquer… Dans ce jardin étaient plantés des arbres de toutes les variétés, dont un grand nombre étaient chargés de fruits ou exhalaient des parfums délicieux. La vigne y poussait… laissant gracieusement ployer ses sarments sous le poids d’un fruit succulent, coloré des teintes les plus riches et les plus variées. »--Patriarchs and Prophets », p. 46. « Patriarches et Prophètes », p. 24.
La terre, avec ses fleurs délicates et son parterre de végétation verdoyante au-dessus duquel s’étendait le bleu des cieux, exhibait une beauté et une élégance naturelle qu’aucune langue ne saurait décrire. Seul le grand Maître Artiste peut produire une telle merveille, vierge de tout défaut.
Le premier cavalier---S’il est vrai que le cheval blanc représente le commencement de notre terre à son état originel, le cavalier ne peut représenter qu’Adam lui-même, avec qui le jugement commence. La couronne symbolise l’autorité royale. « Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. » (Ge. 1 : 26.) C’est la même chose qu’expriment les paroles, « une couronne lui fut donnée. » Par conséquent, le Seigneur mit en place un monde parfait, avec un roi créé de la main de Dieu, et nous sommes les fils de la Royauté.
« Voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait… partit en vainqueur et pour vaincre. » Ces paroles prophétiques sont l’accomplissement des paroles prononcées par le Créateur : « Dieu les bénit (Adam et Ève), et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez. » (Ge. 1 : 28.) C’était dans le plan de Dieu d’accroître la famille humaine, de faire qu’elle assujettisse la terre. C’est pourquoi Adam partit en vainqueur et pour vaincre. Bien que le péché s’introduisît et que la mort revendiquât la famille humaine, le plan de Dieu se poursuivit et la terre fut habitée. Ainsi, il « partit en vainqueur et pour vaincre. »
« Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc. » L’arc est un instrument avec lequel on conquiert (remplir). Par conséquent, un arc (Ève) fut donné à Adam, ce qui correspond aux paroles : « L'Éternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. » (Ge. 2 : 18, 21-23.) « Adam donna à sa femme le nom d'Ève : car elle a été la mère de tous les vivants. » (Ge. 3 : 20.) Le Créateur de l’univers fut donc l’auteur de cette institution sacrée. « “Que le mariage soit respecté.” C’est l’un des premiers dons de Dieu à l’homme ; et c’est l’une des deux institutions qu’Adam emporta avec lui lorsque, après sa chute, il franchit les portes du Paradis. »--« Patriarchs and Prophets », p. 46. « Patriarches et Prophètes », p. 23. Ainsi, Adam conquit (remplit la terre) avec son arc (Ève).
Second sceau—le cheval roux---« Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait : Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée. » « Et il sortit un autre cheval, roux. » Si le cheval blanc représente la première période, le cheval roux représente alors la période qui suit. Le « roux » est semblable à l’écarlate et symbolise le péché et la condamnation.
Après le péché d’Adam, la terre fut maudite et sa beauté parfaite fut ternie. Ainsi, le cheval blanc passa et laissa place à un cheval roux. Dieu dit, « Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie. » Mais ce symbole s’applique plus directement à la période postérieure au déluge, car toute la surface de la terre fut bouleversée par le déluge. « Le péché avait amené sur la terre une troisième et affreuse malédiction. Quand les eaux commencèrent à diminuer, les collines et les montagnes étaient entourées d’une vaste mer fangeuse…. La surface de la terre offrait un spectacle de désolation impossible à décrire. Les montagnes, naguère si belles dans leur parfaite symétrie, étaient bouleversées et déchiquetées. Le sol était couvert de pierres, de blocs erratiques et de bancs de rochers. En maints endroits, des collines et des monts avaient disparu sans laisser de trace, et des plaines avaient fait place à des chaînes de montagnes. Ces transformations étaient plus visibles en certaines régions. Les lieux où avaient abondé l’or, l’argent et les pierres précieuses portaient les marques de malédiction les plus évidentes. »--« Patriarchs and Prophets », page 108. « Patriarches et Prophètes », page 84. Le cheval roux représente donc la période après le déluge.
Le cavalier du cheval roux---« Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée. » Aussitôt que le péché s’introduit dans la famille humaine, il s’accrut rapidement, tel un arbre fécond. Quelle grande différence entre le premier et le second cavalier. Ce dernier n’a plus de couronne sur la tête mais tient une grande épée dans sa main. Le juste Abel fut le premier à tomber sous son fil. Mais comme ce symbole s’applique directement à la période postérieure au déluge, il trouve son accomplissement absolu dans la tour de Babel.
Dès lors qu’après le déluge, les habitants de la terre commencèrent à se multiplier, le péché fit de même. Bien que les hommes reconnussent la prédiction de Noé concernant le déluge, après celui-ci, ils continuèrent à douter de ses prédictions. « Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre….. J'établis mon alliance avec vous : aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour détruire la terre. Et Dieu dit : C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours : j'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre. » (Ge. 9 : 1, 11-13.)
Leur incrédulité à l’égard de la parole de Dieu dite à Noé, les incita, au mépris de Dieu, à s’engager dans la construction de la tour de Babel qui servirait de défense contre un second déluge. (Voir Ge. 11 : 3, 4.) Du fait qu’ils ignorassent Sa puissance et doutassent de Sa parole, Dieu, dans son mécontentement, détruisit la tour et confondit leur langage. « Et l'Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre…. C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que l'Éternel confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que l'Éternel les dispersa sur la face de toute la terre. » (Ge. 11 : 8, 9.) La confusion au moment de la tour de Babel donna naissance aux races et aux langues. Alors que les hommes se répartissaient en tribus, l’une commença à se quereller avec l’autre. Ces tribus s’étant transformées en nations, ces querelles se changèrent en guerres.
Cette période du « cheval roux » donna donc naissance à l’agitation qui règne aujourd’hui parmi les nations. C’est pourquoi, il reçut le pouvoir « d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée. » Ces éléments prouvent donc que le cheval roux représente la période après le déluge ; et le cavalier, les habitants de cette période, correspond au « lion » (Babylone), et plus tard à « l’ours » (Médo-Perses). Au début du gouvernement Perse, les querelles mentionnées précédemment éclatèrent en guerres sanglantes. Ainsi, les paroles des côtes que l’ours a dans sa gueule, « Lève-toi, mange beaucoup de chair » (Da. 7 : 5.), trouvent leur accomplissement absolu. C’est pourquoi la paix fut enlevée de la terre au moyen de la grande épée que tenait le cavalier du cheval roux.
Le troisième sceau—le cheval noir---Apocalypse 6 : 5, « Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. » Le cheval blanc symbolise la pureté, pureté qui est submergée par le cheval roux qui symbolise le péché, et succède au péché le cheval « noir » qui signifie les ténèbres spirituelles ou l’aveuglement de l’intelligence. Par conséquent, la couleur (noir) signifie la mauvaise compréhension de la personnalité de Dieu.
Au fur et à mesure que l’homme s’enfonçait dans le péché, ses capacités morales et spirituelles s’affaiblirent au point que sa reconnaissance de la présence invisible de Dieu disparu. La corruption spirituelle du pécheur et ses inclinations immorales réclamaient une divinité visible qui puisse le racheter de sa ruine éternelle. Ainsi fut abandonnée l’adoration de l’Être invisible Omniprésent, et le culte idolâtre s’instaura. À l’époque d’Abram, cet état de ténèbres spirituelles envahit les habitants de notre monde, quelques trois cent ans après le déluge.
Puisqu’il n’existe aucun élément faisant état d’un culte idolâtre avant cette époque, le cheval noir représente nécessairement la période depuis cette date jusqu’à l’ère Chrétienne. De toute évidence, l’Israël selon la chair survint pendant la période du cheval noir. À chaque fois que le monde connaît une forte montée de manipulation Satanique, Dieu, dans sa miséricorde et dans son amour, est forcé d’agir de telle manière à prolonger le sursis des hommes. À cette époque, Dieu ne put détruire les pécheurs de la face de la terre et tenir sa promesse à l’égard de Noé. Pour garantir la pérennité de l’alliance, Il appela Abram à s’écarter de l’idolâtrie et à servir le vrai Dieu, créant une nation à part, au moyen d’une famille similaire à celle d’Adam et Noé. De cette famille sortirent les douze Patriarches d’Israël desquels Dieu fit une grande nation.
La balance dans la main du cavalier---Ap. 6 : 5, dernière partie, « Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. » La couronne et l’arc du cavalier du cheval blanc symbolisent ses privilèges, et la grande épée dans la main du cavalier du cheval roux montre son apanage. De même, la balance dans la main du cavalier du cheval noir se réfère nécessairement au peuple et ses caractéristiques dans cette période.
Les balances sont utilisées dans le milieu commercial. Le symbole indique donc la première introduction d’une notion mercantile. Avant ou vers l’époque d’Abram, le commerce entre les nations n’existait pas. Mais dans la période représenté par le cheval noir, l’idée naquit. La nation Sémite-Phénicienne fit, la première, cette découverte qui n’a eu de cesse de s’accroître. Ses capitales commerciales étaient Sidon et Tyr. « Qui a pris cette résolution contre Tyr, la dispensatrice des couronnes, Elle dont les marchands étaient des princes, Dont les commerçants étaient les plus riches de la terre ? » (És. 23 : 8.)
« Il nous faut parler d’un autre peuple ‘Modeste’, issu de la nation Sémite, dont l’influence sur le monde fut plus forte que celle de l’Égypte ou celle de Babylone—Les Phéniciens. Dans l’Antiquité, leur pays était aussi l’un des plus petits…. Leurs deux villes capitales étaient Sidon et non loin, Tyr, reine des villes Phénicienne. Mais avec le temps, ces villes étendirent leur colonies commerciales dans toute la Méditerranée, et jusqu’aux autres pays, à la recherche constante de nouvelles zones d’Échange et de métropoles commerciales. Les Phéniciens étaient les abeilles de l’ancien monde, transportant le pollen de la culture partout où ils allaient. Pour répondre aux besoins qu’exigeaient le troc et le commerce, ils furent conduits à perfectionner l’alphabet dont le monde occidental tira parti. À certains égards, les Phéniciens furent uniques dans l’Antiquité et cette distinction les suivit jusqu’à leur disparition. Ils n’étaient pas intéressés par les conquêtes, sauf celles à caractère commercial ; et reconnaître les puissances militaires ne les gênait pas tant que celles-ci ne les empêchaient pas d’exercer leurs droits d’échange. Telle la Grèce, ils savaient tirer avantage de ce que l’Égypte, Babylone, l’Assyrie, la Perse ou tout autre civilisation avaient à offrir ; mais leur génie se trouvait dans leur capacité d’invention, dans leurs compétences techniques, dans l’art de faire des affaires et dansl’industrie. Ils s’illustraient comme personne dans le façonnage du fer, de l’or, de l’ivoire, du verre et la fabrication de teintes pourpres.
L’Ancien Testament nous rappelle l’histoire de David qui désirait construire un temple digne de recevoir la louange du Dieu d’Israël. David fut informé qu’il fallait mieux laisser cette tâche à son fils Salomon. C’est ainsi que Salomon signa un traité avec Hiram, Roi de Tyr. Hiram devait fournir, pour la construction, du bois de cèdre et de cyprès, des charpentiers et des maçons et il devait faire partir les matériaux par la mer jusqu’à Juda. La splendeur extérieure du règne éclatant et prestigieux de Salomon devait son titre aux compétences techniques des maîtres artisans de Phénicie. Les produits du commerce avec l’Arabie et l’Occident affluaient dans leurs cités. Les ouvriers n’avaient de cesse de transformer les métaux, le verre et les teintes pourpres. Ils voyageaient partout, à terre comme en mer—missionnaires du commerce—ces grands hommes d’affaires de l’Antiquité. À l’époque d’Homer, les Phéniciens furent traités de pirates—de voleurs—et accusé de marchander par besoin. Il s’agit sûrement d’horribles légendes, mais on raconte qu’ils amenèrent leurs breloques, leurs perles et leurs babioles et les vendirent au prix fort. Ils kidnappèrent ensuite des petits garçons et des petites filles afin de les vendre sur les marchés orientaux pour entretenir une activité secondaire. »--« Essential Knowledge, --The Phenicians », Vol. 1, pp. 69, 70.
Ne fait point de mal À l’huile et au vin---Ap. 6 : 6, « Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait,… mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. » Selon Apocalypse 4 : 6, les quatre êtres vivants se trouvent autour du trône. Le trône se trouve donc au milieu des êtres vivants. Jean déclare : « Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix. » L’une des choses qu’il entendit est, « mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. » Qu’importe ce que signifie ce symbole, il ne vient pas des hommes mais de Dieu car c’est Lui qui ordonne, « ne fais point de mal à l'huile et au vin. »
La majorité des étudiants de la Bible s’accordent sur le fait que « l’huile » symbolise, dans les Écritures, le Saint Esprit, comme nous le voyons dans Psaumes 45 : 7 ; Ésaïe 61 : 1-3 ; Zacharie 4 : 12. Le « vin » symbolise le sang du Christ et comme la « vie se trouve dans le sang », le vin signifie la vie éternelle qu’on ne trouve que dans « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » Jésus déclare, « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie »--« huile » et « vin. » Les paroles de la Bible sont « Esprit » et « Vie ». Ainsi, l’ordre, « ne fais point de mal à l'huile et au vin », se réfère à la Bible—l’Esprit et la Vie. Pourquoi cet ordre fut donné à ce cavalier en particulier ? Pourquoi pas à un autre ? La seule réponse est que la période que couvrent le cheval noir et son cavalier est celle qui donna naissance à la Bible. L’ordre fut respecté et la Bible apparue. À une époque d’idolâtrie et de ténèbres spirituelles, Dieu, dans Son amour infini, bénit la famille humaine en lui faisant don de Sa Parole écrite qui servirait de Lumière pour le monde. La voix provenant du trône disant « ne fais point de mal à l'huile et au vin », est la voix qui provient de la Bible. Ce sont les paroles de Jéhovah. La dernière partie du verset six sera expliquer dans une autre étude.
Le quatrième sceau---Ap. 6 : 7 et 8 : « Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »
Si la période de l’Ancien Testament se termine avec le troisième sceau, celle du Nouveau Testament commence avec le quatrième sceau. En conséquence, le cheval pâle et la bête indescriptible de Daniel 7 : 7, 8, occupent la même période. De toute évidence chacune de ces bêtes se ressemble nécessairement sinon le symbole ne serait pas parfait. Rome fut symbolisé par une bête indescriptible car son gouvernement était un mélange de lois civiles et religieuses comprenant des doctrines Païennes et Chrétiennes. Il était donc impossible à décrire comme expliqué précédemment. Le cheval pâle a la même signification car sa couleur est fade. Ce cheval n’a pas de couleur franche, il n’a pas de couleur spécifique ou définie. C’est un pâle indescriptible.
Le cavalier représente les chefs dirigeants du gouvernement. Son nom est Mort. « La mort, et le séjour des morts [Hadès ou la tombe selon la version révisée] l'accompagnait. » Ceci est la parfaite description du pouvoir Romain, injuste et persécuteur, correspondant à la bête que vit Daniel : « Il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait. » À l’ouverture du quatrième sceau, Rome, sous le symbole de la bête indescriptible dans ses deux phases (impériale et papale), persécuta ses sujets à cause de leurs croyances religieuses, et plusieurs millions d’entre eux perdirent la vie. C’est pourquoi, « La mort, et le séjour des morts l'accompagnait. »
« Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. » Ici nous est donné le moment exact où la Rome impériale et papale régna sur la terre, pour tuer les fidèles du Christ en faisant preuve d’une cruauté qui s’exécuta sous de multiples formes. Remarquez, encore une fois, la perfection des Écritures par l’utilisation du pronom « leur », signifiant la Rome impériale et papale, de même que l’autorité civile et religieuse. Observez la première partie de la phrase. « Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre. » Le monde actuelle, depuis sa création jusqu’à sa fin, ou jusqu’au commencement du millenium, comptera 6000 ans. Le cheval pâle devait avoir le pouvoir sur le quart de la terre. Divisons 6000 en quatre parts égales et nous obtenons 1500 ans. Ainsi, la persécution cruelle et injuste menée par Rome devait s’atténuer au terme des 1500 ans ou au terme de la quatrième part. C’est exactement ce qui se passa. C’est le moment où Martin Luther s’éleva contre la papauté et lui infligea sa blessure mortelle par l’instrument de la vérité—« Le juste vivra par la foi. » Le Protestantisme entra en scène pour faire opposition à la papauté. Jusqu’au début du quinzième siècle, la papauté régna avec suprématie comme le roi des rois, par le bras de fer de l’état, habillé d’une soi-disant autorité spirituelle. Mais à ce moment-là, son pouvoir fut brisé.
De la crucifixion de Christ jusqu’à la « Confession d’Augsbourg », un document compilé par Luther, nous comptons 1500 ans. Ce document signé par les états protestants, fut le symbole de leur croyance et de leur protestation contre le pape. Donc, au temps donné, son pouvoir Païen et Papal fut brisé. (Voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 209-222.) Ainsi, en accord parfait avec l’accomplissement de la prophétie, « Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre. » Voici une vérité qui renverse l’idée que la terre existe depuis plus de 6000 ans. Elle prouve aussi que l’application des sceaux est absolument exacte.
Seuls quatre chevaux sont présentés et non sept, à savoir, un cheval pour un sceau. Quatre est un autre chiffre Biblique pour signifier que la représentation des chevaux s’étend au monde entier (les quatre points cardinaux). (Voir page 54). Tandis que le nombre de chevaux représente l’effet universel de la malédiction du péché, le nombre de sceaux signifie, lui, la plénitude de l’évangile et le scellement des saints.
Le cinquième sceau---Ap. 6 : 9-11 : « Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu. Ils crièrent d'une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux ; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux. »
La fermeture d’un sceau et l’ouverture d’un autre couvre une période de trente ans. Le quatrième sceau prit donc fin en 1530 ap J.-C., période jusqu’à laquelle le cavalier du cheval pâle devait avoir le pouvoir. La réforme de Luther se plaça donc sous le cinquième sceau ; et après qu’il fût ouvert, Jean vit « les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu » sous la période du quatrième sceau. « Et il leur fut dit [ceux qui furent immolés] de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux. » Bien que le despotisme eût perdu son pouvoir, la parole nous montre que la persécution n’avait pas entièrement disparue, car leurs compagnons de service et leurs frères devaient être mis à mort sous le cinquième sceau. Jean déclare : « Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu. » Ce sont donc les Chrétiens qui furent mis à mort.
L’autel est aussi un symbole et doit donc être examiné. On se sert d’un autel pour adorer, et du fait que les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu se trouvassent en dessous, nous savons qu’il s’agit d’un autel de vraie adoration—la réforme de Luther.
Le sixième sceau---Ap. 6 : 12, 13 : « Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau ; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes. »
Le sixième sceau s’ouvrit avec le tremblement de terre de Lisbonne le 1er Novembre 1755. Après le tremblement de terre, le soleil s’obscurcit le 19 Mai 1780 et la lune apparut rouge comme du sang la nuit qui suivit. La « chute des étoiles », fait référence à la grande pluie de météorites du 13 Novembre 1833. Jésus se projetant à l’époque de l’accomplissement de ces signes, déclare : « Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. » (Mt. 24 : 29.) Ainsi donc arrivèrent sous le sixième sceau, les signes de la fin des temps—le grand tremblement de terre en 1755, le jour obscur en 1780, la chute d’étoiles en 1833 et le commencement du jugement en 1844.
« Testimonies for the Church », Vol. 9, pp. 267, 268, commente Ap. 6: 14-17: « ‘Le ciel se retira comme un livre qu'on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? (Ap. 6 : 14-17.) Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. Et ils criaient d'une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau…. Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau….’ Apocalypse 7 : 9, 10, 14. »
Selon le témoignage qui suit, Apocalypse 6 : 12-17 a une double application ; et nous comprenons que ces versets se réfèrent aussi au temps de la purification de l’église de Dieu, car la servante du Seigneur déclare, « Ce passage nous présente deux parties. L’une s’est volontairement laissé tromper et s’est rallié à ceux qui aux yeux du Seigneur sont objet de controverse. Ceux-là ont mal interprétés le message qui leur a été envoyé, et ils ont revêtu les robes de leur propre justice. Le péché n’a pas de gravité à leurs yeux. Ils ont fait passer le mensonge pour la vérité et de nombreuses âmes se sont égarées à cause d’eux. »--« Testimonies for the Church », Vol. 9, page 268. Nous en déduisons, d’après le témoignage cité, qu’ils ont enseigné le mensonge. Nous demandons au lecteur de considérer ce qui a été expliqué à travers les symboles qui se trouvent dans le livre de Daniel et dans le livre de l’Apocalypse. Par exemple, considérez la vérité présentée ici et comparez-la à ce qu’on enseigne depuis quelques années.
Le septième sceau, apocalypse 8 : 1-5---Ap. 8 : 1, 3-5 : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or ; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu. Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. »
Nous n’avons pas cité le second verset, car il se réfère aux sept trompettes. Le silence dans le ciel d’environ une demi-heure ne peut-être le second avènement du Christ comme certains l’ont cru. Car après cela, l’ange ayant l’encensoir et les parfums offrit les prières de tous les saints sur l’autel d’or. L’autel se trouve dans le lieu saint, à l’opposé du trône qui se trouve dans le lieu très saint. Les deux appartements étaient séparés par un voile. Le jour des expiations, le voile, ou la porte du tabernacle terrestre, était ouvert et le souverain sacrificateur entrait. Mais souvenons-nous que la porte (voile) restait ouverte quand le souverain sacrificateur officiait. Les deux appartements ne formaient alors qu’un. C’est pour cela que le peuple n’avait pas accès au lieu saint ce jour-là, contrairement aux autres jours, car le voile étant levé, le lieu saint devenait aussi le lieu très saint. Tandis que la porte du lieu très saint était ouverte, l’entrée du lieu saint était fermée. Par conséquent, seul le souverain sacrificateur officiait dans les deux appartements le jour des expiations. (Voir Lé. 16 : 17.) Ainsi, l’autel d’or devant le trône, sur lequel l’ange offre les prières des saints, fut et est utilisé dans les deux périodes—avant, et pendant le jugement. Comme le tribunal judiciaire (Juge, Avocat, Vieillards, etc.) se trouve dans le temple après l’ouverture du septième sceau, le jugement est à l’évidence en cours et la grâce n’est pas terminée au moment du « silence. » Car lorsque le jugement est terminé et que la grâce cesse, personne ne peut entrer dans le temple. (Voir Ap. 15 : 8.)
Si le « silence » « d’une demi-heure » avait été l’avènement du Christ lorsqu’Il emmène les saints avec Lui, l’ange n’aurait pas eu à offrir leurs prières. Par ailleurs, il n’aurait pas été nécessaire de prendre le feu de l’autel qui représente l’Esprit de Dieu et de le « jeter » sur la terre. Encore une fois, si l’ouverture du septième sceau signifie la venue de Christ, alors, au cours du jugement, seuls ceux qui se trouvent dans la période couverte par les six sceaux sont considérés et il ne peut donc y avoir de septième sceau, sinon cela entamerait la perfection et la complétude du jugement et de l’évangile. Cela irait aussi à l’encontre du nombre de sceaux sur le livre. Comme les six sceaux se réfèrent à six périodes au cours desquelles les saints sont scellés, le septième sceau s’applique aussi nécessairement à une période de scellement ; autrement il ne pourrait s’appeler le septième « sceau. »
Intéressons-nous maintenant à la vérité qui se dégage du dernier sceau. Notez attentivement l’ordre de chaque action. Le sceau est ouvert et il est suivi du silence, car nous lisons : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence. » La Bible en Version Révisée, la version Weymouth, la version Grecque et la version Bulgare traduisent la même chose. Le silence fut suivit de l’ange qui alla vers l’autel avec l’encensoir après avoir offert les prières des saints. Ensuite, il remplit l’encensoir de feu et le jeta sur la terre, et il y eut de nouveau des voix, des tonnerres, des éclairs et un tremblement de terre. Voici l’ordre exact de chaque événement.
Pourquoi le silence ? Alors que le jugement commençait, Jean déclare : « Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Les quatre êtres vivants ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant. » (Ap. 4 : 5, 8.) Les voix ne cessent de se faire entendre jour et nuit pendant toute la durée du jugement. Mais après l’ouverture du septième sceau, ces voix s’arrêtèrent pendant environ une demi-heure. Après que l’ange ait offert les prières des saints et jeté le feu sur la terre, les voix se firent à nouveau entendre. « Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. » De toute évidence, le jugement cessa pour une quelconque raison, et il reprit une demi-heure plus tard. L’inverse est impossible, car si le jugement s’était poursuivis, et les êtres vivants et les vieillards étaient, eux, resté silencieux, cela aurait indiqué que quelque chose n’allait pas—suite à quoi ils n’auraient pas pu dire « amen » et adorer Dieu. Ainsi, la seule conclusion acceptable est que pour une raison inconnue la séance du jugement a été levée pendant une demi-heure.
Quelle est la cause de cette interruption et qu’est-ce qui entraîna ce changement ? Déterminons d’abord la durée de la demi-heure prophétique. Un jour prophétique correspond à une année. (Éz. 4 : 6.) Une heure correspondant à la vingt quatrième partie d’une année prophétique, si l’on compte trente jours pour un mois, nous obtenons environ deux semaines. Une demi-heure correspondrait à la moitié de deux semaines ; à savoir, sept jours littéraux. La purification prenait sept jours. (Voir Ex. 29 : 35, 37 ; Lé. 12 : 2 ; 13 : 4, 5 ; 1, 9, 11, 12, 14, 15, 21, etc.) Nous en concluons d’après ces références que la « demi-heure » ou les sept jours se rapportent à la purification de l’église, qui nous renvoie à l’accomplissement de Malachie 3 : 1-6. Mais nous possédons une preuve définitive qui ôtera tous les doutes.
Dans le cadre de l’observation de la Pâque, l’Éternel avait ordonné à Israël de célébrer cette fête pendant sept jours. (Voir Lé. 23 : 5-8.) Je suis certain que personne ne se risquerait à dire que Dieu ordonna à Son peuple de commémorer cet événement pendant sept jours sans un but précis. L’Israël selon la chair qui alla en Égypte ; l’Israël qui sortit d’Égypte et alla au Mont Sinaï ; la pâque célébrée en Égypte, nuit pendant laquelle l’ange de la mort frappa les premiers des hommes et des animaux la veille du départ d’Israël, sont autant de types de l’église d’aujourd’hui. L’église sort d’Égypte—du monde. La purification de l’église, la séparation de l’ivraie d’avec le blé—c’est l’accomplissement d’Ézéchiel 9. (Le sujet est couvert entièrement dans « La Verge du Berger », Vol. 1 pp. 64-113 ; voir également l’illustration à la page 224.) L’Esprit de Prophétie témoigne de cela dans la déclaration suivante : « La Pâque devait être une fête à la fois commémorative et préfigurative. Non seulement elle rappelait la délivrance de la servitudeégyptienne, mais elle préfigurait la suprême délivrance que Jésus devait apporter au monde. »--« Patriarchs and Prophets », p. 277. « Patriarches et Prophètes », p. 249.
Ainsi, le silence d’une demi-heure renvoie à ce grand événement que connaîtra l’église de Dieu. Son accomplissement nous amène au temps de la moisson, ou, comme on l’appelle, au moment du Grand Cri du Message du Troisième Ange d’Apocalypse 18—le dernier message pour le monde. Ainsi, tandis que les cinq hommes tenant des instruments de destruction se débarrassent de ceux qui représentent l’ivraie dans l’église, il y aura un silence dans le ciel d’environ une demi-heure (sept jours), après quoi le jugement reprendra pour ceux qui seront scellés au moment de la grande moisson qui correspond à la fin du monde. Jésus déclare : « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier »-- l’église. (Mt. 13 : 30.)
Ceux qui doivent être scellés à ce moment-là sont la grande foule que Jean vit tenant des palmes à la main. (Voir Ap. 7 : 9.) Ainsi, le jugement entra dans une autre phase, et le scellement de ceux qui seraient jugés de leur vivant, commença. Comme nous l’avons dit auparavant, la nuit de la pâque en Égypte est un type de la purification de l’église, la séparation de l’ivraie d’avec le blé. Le passage de la Mer Rouge par les Israelites renvoie à l’accomplissement d’Ésaïe 63. (Voir « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 96-103.)
Le prophète rapporte donc les paroles de l’Éternel : « Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l'année de mes rachetés est venue. » Nous citons les versets 1 à 3 et également les versets 17 et 18 : « Qui est celui-ci qui vient d'Édom, De Botsra, en vêtements rouges, En habits éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ? -C'est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer. - Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? -J'ai été seul à fouler au pressoir, Et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi ; Je les ai foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur ; Leur sang a jailli sur mes vêtements, Et j'ai souillé tous mes habits…. Pourquoi, ô Éternel, nous fais-tu errer loin de tes voies, Et endurcis-tu notre cœur contre ta crainte ? Reviens, pour l'amour de tes serviteurs, Des tribus de ton héritage ! Ton peuple saint n'a possédé le pays que peu de temps ; Nos ennemis ont foulé ton sanctuaire. »
Le prophète vit le Christ en personne revenir du massacre des Édomites—la classe qui manipulait le peuple de Dieu dans l’église, l’ivraie ou les ennemis qui ont foulé Son sanctuaire. « Botsra » signifie la « bergerie »--l’église. Il vit Ses vêtements souillés du sang de l’ivraie alors qu’Il délivrait Son peuple de ses mains. Le prophète demanda : « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, Et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? – » La purification de l’église oblige Christ à quitter la scène du jugement pour descendre délivrer Ses rachetés (les 144 000), et c’est ce qui cause l’arrêt du jugement, et l’interruption des voix pendant environ une demi-heure—sept jours. L’Esprit de Prophétie témoigne de la même chose. « Le Seigneur Jésus ayant terminé son œuvre de médiation dans le sanctuaire céleste, se lèvera pour se revêtir de ses vêtements de vengeance, au jour où il viendra les surprendre dans leur festin impie ; ils ne seront pas prêts pour le souper des noces de l’Agneau. »--« Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 689. « Témoignages pour l’Église », Vol. 2, p. 352. Pierre, se projetant au moment de la purification de l’église de Dieu et au commencement du jugement des vivants, déclare : « Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu ? » (1 Pi. 4 : 17.)
Si le corps de l’église, ou au moins, les dirigeants de la dénomination Adventiste du Septième jour, avaient accepté le message de réforme présenté dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, cette classe n’aurait pas eu à tomber sous les instruments de destructions des cinq hommes. C’est l’acceptation ou le rejet du message qui scelle la destinée de ces deux classes comme le décrit le témoignage suivant : « Je demandai ce que signifiait le criblage que j’avais vu. On me répondit qu’il était causé par le conseil du Témoin véritable à l’église de Laodicée. Ce conseil aura son effet sur le cœur de celui qui le reçoit ; il l’amènera à exalter la vérité. Quelques-uns ne l’accepteront pas ; ils le combattront, et c’est ce qui produira le criblage parmi le peuple de Dieu. »--« Early Writings », p. 270. « Premiers Écrits », p. 270.
Dans le sanctuaire terrestre, le souverain sacrificateur entrait dans l’appartement très saint une fois par an, et en ce jour particulier, chaque Israélite devait confesser son péché. Celui qui manquait de se plier aux exigences divines était retranché de son peuple. (Voir Lé. 23 : 29, 30.) Ainsi, le jour antitypique des expiations, le jour du jugement, ou le jour de la purification du sanctuaire, comme présenté dans Daniel 8 : 14, est un jour de purification du camp d’Israël, l’église—l’écartement du péché et des pécheurs. Le sanctuaire terrestre était un symbole du sanctuaire céleste. (Voir Hé. 9 : 23, 24.) Il fut institué avec son système cérémoniel pour rappeler l’œuvre du Christ, notre Souverain Sacrificateur dans le sanctuaire céleste pendant la période antitypique—la période du Nouveau Testament. Si le sanctuaire avec tous ses services était un symbole ou un type du vrai sanctuaire céleste sous l’administration de Christ, le jour typique des expiations devait alors renfermer une vérité dans la période antitypique—notre époque.
Alors que le jugement des vivants est en cours, chaque péché doit être confessé et écarté. Celui qui néglige ce grand privilège, prendra part à la ruine éternelle—sera retranché de Son peuple. Ignorer ce sujet des plus vitaux ne nous profiterait absolument pas.
Réforme prochaine---La réforme prochaine, représentée de manière frappante par l’ange de l’autel d’or en possession des prières des saints, et jetant le feu de l’autel sur la terre, est également prédite dans le témoignage suivant : « Dans mes visions nocturnes, les scènes d’un grand mouvement de réforme au sein du peuple de Dieu défilèrent devant mes yeux. Beaucoup louait le Seigneur. Les malades étaient guéris et d’autres miracles étaient opérés. Un esprit d’intercession semblable à celui précédant le grand jour de la Pentecôte se manifestait. Je vis des centaines de milliers de personnes visiter les familles et ouvrir avec elles la parole de Dieu. Les cœurs étaient gagnés par la puissance du Saint Esprit, et l’esprit d’une authentique conversion se manifestait. De tous les côtés, les portes s’ouvraient pour laisser se proclamer la vérité. Le monde semblait couvert de l’influence céleste. De grandes bénédictions étaient reçues par le vrai et humble peuple de Dieu. »--« Testimonies for the Church », Vol. 9, p. 126.
Mes frères, le Seigneur nous parle. Écouterons-nous Sa voix ? N'allons‑nous pas préparer nos lampes, et agir comme des hommes qui attendent le retour de leur Seigneur ? « Les temps exigent que nous soyons des porteurs de la lumière, et agissions. » Je vous en supplie, levez-vous de votre sommeil de mort. Qu’au dernier jour, vous ne vous retrouviez pas privé du trésor céleste.
Tous les vivants sont-ils jugés et scellés sous le septième sceau ? Ou certains ont-ils été examinés avant son ouverture ? Pour répondre à cette question, nous citerons Apocalypse 8 : 3, « Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or ; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. » Notez que la prière est offerte pour tous les saints. Personne, connaissant la vérité de Dieu, n’oserait prier pour les morts, car c’est une abomination aux yeux de Dieu ; et il est encore moins probable qu’un ange commette un tel péché.
Le Psalmiste déclare que les prières adressées aux saints sont l’invention des nations, « Ils s'attachèrent à Baal-Peor, Et mangèrent des victimes sacrifiées aux morts. Ils irritèrent l'Éternel par leurs actions, Et une plaie fit irruption parmi eux. » (Ps. 106 : 28, 29.) « Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l'Éternel, Ce n'est aucun de ceux qui descendent dans le lieu du silence. » (Ps. 115 : 17.) Si les morts ne célèbrent pas l’Éternel, comment un ange peut-il offrir devant Dieu des prières pour ces derniers?
« Tous les saints » se réfère à tous les vivants qui doivent être jugés. De toute évidence, cela s’opère sous le septième sceau. S’il est fait mention de « tous », tous les saints vivants se trouvent alors sous le septième sceau. Ainsi, avec l’ouverture du dernier sceau, le jugement de tous les saints vivants commence. Que rien ne vienne vous troubler sur ce point. Si l’on considère que les prières de tous les saints ont un quelconque rapport avec les morts, elles auraient dû être offertes au commencement du jugement—à l’ouverture du premier sceau, car une fois que le jugement est passé, les prières en leur faveur sont inutiles.
Observez ce que dit la parole à l’ouverture du jugement des morts en 1844 : « Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. » (Ap. 5 : 8.) Notez qu’aucun ange n’offrait de prière, mais que les prières des saints étaient présentées par les êtres vivants et les vieillards qui adoraient avec des harpes et des coupes d’or remplies de parfums. En somme, aucune prière n’était offerte aux morts, mais les prières que ces derniers avaient faites de leur vivant avaient été consignées et étaient présentées devant le trône. Les 144 000 sont scellés avant le silence « d’une demi-heure », ou à l’ouverture du sceau, mais ils sont jugés dans la période du septième sceau, car la prière était faite pour « tous » les saints—les vivants.
Existe-t-il un moyen de déterminer le moment de l’ouverture du sceau et le commencement du jugement des vivants ? Si le Dieu fidèle a révélé aux vivants le commencement du jugement des morts, il est impossible qu’Il garderait le secret sur le commencement du jugement des vivants. Si cela était le cas, nous n’aurions pas de vérité présente pour la période du dernier sceau ; un tel secret relèverait de l’injustice et le jugement serait alors illégal. Par conséquent, une révélation du commencement du jugement des vivants est tout aussi importante que la révélation de l’évangile elle-même. Car le jugement (l’effacement des péchés) est le couronnement final de l’évangile de Christ. Nous en concluons donc que lorsque le sceau est ouvert et que le jugement des vivants commence, nous devons en avoir connaissance. Dans le type, le jour des expiations confirme aussi cela, car les Israélites connaissaient parfaitement l’événement, ils savaient ce qu’ils devaient faire et connaissaient les conséquences.
La date de cet événement glorieux pour le juste et des plus graves pour le méchant, sera révélée à l’accomplissement du verset suivant : « Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. » (Ap. 8 : 5.) Le feu de l’autel jeté sur la terre est l’effusion de l’Esprit de Dieu. Nous avons dit auparavant que le livre de l’Apocalypse est une révélation des prophéties et non une prophétie en elle-même. Ainsi, nous trouvons la prédiction de cet événement glorieux dans Joël 2 : 28, 29. « Les voix, les tonnerres et les éclairs », signifient l’ouverture du jugement des vivants, de même qu’ils signifient l’ouverture du jugement des morts. (Voir Ap. 4 : 5.) Le tremblement de terre sera un signe de cet événement.
Résumé de l’ouverture et de la fermeture de chaque sceau---Le premier sceau couvre toute la période depuis Adam jusqu’au déluge ; le second sceau couvre la période depuis le déluge jusqu’à Abraham ; le troisième sceau va d’Abraham jusqu’au Christ ; le quatrième sceau va du Christ jusqu’à 1500 ap J.-C. ; le cinquième sceau va de 1500 ap J.-C. jusqu’à 1755 ap J.-C. ; le sixième sceau va de 1755 ap J.-C. jusqu’à l’accomplissement d’Ézéchiel 9 ; le septième sceau va jusqu’à la fin du temps de grâce.
Toutefois, les sceaux, selon la définition du mot, ne se referment pas. Ils se prolongent et se chevauchent les uns les autres. Par exemple, les habitants de la terre continuent de se multiplier (Adam—« parti en vainqueur et pour vaincre ») ; les guerres entre les nations continuent d’augmenter et la paix a disparue de la terre. « L’épée » est donc encore dans la main du cavalier. Le commerce grandit sans cesse (la « balance »), et la persécution n’a pas cessée mais doit réapparaître et apporter un temps de détresse jamais connu jusqu’alors, tel que le prophète Daniel le décrit. (Da. 12 : 1.) Les signes des temps sous la fermeture du sixième sceau sont de plus en plus criants. Mais peu après la fermeture du septième sceau, tout sur la terre cessera d’exister pendant milles ans.
LE BLÉ ET L'ORGE, CHACUN POUR UN DENIER---Lors de notre étude des "Sept Sceaux" nous avions remis à plus tard l'explication du passage suivant : "Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un denier". (Ap. 6 : 6). Nous attirons à nouveau l'attention du lecteur sur le fait que la voix provenait du trône. (Voir chap. 5 : 11). Par conséquent, c'est le Grand Juge qui fixe le prix des céréales.
Ces symboles doivent revêtir quelque chose d'une grande importance, car c'est le Grand Jéhovah Lui-même qui parle. De quoi pourrait-il s'agir ? La version biblique Weymouth dit ceci: "Le salaire d'une journée entière pour une miche de pain, le salaire d'une journée entière pour trois gâteaux d'orge". Selon la traduction de Weymouth le denier c'est le salaire du jour. Nous croyons que les paroles de Jésus justifient cette traduction. Il déclare: "Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya dans sa vigne". (Mt. 20: 1, 2.) Le denier, c'est le salaire de la journée fixé par le maître de la vigne.
Remarquez que le prix de l'orge n'est que le tiers de celui du blé. En d'autres termes, celui qui va dans le champ et qui ne récolte qu'une mesure de blé, reçoit la totalité du salaire du jour ; mais un autre qui a travaillé toute la journée et qui a ramassé trois mesures d'orge ne reçoit pas davantage que le salaire de la journée - "un denier" .Ces symboles sont en relation étroite avec la parabole du Christ. Par conséquent, que chaque lecteur se concentre sur le sujet, car nous avons ici une vérité qui mérite une attention sans réserve.
"Et il sortit vers la troisième heure et il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire, et leur dit ; Allez aussi à ma vigne et Je vous donnerai ce qui sera raisonnable; et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième et la neuvième heure et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d'autres qui étaient sur la place, et il leur dit : Pourquoi vous tenez vous ici toute la journée sans rien faire ? Ils lui répondirent : C'est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne leur dit-il, et vous recevrez ce qui sera juste." (Mt. 20 : 3-7)
Dans la parabole, le "maître de maison" représente Dieu le Père, car le but de la parabole c'est de nous révéler le royaume des cieux.
Par conséquent, la vigne c'est le monde, et ceux qui vont y travailler représentent l'Église. La parabole ne saurait se référer à un jour littéral durant lequel Dieu adressa cinq appels aux ouvriers pour les envoyer dans la vigne (le monde). II n'est rapporté nulle part que Dieu ait suscité cinq organisations en un jour et qu'elles aient toutes œuvré en même temps. Par conséquent, les appels mentionnés dans la parabole doivent couvrir une période de l'histoire du monde en rapport avec l’Église. C'est cette période que Jésus de manière allégorique compare à une journée de douze heures, journée durant laquelle il embauche des ouvriers à cinq occasions différentes. Si nous pouvons déterminer l'époque se rattachant à chacun de ces appels, alors nous comprendrons parfaitement le sujet, et le temps dans lequel nous vivons. Nous nous efforcerons de démontrer que la parabole a un rapport avec le "blé et l'orge", au prix d'un "denier" chacun.
Remarquez que le maître de maison ne convint d'un accord qu'avec ceux qui furent embauchés les premiers. Remarquez aussi que ces derniers s'en allèrent travailler le matin. Les ouvriers sont embauchés à cinq moments différents. Quatre appels furent effectués à trois heures d'intervalle. Mais le cinquième et dernier appel n'eut lieu que deux heures après le quatrième appel, c'est-à-dire à la onzième heure -soit tout juste une heure avant le coucher du soleil.
Le Système Horaire Ancien---De peur que certains ne comprennent le système horaire ancien, nous pensons qu'une brève explication soit nécessaire. Pour une meilleure compréhension de la question, nous attirons l'attention du lecteur sur le schéma de la page 22 (voir p. 2). Au temps du Christ, et même encore dans certains pays, l'on réglait les heures sur le coucher du soleil, à douze heures. Près de l'équateur où les jours et les nuits sont continuellement de la même durée, le soleil se lève et se couche à douze heures. Par conséquent, six heures correspondraient à Midi, dans la partie éclairée, et à Minuit, dans la partie sombre. Tel est le système horaire employé par Jésus dans la parabole.
Par conséquent, le premier appel adressé à ceux avec qui le maître de maison convint d'un denier par jour se situerait à douze heures, le matin, au lever du soleil. Le second appel, «celui de troisième heure», ne fut adressé que trois heures après le lever du soleil. Le troisième appel, «celui de la sixième heure», se situerait à Midi. Le quatrième appel, «celui de la neuvième heure», se serait effectué trois heures après Midi ou à trois heures, heure actuelle. Le cinquième appel, «celui de la onzième heure», intervenant deux heures plus tard, se situerait à cinq heures, heure actuelle et tout juste une heure avant le coucher du soleil.
Grâce à l'explication d'Apocalypse 6 : 6, (« Une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un denier »), nous nous efforcerons de démontrer que ces symboles renvoient à la parabole du maître de maison, et que Jésus envisageait sous une forme allégorique la vision de Jean. Si l'explication concorde parfaitement avec la parabole et avec la vision, si elle est en harmonie avec le livre et la loi de Dieu, et s'il s'en dégage une vérité présente, alors nous devons l'accepter comme vérité.
L’Appel Du Matin---Mt. 20 : 1, 2, « Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d'un denier par jour et il les envoya dans sa vigne». Jésus ne saurait faire allusion à aucun autre peuple qu'Israël selon la chair, car c'est le seul peuple avec lequel le maître de maison convint d'un accord avant de l'envoyer dans Sa vigne - le monde. Il avait pour mission de représenter le Créateur ou le maître de maison et de nous présenter la Bible. S'agissant de ce pacte, le Psalmiste déclare : «Il se rappelle à toujours son alliance qu'il a traitée avec Abraham, et le serment qu'il a fait à Isaac ; il l'a érigée pour Jacob en loi, pour Israël en alliance éternelle ». (Psaumes 105 : 8 - 10)
L'alliance conclue avec Abraham était une promesse qui n'était destinée qu'à lui et à sa postérité : Mais Abraham ne bénéficia pas de la promesse. « Le serment qu'il a fait à Isaac » : cela signifiait que Dieu déclarait solennellement qu'il respecterait son engagement. Mais comme son père, Isaac «ne bénéficia pas de la promesse». Il l'a confirmé à « Jacob », c'est-à-dire qu'il l'a exécutée, il l'a conclue, érigée ou établie. L'alliance conclue avec Abraham fut réalisée pour Jacob en loi, mais Dieu l'a érigée pour « Israël en alliance éternelle ». Ce fut donc Israël qui bénéficia de la promesse. Ce fut le peuple d'Israël qui alla par conséquent travailler dans la vigne, après être sorti d'Égypte. « Je reste fidèle à l'alliance que j'ai faite avec vous quand vous sortîtes d'Égypte, et mon Esprit est milieu de vous, ne craignez pas ». (Agée 2 : 5). Esaïe parle de la vigne qui est en elle-même le symbole du monde. (Es. 5). Par conséquent, l'appel adressé aux ouvriers, dès le matin, s'applique à l'appel adressé à Israël au moment où Dieu l'appelle à sortir d'Égypte. Mais pourquoi l'expression « tôt le matin » est-elle employée? A cette époque, Moïse rédigeait la Bible, la lumière du monde. Alors, l'expression très « tôt » est donc employée parce que la rédaction de la Bible ne faisait que commencer. Ainsi, d'après la parabole, la période coïncidant avec l'apparition de la Bible, est appelée le jour. Ceci signifie que la parole écrite de Dieu c'est la lumière du monde.
Le Deuxième Appel, Celui De La Troisième Heure---« Il convint avec eux d'un denier par jour, et il les envoya à sa vigne ». (Verset 2). Le salaire convenu entre les deux parties c'est la promesse que Dieu fit à Israël. « Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d'autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable ». (Mt. 20 : 3- 4) Le premier appel ayant été établi, il ne nous sera pas difficile de déterminer le second. Remarquez que ces ouvriers n'appartenaient pas au même groupe, mais il s'agissait «d'autres» qui étaient là à ne rien faire. S'il ne s'agit pas d'Israël, il ne peut s'agir que des Apôtres, et des Gentils au début de l'ère chrétienne, comme il en est fait mention dans Actes 13: 46 : « Paul et Barnabas leur dirent avec assurance: c'est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée, mais puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici nous nous tournons vers les Païens. »
Remarquez qu'aucun accord n'est conclu avec le second groupe d'ouvriers. Ils s'en allèrent confiant qu'ils recevraient du «bon Maître» ce qui serait raisonnable. L'appel adressé aux Gentils ne reposait sur aucun accord particulier. Ils y répondirent en ayant foi aux promesses généreuses que Dieu fit à Israël, comme il l'est rapporté dans les Écritures. Par conséquent, l'appel des Apôtres et des Gentils est représenté par l'appel de la «troisième heure».
Les Appels De La Sixième Heure Et De La Neuvième Heure---« Il sortit vers la sixième et vers la neuvième heure et fit de même ». (Mt. 20 : 5) S'effectuant par intervalles, et ce, tout au long de la journée, il est évident que tous les appels doivent nécessairement intervenir successivement, A des moments différents. Chacune de ces périodes doit être marquée par un appel - un message. S'il en est ainsi, il ne saurait s'agir d'un simple appel à une réforme- à une obéissance à un message prêché antérieurement. Par conséquent, la réforme opérée par Luther ne saurait être prise en compte ici, car il ne s'agissait que d'un retour à un message délivré précédemment. Luther déclara : « Le juste vivra par la foi ». Knox, Wesley et Campbell ne sauraient eux non plus être considérés dans la parabole, car eux aussi n'invitaient qu'à un retour (une obéissance) à un message (doctrine) adressé aux Gentils - à l'Église primitive. La doctrine du Saint-Esprit, prêchée par Knox, celle de la grâce prêchée par Wesley, celle du baptême par immersion délivrée par Campbell, furent enseignées par les Apôtres. Nous fournirons d'autres preuves sous un autre angle afin de monter que les réformateurs mentionnés précédemment ne sont pas inclus dans la parabole.
Vu qu'Israël et les Gentils, lors du premier et du second appel, constituaient l’Église de Dieu dans la vigne, ceux qui furent envoyés lors du troisième, du quatrième et du cinquième appel représentent donc eux aussi l’Église de Dieu dans la vigne. Nous attirons l'attention du lecteur sur la femme ayant une couronne de douze étoiles mentionnée dans Apocalypse 12: 1, 6, 14 : En tant que symbole de l'Église, des ailes d'aigle lui furent données afin qu'elle s'envolât au désert pour y demeurer pendant 1260 jours. Alors qu'elle se trouvait dans le désert, il ne pouvait y avoir d’Église dans la vigne. On a déterminé et accepté cette longue période prophétique comme la période commençant en 538 après Jésus Christ et s'achevant en 1798. Par conséquent, durant ce long séjour de la « Femme » dans le désert, les ouvriers ne pouvaient être appelés à travailler dans la "vigne". Ainsi donc, les trois derniers appels de la parabole ont dû nécessairement trouvé leur accomplissement après 1798, époque au cours de laquelle la Femme devait revenir du désert. La question qui se pose est donc la suivante : Si l'Église (« la Femme ») était dans le désert de 538 à 1798, période durant laquelle les réformateurs mentionnés précédemment accomplirent une œuvre extraordinaire pour donner naissance à la réforme, en obéissant aux Écritures, ces derniers n'étaient-ils pas appelés et envoyés de Dieu ? La réponse est absolument affirmative. Il ne saurait y avoir de doute à ce sujet. L'œuvre accomplie, leur personnalité, les sacrifices endurés, fournissent la réponse à cette question. Pensez à Luther le père du Protestantisme lequel risqua sa vie, tout comme les grands serviteurs de Dieu du passé. Dieu, par le biais de Luther, fit tomber les portes des ténèbres, mit fin à la terrible persécution et au massacre des saints du Très-Haut, et permit à la lumière de sa parole de briller dans le cœur des humains. Sans les efforts ardents et zélés de ces pieux réformateurs, la femme, (l’Eglise) serait encore dans le désert jusqu'à ce jour et le Protestantisme n'aurait jamais vu le jour. Leur service désintéressé brisa par conséquent la. puissance du despotisme et l'emprisonnement du Pape mit un terme à cette longue période prophétique. Alors, Dieu, grâce à l’œuvre de ces hommes devait ramener "la Femme" du désert et préparer la voie en vue du troisième appel, celui de la « sixième heure ».
Les appels de la sixième et de la neuvième heure doivent être semblables aux précédents. Ils doivent être accompagnés d'un message particulier prêché pour la première fois ; ce qui expliquerait, à chaque occasion, la nécessité de faire appel à d'autres ouvriers. Ces messages, dans leur nature, ont dû certainement avoir une portée mondiale, car les ouvriers furent envoyés dans la « vigne » - le monde. Par conséquent, le troisième appel, celui de la sixième heure, a dû certainement intervenir quelque temps après 1798, époque où la femme devait revenir du désert. Un tel message fut justement présenté au monde après 1798, et avant 1844, lors de la prédication de William Miller relative aux 2300 soirs et matins de Daniel 8 : 14. Par conséquent, le message de William Miller fut représenté par le groupe d'ouvriers embauchés à la « sixième heure ».
« II sortit de nouveau vers la sixième et la neuvième heure et fit de même ». (Mt. 20 : 5) Remarquez que ce verset associe étroitement les appels de la sixième et de la neuvième heure, alors que les autres appels sont séparés. Ceci signifie que les deux messages représentés par la « sixième et la neuvième heure » doivent être étroitement associés l'un à l'autre. Par conséquent, l'appel de la neuvième heure doit intervenir après que l’œuvre de Miller soit achevée. Il s'agissait de la vérité du Sanctuaire, et du Jugement Investigatif prêchée depuis 1844, vérité réunie dans le message du premier, du second, et du troisième ange, d'Apocalypse 14: 6-11. Ainsi, les Messages des Trois Anges constituèrent-ils l'appel de 1844.
L’Appel De La Onzième Heure---L'appel de la onzième heure est le dernier rapporté dans la parabole. II n'intervient qu'une heure avant le coucher du soleil - le millénium. Le temps réservé à sa proclamation est plus court que celui d'aucun autre message universel jamais présenté au monde. Quoique le temps qui lui est imparti soit le plus court entre tous, son champ d'action est plus étendu qu'aucun autre message. Le fait qu'il soit prêché avec une grande rapidité est de la plus haute importance, car c'est par lui que le monde sera jugé.
Les serviteurs de Dieu n'auront ni le temps, ni de l'affection pour les affaires de ce monde, car une cité dont Dieu est l'architecte et le constructeur leur est préparée. Le temps de notre préparation en vue de la translation étant tout juste suffisant, nous ne saurions laisser l'ennemi nous dérober nos précieux moments. Puisque l’œuvre est si étendue, qu'elle connaît une expansion si vaste, et qu'elle revêt une si grande importance, Dieu a permis à la science moderne d'inventer, de construire des instruments rapides afin que son œuvre s'achève rapidement.
« Mais toi Daniel, cache ces paroles et scelle le livre, jusqu'au temps de la fin. Plusieurs courront çà et là ; et la connaissance sera augmentée […] ». Da. 12 : 4, 10 (Version Darby)
L'évidence qui se dégage de la parabole du Christ révèle clairement l'existence d'un autre appel aux ouvriers entre celui de 1844, et le millénium : à savoir celui de la onzième heure. Puisqu'il en est ainsi, pourquoi le mouvement suscité à la neuvième heure (en 1844) n'a-t-il pas annoncé à l’Eglise que d'autres vérités viendraient par la suite, et qu'un autre message, un autre « appel » devait arriver ? Dieu a-t-il négligé de donner l'avertissement à son peuple et l'a-t-il laissé dans les ténèbres ? Nous répondrons à cette question en citant les témoignages suivants : « En vue de ce jour redoutable entre tous, Dieu par sa parole adjure son peuple dans les termes les plus émouvants à sortir de sa léthargie spirituelle, et à rechercher sa face par la repentance et l'humiliation. Sonnez du cor en Sion, poussez des cris sur la montagne de ma sainteté ». « The Great Controversy » p. 311 (Tragédie des Siècles, p. 335)
« Ensuite j'en vis un autre, puissant, envoyé sur la terre pour joindre sa voix au troisième ange, afin de donner force et puissance à son message... Ce message semblait être une addition au troisième Ange, de même que le cri de Minuit s'était joint au message du second Ange en 1844 ». « Premiers Écrits » p. 277. Nous lisons encore dans « Testimonies To Ministers » p. 296, ceci : « Soyez assurés que des lèvres humaines proclameront d'autres messages inspirés par l’Esprit-Saint. « Crie à plein gosier, ne te retiens pas... annonce à mon peuple ses iniquités à la maison de Jacob ses péchés. » « L'Église devait recevoir un autre message d'avertissement et d'instruction ». « The Great Controversy » p. 425 (Tragédie des Siècles, p. 461)
« La prophétie doit s'accomplir. le Seigneur déclare : Voici je vous enverrai Élie le prophète avant que le jour de l'Éternel arrive, ce jour grand et redoutable ! Quelqu'un doit venir dans l'esprit et la puissance d'Élie ; quand il paraîtra, il s'en trouvera qui lui diront : « Tu as trop de zèle, tu n'interprètes pas convenablement les Écritures. Laisse-moi te dire comment tu dois prêcher ton message ». « Testimonies To Ministers » p. 475. « Voici je vous enverrai Élie le prophète avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable ». Mal. 4 : 5. Dieu n'a-t-il pas à travers « l’Esprit de "Prophétie», et aussi dans les Écritures annoncé clairement à son peuple qu'il doit, à tout instant, s'attendre à des messages ? « II nous faut prier comme jamais auparavant, non seulement pour que des ouvriers évangéliques soient envoyés dans le grand champ de la moisson, mais pour que nous ayons une claire conception de la vérité de façon que lorsque les messagers de la vérité viendront, nous puissions accepter le message et avoir du respect pour le messager ». « Testimonies for the Church » Vol. 6, p. 420
Si l'avertissement a été donné, pourquoi les hommes occupant les chaires persistent-ils autant à fermer les yeux à la parole du Très-Haut, et lancent-ils des fables à la congrégation, en déclarant qu'ils ont toute la vérité et qu'ils n'ont besoin ni de message, ni de prophète ? Ce mensonge et cette hypocrisie n'ont-ils pas préparé les membres à cette illusion générale en les fortifiant dans l'idée qu'ils n'ont besoin de rien, et qu'ils sont sur la voie qui conduit au ciel ? Pensez au préjugé et au sentiment de fausse sécurité que ce message devra détruire. Pensez aux pertes en vies humaines si les membres devaient accepter la décision des dirigeants. Le peuple de Dieu, n'est-il pas justement tombé dans le piège de la tromperie chaque fois qu'un nouveau mouvement voyait le jour ? Le peuple de Dieu à travers les âges a toujours été trompé pour avoir fait confiance aux dirigeants, et avoir accepté leurs décisions, sans étudier pour son propre compte. Qu'est-ce qui changera le cours des choses aujourd'hui ? Quelle terrible pensée, et comme notre responsabilité est grande ! Puisse Dieu aider son peuple à chercher la lumière et la vérité pour son propre compte. Que le zèle des enfants de Dieu les amène à exiger une explication de ces choses.
Quel est ce message ? Le message de la onzième heure n'est autre que celui d'Apocalypse 18.
- Le Grand Cri du Troisième Ange. Dans « Testimonies To Ministers », p. 59, nous lisons : « Ce message, (le message du Troisième Ange) doit être proclamé une seconde fois ». « Et après ces choses je vis un autre Ange descendre du ciel, qui avait une grande autorité […] ». « Ce message est le dernier qui sera jamais donné au monde et il accomplira sa mission ». « The Great Controversy » p. 390 (Tragédie des Siècles, p. 421)
« C'est ainsi que le message du troisième ange sera proclamé. Quand le temps sera venu où celui-ci devra retentir avec plus de puissance, le Seigneur agira par d'humbles instruments qui seront consacrés à son service. C'est par l'onction du Saint-Esprit plutôt que par la culture obtenue dans les écoles qu'ils seront qualifiés en vue de leur mission. Des hommes de foi et de prière, poussés par une force irrésistible et animés d'un saint zèle, iront annoncer les paroles que Dieu leur confiera. Les péchés de Babylone seront dévoilés. Les terribles conséquences résultant de lois religieuses imposées par l'autorité civile, les ravages du spiritisme, les progrès insidieux, mais rapides, de la puissance papale, tout sera démasqué. Ces avertissements solennels remueront les masses. Des milliers de personnes, qui n'auront jamais rien entendu de pareil, apprendront, à leur grande stupéfaction, que Babylone est l’Église déchue à cause de ses erreurs, de ses péchés et de son refus d'accepter des vérités envoyées du ciel. Lorsque les gens demanderont des éclaircissements à leurs conducteurs spirituels, ceux-ci leur présenteront des fables et prophétiseront des choses agréables pour calmer leurs craintes et tranquilliser leurs consciences réveillées. Et comme plusieurs se refuseront à accepter une simple déclaration humaine et exigeront d'eux un clair et précis « Ainsi parle l’Éternel », ces conducteurs religieux, à l’instar des pharisiens d'autrefois qu'irritait la récusation de leur autorité, dénonceront le message d'avertissement comme venant de Satan, et pous- seront les foules à malmener et persécuter ceux qui le proclameront. » Id., pp. 606, 607 (Tragédie des Siècles, p.658 - 659)
L'appel de la onzième heure, en réalité, est semblable à celui de la neuvième heure. L'appel de la neuvième heure est répété avec la mention additionnelle de la corruption des églises ; la force et la lumière lui sont ajoutées.
Pourquoi Vous Tenez-Vous Ici Sans Rien Faire ?---Les ouvriers furent embauchés sur la « place du marché » (version King James). Le marché s'applique sans aucun doute à l’Église, lieu où Dieu appelle les ouvriers à son service ; remarquez qu'à chaque occasion ces derniers étaient là à ne rien faire. Cela signifie que de tous les messages jamais présentés au monde, aucun d'eux ne fut délivré par les hommes occupant une position élevée dans l'Église. Ils furent proclamés par d'humbles hommes dont les services ne semblaient pas d'une grande nécessité aux yeux des dirigeants de l’Église. Dans chacun des cas, ces messages furent rejetés par les hommes les plus en vue dans 1’Eglise. Remarquez la question du maître de maison : « Pourquoivous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? ». Cela veut dire qu'ils auraient dû être à l'œuvre. Ils lui répondirent: « C'est que personne ne nous a loués ». Quand les dirigeants sont corrompus, l'œuvre est dirigée par une certaine classe d'hommes et tous les autres sont mis au banc de l’Eglise. Ainsi ceux-là mêmes que Dieu voudrait utiliser sont mis de côté et restent là à ne rien faire.
De tels dirigeants n'engagent pas leurs ouvriers sur la base de leur connaissance biblique, de leur consécra- tion, et de leur obéissance absolue à toute la vérité. Ils les choisissent au contraire en retenant leur formation technique, comme critère de qualification. De telles pratiques sont contraires aux enseignements bibliques. L'apôtre Paul déclare : « II faut que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. II faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses propres enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; (Car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu? ») (1 Timothée 3 : 2-5). En choisissant les hommes pour le service sacré, les Apôtres déclarèrent: « C'est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes de qui l'on rende un bon témoignage, qui soient pleins de l’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi ». (Actes 6 : 3)
Moïse passa quarante ans à l'école du Christ. Tout en gardant les moutons, il échangea l'éducation acquise en Égypte contre la connaissance et la sagesse du Grand Je Suis. Ainsi, fut-il qualifié pour conduire le peuple de Dieu hors d’Égypte. Il fut montré à Paul que la sagesse mondaine acquise à l'école des hommes présentait quelque danger, et ne lui servirait de rien dans l'œuvre du Christ. Aussi, déclara-t-il : «Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai eu la pensée de savoir autre chose, que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse humaine, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. » (1 Co. 2 : 1, 2, 4) Paul voulait dire qu'il s'était résolu à prêcher la Bible uniquement, laquelle révèle le Christ et le Christ crucifié. Il entendait prêcher la parole de Dieu avec la puissance de l’Esprit de Dieu, et non pas avec la sagesse humaine. Aussi, cet apôtre érudit, s'abaissait-il au niveau de pêcheurs ignorants quant à la sagesse humaine ; par là même, il gravissait avec les onze les échelons de la sagesse divine, sagesse face à laquelle les honneurs et la grandeur sombraient dans l'insignifiance. Par conséquent, le sacré ne saurait être mêlé au profane.
Le maître de maison déclara : « Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai, ce qui sera raisonnable. » Dieu demande aux hommes et aux femmes d'aller travailler dans la vigne, en ayant foi au mérite de sa parole ? « Ne prenez ni or, ni argent dans vos ceintures, ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton, car l'ouvrier mérite son salaire. Dans quelque ville ou village, où vous entriez, informez-vous s'il s'y trouve quelque homme digne de vous recevoir, et demeurez chez lui, jusqu'à ce que vous partiez. » (Mt. 10 : 9, 11) « Il leur dit encore : Quand je vous ai envoyés sans bourse, sans sac, et sans souliers, avez-vous manqué de quelque chose ? Ils répondirent: de rien ». (Luc 22 : 35)
Remarquez bien ceci : De la neuvième heure -1844- à la douzième heure, ou la fin du temps de grâce, il n'y a que trois heures entières. Ces trois heures symboliques dénotent que le temps de grâce ne se limite qu'à un seul mouvement. Le verset 6 d'Apocalypse 10 trouve ici son application: « Il n'y aurait plus de temps ». Tous les mouvements suscités par Dieu depuis la création du monde poursuivirent leur voie jusqu'à un certain point, mais lorsque Dieu envoya un message, ou qu'il illumina sa Parole d'une nouvelle lumière, les chefs religieux la rejetèrent, et les circonstances donnèrent naissance à un nouveau mouvement.
Si les dirigeants de l`Église, aujourd'hui, devaient accepter le message de la onzième heure ce serait quelque chose d'inhabituel. S'ils le rejetaient, Dieu ne saurait établir un nouveau mouvement, car il « n'y a plus de temps ». Les nouveaux mouvements commencent en général, avec une poignée d'hommes et il leur faut des années pour prendre de l'essor, puis après un certain temps la corruption s'installe. Par conséquent, Dieu ne pourrait jamais achever son œuvre sur la terre avec un tel programme. Les paroles du maître expriment de façon symbolique que les dirigeants du mouvement suscité en 1844 rejetteront le message de la onzième heure. II déclare en effet, que ceux qui étaient sur le point d'être embauchés « se tenaient là à rien faire » ; c'est à dire qu'Il (le maître de maison) n'a pas embauché ceux qui étaient (déjà) à l'œuvre.
S'il n'y pas de temps pour l'instauration d'un nouveau mouvement, il n'y a alors qu'une solution à ce problème troublant : c'est de séparer le « bon grain » de « l’ivraie », en frappant ceux qui contrôlent l’œuvre, et qui maintiennent le peuple de Dieu dans l'esclavage du péché ! Par conséquent, les ennemis de Dieu sont éliminés par les cinq hommes d’Ézéchiel 9. Ce sujet est élucidé dans le « La Verge du Berger » Vol. 1.
Les Derniers Seront Les Premiers Et Les Premiers Seront Les Derniers---Venons-en à notre texte du début : « Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier ». (Ap. 6 : 6) Pourquoi le blé est il mentionné d'abord, et l’orge ensuite ? Pourquoi trois mesures d'orge pour un denier contre une seule mesure de blé (pour la même somme) ? Pourquoi pas le contraire ? Les Écritures sont parfaites et l'on ne saurait y trouver d'erreur. Par conséquent, il y a nécessairement une raison quant à l'ordre adopté dans ce verset, mais aussi quant à la quantité mentionnée pour chacune des céréales. L'orge mûrit bien avant le blé. Par conséquent, les premiers ouvriers doivent être symbolisés par l'orge ; autrement le symbole ne saurait être parfait. L'orge représente donc les Juifs, puisqu'ils furent les premiers à être embauchés. Le blé doit représenter naturellement ceux qui ont été appelés à la onzième heure. Il est merveilleux de constater à quel point les Écritures sont parfaites.
Pourquoi n'est-il ici question que de deux types de céréales ? Pourquoi pas cinq ? Les deux suffisent à illustrer la pensée et à élucider l'enseignement de la parabole. Mais la principale raison à cela, c'est d'attirer l'attention sur le premier et le dernier appel, car l'on se réfère ici aux deux Israël - Israël selon la chair (les descendants d'Abraham) et Israël selon l'Esprit (les 144 000). Mais l'intérêt de cette étude concerne les derniers, ceux de la onzième heure, car la vérité contenue dans la parabole n'a jamais été comprise par aucun autre groupe d'ouvriers.
Remarquez que les premiers ouvriers ont travaillé toute la journée, mais les derniers n'ont travaillé qu'une heure. C'est pour cette raison que la voix déclare : « Trois mesures d'orge » contre « une mesure de blé » pour un denier - le salaire de la journée. L'intervalle entre chaque appel est de trois heures. Les « mesures » indiquent les heures symboliques employées à la tâche. Les intervalles de trois heures entre les appels représentent toute la durée attribuée à chaque mouvement ou à chaque message sans indication particulière quant au nombre d'années. Les derniers ouvriers n'ont travaillé qu'une heure mais ils reçoivent le même salaire. La générosité du Bon Maître s'explique par le fait que tous les serviteurs de Dieu reçoivent une même récompense ; cette récompense n'est pas accordée en proportion de l’œuvre accomplie, mais selon la bienveillance du maître de maison.
Maintenant, nous répondrons à la question suivante : Pourquoi la voix qui venait du trône dit-elle, « Une mesure de blé pour un denier" d'abord, et ensuite "trois mesures d'orge pour un denier ». D'un point de vue humain, on aurait dû avoir le contraire, car le blé représente le dernier message (celui de la onzième heure) et l’orge représente le premier message (celui du matin - Israël sortant d’Égypte). Si la voix avait inversé l'énumération des céréales, c'eût été une erreur ; Jésus déclara : « Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant :
« Appelle les ouvriers, et paie leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Les premiers vinrent ensuite croyant recevoir davantage ; mais ils reçurent chacun un denier ; en le recevant, ils murmurèrent contre le maître de maison, et dirent : Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure et tu les traites à l'égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l'un : Mon ami, je ne te fais pas tort. N'as-tu pas convenu avec moi d'un denier ? Prends ce qui te revient et va-t-en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi ? Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? Où vois-tu de mauvais œil que je sois bon ? Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers, car il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus ». (Mt. 20: 8-16. Version Darby). C'est ainsi que nous avons une mesure de blé, d'abord, et ensuite, trois mesures d'orge, pour un denier. Ceux qui murmurèrent représentent ceux d'entre les Juifs qui se montrèrent indignes de leur élection, et l'expression : « Mon ami, je ne te fais pas tort... Prends ce qui te revient et va-t-en », indique le rejet de la nation juive.
Paie Leur Salaire---Remarquez que les derniers à avoir été engagés furent les premiers à recevoir leur salaire, et que les premiers furent les derniers à être payés. Puisqu'ils reçurent tous un traitement égal, les premiers ouvriers murmurè- rent bien qu'ils reçussent l'intégralité de leur salaire. Cet acte dédaigneux dénote que les Juifs furent indignes de leur vocation ; le Bon Maître leur dit: « Prends ce qui te revient et va-t-en ». Puisque, selon l'explication donnée précédemment, l'Israël Ancien est représenté par le premier appel, c'est à lui donc que s'adressent ces paroles. D'autre part, le fait qu'ils (les Juifs) aient murmuré, prouve que la parabole est exacte.
Pourquoi les premiers furent-ils les derniers à être payés, et les derniers furent-ils les premiers à recevoir leur salaire ? La réponse est la suivante : le salaire que reçoivent les serviteurs de Dieu, c'est la vie éternelle, symbolisée par le denier. Par conséquent, ceux qui reçoivent les premiers l'assurance d'une vie éternelle, sont les derniers à avoir été embauchés. Selon la parabole, ce sont les ouvriers engagés à la onzième heure. Ce sont ceux qui sont marqués du sceau de l'homme ayant l'écritoire d’Ézéchiel 9, ou comme Jean l'appelle, l’ange ayant le sceau de Dieu. Cet ange scelle ou marque 144 000 personnes (voir Ap. 7). Cette glorieuse compagnie est la première à recevoir l'assurance de ne jamais goûter à la mort (voir le « Shepherd's Rod » Vol. 1 pp. 22-24). C'est de cette manière qu'ils sont payés d`abord. Mais ceux qui sont embauchés dès le matin (Israël selon la chair) doivent ressusciter (les justes), lorsque le Christ vient sur les nuées ; c'est à ce moment qu’ils recevront l'immortalité. « Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ». C'est aussi pour cette raison que ceux qui furent scellés et sauvés par le Message du Troisième Ange depuis 1844, doivent ressusciter lors de la résurrection spéciale, avant le retour du Christ (voir Da. 12 : 2 ; « Premiers Écrits » page 285.)
Pourquoi Tôt Le Matin ?---Les évidences présentées dans cette étude prouvent que les appels (les messages) adressés avant qu'Israël ne sortît d’Égypte, ne sont pas pris en compte dans la parabole, et que l'appel d'Israël intervint « dès le matin ». Jésus, en l'occurrence, a partagé l'histoire de l’Église en deux parties égales, de douze heures chacune. Dans la parabole, il ne fait mention que de la partie appelée jour, - la partie qui coïncide avec la Bible. « Jésus répondit :
« N'y a t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne bronche pas car il voit la lumière du monde. » (Jean 11 : 9) Par conséquent, la période précédant l'apparition de la Bible s'appelle la nuit. Ce n'est pas que le peuple de Dieu fut laissé dans les ténèbres, quant à Sa parole, mais celle-ci fut transmise oralement de père en fils ; par contre, la parole écrite - la lumière - fut une révélation directe. C'est donc ainsi que Jésus a représenté l'histoire de l’Église, sur un cadran horaire de 24 heures. Considérons le schéma de la page 224 (voir p. 2), et suivons ce bref résumé pour une meilleure compréhension de cette étude.
II n'y a que cinq appels qui soient mentionnés dans la parabole. Premièrement, l'appel « du mati »" - Israël sortant d’Égypte ; deuxièmement, ceux qui allèrent travailler dans la vigne à la troisième heure - l'Église Chrétien- ne primitive ; troisièmement, l'appel de la sixième heure - William Miller et ses collaborateurs ; quatrièmement, l'appel de la neuvième heure - le troisième Ange, lors de la proclamation du Message en 1844 ; cinquièmement, l'appel de la onzième heure - le Grand Cri du Message du Troisième Ange Comme le chiffre « sept » est utilisé pour symboliser la plénitude toutes les fois que Dieu achève son œuvre, deux appels ont dû être certainement adressés avant l'appel d'Israël ; autrement, cela démontrerait que la proclamation de l'Évangile a été incomplète. "C'est aussi pour eux qu’Énoch, le septième depuis Adam, a prophétisé en ces termes : « Voici le Seigneur est venu avec les myriades de ses saints » (Jude 14. Version King James). Puisqu’Enoch avait un message destiné au monde entier, son message, celui de la venue du Seigneur, constitue le premier appel. L’appel de Noé est le second message depuis la création. Ainsi, nous avons en tout « sept » (appels), symbole de la perfection, symbole de l'achèvement, symbole de la fin de la proclamation de l’évangile.
Sept Mouvements Universels---Nous nous sommes limités jusqu'ici aux appels uniquement. Tournons maintenant notre attention sur les mouvements. Le premier mouvement débute au péché d'Adam et prend fin avec le message d’Énoch ; le deuxiè- me mouvement va d'Énoch à Noé ; le troisième mouvement va de Noé à Moïse ; le quatrième mouvement, de Moïse aux Apôtres; le cinquième, des Apôtres à Miller ; le sixième, de Miller à Ellen G. White, et le septième, de Ellen G. White jusqu'à la fin. Le fait qu'il n'y ait qu'une heure, du dernier appel jusqu'à la fin, prouve qu'il n'y a pas de temps pour l'établissement d'un nouveau mouvement. Une telle éventualité enlèverait au chiffre sept toute sa signification. Par conséquent, l'ancien mouvement doit être purifié et aller de l'avant.
Sur l'horloge divine, le temps imparti à chaque mouvement est de trois heures. Les trois premières heures de l'horloge vont de la création à la chute d'Adam. Il ne reste donc à l'humanité que vingt et une heure de temps de grâce. Sept fois trois égalent vingt et un. Voilà une raison supplémentaire pour laquelle l'Ange déclare « qu'il n'y a plus de temps ».
Pourquoi Trois Heures Par Mouvements---Les faits qui vont suivre prouvent encore que l'histoire de l’Église, en l’occurrence, est représentée par une horloge de vingt quatre heures. Si l'appel fut adressé à Israël dès le matin, et si le jour s'est achevé douze heures après (période appelée jour du fait que la parole écrite de Dieu apparut pour éclairer l’Église), alors la période précédant la Bible ; s'appelle symboliquement la nuit.
Certains peuvent mettre en doute l'évidence des trois heures pour chaque évènement - par exemple de la création à la chute d'Adam ou encore d’Énoch à Noé. Si Dieu, lors de la crucifixion du Christ suivit un système de trois heures (voir schéma page 22→cf. p. 2) et s'il respecte la même règle pour la période appelé « jour », alors il est tout à fait certain qu'il ne saurait adopter une autre règle pour la période appelé « nuit ». La raison pour laquelle il a suivi cette règle particulière, c'est qu'il entend présenter à Son Église, les moments précis des phases de son histoire.
Examinons cette évidence sous un angle différent. Le premier homme a avoir commis le péché, s'appelle le premier Adam. Maintenant regardons l'horloge. A l'opposé de la troisième heure de la partie obscure (la chute d'Adam), nous avons à la troisième heure de la partie éclairée, le second Adam (Christ). Maintenant, considérons la sixième heure ; à l'opposé de la sixième heure de la partie obscure (Énoch prophétisant la venue du Christ) nous avons, à la sixième heure de la partie éclairée, Miller qui lui aussi prophétisa le même évènement (la venue du Christ). Voilà l'une des raisons pour laquelle Dieu permit à Miller de proclamer la venue du Christ en 1844. Qu'en est-il de la neuvième heure ? Noé prédit la fin du monde en sa génération. A l'opposé de Noé, nous avons dans la partie éclairée, E. G. White qui prophétisa la fin du monde en cette génération. (C'est le point de départ de cette génération). A l'opposé de la douzième heure (Israël selon la chair sortant d'Égypte), nous avons, à la douzième heure (coucher du soleil), Israël selon l’Esprit (produit fini) sortant du monde (l’Égypte). Par conséquent, il ne saurait y avoir de doute que la chute d'Adam, la prophétie d’Énoch, et celle de Noé intervinrent aux heures indiquées sur le schéma.
Nous découvrons ici un autre type. La vérité que Dieu destinait au monde avant l'apparition de la Bible, coïncide avec la vérité Divine au moment où elle existe ; cela prouve que Dieu n'a qu'une vérité, qu'il n'y qu'un Christ, et qu’il n'y a qu'un évangile à travers tous les âges. L'idée émise par les soi-disant ministres de l’Évangile selon laquelle Dieu sauve d'une manière avant l'apparition de la Bible, d'une autre dans l'Ancien Testament, s'agissant des descendants d'Abraham, et encore d'une autre manière dans le Nouveau Testament, s'agissant des Gentils, tout cela n'est qu'une tromperie du Diable, et il n'y a à cela aucune vérité. Non seulement les choses écrites démontrent la vérité, et mettent l'erreur à nu, mais encore le bons sens nous dit qu'il ne saurait y avoir de justice dans une méthode de salut qui changerait sans cesse. « Car je suis le Seigneur, je ne change pas ».
La douzième heure à gauche de l'horloge, représente le lever du soleil, et à droite, son coucher ; la sixième heure, dans la partie éclairée, représente Midi, et Minuit, dans la partie sombre. Le message de Miller, à la sixième heure s'appelle le cri de Minuit (voir « Premiers Écrits » p. 277) parce qu'il correspond au message d’Énoch. Jésus déclare : « Au milieu de la nuit on cria : voici l’Époux, allez à sa rencontre » (Mt. 25 : 6). La sixième heure, dans la partie éclairée, représente aussi Midi, heure à laquelle le soleil brille de toute sa force. La Bible commença son apparition à la douzième heure, et lorsque le Message de Miller fut annoncé, message représenté par l'appel de la sixième heure, l'Ancien et le Nouveau Testament avaient été compilés et publiés ; cela dénote aussi, par conséquent, le milieu du jour.
Le message proclamé par Énoch était une prophétie qui annonçait l'année 1844, moment où Dieu entra dans le lieu très saint en compagnie de Ses saints en vue du jugement investigatif. Par conséquent, la prédication de Miller n'était que l'accomplissement de la prophétie d'Énoch. Il s'appelle donc, le cri de Minuit. Puisque le thème du jugement ne devait être compris qu'après qu'il eût commencé, Miller ne pût faire une application correcte de l'évènement alors attendu. Remarquez l'expression grammaticale employée par le Christ : « On cria ». Il emploie le passé, démontrant ainsi que la véritable signification du message de Miller ne devait être comprise qu'après que l'appel eût lieu. II y « eut » un cri (version King James) au lieu de il y aura un « cri ».
Les évidences présentées dans cette étude démontrent la divinité du Christ, et le pouvoir qu'Il a de révéler les évènements du passé, du présent, et du futur même dans les moindres détails. Si une telle vérité, si claire, si simple, si forte et si certaine, quant à la révélation des merveilles des Écritures, ne change pas le cœur du lecteur, alors nous en concluons que rien de plus grand ne lui servirait de rien. Si les morts se levaient de leur tombe, ou même si un ange descendait du ciel, cette catégorie en attribuerait la puissance au Diable. Le Psalmiste décrit la Majesté de la Parole de Dieu en ces termes « Je me prosternerai vers le temple de Ta sainteté, et je célébrerai Ton nom à cause de Ta bonté et à cause de Ta vérité ; car tu as exalté Ta parole au-dessus de tout Ton nom». (Ps. 138 : 2. Version Darby) Jésus déclare: « S'ils n'écoutentpas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même siquelqu'un des morts ressuscitait ». (Luc 16:31)
L'heure d'Apocalypse 17:12, au cours de laquelle les cornes de la bête écarlate reçoivent autorité comme roi (avec la bête), c'est la période allant de l'appel de la onzième heure à la fin de l'histoire de ce monde - c'est l'heure allégorique allant de la onzième heure à la douzième heure.
POURQUOI L’ERREUR DE MILLER ; QUE SIGNIFIE LE DELUGE POUR NOUS ?---Enoch dit : « Voici le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades… » (Jude 14) Cette prophétie d’Enoch n’est pas la seconde venue de Christ sur les nuées, car lorsqu’Il apparaitra en gloire, Il ne vient pas « avec Ses saints » mais plutôt pour Ses saints. Cela ne pouvait pas être non plus Sa venue avec Ses saints après la période du millénium, car dans un tel cas il ne pourrait être un message pour le monde antédiluvien, Il aurait été incorrect et dépourvu de sens ou de leçons pour ce peuple, si Enoch avait prêché au monde la troisième venue de Christ avant de prêcher sa seconde venue avec Ses saints. Qu’est-ce donc ?
Enoch a prophétisé la venue du Seigneur dans sons temple, dans le lieu très saint du sanctuaire céleste avec Ses saints en image (pas physiquement) pour le jugement investigatif afin d’effacer leurs péchés, évènement auquel Malachie le prophète se réfère en disant : « Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’Alliance en qui vous prenez plaisir, -- voici, il vient, dit l’Eternel des armées. Mais qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. Et il s’assiéra [comme] celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Eternel une offrande en justice. » (Mal.3 : 1-3) « Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi : le messager même de l’alliance » Le messager n’est pas le Seigneur lui-même, mais notez qu’il est celui qui prépare le chemin pour le Seigneur. Il est appelé « le messager de l’alliance » (accord ou promesse). Puisque l’écriture est pour les derniers jours, ce messager de la promesse ne peut être aucun autre que celui que le Seigneur a promis : «Voici, je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l’Eternel. » (Mal. 4 : 5)
Le Seigneur vint dans son temple, dans le lieu très saint en 1844, pour le jugement des morts, lequel était un accomplissement de Daniel 7 : 9, 10. Malachie se réfère au jugement des vivants, qui est le même évènement (jugement). Car le prophète dit : « Mais qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. Et il s’assiéra [comme] celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Eternel une offrande en justice.» (Mal. 3 : 2,3. » Comme les morts ne peuvent être purifiés ni offrir des offrandes, il est évident qu’il s’agit de la purification de l’église, car « il purifiera les fils de Lévi » -- les prêtres --les 144 000. De plus, le Seigneur dit : « J’enverrai mon messager », et comme aucun messager ne peut être envoyé vers les morts, cela ne peut être qu’un message pour les vivants.
Revenons à la prophétie d’Enoch : « Le Seigneur est venu avec Ses saints par dizaines de milliers. (Version Nouvelle Bible Second, édition d’étude). Le mot «millier» étant un pluriel ne révèle pas le nombre de saints l’accompagnant. Mais si le terme «dizaines de milliers » n’a pas de définition numérique, alors le mot « dix » serait une répétition vaine et étrangère des Ecritures. Par conséquent, nous devons chercher une définition symbolique du mot. Le chiffre « dix » a la même signification que les « dix vierges » de Matthieu 25, dénotant l’universalité (l’église, comme un corps). Ainsi il présente symboliquement les saints de manière collective -- tous les élus depuis Adam jusqu’à la fin. Par conséquent, la prophétie d’Enoch a commencé son accomplissement en 1844, période à laquelle « le Seigneur est venu avec les noms enregistrés de ceux qui dorment dans la tombe ; et lorsque l’instruction du jugement des morts sera terminée, alors il viendra avec les noms des saints vivants. Tout d’abord avec les 144 000 et ensuite avec « la grande foule de toute nation, et tribus, et peuples et langues. » (Ap. 7 : 9) Donc, la réalisation complète des paroles prophétiques « le Seigneur est venu avec ses saints… » se concrétisera à la fin du temps de grâce. De cette venue du Seigneur (pour les morts), William Miller était le messager, et le message d’Elie le prophète --le messager de l’alliance-- est un précurseur pour sa venue avec les saints vivants, tous deux étant le même évènement --le jugement.
Dans Tragédie des Siècles à la page 462, la partie du verset 14 de Jude se référant à la seconde venue de Christ, est citée avec le verset 15 pour compléter la phrase avec le mot « venu» ; cette portion du verset « les dizaines de milliers » s’applique à sa venue dans le temple devant « l’Ancien des jours .» Le vocable « venu » du verset 14 de Jude avec le verset 15 est appliqué à sa seconde venue, comme dans Zacharie 13 : 6. ; le verset 6 s’appliquant à la seconde venue de Christ et le verset 7, à sa crucifixion. Notez aussi que le commentaire en rapport avec Jude 15 concerne les jugements sur les méchants et non pas sur les saints.
« Jean ne comprenait pas parfaitement la nature du royaume messianique. Il s’attendait à ce qu’Israël fût délivré de ses ennemis nationaux ; mais la venue d’un Roi de justice, et l’établissement d’Israël en tant que nation sainte, voilà quel était le grand objet de son espérance. » The Desire of Ages, p. 103 (Jésus-Christ, p. 84)
Il aurait été déraisonnable et injuste pour le peuple choisi, si Dieu les avait laissés dans les ténèbres concernant le temps de l’évènement le plus important de toute l’histoire de l’église --la venue de Christ. Cette partie de la longue période prophétique des deux mille trois cent jours (années) de Dan. 8 : 14 qui appartient à la période de la nation juive ; à savoir les 70 semaines, ou 490 années, ils l’ont parfaitement comprise car : « On savait bien que les soixante-dix semaines de la prophétie de Daniel, aboutissant à l’avènement du Messie, étaient presque écoulées ; et l’impatience d’entrer dans cette ère de gloire nationale, généralement attendue, se faisait sentir. » The Desire of Ages, p. 133 (Jésus-Christ, p. 115)
La lumière avait brillé sur la nation juive, et ils étaient bien informés à son sujet (celui pour qui, ils avaient dépensé des millions de dollars dans les sacrifices, et des centaines d’années aux services cérémoniels), du temps, de l’époque où il devait venir et la nature de son royaume. Comme les dirigeants de la nation juive, au moment où ils devaient comprendre et accepter correctement, de façon nationale, avaient succombé au péché, ils avaient méprisé les corrections des prophètes, donc l’idée d’un royaume attendu, était mal interprétée. Comme Jean n’avait pas donné la lumière sur ce qui devait se passer après que l’Oint soit venu, il a proclamé le message en parfaite harmonie avec l’idée populaire de l’époque prophétique et de la venue du royaume. Maintenant, puisqu’il n’y avait aucune controverse entre les enseignements de Jean le Baptiste et les dirigeants d’Israël, qu’est-ce qui a causé le rejet de son message ?
« Selon l’ordre naturel des choses, le fils de Zacharie aurait dû être préparé pour le sacerdoce. Mais l’instruction reçue dans les écoles rabbiniques l’eût disqualifié pour l’œuvre qui l’attendait. Dieu ne l’envoya pas auprès des professeurs de théologie pour y apprendre à interpréter les Ecritures. Il l’appela au désert afin qu’il y connût la nature et le Dieu de la nature.
« Il élut domicile dans une région solitaire, parmi des collines stériles, des ravins sauvages, des grottes rocheuses. Par sa propre décision, il préféra aux plaisirs et aux luxes de la vie, la sévère discipline du désert. » The Desire of Ages, p. 101 (Jésus-Christ, p. 81)
Comme les Scribes et les Pharisiens disaient de Christ et des apôtres : Nous ne voulons pas que ces hommes ignorants règnent sur nous, ils ont proféré les mêmes accusations contre Jean et ce fut le déclin de leur bien- être éternel. Leur seconde pierre d’achoppement est venue comme « L’aspect original de Jean fait penser aux anciens voyants. Par ses manières et ses vêtements il rappelle le prophète Elie. C’est d’ailleurs dans l’esprit et avec la puissance d’Elie qu’il stigmatise la corruption nationale et flagelle les péchés dominants…Il baptise dans les eaux du Jourdain ; c’est là une image de la purification des péchés : autant dire que ceux qui prétendaient être le peuple choisi de Dieu étaient souillés par le péché, et que seule une purification du cœur et de la vie pouvait assurer une part au royaume du Messie…Jean déclara aux instructeurs d’Israël que leur orgueil, leur égoïsme, leur cruauté attestaient qu’ils étaient une race de vipères, une vraie malédiction pour le peuple, et non pas les enfants d’Abraham, le juste et obéissant. » The Desire of Ages, p. 104-106 (Jésus-Christ, p. 85-87)
Ainsi, s’est comporté le précurseur de Christ, car il a vu son peuple trompé, suffisant et endormi dans leurs péchés. Il a tardé à les réveiller pour mener une vie des plus saintes. Dieu n’envoie pas des messagers pour flatter le pécheur. Il ne délivre aucun message de paix pour endormir les non sanctifiés dans une fatale sécurité. Parce que Jean a averti son peuple du danger et de la malédiction de sa nation, ils le haïrent plus encore.
Maintenant, qu’est-ce qui a provoqué le rejet du message d’Enoch par les antédiluviens ? Le message d’Enoch à l’ancien monde concordait parfaitement avec la croyance populaire de la « venue » du Seigneur, mais comme son œuvre adressa la même réprimande que celle de Jean le Baptiste, il a encouru, lui aussi le déplaisir de son peuple. En se détournant du message du salut qui devait effacer leurs péchés, (la prophétie d’Enoch au sujet du jugement), ils se sont placés eux-mêmes sous la plus grande condamnation. En rejetant la seule bouée de sauvetage, ils se séparèrent de la Puissance qui soutient toutes choses, et ainsi, entraîna le terrible déluge.
Dieu, ne voulant qu’aucun périsse, a ordonné à Noé d’annoncer le danger à l’avance, et de se prémunir de moyens, de facilités pour ceux qui souhaitaient échapper à la ruine. Mais comme ils repoussèrent le message d’Enoch, ils firent de même avec le message de Noé. Comme ces messages étaient inspirés du Saint-Esprit, ils péchèrent contre Lui, par conséquent, il ne leur sera jamais pardonné.
Donc, le message de William Miller était l’accomplissement du message d’Enoch - -c’était aussi une réplique. Si ceci est correct, il doit y avoir une parfaite comparaison entre l’un et l’autre. Comme Enoch n’a pas complètement compris la « venue du Seigneur » (façon), et Jean le Baptiste, le caractère du royaume qui devait être établi, de même Miller a mal interprété la « purification du sanctuaire, et a proclamé la venue du Seigneur sur terre au lieu de son entrée dans le lieu très saint. Si quelqu’un dénonce Miller comme étant un faux prophète, il se peut qu’il accuse de la même manière Enoch et Jean. De telles conclusions hâtives et aveugles sont une atteinte pour renverser la Bible dans son intégralité.
Maintenant, la question se pose : Pourquoi Dieu a t-il permis à ses serviteurs de rester dans les ténèbres jusqu’à ce qu’ils délivrent entièrement leurs messages ? Il y a plusieurs raisons. Les messages d’Enoch et de Miller étaient similaires à celui du précurseur du premier avènement de Christ. Le message de Jean devait préparer le chemin de la venue du Seigneur, et non pas expliquer la nature de son royaume. Ainsi, c’était à Miller et Enoch (de la proclamer). La seconde raison --si Jean avait affirmé que le royaume n’était pas de ce monde, cela aurait entraîné un profond désaccord avec sa nation. Par conséquent, une telle question discutable aurait affecté son œuvre et aurait rendu inutilisable le message pour son peuple. Mais comme, il n’y avait de place à aucune argumentation à ce qu’il enseigna à ses auditeurs, cela laissa les conducteurs d’Israël aveuglés par le péché, sans excuses. S’ils avaient accepté son message, et s’étaient repentis de leurs transgressions, cela aurait dégagé leur vision spirituelle, et l’arrivée de l’Oint aurait éclairé le reste de leur chemin.
A l’époque de Miller, la Chrétienté, n’était pas moins ignorante de la question du sanctuaire que ne l’était la nation juive, du royaume du Christ. Par conséquent, si Miller avait donné la lumière concernant le lieu où Christ devait venir à la fin des 2300 jours ; à savoir le lieu Très Saint pour le jugement des saints, son message aurait suscité beaucoup d’arguments et de discussions vaines. Donc, le temps et la proclamation de la période prophétique auraient été négligés et ses efforts contrecarrés. Mais dans la présentation de son message, il ne leur a donné aucune occasion de dispute, et comme les ennemis de Dieu ne pouvaient pas contredire son interprétation des Ecritures, ils ont refusé d’être intéressés par ce qu’il a enseigné, ils furent laissés sans excuse.
Donc, le message du second ange d’Apocalypse 14 : 8 fut proclamé immédiatement après le désappointement disant : « Elle est tombée, elle est tombée Babylone » c’est-à-dire, le monde tomba en 1844 de la même manière que celui d’avant le déluge. Le monde présent est appelé Babylone, parce que le royaume de Babylone est celui qui succède au déluge. Donc, Babylone est devenue la mère des nations.
Notre monde aujourd’hui se trouve dans la même situation, qu’avant le déluge. L’Ancien monde fut condamné en rejetant le message dans le type, et le nouveau, dans l’antitype. Notez combien remarquables sont les coïncidences : après que la proclamation de bonnes nouvelles (la venue du Seigneur par Enoch) fut carrément ignorée par l’Ancien monde et la préparation négligée, Noé déclara la fin du monde dans sa génération. Le message de Miller fut suivi de manière identique par la même déclaration que celle de Noé, comme il fut annoncé après 1844, « la fin du monde en cette génération. »
Comme étant entendu que Christ devait venir sur la terre à une date attendue, et que l’enseignement dispensait (qu’on ne peut contredire) que le retour de la longue attente du Fils de Dieu était proche, cela aurait été profondément intéressant pour ceux qui ont proclamé le nom de Christ comme leur unique Sauveur et Rédempteur. Si la louange, qu’ils ont proclamée des lèvres était aussi dans leurs cœurs, ils auraient accepté joyeusement la bonne nouvelle et fait toute la préparation nécessaire en vue du plus glorieux évènement de toute l’histoire. Mais comme ils ont refusé de s’y intéresser, ils l’ont ridiculisé et l’ont rejeté totalement --montrant leur vrai caractère et ainsi se démarquant comme étant eux-mêmes des boucs. Puisque la plus exaltante des nouvelles promesses de la gloire céleste fut rejetée, et le messager inapprécié dans les deux cas (Ancien et monde Moderne), il est évident que quelque soit la vérité qui est présentée, sans se soucier de sa magnitude de gloire, ces moqueurs d’aujourd-’hui n’y croiront pas et amèneront donc une condamnation sur eux-mêmes.
Comme Dieu a annoncé le danger pour l’Ancien monde par la prédication de Noé à une génération, de même, il a averti le monde de sa fin en cette génération. Comme une provision fut faite avant le déluge pour ceux qui ont souhaité échapper à la ruine, de même il a pourvu aux moyens et facilités pour tous ceux qui souhaitent échapper à la malédiction que doit affronter notre monde. Pas pour entrer dans une arche construite par des mains d’hommes, non, non, c’était seulement une image ; mais dans « plusieurs demeures » préparées par le Seigneur Lui-même, non pas dans une arche flottant sur des eaux boueuses, mais dans des demeures posées sur des fondements de pierres précieuses. Le déluge redouté est un type du sombre millenium. Comme le peuple fidèle de Dieu d’alors fut sauvé, ainsi ils seront sauvés aujourd’hui ; mais le pécheur aujourd’hui périra comme le fut le pécheur d’alors.
Le Déluge, Un Type De La Destruction Des Méchants.---Si le déluge est un type du millenium, et que la génération qui a péri, un type de la génération vivante au-jourd’hui, alors le nombre de jours employés dans la destruction du vieux monde doit être considéré avec la destruction de ce monde présent.
« Et l’Eternel dit à Noé : Entre dans l’arche, toi et toute ta maison, car je t’ai vu juste devant moi en cette génération. Car encore sept jours, et je fais pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de dessus la face de la terre tout ce qui existe [et] que j’ai fait. Et Noé fit selon tout ce que l’Eternel lui avait commandé. Et Noé entra dans l’arche, et ses fils et sa femme et les femmes de ses fils avec lui, à cause des eaux du déluge. Et il arriva, au bout de sept jours, que les eaux du déluge furent sur la terre. L’an six cent de la vie de Noé, au second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les fontaines du grand abîme se rompirent et les écluses des cieux s’ouvrirent ; et la pluie fut sur la terre quarante jours et quarante nuits. Et le déluge fut sur la terre quarante jours ; et les eaux crurent et soulevèrent l’arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre.et les eaux se renforcèrent sur la terre, cent cinquante jours. » Ge. 7 : 1, 4, 5, 7, 10-12, 17, 24)
« Et les eaux se retirèrent de dessus la terre, allant et se retirant ; et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours. Et les eaux allèrent diminuant jusqu’au dixième mois ; au dixième [mois], le premier [jour] du mois, les sommets des montagnes apparurent. Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui. Et il arriva, l’an six cent un, au premier [mois], le premier [jour] du mois, que les eaux furent séchées de dessus la terre ; et Noé ôta la couverture de l’arche et regarda, et voici, la face du sol avait séché. Et Dieu parla à Noé, disant : Sors de l’arche, toi et ta femme et tes fils et les femmes de tes fils avec toi. (Ge. 8 : 3, 5-13, 15, 16)
Après que le fidèle Noé ait donné l’avertissement à sa génération et ait achevé la construction de l’arche, Dieu ordonna à son serviteur d’y entrer 7 jours avant que la pluie ne commença. Il n’y avait aucune évidence que le merveilleux bateau qui demeurait sur la terre ferme eut la chance de flotter avec lui et tous ceux qui y étaient entrés, alors le Seigneur ferma la porte.
Six jours passèrent sans aucun signe apparent d’un déluge, mais à la fin du septième jour une abondante pluie tomba ; la prédiction de Noé commença son terrible accomplissement pour dévaster la terre, lorsque les pluies torrentielles d’en-haut et les fontaines jaillissantes du-dessous se jetèrent les unes contre les autres. Comme les eaux du dessus et les fontaines du dessous couvrirent la surface de la terre de quinze coudées de haut et détruisirent toute vie à la fin des 40 jours et 40 nuits, soudainement cessèrent; de la terreur au calme, de la fureur à l’apaisement comme un accomplissement de la victoire sur la rébellion contre la vérité et la justice. Pendant 110 jours elles n’augmentèrent ni ne diminuèrent de niveau comme maintenues par miracle. Quand la totalité des 157 jours furent accomplis depuis le jour où Noé entra dans l’arche, elles commencèrent à diminuer ; c’est-à-dire que les fontaines de l’abîme ouvrirent leurs bouches pour les entraîner dans les entrailles de la terre.
Maintenant nous retournons pour éclaircir l’apparente complication scripturaire enregistrée pendant le déluge et le confinement dans l’arche. « Pendant les 600 ans de la vie de Noé dans le second mois, le dix-septième jour du mois, le même jour toutes les fontaines des grandes profondeurs montèrent et les fenêtres du ciel furent ouvertes.» (Ge. 7 : 11) (Version DARBY). Le second mois et le dix-septième jour du mois, était la date de l’année solaire selon le calendrier antédiluvien lorsque les flots en furie commencèrent leur violente précipitation contre toute vie terrestre. Furieusement, cette même nature indignée continua 40 jours et lorsqu’elle eut atteint son com- ble et extermina les habitants, elle se calma soudainement. Ajoutant 40 jours à la date précédente cela montrerait que la pluie cessa le vingt-septième jour du troisième mois. «Et l’arche se reposa [se calma] au septième mois, le dix-septième jour du mois sur la montagne d’Ararat. » (Gen. 8: 4)
Par conséquent, depuis le jour où la pluie commença jusqu’au jour où l’arche s’arrêta (non pas sur le sol mais dans sa dérive) il y avait exactement cinq mois. La même chose est enregistrée dans Genèse 8 :3. Ces faits prouvent que le calendrier antédiluvien pour les mois était constitué de 30 jours pour un mois (5 x 30 jours = 150).
« Et les eaux descendirent continuellement jusqu'au dixième mois. Dans le dixième mois au premier jour du mois, les sommets des montagnes apparurent. » (Ge. 8 :5) C’est-à-dire depuis le jour où les eaux descendirent jusqu’au jour où les montagnes apparurent il y avait 74 jours. 13 jours pour compléter le septième mois, 30 jours dans le huitième, 30 jours dans le neuvième et 1 jour pour le dixième mois = 74 jours en tout.
« Et quand passa la 601ème année dans le 1er mois, le 1er jour du mois, les eaux séchèrent de la surface de la terre » (Ge. 8 :13) c’est-à-dire : Depuis le jour où les sommets des montagnes apparurent jusqu’au jour où les eaux retournèrent à leur propre place, il y eut 90 jours, 29 pour compléter le dixième mois, 30 dans le onzième, 30 dans le douzième et 1 jour du premier mois au commencement de la nouvelle année, faisant un total de 90 jours.
L’enregistrement suivant nous donnera le nombre de jours pour que la surface de la terre soit sèche et se solidifie à la suite des effets des eaux : « Dans le second mois au 27ème jour du mois la terre fut sèche. » (Ge.8 :14). Par conséquent la terre sécha en l’espace de 56 jours depuis le jour où les eaux disparurent, 29 jours pour compléter le 1er mois, et 27 jours pour le second mois faisant un total de (56) jours.
Ce qui suit est un résumé et un magnifique décompte des jours : (40) pour le temps de pluie, 110 pour le temps où elles commencèrent à diminuer, et 164 jours pour que les eaux disparurent dans les entrailles de la terre, et (56) pour que la terre sèche ; faisant un total de 370 jours ; et 7 avant le début du déluge, arrivant au spectaculaire résultat de 377 jours --12 mois et 17 jours en tout (30 jours pour un mois).
Assurément personne ne voudrait supposer que cette description du déluge avec un nombre de jours fixés pour chaque fait fut imaginée sans réfléchir par un Dieu juste et plein de sagesse. Pourquoi Noé et sa famille avec toutes les créatures vivantes qui entrèrent dans l’arche furent enfermés pendant sept jours avant que la pluie ne commença ? C’eut été peu sage et cruel de la part de Dieu et aussi accablant pour Noé et éprouvant pour tous les habitants de l’arche en prolongeant leur captivité, s’il n’y avait aucune leçon pour les générations futures. Pourquoi inonder la terre pendant 40 jours tandis qu’il pourrait le faire en beaucoup moins de temps ? Pourquoi prolonger la captivité de ces créatures dans l’arche en retenant la liberté des eaux dans leur régression et en gardant leur niveau élevé de 15 coudées pendant plus de 110 jours ? Ou pourquoi pas plus ou moins ? Pourquoi a-t-il fait que les eaux montèrent pendant 40 jours et prirent 164 jours (4 fois plus longtemps) pour descendre ? N’est-ce pas contraire à la nature ?
La terre était sous les eaux pendant 10 mois et comme les torrents rugissants du-dessous l’ont violemment retournée sur une grande partie, elle devint une masse visqueuse comme de la vase. Mais après que les eaux diminuèrent dans les basses plaines et dans les entrailles de la terre, il fit que la terre sécha en 56 jours. Tout ce que Dieu réalisa en relation avec le déluge était contre nature et opposé au jugement humain ou à la raison hu- maine. Donc, sans aucun doute, cela fut cité en exemple pour ceux sur qui la fin du monde allait fondre.
Ce qui suit prouvera non seulement que ce qui a été dit est correct mais montrera aussi que la fermeture de la porte de l’arche 7 jours avant le début de la destruction par le déluge est un type représentant le temps depuis la fin du temps de grâce jusqu’au commencement des plaies. De plus, cela prouvera que la pluie pendant 40 jours et 40 nuits est un type de la destruction des méchants par les plaies. Les 110 jours (après que la pluie s’arrêta et avant que les eaux s’abaissèrent) est un temps type des méchants, à la fois durant le millenium et les 100 ans plus tard. Aussi le nettoyage de la terre par les eaux est un type de la destruction des méchants par le feu (la seconde mort) après le millenium, et les 56 jours pendant lesquels la terre sécha est un type du refroidissement de la terre après sa purification du péché et des pécheurs.
Comme mentionnés ci-dessus les types sont les symboles de six évènements périodiques différents traitant de jours, de mois, et d’années ; dépendant de l’incident, (du déluge) leur vraie signification ne peut être déchiffrée en comparaison, ni ne prouverait une quelconque méthode dans ce cas présent, ni encore montrer l’Omnipotence en inventant le type. Donc, leur vraie compréhension doit être trouvée en multipliant des nombres bibliques de signification spéciale pour correspondre à l’incident et amener au discernement, prouver une harmonie parfaite et correcte de chaque angle; ainsi une chose est prouvée par une autre.
Par conséquent, nous considérerons les sept jours (depuis le temps où Noé est entré dans l’arche, jusqu’au début du déluge), lesquels mentionnés être un type du temps entre la fin du temps de grâce et le commencement des plaies. La méthode qui doit être utilisée pour révéler le laps de temps dans la période dite, est aussi celle qui indique le temps de grâce pour l’humanité et l’accomplissement de la fin de la proclamation de l’évangile. Le seul nombre biblique approprié pour décrire un tel incident aussi bien que pour révéler le nombre de jours d’un évènement à un autre serait le chiffre 7. Donc, nous devons multiplier le type avec le nombre biblique de la perfection. Ainsi cela donne 7 x 7 = 49 jours de la fin du temps de grâce au commencement des plaies. Par conséquent la chute des plaies devrait être un signal pour les méchants qui sont perdus ! Oh, combien fut grand leur désappoin- tement qui, comme les antédiluviens, espéraient être sauvés mais se retrouvèrent perdus.
Un même calcul fut employé afin de définir l’année du jubilé. L’Eternel dit : «Et tu compteras sept sabbats d’années, sept fois sept ans ; et les jours de ces sept sabbats d’années te feront quarante-neuf ans. » (Lé.25 : 8) La 50ème année, tandis que le pays se reposait, étant aussi un type du millenium (montrant que le pays devait garder un sabbat de repos) c’est ce même calcul qui est utilisé. Par conséquent, au commencement des mille ans c’est le commencement du jubilé dans son antitype. Et comme le pays était rendu aux propriétaires légitimes dans le type dans l’année du jubilé, il en sera de même dans l’antitype-- au retour des saints. (Es. 60 : 20)
Le prochain chiffre et évènement doit nous montrer que les 40 jours et 40 nuits type, tandis qu’il pleuvait, doit être comparé avec l’antitype (la destruction des méchants dans le temps des plaies et jusqu’à la seconde venue de Christ. La destruction des méchants étant mondiale nous devons multiplier le type avec un nombre signifiant l’universalité afin de prouver que la destruction inclut les 4 points cardinaux. Il a été prouvé précédemment que 10 étant le seul chiffre approprié, par conséquent 40 x 10 = 400, cela amène un total de 449 jours, ou un an et trois mois (15 mois) depuis la fin du temps de grâce jusqu'à la venue du Christ afin de prendre ses saints. Ce fait sera prouvé sous un autre angle en relation avec une autre étude.
Puisque les deux sections du déluge (7x7= 49 et 10 x 40 = 400 jours) nous amènent jusqu’à la fin du monde, alors la troisième section (les 110 jours tandis que les eaux étaient maintenues à un niveau de quinze coudées de haut ou du temps où la pluie cessa, jusqu'au moment où les eaux descendirent) doit être appliquée au millenium. Ceci étant universel, nous sommes obligés à nouveau de multiplier le nombre 10 avec le type donc 110 x 10 = 1100. Le millénium étant de 1000 années et 100 ans au-delà (après la résurrection des méchants jusqu’à leur destruction finale, voir La Verge du Berger Vol. 1, p. 164 –pagination anglaise) cela donne un total de 1 100 années. Ceci prouve que les 1 100 jours viennent par une multiplication prophétique (1 jour pour 1 an.) Ainsi, les jours type restant du déluge, tandis que les eaux étaient en train de descendre et que la terre était nettoyée par les flots, doit s’appliquer à la destruction finale des méchants et de la purification de la terre par le feu.
Par conséquent, le nombre de jours type sont littéralement applicables comme l’était le déluge, et comme suit : depuis le jour où les eaux diminuèrent, jusqu’à ce que les sommets des montagnes apparurent il y avait soixante-quatorze jours, et quatre-vingt dix en plus jusqu’à ce qu’elles disparurent, faisant un total de 164 ; temps pendant lequel les méchants et leurs œuvres seront brûlés jusqu’à la racine. « Car voici, le jour vient, brûlant comme un four ; et tous les orgueilleux, et tous ceux qui pratiquent la méchanceté seront du chaume, et le jour qui vient les brûlera, dit l’Eternel des armées, de manière à ne leur laisser ni racine, ni branche. »(Mal. 4 : 1)
Les cinquante six jours restants (tandis que la terre sèche) s’appliquent au temps où la terre refroidit ; et comme Noé sortit de l’arche, de même les saints sortent et marchent hors de la sainte cité et possèdent la terre pour toujours et à jamais – « Et le royaume, et la domination, et la grandeur des royaumes sous tous les cieux, seront donnés au peuple des saints des [lieux] très-hauts. » (Da. 7 : 27-28)
Il est sûr que rien ne pourrait s’emboîter aussi parfaitement par accident. Mais penser qu’une telle merveilleuse prédiction, imaginée de cette façon, devrait révéler par une image vivante, le futur, pour des milliers d’années. N’est-ce pas par de telles évidences comme celles-ci qu’un témoignage de l’amour divin se soit manifesté envers ces êtres déchus ! Une gratitude remplit nos cœurs, les mots nous manquent. Nous ne pouvons seulement que nous exclamer avec le psalmiste : « Ta parole est une lampe à mon pied et une lumière à mon sentier. J’ai juré et je le tiendrai, de garder les ordonnances de ta justice. »…. (Ps119 :105, 106)
Ce n’est pas seulement merveilleux d’inventer une lampe projetant une lumière d’une telle étonnante puissance, mais c’est aussi surprenant de voir comment notre Dieu peut cacher ces merveilles aux sages et aux intelligents. En Son temps, Il les établira sur les hautes montagnes sur lesquelles Il est capable d’éclairer le sentier de ceux qui recherchent la vérité et par son éclatante puissance, rendre aveugles les méchants. « Et le peuple qui n’a pas d’intelligence court à sa perte. » (Os 4 :14) « La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui sont droits de cœur. » (Ps. 97 : 11)
Notre Dieu aurait pu nous parler directement par les prophètes comme par le passé mais cela eut été impossible de transmettre autant de lumière à une génération. Nous n’aurions pas non plus compris aussi clairement leur signification que nous le pouvons par ces exemples ou ces symboles. Aussi, sachant que tout cela soulèverait une grande tromperie, l’incrédulité et les doutes de la part d’hommes à l’esprit large, ainsi en troublant l’ennemi de l’humanité afin de laisser les hypocrites et les incrédules sans excuse, Il a placé ces merveilles dans la Bible afin de montrer l’erreur et de révéler la vérité. Comme toute vie hors de l’arche périt au moment du déluge, de même dans le sombre millenium toutes les créatures vivantes retourneront à la poussière sauf Satan et ses anges. Bien que les hommes enseignent un millenium de paix leurs doctrines échoueront et ils se coucheront dans la douleur, à moins qu’ils ne se repentent.
Coïncidences Entre Le Déluge, La Pâque Et La Crucifixion---Notre Dieu ordonna à Noé et sa famille, et à tous les animaux d’entrer dans l’arche le jour de la préparation – - vendredi. Le même jour Noé entra comme Dieu lui avait ordonné ; et le Seigneur referma la porte comme le sabbat approchait, c’était le 10ème jour du 2ème mois (Ge. 7 : 13, 16). Sept jours plus tard, ou au début du sabbat suivant, le 17ème jour du mois, toutes les fontaines du firmament furent brisées, et les écluses des cieux furent ouvertes et il plut sur la terre 40 jours. La pluie cessa le 27ème jour du 3ème mois, et le quatrième jour de la semaine --l’aube du mercredi. Il y a une remarquable coïncidence entre le déluge et la semaine de la Pâque, également reliée à la crucifixion, la résurrection, et l’ascension du Christ. Ainsi, la divine providence requiert notre plus grande attention. Il fut ordonné aux Israélites de mettre à part l’agneau de la Pâque du reste du troupeau le 10ème jour du 1er mois, et il devait être tué le 14ème jour du même mois (Ex. 12 : 3,6).
De même que Christ a été crucifié, enseveli, puis est ressuscité pendant la semaine de la pâque, le cycle hebdomadaire et le calendrier mensuel coïncident de telle sorte que : le 10ème, jour où l’agneau devait être mis à part du reste du troupeau, tombe le sabbat, le 7ème jour de cette année-là, ce qui coïncide avec le jour de la semaine et du mois où Noé passa son premier jour dans l’arche. A la fin du 14ème jour du mois après que Christ pratiqua la pâque, Il fut amené devant les prêtres, mourut le Vendredi, le 16ème jour du mois, fut enseveli au début du dix-septième (Sabbat), ce qui coïncide avec le début du déluge, et fut ressuscité le dix-huitième jour -- Dimanche. Etant donné qu’Il fut enlevé aux cieux quarante jours après, cela tombe un Jeudi, le vingt-septième jour du 2ème mois : même jour de la semaine, auquel succèdent les quarante jours depluie. Notre précédente explication a montré que le jour succédant aux 40 jours de pluie, est un type, de la fin du monde, suivi de l’enlèvement des saints aux cieux.
Ne présumons pas que Dieu ait provoqué ces coïncidences sans but précis. Comme l’arrêt de la pluie est un type de la fin du monde, alors l’ascension de Christ ainsi que ceux qui ressuscitèrent avec lui, est un type de l’as- cension des saints allant à la venue du Seigneur. Cela révèle aussi que sa venue serait un mercredi, et le char de gloire partirait pour le 7ème ciel, un jeudi. Encore une fois il nous est dit qu’il faudrait 7 jours aux saints pour arriver au trône de Dieu, et que nous nous reposerions un sabbat sur une planète au cours du voyage. De là, il est évident que Christ viendra en milieu de semaine. Donc encore une fois, nous observons qu’une chose en prouve une autre. De tels calculs précis d’évènements devant se produire bientôt, rendent évident le fait que la fin de toutes choses est proche, autrement l’information n’aurait pas été donnée.
Cette lumière transmise merveilleusement par des évènements types, est une manifestation claire, qu’il y a un type pour chaque évènement d’intérêt vital pour l’église de Dieu, lesquels sont les seules vraies preuves et explications claires de la divine providence. Etant donné qu’il n’y a pas de type pour ce qui est faux, faire état de théories sans représentation typique et revendiquer qu’elles sont des vérités bibliques, sont, pour ceux qui y croient, autant d’aveugles guidant d’autres aveugles. Les types sont étudiés pour exposer l’erreur et révéler la vérité. Les personnes sincères éviteront les pièges du diable en acceptant ces faits, et en marchant dans la lumière.
L’agneau de la pâque mis à part du reste du troupeau le 10ème jour, coïncide avec la séparation des justes d’avec les méchants dans le monde antédiluvien. Le jour de l’ensevelissement de Christ coïncide avec le jour où débute le déluge, coïncide également avec le début des plaies ; et son ascension coïncide avec le jour succédant l’arrêt de la pluie, et également avec la fin du monde et la transfiguration des Saints. Ces coïncidences concordent parfaitement avec le jour de la semaine et du mois, mais celui-là a lieu plus tôt dans la saison par rapport à l’autre ; la Pâque ayant lieu le premier mois, et le déluge le deuxième. Il a été expliqué que la pâque est un type de la fin du temps de grâce pour l’église, (voir page 216-218), et que la fermeture de la porte de l’arche est un type de la fin du temps de grâce pour le monde. Ainsi, il y a 30 jours typiques entre la fin d’un temps de grâce à un autre. Si la lumière nous est donnée sur la manière de décoder ces 30 jours typiques, il semblerait que le nombre exact d’années en partant de l’accomplissement d’Ezéchiel neuf (la pâque), jusqu’à la fin du temps de grâce, serait révélé. Il est possible que cet élément ne soit pas connu avant que l’œuvre de l’évangile ne soit achevée. Pour un bref résumé sur le déluge type et antitype, nous attirons l’attention du lecteur sur l’image à la page 250
La Signification Du Premier Et Du Second Mois---La fin de l’œuvre de l’église est signifiée par le « premier » mois, et la moisson du monde par le «deuxième» mois. Comme une vérité en révèle une autre, notre attention se portera sur Joël 2 : 23, 28, 29 :« Heureux, vous enfants de Sion, et réjouissez-vous en l’Eternel votre Dieu : car Il ne vous a donné la pluie que modérément, et Il fera tomber sur vous la pluie, la pluie de la première, et la dernière pluie dans le premier mois. Et après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; et vos fils et vos filles prophétiseront, vos pères auront des songes, vos jeunes hommes auront des visions : ainsi que vos serviteurs et vos servantes, en ces jours-là, je répandrai mon esprit. » Non pas que la « pluie » vienne en premier et ensuite l’esprit répandu ; de sorte que, la pluie est une chose et l’esprit répandu.
La « pluie » représente une grande lumière sur la Parole de Dieu devant récolter la moisson et éclairer le monde de sa gloire - - l’ange de Révélation 18 : 1. L’esprit répandu est la puissance descendue du ciel sur les serviteurs de Dieu pour poursuivre l’œuvre représentée par la pluie de la première et de la dernière saison. « Et sur toute chair » est l’esprit qui convainc le cœur pur dans la vérité et le conduit dans l’église, duquel la Pentecôte était un type. « Et les champs seront pleins de blé, et les cuves regorgeront de vin et d’huile » - - représente une grande moisson d’âmes qui seront gagnées résultant de la « pluie et de l’esprit » (Joël 2 :24).
La « pluie » tombe dans le « premier mois », mois dans lequel la fin de l’œuvre de l’église est représentée - - le scellement des 144 000. Ainsi, dans cette période (avant Ezéchiel 9) une grande lumière doit être donnée. Il est remarquable de noter le parfait ordre grammatical des mots au moment de leur application, séparant clairement la Parole de vérité bien qu’ayant été écrite précisément aux temps où ces paroles prophétiques ont été révélées.
Cette citation : « Parce qu’Il ne vous a donné que modérément la première pluie » est la lumière de vérité qui est caractérisée par la première pluie qui a dû tombée avant la pluie de la dernière saison. Ainsi, la première pluie n’est rien d’autre que les écrits de l’« Esprit de Prophétie ». De plus amples preuves seront apportées dans un autre chapitre.
Mais notez que la chute de la première pluie est reprise avec celle de la dernière pluie : « Et il fera tomber sur vous la pluie, la pluie de la première, et la dernière pluie dans le premier mois ». Ainsi, la première pluie (Esprit de Prophétie) tombe la deuxième fois --avec plus de révélations au moment de la « dernière pluie » --la première fois indépendamment de la dernière pluie, et la seconde fois associée avec la dernière dans le « premier mois » (précédant Ezéchiel 9). Ce qui signifie que la vérité se trouvant dans les écrits de « l’Esprit de Prophétie » n’a pas été entièrement comprise jusqu’au moment de la dernière pluie. De ce fait la première pluie revient avec la pluie de la dernière saison, et c’est ce qui introduit le sujet du « Grand Cri ».
Caïn Et Abel---Un autre fait remarquable comme il apparaît sur l’image est le crime commis par Caïn en tuant son frère Abel. Ceci étant les deux premiers frères et la première querelle sur la religion, ainsi que le premier meurtre dans la famille humaine, doivent tendre certainement vers une leçon de grande importance.
Selon la loi de la Bible, la prêtrise devait être établie par le premier-né de chaque famille. Donc par les droits de la Loi, Caïn était le prêtre. Le Seigneur Lui-même a statué ce fait lorsqu’il parla à Caïn en disant : « et ses désirs se portent vers toi [voir le sujet en marge], mais toi, domine sur lui » Ge. 4 : 7. Par conséquent ces deux hommes représentent deux classes de personnes. Puisque ce fait ne peut être nié, Caïn doit représenter une classe de dirigeants (prêtres) et Abel, les membres de la vraie église. Ce fut Caïn qui se rebella contre Dieu en présentant au faux sacrifice et parce qu’Abel a obéi et a adoré de la manière prescrite par le Créateur, il a encouru le déplaisir de son frère ainé.
Si l’application que Caïn et Abel représentent deux classes de personnes est correcte, alors ces deux classes doivent se prouver par les faits historiques. Nous avons énoncé que Caïn qui a représenté les dirigeants a persécuté celui qui représente les vrais membres. Donc chaque section de l’église de Dieu a apostasié au travers des dirigeants non consacrés et chaque message qui a appelé à la réforme était de même aussi par eux jeté hors de l’église. Dans leur aveuglement, ils étaient déterminés à garder le peuple ignorant de la vérité, et donc ils ont persécuté les messagers et ceux qui ont embrassé le message et obéi à la vérité. Par conséquent, il fut nécessaire d’appeler un mouvement succédant à un autre. Combien est affreuse la pensée de ceux qui portent cette grande responsabilité ! Et combien est dangereuse la classe qui autorise aux autres à penser et à agir pour eux ! La classe qui accepte les décisions des autres, si pour ou contre la vérité, sont trompés et volés de leur vie éternelle, car ils ne peuvent avoir leur propre expérience, ni une vraie conversion, ni un changement de cœur. Mes frères, ces mots ne sont pas contre vous, car c’est Dieu qui parle à travers Sa parole de vérité pour vous sauver du puits de l’abîme. Le laisserez-vous œuvrer pour vous et pour Son peuple ? Ne serez-vous pas Sa brebis ?
Si l’application que Caïn et Abel représentent deux classes de personnes est correcte, alors ces deux classes doivent se prouver par les faits historiques. Nous avons énoncé que Caïn qui a représenté les dirigeants a persécuté celui qui représente les vrais membres. Donc chaque section de l’église de Dieu a apostasié au travers des dirigeants non consacrés et chaque message qui a appelé à la réforme était de même aussi par eux jeté hors de l’église. Dans leur aveuglement, ils étaient déterminés à garder le peuple ignorant de la vérité, et donc ils ont persécuté les messagers et ceux qui ont embrassé le message et obéi à la vérité. Par conséquent, il fut nécessaire d’appeler un mouvement succédant à un autre. Combien est affreuse la pensée de ceux qui portent cette grande responsabilité ! Et combien est dangereuse la classe qui autorise aux autres à penser et à agir pour eux ! La classe qui accepte les décisions des autres, si pour ou contre la vérité, sont trompés et volés de leur vie éternelle, car ils ne peuvent avoir leur propre expérience, ni une vraie conversion, ni un changement de cœur. Mes frères, ces mots ne sont pas contre vous, car c’est Dieu qui parle à travers Sa parole de vérité pour vous sauver du puits de l’abîme. Le laisserez-vous œuvrer pour vous et pour Son peuple ? Ne serez-vous pas Sa brebis ?
Le premier et le second temple type et antitype---Quand l’apôtre Paul compare l’église au temple de Salomon, il place Christ en tant que « pierre angulaire. En lui tout l'édifice, est bien coordonné », dit-il « pour être une habitation de Dieu en esprit. » (Ép. 2 : 20-22.) David, aspirant prophétiquement à la construction du premier temple par son fils, de même que son application par rapport à l’église de Christ, déclare : « La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale de l'angle. C'est de l'Éternel que cela est venu : C'est un prodige à nos yeux. » (Ps. 118 : 22, 23.)
Concernant l’ancien temple, les Écritures déclarent : « Lorsqu'on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu'on la construisait. » (1 Rois 6 : 7.) On refusa d’utiliser une pierre spéciale destinée à s’insérer dans l’angle principal du temple ; et bien que les constructeurs refusassent la « pierre principale de l’angle » de la maison, le Psalmiste déclare : « C'est de l'Éternel que cela est venu : C'est un prodige à nos yeux. » Mais le rejet de la « pierre » fut signifié par l’Éternel comme étant le type, la prédiction, du rejet de Christ par la nation Juive. (Voir Actes 4 : 10, 11.) Car Jésus déclare : « La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient Est devenue la principale [pierre] de l'angle. » (Mt. 21 : 42.) Par conséquent, si elle est devenue la principale de l’angle, à l’évidence le premier temple était une représentation de la maison spirituelle et un type de l’église Chrétienne. Christ lui-même a été représenté par la pierre principale de l’angle « qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient », étant donné qu’Il est à la fois le chef et le fondateur de l’église Chrétienne.
Le second temple---Alors que s’érigeait le second temple, Aggée et Zacharie prophétisèrent et fortifièrent les mains du peuple par la Parole de Dieu. Les écrits des deux prophètes renferment la preuve que leurs prophéties doivent se réaliser en tout point dans les derniers jours de l’histoire de ce monde. Du fait qu’ils aient entremêlés ces prédictions avec la construction du second temple, il apparaît que le modèle littéral de l’édifice a une portée spirituelle pour l’église à l’œuvre finale de l’évangile. Zacharie, se projetant dans l’époque de ce temple spirituel (la dernière phase de l’église) et de sa construction, déclare : « Voici, un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l'Éternel. Il portera les insignes de la majesté ; il s'assiéra et dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône, et une parfaite union régnera entre l'un et l'autre. Ceux qui sont éloignés viendront et travailleront au temple de l'Éternel ; et vous saurez que l'Éternel des armées m'a envoyé vers vous. » (Za. 6 : 12, 13, 15.)
« Il portera les insignes de la majesté. » À Christ soit la gloire de la rédemption de la race déchue. « À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang,… à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! » (Ap. 1 : 5, 6.) Il « s'assiéra et dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône. » (Za. 6 : 13.) « Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre ! » (Ap. 1 : 5.) « Il sera sacrificateur sur son trône. » À l’évidence, le temps prédit ici est un temps qui se trouve après la crucifixion et avant la fin de la grâce ; car Il est « sacrificateur. » Christ, « le germe », « germera dans son lieu » ; c’est-à-dire qu’Il devrait émerger de la nation Juive, « et Il bâtirait le temple de l’Éternel. » Par conséquent, le temple « qu’Il bâtira » ne pouvait être le temple littéral de l’ancienne Jérusalem car c’était un temple qu’Il devrait bâtir après Sa naissance. « Ceux qui sont éloignés viendront et travailleront au temple de l'Éternel. » Comme cela n’est pas arrivé avec le temple littéral, ces paroles doivent donc s’appliquer au temple antitypique. Le prophète parle de cette époque en disant : « Beaucoup de nations s'attacheront à l'Éternel en ce jour-là, Et deviendront mon peuple. » (Za. 2 : 11.) « En ce jour-là », c’est-à-dire au moment du « Grand Cri », une grande foule se convertira à l’église. Dans Zacharie 13 : 8, il est dit que le tiers des habitants « viendront », et ce sont eux qui « bâtiront le temple de l’Éternel », dont le temple littéral était le type.
Zacharie vit ensuite les puissances qui avaient « dispersé Juda, Israël et Jérusalem » (le type et également l’antitype), symbolisées par « quatre cornes. » Tout de suite après, il vit ces mêmes cornes sous la forme de quatre charpentiers (lire Za. 1 : 18-21), représentant les coalitions dont se servit l’Éternel pour restaurer Son peuple et la demeure de Son culte, à la fois dans le type et dans l’antitype ; c’est-à-dire que les Gentils qui dispersèrent l’église viendront aussi la bâtir.
La distinction spirituelle et littérale de chacun des temples---Dans les deux temples, les services religieux étaient exécutés de la même manière. Mais si l’on considère la splendeur qui se dégageait à l’intérieur et à l’extérieur de la structure, le temple de Salomon était de loin le plus beau. Or, par la bouche du prophète Aggée, l’Éternel demanda à ceux qui bâtissaient la maison de Dieu : « Quel est parmi vous le survivant Qui ait vu cette maison dans sa gloire première ? Et comment la voyez-vous maintenant ? Telle qu'elle est, ne paraît-elle pas comme rien à vos yeux ? La gloire de cette dernière maison sera plus grande Que celle de la première, Dit l'Éternel des armées ; Et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, Dit l'Éternel des armées. » (Aggée 2 : 3, 9.)
La grandeur littérale du second temple comparée au premier était « comme rien », mais la Parole dit : « La gloire de cette dernière maison sera plus grande Que celle de la première. » D’un point de vue littéral c’est inexact. Par conséquent, lorsque l’on compare ces deux temples, la gloire qui s’en dégage ne s’exprime pas sur le plan littéral, visible, mais plutôt sur le plan spirituel. Les deux temples ne peuvent donc être les types de la même période de l’ère Chrétienne, car elles sont foncièrement différentes. Ceci étant vrai, les types montrent que, dans ce cas, l’église Chrétienne est séparée en deux phases. Ainsi donc, dans le type, le second temple signifie que la dernière phase de l’église doit être bien plus grande que la première qui, elle, est nulle.
Ces deux phases de l’histoire de l’église furent aussi mentionnées en vision à Patmos. La vraie Église Spirituelle de Dieu qui exista à travers les siècles, apparut à Jean sous la représentation d’une femme. Il fut donnée à celle-ci deux ailes du grand aigle afin qu’elle s’envolât au désert pendant 1260 jours (années). Le désert représente la période d’âge sombre, pendant laquelle l’église disparue (de 538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C.) Ainsi, cette période prophétique de 1260 ans, divisa la vraie église en deux phases ; de la crucifixion à 538 ap J.-C. et de 1798 ap J.-C. jusqu’à la fin des temps. Le premier temple est donc le type de la première phase qu’on a appelé l’église apostolique ; et le second temple est le type de la dernière phase. Cela ne signifie pas que Dieu n’a pas eu de vrai peuple entre 538 et 1798 ap J.-C. car la Parole déclare, « Elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » (Ap. 12 : 14.) La leçon qui se dégage ici est que l’église dans sa première phase au cours des premiers siècles fut dotée de la vérité du Sabbat—« perpétuel »--et de la vérité du sanctuaire ; mais avant 538 ap J.-C., l’église fut « foulée. » (Da. 8 : 12, 13.) L’église dans sa seconde phase après l’accomplissement des 1260 ans indique qu’elle devrait être encore dotée de la vérité qui fut « jetée par terre ». La réforme qui eut lieu entre ces deux phases (de 538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C.) de l’église, la « femme », devait préparer son retour ou préparer le rétablissement de la vérité. Les deux temples, dont chacune de ces phases est un type, constituent une adoration à laquelle sont ajoutées les vérités du Sabbat et du sanctuaire.
Le premier temple surpasse le Second littéralement mais pas spirituellement---Une gloire émanait des deux temples ; et la grandeur de l’un n’était « rien » comparée à celle de l’autre. Visuellement, le premier surpassait le second, et spirituellement, le second surpassait le premier ; mais la gloire des deux était insurpassable. Étant donné que l’un représentait l’église Chrétienne primitive et l’autre la dernière phase de cette même église, à l’évidence, l’église dans ses deux phases fut dotée d’une grande gloire ; mais la gloire de l’église primitive était littérale tandis que celle de l’église dans sa dernière phase était spirituelle si l’on en croit les types.
D’un point de vue littéral, l’église Chrétienne primitive était plus grande car Christ, la « pierre principale de l’angle », existait à cette époque sous Sa forme humaine. La majesté littérale du temple de Salomon symbolisait parfaitement cela ! Mais le type révèle que la gloire de l’église primitive n’était rien comparée à celle de l’église dans sa dernière phase. Par conséquent, la présence visible de Christ (dans Sa forme humaine) dans l’église primitive ne serait rien comparée à Sa présence invisible dans l’œuvre finale de l’évangile !
Songeons aux merveilleux miracles—la conjuration des démons, la guérison des malades, et la résurrection des morts ! Nous sommes dans l’émerveillement quand nous pensons à Sa résurrection, son ascension et le glorieux événement du jour de la Pentecôte ! Mais toutes ces merveilles ne seront rien comparées aux manifestations divines, d’une splendeur bien plus grande, qui auront lieu pendant la moisson !
N’allons pas imaginer qu’à l’apparition de Christ sur les nuées, les infirmités des saints disparaîtront. Cela doit se faire avant, après quoi les saints jouiront de l’immortalité. « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais », dit Jésus, « et il en fera de plus grandes. » (Jean 14 : 12.) L’accomplissement absolu de ces paroles est encore à venir et doit se faire avant Son second avènement. « Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. » (1 Co. 15 : 53, 54.)
Au moment du « Grand Cri », s’opéreront donc des miracles—les malades seront guéris, les yeux des aveugles seront ouverts, le sourd entendra, la langue du muet sera déliée et le boiteux sautera de joie ! Quelle scène glorieuse ! Ceux qui n’ont jamais vu la lumière, contempleront la gloire de Dieu ! Ceux qui n’ont jamais entendu, entendront les mélodies glorieuses des harpes angéliques, accompagnées des voix des saints ! Quelle émotion ! Quelle félicité ! « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Ap. 21 : 4.)
« Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Alors s'accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. » (1 Co. 15 : 51-54.)
Lorsque les saints verront les morts de tous les siècles se lever de leurs lits de poussière, leur joie sera indescriptible. Ils verront les amis et les familles se retrouver et parcourir l’espace, revêtus de glorieux corps incorruptibles, faisant escale sur les planètes vierges de tout péché pour arriver jusqu’au Paradis des paradis ! Quel cortège glorieux d’êtres immortels—les saints et les anges avec le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, « le Père éternel et le Prince de Paix » au milieu d’eux ! Tous s’élevant rapidement de la terre maudite du péché pour rejoindre le Cœur des cœurs en seulement « sept » jours, alors qu’il faudrait des millions d’années « lumières » pour faire ce voyage d’une distance incalculable ! Pouvez-vous imaginer un objet se déplaçant à une vitesse si extrême ! Dieu nous préserve de nous priver nous-même d’une telle gloire. Une heure passée au ciel, sans péché, sans douleur ni pleur, sans peur ni mort, vaut largement mieux que milles ans sous les tentes de la méchanceté.
Mes frères, obéir à la Parole de Dieu et respecter les principes mis en place pour votre bien, n’est pas trop vous demander. Laisserez-vous le moi et le péché vous dérober votre couronne de vie ? Votre sagesse humaine et votre connaissance de ce monde s’avèreront être aussi noires que les ténèbres elles-mêmes si vous laissez l’habile adversaire vous défaire de la félicité céleste qui devrait être la vôtre pour les âges d’éternité.
Bien que l’église Chrétienne primitive subît une terrible persécution, elle prospéra admirablement. Les trois milles qui furent converti lors de la Pentecôte et qui « devaient être sauvés » (Darby), étaient merveilleux à contempler. Mais l’évolution rapide de l’église dans sa première phase n’est rien comparée à ce que sera l’évolution de l’église dans sa seconde et dernière phase, si l’on en croit le type. Par conséquent, la Parole de Dieu prouve aussi la même chose à travers le prophète Zacharie. Or, du fait que la prédiction soit mise en rapport avec la construction du second temple, ou avec le type de la seconde phase de l’église qui est aujourd’hui l’objet de notre discussion, l’application du passage suivant doit être correcte :
« Pousse des cris d'allégresse et réjouis-toi, Fille de Sion ! Car voici, je viens, et j'habiterai au milieu de toi, Dit l'Éternel. Beaucoup de nations s'attacheront à l'Éternel en ce jour-là, Et deviendront mon peuple; J'habiterai au milieu de toi. » (Za. 2 : 10, 11.) « Et beaucoup de peuples et de nombreuses nations viendront chercher l'Éternel des armées à Jérusalem [l’église, sans localisation précise] et implorer l'Éternel. » (Za. 8 : 22.) « Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors [les richesses] des nations, Et leurs rois avec leur suite. » (És. 60 : 11.) « Dans tout le pays, dit l'Éternel, Les deux tiers seront exterminés, périront, Et l'autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, Et je le purifierai comme on purifie l'argent, Je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, et je l'exaucerai ; Je dirai : C'est mon peuple ! Et il dira : L'Éternel est mon Dieu ! » (Za. 13 : 8, 9.)
Qu’est-ce que trois milles convertis en un jour sachant qu’un tiers du peuple de la génération actuelle sera sauvé ! Ils seront rassemblés dans les dernières heures du temps de grâce ! Nous pouvons donc vraiment dire que la gloire du premier temple, ou de l’église dans sa première phase, n’était rien comparée à la gloire du second. L’église dans sa dernière phase au moment du « grand cri » entre en effet en scène au moment de la moisson, à la fin du monde.
L’église Chrétienne primitive était une église juste convertie ; néanmoins, l’ivraie et le blé devaient croître ensemble « jusqu’à la moisson. » (Mt. 13 : 30.) Les mots, « jusqu’à la moisson », sont on ne peut plus clairs ; ainsi, la séparation a lieu au commencement de la moisson. L’église au moment du « grand cri » doit donc être pure et sainte, sans tâche ni ride ni rien de semblable : une église sans mensonge. Si cela est exact, nous devons retrouver cela dans la Parole Prophétique de Dieu.
Mes frères, je vous supplie d’écouter la voix du Bon Berger : « Réveille-toi ! réveille-toi! revêts ta parure, Sion! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte! Car [à partir de maintenant] il n'entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur. Secoue ta poussière, lève-toi, Mets-toi sur ton séant, Jérusalem ! Détache les liens de ton cou, Captive, fille de Sion ! » (És. 52 : 1, 2.) Comment douter ou parvenir à une mauvaise interprétation devant la clarté de ces versets ?—L’église de Dieu doit, à coup sûr, être bien endormie dans la poussière ! Ton Dieu t’appelle, Sion. L’église de Dieu, « unique objet sur la terre auquel Il accorde Sa suprême attention » est en captivité ; elle est liée par le « cou » aux « hommes qui usent de paroles douces et flatteuses. » Écoute les Paroles de ton Dieu, Sion ; lève-toi et assieds-toi sur ton trône car tu jugeras les nations. Pourquoi prends-tu la chair pour ton appui ? Ton Dieu n’est pas capable de te sauver ? « La parole de Dieu n’est-elle pas vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur ? » « Pour l'amour de Sion je ne me tairai point, Pour l'amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, Jusqu'à ce que son salut paraisse, comme l'aurore, Et sa délivrance, comme un flambeauqui s'allume. » Mes frères, « Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les pierres ! Élevez une bannière vers les peuples ! (És. 62 : 1, 10.)
« Les restes d'Israël [144 000] ne commettront point d'iniquité, Ils ne diront point de mensonges, Et il ne se trouvera pas dans leur bouche une langue trompeuse ; Mais ils paîtront, ils se reposeront, et personne ne les troublera. » (So. 3 : 13.) « En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux [ceux qui apportent l’évangile] : Sainteté à L'Éternel ! Et les chaudières [qui renferment la vérité] dans la maison de l'Éternel Seront comme les coupes devant l'autel [pures et sans souillures]. Toute chaudière à Jérusalem [l’église] et dans Juda [le corps dirigeant de l’église] Sera consacrée à l'Éternel des armées ; Tous ceux qui offriront des sacrifices [offrande] viendront Et s'en serviront pour cuire les viandes [ceux qui sont en charge des choses sacrées] ; Et il n'y aura plus de marchands [inconvertis] dans la maison de l'Éternel des armées, En ce jour-là. » (Za. 14 : 20, 21.) Voici l’église qui est représentée dans Apocalypse 12 : 17 ; « Qui garde les commandements de Dieu et qui a le témoignage de Jésus. » La « femme » représente le corps de l’église. « Les restes de sa postérité » sont les 144 000 contre qui le dragon s’en va faire la guerre. Il s’en va leur faire la guerre car ils sont les leaders et les fondateurs du mouvement. « De sa postérité » signifie qu’ils sont issus de « la femme » ou, en d’autres termes, les 144 000 et la grande foule forment un seul mouvement—une seule famille.
La bénédiction suivante s’adresse aux membres de cette sainte église : « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville ! » (Ap. 22 : 14.)
Jacob, le père du vrai Israël dans le type, eut un songe pendant son voyage vers Padan-Aram, « Il eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. Il eut peur, et dit : Que ce lieu est redoutable ! C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux ! » (Ge. 28 : 12, 17.) Le songe de Jacob était prophétique car il représentait l’époque où il y aurait une complète connexion et une constante communication entre le ciel et la terre—l’époque du « grand cri » du message du troisième ange—le temps de la moisson. S’applique à cette glorieuse église les paroles suivantes : « C'est ici la maison de Dieu, c'est ici la porte des cieux ! » Dieu ne peut sauver Son peuple que par le biais de cette maison Spirituelle qui proclamera l’évangile. Il doit y avoir Un seul troupeau, Un seul Berger, Un seul Seigneur, Une Seule vérité à embrasser, Un seul salut à accepter, Une seule voie à emprunter, Une seule porte par laquelle passer, Un seul train à prendre, Une seule heure de départ, Un seul Paradis dans lequel entrer, Un seul peuple et Une seule famille sainte. Il ne peut en être autrement !
« Il est impossible de décrire l’expérience du peuple de Dieu vivant sur la terre lorsque la gloire céleste et la répétition des persécutions du passé se mêleront. Ils marcheront dans la lumière qui vient du trône de Dieu. Par l’intermédiaire des saints anges, la communication sera constante entre le ciel et la terre. »--« Testimonies for the church », Vol. 9, p. 16. « Événements des Derniers Jours », p. 200.
Le moment de construire le temple anti typique (l’Église)---Nous avons en partie expliqué que les deux temples littéraux, construits successivement dans l’ancienne Jérusalem, étaient les types de l’église Chrétienne dans ses deux phases. Le large contraste littéral et spirituel entre ces deux édifices typiques a été expliqué comparativement au type et à l’antitype. Bien que l’on eût pu nous étendre largement sur le sujet, nous avons éliminé un trop plein de lecture en établissement brièvement les faits, nous efforçant de faire une description plus compréhensive de cette leçon des plus vitales donnée à la Chrétienté.
La question qui nous est posée est quand l’antitype s’accomplira-t-il parfaitement ? Dans les paragraphes précédents, il a été expliqué que la première phase de l’église Chrétienne prit fin en 538 ap J.-C. ; et la seconde phase dut commencer après 1798 ap J.-C., lorsque la « femme » était censée revenir du désert.
Une étude poussée du type sera l’unique moyen de pouvoir faire ressortir la vérité, non seulement à l’égard de la question précédemment posée, mais aussi à l’égard des questions qui suivent : Si la « femme » devait revenir du désert et aller dans la vigne (retour à la civilisation) après la fin de la période prophétique des 1260 ans, qu’est-ce qui indiqua « qu’elle » revint en 1798 ? Dès lors que l’emprisonnement et la mort du pape répondent à une partie de la question et marquent la fin de la période prophétique, où est le signe que la « femme » revint du désert ? Si l’on s’accorde à dire que la « femme » symbolise l’église, et si elle était dans le « désert » de 538 ap J.-C. à 1798 ap J.-C., qu’en est-il des quatre grandes dénominations qui existèrent avant ce temps ; à savoir les Luthériens, les Presbytériens, les Méthodistes et les Chrétiens ? N’étaient-elles pas la « femme » (l’église) ? Les étudiants de la Bible n’ont pas été capables d’éclaircir ce mystère à cause de leur manque de lumière sur la Parole de Dieu. Seul le grand projecteur de la puissance de l’Esprit orienté sur les types, permettra d’ôter les obstacles et conduira à la compréhension de ces mystères et de bien d’autres, jugés jusqu’alors incompréhensibles et dépassant l’entendement humain. Ainsi, le temple qui est le type de l’église (femme) est le seul canal par lequel ces questions peuvent trouver leurs réponses.
Les « temples » et la « femme » représentent le corps de l’église ; ou, en d’autres termes, le symbole de la femme est une révélation des types (temples), et les temples sont des prophéties symboliques de la « femme »--l’église. On observera que les membres de cette église sont représentés par les matériaux composites des temples : « Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » (1 Pi. 2 : 5.) « Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » (Ro. 12 : 5.) « En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. » (Ép. 2 : 21.) Par conséquent, ces deux temples représentent à la fois, l’église et Christ. Christ notre Souverain Sacrificateur est préfiguré par la « pierre angulaire », et Son sacerdoce est préfiguré par le service cérémoniel ou le service du sanctuaire de ces deux temples littéraux.
Le service du sanctuaire terrestre pour le salut de la race humaine en termes de types et de symboles, révèle l’administration de Christ dans le sanctuaire céleste. Deux lois s’articulaient autour du service du sanctuaire terrestre ; à savoir, les « dix commandements » et les lois « cérémonielles ». Les tables des dix commandements furent placées dans l’arche, et la loi cérémonielle ou la loi de Moïse fut placée sur le côté de l’arche. (Voir De. 10 : 2 ; 31 : 26.) Pourquoi deux lois ? La loi morale dénonce le péché, « puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. » (Ro. 3 : 20.) « Là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression. » (Ro. 4 : 15.) Mais la loi cérémonielle « a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite. » (Ga. 3 : 19.) Celle-ci était le remède qui permettait de guérir le pécheur et de le libérer de la condamnation de la loi morale. Lorsque Christ vint (la postérité), Il prit cette loi des ordonnances (la loi de Moïse) et « la détruit en la clouant à la croix. » (Col. 2 : 14.) L’administration terrestre de la loi des ordonnances ne pouvait en elle-même donner la vie, car elle n’était que l’ombre de la vraie loi. Par conséquent, à la crucifixion de Christ, cette loi cessa et la loi céleste, que la loi terrestre préfigurait, entra en vigueur. Le service littéral du sanctuaire était identique dans les deux temples.
Par conséquent, ces deux temples sont les types des deux phases de l’église Chrétienne avec le service du sanctuaire antitypique qui se compose de ces deux lois—morale et cérémonielle. L’église Chrétienne dans sa première phase, de la crucifixion jusqu’à environ 538 ap J.-C., n’était dotée que du sanctuaire ; c’est-à-dire, qu’ils avaient une connaissance parfaite de l’œuvre qui se faisait dans le ciel à cette époque et leur foi existait en fonction de cette œuvre. Mais en 538 ap J.-C., la foi en cette administration divine fut chassée de l’église, ou, comme Daniel le dit, « foulée » (Da. 8 : 13), et substituée par un ministère païen, accompagné de lois cérémonielles et morales païennes, ou pourvu d’un service papal et d’un culte Dominical. Par conséquent, si le premier temple était un type de la première phase de l’église Chrétienne primitive qui avait foi en un service du sanctuaire authentique, le second temple a aussi préfiguré la dernière phase de cette même église qui avait foi en un service du sanctuaire qui serait identique au premier.
Cette explication répond à l’une de nos questions. Les églises Protestantes qui se créèrent avant que la « femme » ne revienne du désert étaient dans l’obscurité totale concernant le service du sanctuaire. C’est pourquoi, elles ne sont pas représentées par la « femme » ni par le « temple », car, comme nous l’avons établi plus haut, les temples typiques représentent les deux phases de l’église qui gardent les « commandements de Dieu—la loi morale, et ont le témoignage de Jésus Christ »--la loi cérémonielle ou le plan du salut révélé à la lumière de « l’Esprit de Prophétie. » (Ap. 12 : 17.) Avant que la « femme » ne revienne du désert, les réformateurs furent divinement appelés et cela constitua l’étape préparatoire qui ramènerait la « femme » dans la « vigne » ; c’est-à-dire l’établissement d’un authentique service cérémoniel antitypique –un authentique culte d’église.
Du fait que les vases sacrés du temple de Salomon aient été volés et détruits par Nebucadnetsar, le roi de Babylone, l’ancienne Babylone devint un type ; et si cela n’était pas arrivé, il n’y aurait pas eu de Babylone moderne—l’antitype. (Ap. 18 : 2.) Connaissant parfaitement l’identité de ces deux Babylones, nous pouvons éclaircir le mystère sans difficulté ; la preuve apportée sur un élément éclaircira aussi l’autre. Si ce que nous affirmons est exact, en ce que le temple de Salomon était un type de l’église Chrétienne dans sa première phase, il doit y avoir une comparaison parfaite entre le type et l’antitype.
Si le type a détruit le type, l’antitype doit aussi détruire l’antitype ; c’est-à-dire que l’ancienne Babylone (le type de la papauté) pilla et détruit le temple de Salomon (le type de l’église Chrétienne primitive) et emmena Israël en captivité. Cette prophétie symbolique trouve son accomplissement absolu en 538 ap J.-C., lorsque la papauté détruisit l’église (Chrétiens), lui ôta la vérité et emmena les partisans du Christ en captivité (soumission à la loi papale). Si le vrai culte du sanctuaire fut aboli par l’ancienne Babylone quand Israël fut emmené en captivité et à la destruction du temple, la vérité subit le même traitement. La papauté s’en débarrassa et elle supplanta stratégiquement sur la terre le sens de l’œuvre de médiation de Christ dans le sanctuaire céleste que préfigurait le système cérémoniel du premier temple avant d’entrer dans la période du jugement. Ainsi, le second temple représenterait la période où le jugement est en cours. Et alors que les vases sacrés furent pris du sanctuaire et emmenés dans un temple païen, dans une terre païenne, de même, la papauté foula la « vérité » et mit en place un sacerdoce païen au sein d’une soi-disant église Chrétienne pendant la période d’âge sombre, alors que la « femme » était dans le désert, ce que préfigure la terre païenne—Babylone.
Notre second incident est la chute de la monarchie Babylonienne après la conquête des rois Médo-Perses. Rappelons-nous que la nuit du festin que donna Belschatsar, Cyrus et Darius envahirent le royaume et tuèrent le roi. C’est ici l’accomplissement du type qui coïncide dans l’antitype avec l’emprisonnement du pape en 1798 ap J.-C., suivi de sa mort. Par conséquent la mort de Belschatsar qui profana le Dieu des cieux et de la terre, est un type du pape qui blasphéma un « temps, des temps et la moitié d’un temps », accomplissant les passages de Daniel 7 : 25 et Apocalypse 13 : 10. C’est le moment où les 1260 ans prophétiques, que la « femme » passa dans le désert, prirent fin.
Tournons-nous à nouveau vers le type. Avec la mort de Belschatsar, la captivité du peuple de Dieu cessa, et il fut libéré ; cela coïncide avec la fin des 1260 ans de persécution contre le peuple de Dieu par la papauté—l’église et l’état. La chute de la monarchie Babylonienne ne permit pas de construire le temple à Jérusalem mais elle constitua une étape préparatoire. S’il est vrai que la mort de Belschatsar constitua une étape préparatoire à l’établissement d’un authentique temple d’adoration, la mort du pape fut aussi une étape préparatoire à l’établissement d’un authentique culte d’adoration. Si cela est exact, le type montre donc que rien n’aurait pu menacer l’église en 1798 ap J.-C., signifiant que la « femme » était revenue du désert. Cela nous conduit à la troisième coïncidence.
Cyrus était un adorateur païen au moment où il conquit Babylone ; mais son attention fut attirée sur l’accomplissement des Écritures, et il vit que son nom avait été écrit dans le volume sacré des années avant sa naissance, et qu’il avait accompli les paroles du prophète Ésaïe : « Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus, Qu'il tient par la main, Pour terrasser les nations devant lui, Et pour relâcher la ceinture des rois, Pour lui ouvrir les portes, Afin qu'elles ne soient plus fermées ; Je marcherai devant toi, J'aplanirai les chemins montueux, Je romprai les portes d'airain, Et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés, Des richesses enfouies, Afin que tu saches Que je suis l'Éternel qui t'appelle par ton nom, Le Dieu d'Israël…. Je t'ai parlé avec bienveillance, avant que tu me connusses. » (És. 45 : 1-4.) « Je dis de Cyrus : Il est mon berger, Et il accomplira toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu'elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu'il soit fondé ! » (És. 44 : 28.)
Son cœur païen fut donc transformé et c’est plein de gratitude qu’il écrit les paroles suivantes : « Ainsi parle Cyrus, roi des Perses : L'Éternel, le Dieu des cieux, m'a donné tous les royaumes de la terre, et il m'a commandé de lui bâtir une maison à Jérusalem en Juda. » (Esdras 1 : 2.) Après sa conversion, Cyrus reconnut que l’adoration païenne à Babylone était fausse. Par conséquent, il proclama à travers le royaume de Babylone : « Le Dieu d'Israël ! C'est le Dieu qui est à Jérusalem…. Le roi Cyrus rendit les ustensiles de la maison de l'Éternel, que Nebucadnetsar avait emportés de Jérusalem et placés dans la maison de son dieu. Cyrus, roi de Perse, les fit sortir par Mithredath, le trésorier, qui les remit à Scheschbatsar, prince de Juda. » (Esdras 1 : 3, 7, 8.) Ainsi, l’adoration païenne de Babylone fut déclarée fausse quelque temps après la mort de Belschatsar et la chute de son empire. C’est pourquoi, Cyrus promulgua un décret pour ordonner la construction de la maison de Dieu à Jérusalem. Voilà ce qu’il en est pour le type. Tournons maintenant notre attention sur son accomplissement dans l’antitype.
Selon le type, nous devons chercher une proclamation qui fut faite quelque temps après 1798 ap J.-C. et qui affirma que les églises soi-disant Chrétiennes étaient semblables à Babylone et sa fausse adoration. Cela se produit. Immédiatement après 1844 ap J.-C., le message du second ange d’Apocalypse 14 : 8 fut proclamé en disant : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité ! » Il est donc évident que la lumière qui se dégage des types n’est que le vecteur qui permet d’expliquer les mystères prophétiques de la Parole de Dieu. Avec la proclamation de la chute de Babylone, il fut annoncé que les fêtes soi-disant Chrétiennes, telles que l’observation du Dimanche, Noël et Pâque, de même que le baptême par aspersion et d’autres fausses doctrines, étaient non bibliques et d’origine païenne. Mais, dès lors que l’ancienne Babylone ne sût pas renoncer au système d’adoration païen et accepter l’adoration du seul vrai Dieu, la Chrétienté d’aujourd’hui a aussi refusé de se réformer ou de se détourner de ces pratiques. L’authentique œuvre de médiation du sanctuaire céleste, accompagnée du Sabbat du Septième jour tel qu’il fut alors enseigné, sont aussi ignorés !
Trois décrets promulgués avant la construction du temple---Bien que Cyrus offrît ses ressources pour financer la construction de la maison de Dieu et son service sacré, et bien qu’il commandât expressément sa construction, les Samaritains ou les Juifs superficiels, contrarièrent la progression des fondations et retardèrent leur terme. Par conséquent, bien que le message (décret) de 1844 proclamât de construire la maison de Dieu et de rétablir le vrai culte selon la loi et les prophètes, le type révèle que la progression fut contrariée, et le terme retardé par les Juifs superficiels—les faux Adventistes du Septième jour. La chose est clairement affirmée dans « Testimonies for the Church », Vol. 5, p. 217 (« Instructions pour un Service Chrétien Effectif », p. 48) :
« Je suis attristée en pensant à la condition du peuple de Dieu. Le Seigneur ne nous a pas fermé le ciel, mais c’est notre continuelle infidélité qui nous a séparés de Dieu. L’orgueil, la convoitise et l’amour du monde cohabitent dans les cœurs qui se sont libérés de la crainte d’être repoussés ou condamnés. Des péchés graves inspirés par l’orgueil se sont introduits parmi nous…. L’Église s’est détournée de son chef, le Christ; elle retourne résolument vers l’Égypte. Pourtant, il en est quelques-uns qui sont inquiets ou étonnés de leur manque de puissance spirituelle. »
Fausses accusations et fausses excuses---Lorsqu’on révèle ces éléments à ces Adventistes du Septième jour inconvertis, non pas pour les critiquer ou les accuser mais pour les sortir de leur terrible stupeur manipulatrice et de leur fausse sécurité, ils se mettent à trouver des excuses de la manière suivante : « Nous sommes le peuple de Dieu. » « C’est l’église de Dieu. » « Il n’y a pas d’autre mouvement à suivre. » « C’est mal d’accuser l’église militante. » « Vous fixez des dates. » « Vous ne devez pas détruire mais construire. » « Bannissez ceux qui provoquent la division. » « Il n’y aura plus de prophètes. » « Nous avons toutes les vérités et nous n’en n’avons pas besoin d’autres. »
Mes frères, alors que vous avez préparé vos lampes, ne vous munirez-vous pas aussi de « l’huile supplémentaire » (vérité), et n’agirez-vous pas comme des hommes qui espèrent en la venue du Seigneur ? Personne ne nie le fait que vous êtes le peuple de Dieu, mais souvenez-vous qu’autrefois, les Juifs furent aussi Son peuple. Personne ne veut affirmer qu’il ne s’agit pas de l’église de Dieu, mais est-ce la seule fois que Dieu a possédé une église ? Nous ne déclarons pas qu’il faut suivre un autre mouvement. Mais la Parole du « Témoin Véritable » ne dit-elle pas, « Je te vomirai de ma bouche ? » Si c’est mal d’appeler l’église militante à se réformer en oignant ses yeux d’un collyre afin qu’elle voit et pour que la honte de sa nudité ne paraisse pas, alors, contre qui parlez-vous ? Et par quel autre moyen, le Seigneur peut-il appeler à la repentance cette conduite Laodicéenne qui est « riche et s’est enrichie, qui n’a besoin de rien » ? Une Laodicée qui « ne sais pas qu’elle est malheureuse, misérable, pauvre, aveugle et nue » ?
Est-ce celui qui appelle à l’obéissance à la vérité selon la Parole de Dieu qui détruit, ou sont-ce ceux qui ont brisé tous les vrais principes du message que nous proclamons ? Qui est responsable des divisions ? Est-ce celui qui appelle à l’obéissance à la Parole, ou celui qui refuse d’écouter l’appel venu des Cieux ? Vous souvenez-vous que l’église Chrétienne fut divisée en sept mouvements de réforme parce que les messages furent rejetés ? Qui est celui qui devrait être « banni » ? Est-ce celui qui accepte la vérité qu’importe sa provenance, ou celui qui laisse les préjugés obstruer sa pensée et l’empêcher de recevoir la vérité ? Le fait de prétendre avoir toutes les vérités, et d’affirmer qu’aucune autre n’est nécessaire, revient à refuser chaque parole adressée à l’église. Cela revient à rejeter à l’avance tous les messages de vérité ou toutes les lumières que Dieu choisit d’envoyer. C’est fermer la porte à Dieu ; et éloigner l’église de Son bras étendu. C’est l’étape qui précède le péché contre le Saint Esprit. Affirmer qu’il n’y aura plus d’autres prophètes revient à rejeter à l’avance la pluie de l’arrière-saison et le « grand cri ! » Cela revient à refuser la Parole dans sa forme prophétique car il est dit : « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des visions. » (Joël 2 : 28.)
Mes frères, n’y a-t-il rien de plus terrible que cette pratique impie dont se rendent coupables les hommes sensés garder les murs de Sion ? Si vous vous comptez parmi ceux qui seront indignes du royaume éternel, n’ôterez-vous pas vos mains de l’église de Dieu ? N’accorderez-vous pas la liberté religieuse au troupeau en le laissant maître de ses décisions ? Pourquoi ne pas agir comme vous auriez aimé qu’on agisse avec vous ? Il vous serait dur de regimber contre l’aiguillon. Ne direz-vous pas, Seigneur que veux-tu que je fasse pour toi ? Ne savez-vous pas qu’il vous sera redemandé le sang de la brebis perdue ?
Vos accusations concernant la fixation de dates fait penser à un homme qui parle dépourvu de sa pensée. Quelle date a été fixée ? Vous parlez d’Ézéchiel chapitre quatre ? Si oui, pourquoi n’étudiez-vous pas le sujet un peu plus que vous ne l’avez fait jusqu’à présent, pour voir ce qui s’en dégage ? Ne voyez-vous pas que la période prophétique était déjà terminée lorsque la déclaration a été faite ? Ou insinuez-vous que Dieu n’a pas la notion du temps concernant les événements, et que de fait, Il ne doit pas inclure de temps dans la Bible ? Ne voyez pas que les coïncidences répertoriées dans « La Verge Du Berger », Vol. 1, pp. 212, 213, prouvent que l’interprétation d’Ézéchiel quatre est correcte, sinon la vérité n’aurait jamais été révélée ?
Vous remarquerez aussi qu’à la page 222, les 430 ans prophétiques appliqués à l’origine à Abraham et à sa postérité, chevauchent les 430 ans d’Ézéchiel 4. Les 430 ans d’Ézéchiel devraient se terminer en 1929 ou 1930, mais l’accomplissement absolu de la période prophétique d’Abraham dans son antitype est encore à venir (sortie d’Égypte.) L’illustration des pages 212, 213 montre qu’elle se termine en 1930, car, comme nous l’avons dit plus haut, la période est bordée par les coïncidences qui s’emboîtent parfaitement avec la prophétie d’Ézéchiel. Comme il est impossible de concevoir un schéma de datation sans avoir de dates sous la main, nous avons utilisé ces coïncidences et il ressort que la date n’est pas définie. (Voir l’illustration à la page 133.) La prophétie d’Ézéchiel veut introduire l’annonce de la réforme prédite, et celle née d’Abraham, jusqu’à son exécution (Ézéchiel neuf).
« Les voyants seront confus, les devins rougiront, Tous se couvriront la barbe ; Car Dieu ne répondra pas. Mais moi, je suis rempli de force, de l'esprit de l'Éternel, Je suis rempli de justice et de vigueur, Pour faire connaître à Jacob son crime, Et à Israël son péché. Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob, Et princes de la maison d'Israël, Vous qui avez en horreur la justice, Et qui pervertissez tout ce qui est droit, Vous qui bâtissez Sion avec le sang, Et Jérusalem avec l'iniquité ! Ses chefs jugent pour des présents, Ses sacrificateurs enseignent pour un salaire, Et ses prophètes prédisent pour de l'argent ; Et ils osent s'appuyer sur l'Éternel, ils disent : L'Éternel n'est-il pas au milieu de nous ? Le malheur ne nous atteindra pas. C'est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres, Et la montagne du temple une sommité couverte de bois. » (Michée 3 : 7-12.)
Contestations quant aux personnes choisies par dieu---L’histoire révèle que beaucoup se sont élevés contre les personnes que Dieu choisissait pour révéler Sa Sainte Parole. Il en est de même aujourd’hui. Certains disent :
« Si Dieu parle à Son peuple, qu’Il le fasse par l’intermédiaire de nos dirigeants. » C’est peut-être vrai, mais où est la preuve qu’Il ne pourrait pas se servir d’un instrument plus humble parmi les brebis de son troupeau ? L’histoire prouve que Dieu s’est rarement révélé à travers les grands hommes. Pourquoi changerait-il de méthode aujourd’hui ? D’autres lancent des critiques à l’encontre des serviteurs de Dieu à cause de leur apparence extérieure, de leur lieu de naissance, ou de leur façon de s’exprimer, etc. Mes frères, limiterez-vous le Père et le Créateur de la race humaine en revendiquant des critères de nationalité, de race ou de pays, et en faisant intervenir vos propres conceptions étroites d’esprit ? Le cœur qui, par l’exaltation du moi, conçoit de telles idées dépourvues de raison, est semblable aux fiers pharisiens qui étaient en contraste avec les pénitents publicains. Ces savants idéologistes autoproclamés sont les plus grands ignorants. Leurs actions les ont conduits à laisser le père de l’exaltation du moi les dérober de la vie et de l’éternité. Tandis que de tels hommes ne sont pas conscients de leur propre destruction, ils sont de savants et efficaces agents au service de l’ennemi des âmes. De par cette usurpation dont ils sont coupables, ils exercent une influence constante telle « la pierre qui est jetée dans un lac : une vague se formera, puis une autre, et le cercle ira en s’élargissant, jusqu’à ce qu’il atteigne le rivage. »
Quelle influence auront vos « paroles de vie » sur les autres si vous tenez en grande estime votre dignité et qualifier la leur d’insignifiante ? Vos actions parlent bien plus fort que vos mots, disant à la plus petite brebis du troupeau : Estime nous, et considère toi comme inexistant. Si une mauvaise action est commise contre une brebis lorsqu’il s’agit d’apporter la vérité, les autres brebis seront traitées de la même façon. À de tels bergers, il est dit :
« Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n'avez point fait paître les brebis. Vous n'avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous n'avez pas ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté. » (Éz. 34 : 3, 4.)
Promulgation du second décret pour construire « le temple »---Par la dissimulation, les adversaires de Dieu mirent à l’arrêt l’exécution du premier décret. Mais le décret de Cyrus fut remis en vigueur au bon moment par Darius, et « Zorobabel, fils de Schealthiel, et Josué, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de Dieu à Jérusalem. Et avec eux étaient les prophètes de Dieu, qui les assistaient. » (Esdras 5:2.)
Mais bien que ce second décret dressât d’autres barrières contre les ennemis du temple, ces derniers interrompirent le travail des Juifs par la force des armes. À travers le second décret, le type révèle incontestablement qu’il y aurait dû avoir un autre message après 1844, lequel aurait dû déclaré avec une mention supplémentaire—allez par la foi, tentez d’établir une église pure et une vraie adoration en obéissant à la Parole de Dieu (justification par la foi). Le type dévoile aussi que ce second message serait contré et que l’œuvre serait contrariée. Maintenant, observez comment le type coïncide parfaitement, révèle la vérité et dévoile les stratagèmes du malin. En 1888, un tel message (décret) s’éleva, mais à cette époque les dirigeants le rejetèrent comme le prouve le témoignage suivant : « Dans Sa grande miséricorde le Seigneur envoya un très précieux message à Son peuple. Ce message devait présenter au monde d'une manière plus marquée le sublime Sauveur, le sacrifice pour les péchés du monde entier. Il présentait la justification par la foi dans le Garant ; il invitait les gens à recevoir la justice de Christ, qui se manifeste par l'obéissance à tous les commandements de Dieu. Beaucoup avait perdu Jésus de vue. »--« Testimonies to Ministers », p. 91. « Témoignages pour les Pasteurs », p. 91.
Le messager déclare que le message fut délivré avec la puissance de l’Esprit : « Je pense que jamais plus je ne serai appelé à me lever sous la direction du Saint Esprit comme je me suis levé à Minneapolis. La présence de Jésus m’accompagnait. Tous ceux qui étaient présent ce jour-là eurent l’opportunité de se rallier à la vérité en recevant le Saint Esprit que Dieu envoya en vague abondante d’amour et de miséricorde. Mais dans les salles qu’occupaient certains d’entre nous, on entendait le mot ridicule ; on entendait les critiques, les railleries et les rires. Les manifestations du Saint Esprit étaient qualifiées de fanatisme…. Ce qui se passa lors de ce meeting fit que le Dieu des cieux eut honte d’appeler Ses frères, ceux qui affichèrent une telle conduite. L’Observateur céleste prit note de tous cela et Il l’écrit dans le livre Divin du souvenir. »--« Special Testimony to Review and Herald Office », pp. 16, 17, écrit en 1896.
« Ils commencèrent cette œuvre satanique à Minneapolis. Plus tard, quand ils virent et sentirent la démonstration du Saint-Esprit qui témoignait que le message était de Dieu, ils le haïrent encore plus, parce que c'était un témoignage contre eux…. Cependant, ces hommes ont occupé des postes de confiance et ont modelé l'œuvre à leur propre ressemblance autant que cela leur fut possible. »--« Testimonies to Ministers », p. 80. « Témoignages pour les Pasteurs », p. 80.
« Et s'ils nourrissent le même esprit que révèle leur conduite avant et après la réunion de Minneapolis, ils rempliront eux-aussi la même mesure que ceux que Christ condamna quand Il était sur la terre. Lisez Mt. 25 : 14. »--« Testimonies to Ministers », p. 79. « Témoignages pour les Pasteurs », p. 79. Voici également le témoignage d’une personne présente : « Le message de 1888, soutenu par Sr. White comme étant le message de l’heure…, fut reconnu comme tel par une poignée de dirigeants. Près de la majorité se révolta, allant jusqu’à affirmer que ces hommes avaient exercé une forte influence sur la Sr. White afin qu’elle rejoigne leur position par l’entremise d’une puissance inconnue. Ainsi, ils rejetèrent l’Esprit de Prophétie… L’utilisation du grand tabernacle fut interdite… à ces deux hommes (les anciens Jones et Wagoner) ainsi qu’à la Sr. White. Vous voyez donc que ce n’était pas seulement (90%) mais presque (95%) de nos dirigeants qui se révoltèrent. »
Promulgation du troisième décret pour construire « le temple »---Comme le premier et le second décret des rois Médo-Perses n’avaient pas su assurer la fin de la construction du temple et rétablir le service sacré typique, un troisième décret fut promulgué, après quoi le roi ajouta : « Et voici l'ordre que je donne touchant quiconque transgressera cette parole : on arrachera de sa maison une pièce de bois, on la dressera pour qu'il y soit attaché, et l'on fera de sa maison un tas d'immondices. Que le Dieu qui fait résider en ce lieu son nom renverse tout roi et tout peuple qui étendraient la main pour transgresser ma parole, pour détruire cette maison de Dieu à Jérusalem ! Moi, Darius, j'ai donné cet ordre. Qu'il soit ponctuellement exécuté…. Et les anciens des Juifs bâtirent avec succès, selon les prophéties d'Aggée, le prophète, et de Zacharie, fils d'Iddo ; ils bâtirent et achevèrent, d'après l'ordre du Dieu d'Israël, et d'après l'ordre de Cyrus, de Darius, et d'Artaxerxès, roi de Perse. La maison fut achevée le troisième jour du mois d'Adar, dans la sixième année du règne du roi Darius. » (Esdras 6 : 11, 12, 14, 15.)
On remarquera que le troisième décret menaçait la vie des hommes et des nations qui seraient déloyaux : « Quiconque transgressera cette parole, » dit le roi « l'on fera de sa maison un tas d'immondices. » Voilà ce qu’il en est pour le type. Penchons-nous maintenant sur l’antitype. Le type révèle que les messages de 1844 et de 1888 doivent être suivis d’un troisième message. Mais selon le type, le troisième message doit être sévère. C’est un message qui demandera obéissance et fera appliquer un jugement décisif sur ceux qui s’opposeront à ce qu’il stipule. Et selon le type, c’est ce troisième message qui parviendra au terme de sa mission.
En 1929, un message de cette sorte fut présenté à l’église Adventiste du Septième jour, et il fut couché sur le papier et publié en 1930 sous l’intitulé « La Verge Du Berger », Volume 1. Et alors que le message parvint à toutes les communautés d’église (autant que possible) à travers le monde, il fut dit à l’homme vêtu de lin, portant une écritoire à la ceinture : « L'Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent. Et, à mes oreilles, il dit aux autres : Passez après lui dans la ville, et frappez ; que votre œil soit sans pitié, et n'ayez point de miséricorde ! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n'approchez pas de quiconque aura sur lui la marque ; et commencez par mon sanctuaire ! Ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison. » (Éz. 9 : 4-6.)
C’est sur ce passage que le message fut basé, déclarant prophétiquement que les 144 000 seraient marqués et que les personnes restantes dans l’église souffriraient les conséquences si elles ne se repentaient pas et ne marchaient pas avec la vérité de Dieu. Mais comme personne dans toute la dénomination, n’a été capable de contredire la vérité des 144 000 dans son entier ou même en partie, ni n’a osé réfuter l’accusation d’entretenir des abominations en son sein, la dénomination s’est dressée contre le message et a préféré s’attacher à ses abominations à l’instar des ennemis de Dieu qui s’opposèrent jusqu’au bout à la construction du temple. Alors que le décret du roi Médo-Perse déclarait aux ennemis de la maison de Dieu : « Quiconque transgressera cette parole, l'on fera de sa maison un tas d'immondices », de même la Parole de Dieu déclare aujourd’hui, « Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes. » Si un tel message ne peut ramener à la raison le prétendu peuple de Dieu, qu’est-ce qui le peut ? Quoiqu’il en soit, étant donné que le dessein de Dieu s’est accompli dans le type, il s’accomplira de même dans l’antitype. Il est remarquable de constater comment l’antitype coïncide parfaitement avec le type.
Aucuns changements ne furent apportés aux décrets de Cyrus. Parfois, ces derniers étaient juste renouvelés. Il en a été de même avec l’antitype. Il ne peut y avoir de changements dans le Message du Troisième Ange, mais seulement, une grande lumière et une grande force lui sont ajoutées. « “Son œuvre est redoutable, sa mission est solennelle. Il doit séparer le bon grain de l’ivraie, et sceller, ou lier, les gerbes pour les greniers célestes. »--« Early Writings », p. 118. « Premiers Écrits », p. 118.
Période de l’Établissement de l’Église authentique---Dans Aggée 2 : 23, qui parle de la construction du « type » (second temple) tout en se projetant dans l’accomplissement de l’antitype (l’église dans sa pureté), la Parole de Dieu vint à Zorobabel, par l’intermédiaire du prophète, qui coula les fondations du type (temple), et que la Parole a désigné comme un sceau ou un signe pour l’antitype. Lisons ce que Dieu doit faire à cette époque :
« Car ainsi parle l'Éternel des armées : Encore un peu de temps, Et j'ébranlerai les cieux et la terre, La mer et le sec ; J'ébranlerai toutes les nations ; Les trésors de toutes les nations viendront, Et je remplirai de gloire cette maison, Dit l'Éternel des armées. L'argent est à moi, et l'or est à moi, Dit l'Éternel des armées. La gloire de cette dernière maison sera plus grande Que celle de la première, Dit l'Éternel des armées ; Et c'est dans ce lieu que je donnerai la paix, Dit l'Éternel des armées. » (Aggée 2 : 6-9.)
« Je renverserai le trône des royaumes, Je détruirai la force des royaumes des nations, Je renverserai les chars et ceux qui les montent ; Les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, L'un par l'épée de l'autre. » (Ag. 2 : 22.)
Ce passage nous fait comprendre clairement que cette glorieuse église doit être établie à la fin de l’histoire de ce monde lorsque les royaumes connaîtront leur fin. En interprétant la vision de Zacharie, l’ange parle à Zorobabel, disant : « Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains l'achèveront. » (Za. 4 : 9). C’est-à-dire que les fondateurs de l’antitype dont Zorobabel était le type, posèrent les fondations en 1844. Le fait que Zorobabel soit « un sceau » pour l’antitype (en coulant les fondations et en achevant la maison), signifie que l’achèvement de la maison spirituelle (l’aboutissement de l’église de Dieu—dénombrement des saints) doit s’accomplir en l’espace d’une génération (la durée de vie d’un homme, à partir de 1844.)
Le peuple de Dieu investi d’une puissance pour construire sa maison---« Ainsi parle l'Éternel des armées : Si tu marches dans mes voies et si tu observes mes ordres, tu jugeras ma maison et tu garderas mes parvis, et je te donnerai libre accès parmi ceux qui sont ici. Écoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi ! car ce sont des hommes qui serviront de signes. Voici, je ferai venir mon serviteur, le germe. » (Za. 3 : 7, 8.) « Ils seront comme des héros foulant dans la bataille la boue des rues ; Ils combattront, parce que l'Éternel sera avec eux ; Et ceux qui seront montés sur des chevaux seront couverts de honte. » (Za. 10 : 5.)
« Sonnez de la trompette en Sion! Faites-la retentir sur ma montagne sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le jour de l'Éternel vient, car il est proche, Jour de ténèbres et d'obscurité, Jour de nuées et de brouillards, Il vient comme l'aurore se répand sur les montagnes. Voici un peuple nombreux et puissant, tel qu'il n'y en a jamais eu, Et qu'il n'y en aura jamais dans la suite des âges. Devant lui est un feu dévorant, Et derrière lui une flamme brûlante ; Le pays était auparavant comme un jardin d'Éden, Et depuis, c'est un désert affreux : Rien ne lui échappe. À les voir, on dirait des chevaux, Et ils courent comme des cavaliers. À les entendre, on dirait un bruit de chars Sur le sommet des montagnes où ils bondissent, On dirait un pétillement de la flamme du feu, Quand elle consume le chaume. C'est comme une armée puissante Qui se prépare au combat. Devant eux les peuples tremblent, Tous les visages pâlissent. Ils s'élancent comme des guerriers, Ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; Chacun va son chemin, Sans s'écarter de sa route. Ils ne se pressent point les uns les autres, Chacun garde son rang ; Ils se précipitent au travers des traits Sans arrêter leur marche. Ils se répandent dans la ville, Courent sur les murailles, Montent sur les maisons, Entrent par les fenêtres comme un voleur. Devant eux la terre tremble, Les cieux sont ébranlés, Le soleil et la lune s'obscurcissent, Et les étoiles retirent leur éclat. » (Joël 2 : 1-10.) « La terre », « le soleil », « la lune » et les « étoiles » n’ont pas de rapports avec Mt. 24 : 29. Les signes prophétiques concernant ces éléments astraux trouveront leur accomplissement absolu avant le commencement du millenium.
Conséquence de l’obéissance À la parole de Dieu---« Ainsi parle l'Éternel des armées : Il viendra encore des peuples et des habitants d'un grand nombre de villes. Les habitants d'une ville iront à l'autre, en disant : Allons implorer l'Éternel et chercher l'Éternel des armées ! Nous irons aussi ! Et beaucoup de peuples et de nombreuses nations viendront chercher l'Éternel des armées à Jérusalem et implorer l'Éternel. Ainsi parle l'Éternel des armées : En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous. » (Za. 8 : 20-23.)
Les « dix hommes » ont la même signification que les « dix vierges » de Matthieu 25 : 1. Les dix vierges représentent le corps de l’église ; et les « hommes » signifient symboliquement ceux qui doivent être convertis à l’église ; des hommes de toute langue et de toute nation. « Saisiront un Juif par le pan de son vêtement » ; c’est-à-dire que le Juif représente le Christ en la personne de Ses saints (les 144 000) ; « Son vêtement » représente la vérité ou l’église dans son entier, de laquelle les 144 000 sont symboliquement revêtus.
« Dans tout le pays, dit l'Éternel, Les deux tiers seront exterminés, périront, Et l'autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, Et je le purifierai comme on purifie l'argent, Je l'éprouverai comme on éprouve l'or. Il invoquera mon nom, et je l'exaucerai ; Je dirai: C'est mon peuple ! Et il dira : L'Éternel est mon Dieu ! » (Za. 13 : 8, 9.)
« Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, Et leurs rois avec leur suite. » (És. 60 : 11.)
LES DEUX OLIVIERS ZACHARIE 4---Les symboles antitypes du second temple (le type), furent montrés à Zacharie en vision et sont rapportés dans le quatrième chapitre de sa prophétie, comme suit :
« Et l’ange qui parlait avec moi revint et me réveilla comme un homme qu’on réveille de son sommeil. Et il me dit : Que vois-tu ? Et je dis : Je vois, et voici un chandelier tout d’or, et un bol à son sommet et ses sept lampes sur lui ; sept lampes et sept conduits pour les lampes qui sont à son sommet ; et deux oliviers auprès de lui, l’un à la droite du bol et l’autre à sa gauche ; Et je pris la parole et dis à l’ange qui parlait avec moi, disant : Que sont ces choses mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi répondit et me dit : Ne sais-tu pas ce que sont ces choses ? Et je dis : Non, mon seigneur. Et il répondit et me parla, disant : C’est ici la parole de l’Eternel à Zorobabel, disant : Ni par la force, ni par la puissance, mais par mon Esprit, dit l’Eternel des Armées… Et je répondis une seconde fois et lui dis : Que sont les deux branches d’oliviers qui, à côté des deux conduits d’or, déversent l’or d’elles-mêmes? Ne sais-tu pas ce qu’elles sont ? Et je dis : Non, mon seigneur. Et il me dit : Ce sont les deux oints qui se tiennent auprès du seigneur de toute la terre. » (Za. 4 : 1-6, 12-14)
Ainsi, la parole de Dieu est représentée par ces symboles. Par conséquent leur interprétation c’est de révéler la manière dont la Parole de Dieu est communiquée à Zorobabel. Ce n’est pas au Zorobabel qui fut engagé dans la construction du temple typique, car il fut oralement instruit par les prophètes Zacharie et Agée. Par conséquent, comme ces symboles prophétiques n’étaient pas compris par eux, ils doivent donc s’appliquer à ceux qui sont engagés dans la construction du temple (l’église) antitype ou spirituel, comme cela fut précédemment expliqué.
Chacun de ces symboles doit être déchiffré séparément par une évidence non contradictoire, et leur signification doit constituer la méthode par laquelle Dieu doit communiquer Sa Parole à Ses serviteurs. Il a été dit précédemment que tous les livres de la Bible se rejoignent et se complètent dans le livre de l’Apocalypse. Donc, la révélation de la prophétie de Zacharie doit aussi se trouver là.
Nous citons : « Les sept étoiles sont les anges des septéglises et les sept lampes sont les sept églises. » (Ap. 1 : 20). Il est à noter que les messages des sept églises ne sont pas adressés aux chandeliers (l’église comme un corps), mais aux anges, en disant : « Et à l’ange de l’église de Laodicée, écris : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. » (Ap. 3 : 14). Cet ange n’est pas un ange céleste, car il est en défaut – il est sous la condamnation et est sur le point d’être vomi, à moins qu’il se repente. C’est cet ange qui est responsable du chandelier (l’église). Par conséquent, les sept anges dénotent les dirigeants des sept églises et les sept chandeliers sont les symboles des sept églises. Ainsi, les églises dans ce cas, sont symbolisées par des chandeliers. Donc, le chandelier dans la vision de Zacharie symbolise l’église comme un corps.
La révélation des oliviers se trouve dans le onzième chapitre et au quatrième verset : « ceux-ci sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. » Les oliviers et les deux chandeliers sont les deux témoins. (Voir Ap. 11 : 3). Zacharie cite également que : « Ce sont les deux oints qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre. » (Za. 4 : 14). Par conséquent, ces deux oliviers et ces deux chandeliers sont inséparables, car, ils se « tiennent » tous deux « près du Seigneur de toute la terre. » Dans ce cas, les deux chandeliers représentent l’église de Dieu en deux sections, et chacun possède un olivier. L’ange les interprète pour Zacharie comme étant la Parole de Dieu à Zorobabel. Donc, les deux chandeliers représentent les églises de l’Ancien et du Nouveau Testament (Juive et Chrétienne). Et les deux oliviers symbolisent la Bible de l’An- cien et du Nouveau Testament (La Parole de Dieu à Zorobabel). Ces deux témoins « Prophétiseront pendant mille deux cent soixante jours (de 538 ap. Jésus-Christ à 1798 ap. Jésus-Christ) revêtus de sacs.» (Ap. 11 : 3).
« Les deux Témoins représentent les Ecritures de l’Ancien et du Nouveau Testament.» La Tragédie des Siècles, p. 287
Ainsi, nous avons un chandelier pour chacune des deux sections de l’église de Dieu pendant qu’on écrivait les Ecritures. Un chandelier et un olivier pour l’église Juive et un chandelier et un olivier pour l’église des apôtres, et sept pour le reste de l’histoire de l’église jusqu’à l’époque de la séparation de l’ivraie et du bon grain, ou jusqu’au commencement de la moisson. Ainsi, le chandelier (l’église) dans la vision de Zacharie est la dixième église, dénotant une église universelle ; décrivant l’église vivante qui s’unira avec tous les saints depuis que le monde commença – qui se joindra avec l’église de l’univers entier de Dieu ! Ce chandelier dans la vision de Zacharie est un glorieux chandelier, qui en comparaison, tous les autres sont debout comme s’ils n’étaient « rien » -- en parfaite harmonie avec le second temple, qui en comparaison, le premier était debout comme s’il n’était « rien. »
Les Deux Conduits D’Or---Donc, en vérité, le chandelier représente l’église et les deux oliviers représentent l’Ancien et le Nouveau Testament. Maintenant, « Que sont les deux conduits d’or » qui « déversent elles-mêmes l’huile d’or ? » Nous citons dans Témoignages pour l’Eglise, Vol. 7, p. 249 : « La lampe intérieure doit être remplie par l’huile qui découle des messagers des cieux à travers les conduits d’or dans le bol d’or. La communication de Dieu ne vient jamais à l’homme en vain. » Par conséquent, les deux conduits d’or qui déversent l’huile d’or dans le bol d’or sont les messagers de l’Inspiration, à travers qui la Vérité présente est révélée, et les seuls vrais interprètes des Ecritures. L’huile représente la Parole révélée de Dieu provenant de la Bible comme cela est expliqué par Ses serviteurs choisis, et le bol décrit les publications dans lesquelles ces révélations sont compilées. Ceci c’est le «Témoignage de Jésus » -- « l’Esprit de Prophétie » (Ap. 12 : 17 ; 19 : 10). Donc, le témoignage de Jésus est aussi appelé l’Esprit de Prophétie, car son témoignage est révélé uniquement par le Saint Esprit à travers le canal humain. Ainsi, l’Ecriture interprétée par l’Inspiration est le seul témoignage qui peut être « le Témoignage de Jésus » -- la vérité sans erreur.
Les Sept Lampes---Si le chandelier représente l’église comme un corps, donc les sept lampes qui sont au sommet du chandelier doivent symboliser des églises sœurs éparpillées à travers la confession religieuse. Le chiffre Biblique de la plénitude comprend le mouvement dans son entier comme un tout. Ce fait est aussi prouvé par la citation qui suit : « Lorsque ceux qui sont oints se déversent dans les conduits d’or, l’huile découle d’eux dans le bol d’or pour se déverser dans les lampes, les églises. » Témoignages pour les Ministres, p.337.
Les Sept Conduits d’Or---Si le « bol d’or » c’est ce qui contient l’interprétation inspirée des Ecritures ou des Ecrits de l’Esprit de Prophétie, et que les lampes ou les églises sont fournies en huile qui provient du bol à travers les sept conduits d’or, alors, les dirigeants sont représentés par les conduits, qui ont pour devoir de nourrir l’église entière uniquement avec la Parole Inspirée de Dieu. Ce fait est également prouvé par l’ « Esprit de Prophétie », comme nous lisons:
« L’huile d’or représente le Saint-Esprit. Les ministres de Dieu doivent être constamment nourris avec cette huile, afin qu’ils puissent, en retour, l’impartir à l’église.» -- Id. p. 188. Notez que les sept conduits (les dirigeants), tirent l’huile du bol d’or, et non pas directement des oliviers (des Ecritures).
Cette leçon, divinement illustrée, est trop claire pour être mal comprise, ou sa signification mal interprétée. La seule façon sûre par laquelle les serviteurs de Dieu et Son église peuvent être libérés de l’erreur, et être remplis de foi, sans mensonge dans leur bouche (tous parlent un même langage), c’est par le guide qui ne fait jamais d’erreur – l’Esprit de Prophétie. L’acceptation d’une soi-disant vérité, sans inspiration, c’est le piège de déception du diable et ceux qui défendent de tels fallacieux enseignements sont ceux pour qui, il est le plus difficile et le plus impossible de secourir du puits de l’abîme de Satan ; car, il leur fait croire que la confession de leurs erreurs les disqualifierait pour êtres des enseignants et déshonorerait leur position élevée.
Celui qui nie l’interprétation inspirée des Ecritures est en train de nier l’œuvre du Saint-Esprit et est en train de pécher contre Lui – commettant ainsi le péché impardonnable!
Ce chandelier d’or est le plus remarquable symbole de la Bible appartenant à l’église de Dieu. Son arrangement avec le nombre complet de lampes, de bol, de deux et de sept conduits, tous d’or, avec ses deux conduits déversant l’huile d’or dans le bol d’or, révèle que la dernière section de l’église de Dieu sera la plus glorieuse église de tous les siècles. Cette « communication continue » par le Saint-Esprit à l’église, représentée par les oliviers se déversant dans un unique Bol d’Or, et son ensemble complet de Conduits Nourriciers, puisant du bol pour alimenter en huile toutes les lampes, c’est en vue d’emmener chaque partie du corps entier en parfaite harmonie ; une église sans mensonge.
Ce symbole prophétique se réfère sans erreur à une agence céleste qui absorbe la faiblesse et l’imperfection humaines dans une gloire éternelle. « Une église glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle soit sainte et irrépréhensible.» (Ep. 5 : 27). Une église qui garde « les commandements de Dieu et qui a le témoignage de Jésus ». « Revêtue de l’armure de la justice du Christ, l’Eglise se prépare au conflit final. « Belle comme la lune, pure comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières », elle s’avance dans le monde « en vainqueur et pour vaincre ». Prophètes et Rois, p. 549. (Ca. des Ca. 6 : 10). A ce chandelier la promesse est : « Voici, je ferai de toi un traîneau aigu, tout neuf, garni de pointes ; tu écraseras, tu broieras les montagnes et tu rendras les collines semblables à de la balle. » (Es. 41 : 15).
L’« unique pierre » -- l’église – aura une complète vision de la gloire céleste : « Car voici la pierre que j’ai placée devant Josué ; sur cette seule pierre il y aura sept yeux ; voici, j’en graverai la gravure dit l’Eternel des armées ; et j’ôterai l’iniquité de ce pays en un seul jour. En ce jour là, dit l’Eternel des armées, vous inviterez chacun son prochain sous la vigne et sous le figuier. » (Za. 3 : 9-10). Il est donné aux serviteurs de Dieu (l’église) de posséder la terre et de restaurer le pays aux saints, à qui il appartenait à l’origine. Donc, « et ils s’assiéront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les effraye : car la bouche de l’Eternel des armées a parlé. » (Michée 4 : 4).
« Et ils seront dans la bataille comme des hommes forts qui foulent aux pieds la boue des rues ; et ils combattront, car l’Eternel sera avec eux ; et ceux qui montent les chevaux seront couverts de honte. » (Za. 10 : 5). « Ce n’est ni par la force, ni par la puissance, mais par mon Esprit dit l’Eternel des armées. » (Za. 4 : 6)
« Et il arrivera en ce jour là, que je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui s’en chargeront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle… En ce jour là, l’Eternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera en ce jour là comme David ; et la maison de David sera comme Dieu, comme l’ange de L’Eternel devant eux » (Za. 12 : 3, 8). « Et il arrivera dans tout le pays, dit l’Eternel, que les deux tiers seront exterminés et expireront et l’autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, et je les purifierai comme on purifie l’argent, je les éprouverai comme on éprouve l’or. Ils invoqueront mon nom et je les exaucerai ; Je dirai c’est mon peuple et ils diront l’Eternel est mon Dieu. » (Za. 13 : 8, 9).
« Des choses glorieuses sont dites de toi, ville de Dieu. » (Ps. 87 : 3) « Pousse des cris de joie et exulte, habitant de Sion ! Car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël. » (És. 12 : 6) « Pousse des cris d’allégresse et réjouis-toi, fille de Sion ! Car voici, Je viens et J’habiterai au milieu de toi, dit l’Éternel » (Za. 2 : 10)
Qu’Est-Ce Que l’Inspiration Et Qu’Est-Ce Qu’Elle N’est Pas ?---De méchants hommes sous le pouvoir du grand trompeur, avec des mots agréables et de bons discours ont cherché à anéantir la foi des saints dans la parole de Dieu, par presque d’innombrables interprétations des Ecritures et par une multiplicité de sectes ; le faisant presque impossible pour quelqu’un de trouver sa voie à travers la confusion, et le gardant ainsi ignorant de la vérité. Dieu connaissant dès le commencement ces méchantes actions, a prophétiquement illustré la vérité par le chandelier dans son assemblage de parties, montrant symboliquement que la vérité de la Bible est révélée uniquement par l’Inspiration. Des paroles écrites peuvent être mal interprétées, mais les symboles ne peuvent pas l’être. Rendant ainsi possible pour celui qui est instruit comme pour celui qui ne l’est pas, de distinguer immédiatement la différence entre la vérité et l’erreur.
Certains peuvent poser la question suivante : « Comment est-ce que je peux déterminer ce qui est inspirée et ce qui n’est pas inspirée ? » La parole prophétique de Dieu est capable de répondre à la question et de clarifier la confusion, en séparant l’un de l’autre comme le blé est séparé du foin. Premièrement, « A la loi et aux témoignages, s’ils ne parlent pas ainsi, c’est parce qu’il n’y a point de lumière en eux» (non inspirés) (Es. 8 : 20) ; deuxiè- mement, les églises qui existaient avant 1844, sont tombées avec la proclamation du message du second ange (Ap. 14 : 8), montrant que Dieu ne se serait plus jamais révélé par ce canal. Par conséquent, chaque théorie, chaque dérivé ou chaque secte qui est sorti des confessions religieuses à cette époque est faux, n’ayant aucune lumière en eux. Ceci est aussi prouvé par le fait que presque tous les auteurs ou les fondateurs de ces théories et mouvements ne revendiquent aucunement l’Inspiration.
La prophétie d’Ezéchiel chapitre quatre (expliqué dans La Verge Du Berger, Vol. 1, pp. 115-133), prouve que Luther, Knox, Wesley, Campbell, Miller et E.G. White furent divinement appelés. Il est aussi prouvé par la parabole de Matthieu 20 que la lumière sur la vérité prophétique ne fut pas donnée à Luther, Knox, Wesley, et Campbell, mais ils furent inspirés à appeler à une réforme sur certaines vérités qui furent révélées avant leur époque et qui avaient été « foulées aux pieds. » Il fut plus loin prouvé par cette même parabole que des vérités prophétiques qui n’avaient jamais été enseignées auparavant, fut révélée à travers Miller et White (Voir La Verge Du Berger, Vol. 1, pages 227-228). Il est aussi démontré par la prophétie d’Ezéchiel que la lumière et la prophétie sur les Ecritures devaient continuer durant 390 années ; c’est-à-dire, de 1500 Après Jésus-Christ à 1890 Après Jésus-Christ et puis cela devait cesser pendant quarante ans. (Voir La Verge Du Berger, Vol. 1, pp. 114-133)
Donc, alors que le mouvement de 1844 proclamait que la lumière avait cessé d’être révélée à travers les autres sectes, il est démontré par la prophétie d’Ezéchiel, que la lumière devait continuer avec ce dernier jusqu’à l’année 1890. Ce fait est aussi une évidence en soi, car l’église Adventiste du Septième Jour n’a pas reçu de Lumière additionnelle sur les Ecritures durant les quarante ans mentionnés par la prophétie. Par conséquent aucune théorie, ou soi-disant vérité, qui aurait pu être avancée par quelqu’un à l’intérieur de cette confession religieuse (A.S.J.) qui n’avait pas été révélée avant 1890, est aussi fausse ; bien que certaines choses aient été écrites dans l’Esprit de Prophétie, elles ne devaient pas être comprise avant 1929. Les Vérités révélées avant 1844 et jusqu’à 1929 se trouvent dans les écrits de l’« Esprit de Prophétie », et ce qui n’est pas trouvé écrit là n’est d’aucune valeur. Nous ne pourrons comprendre la vérité pas avant que nos esprits aient été clarifiés de toutes ces fausses théories. En d’autres termes, les Laodicéens doivent confesser que la charge contre eux, est une vérité : « malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus » et qu’en acceptant la vérité ils vont oindre leurs yeux « avec un collyre », car, c’est le «Témoin Véritable qui parle et sa Parole doit être vraie. » Trouver vos explications « dans le Bol » et vous n’aurez aucun problème à connaître la vérité ; ou à éviter le piège de la déception qui est toujours prêt. Ainsi, la difficulté à connaître la différence entre la vérité et l’erreur est éliminée.
LA RIVIERE DE LA VISION D’EZECHIEL---Précédemment il a été expliqué que la prophétie d’Ezéchiel s’applique à l’église au temps du ‘Grand Cri.’ Ainsi elle devient la vérité présente. Nous citons Zacharie 12 : 8. « En ce jour-là, l’Eternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu, comme l’ange de l’Eternel devant eux. »--devant la grande foule d’Apocalypse 7 :9.
LA RIVIERE DE LA VISION D’EZECHIEL---Précédemment il a été expliqué que la prophétie d’Ezéchiel s’applique à l’église au temps du ‘Grand Cri.’ Ainsi elle devient la vérité présente. Nous citons Zacharie 12 : 8. « En ce jour-là, l’Eternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu, comme l’ange de l’Eternel devant eux. »--devant la grande foule d’Apocalypse 7 : 9.
L’église dans sa pureté est appelée par les Ecritures, ‘la maison de David.’ Donc, ce terme devient l’un des noms de l’église au temps du ‘Grand Cri.’ Ainsi l’église sous ce nom sera comme Dieu devant le peuple. La signifi- cation ici est la même que dans Exode 7 : 1, « L’Eternel dit à Moïse : Vois, je te fais dieu pour Pharaon ; et Aaron, ton frère, sera ton prophète» (serviteur). C’est à dire, ‘tu représenteras ma personne, et tu agiras comme Dieu en demandant l’obéissance à tes commandes, et en punissant la désobéissance par des punitions que seul Dieu peut infliger ; à ce fin tu auras Mon assistance omnipotente.’ Voici la mission de l’église au temps de la moisson. L’apôtre Pierre fut investi d’une telle puissance divine quand il dit : « Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira… Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. Alors Pierre lui dit... Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront. Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira. Les jeunes gens, étant entrés, la trouvè- rent morte ; ils l’emportèrent, et l’ensevelirent auprès de son mari. » (Actes 5 : 4, 5, 7, 9, 10.)
« En ce jour-là, une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté. » (Za. 13 : 1.) Remarquez que cette source est capable de laver deux choses ; d’abord le péché, et deuxièmement l’impureté. Quelle est la différence entre ces deux ? « Le péché est la transgression de la loi. » (1 Jean 3 : 4.) Et le résultat du péché est la décomposition du corps. «Parlez aux enfants d’Israël, et dites-leur : Tout homme qui a une gonorrhée est par là même impur. » (Lé. 15 : 2.) Le terme biblique pour la maladie est ‘impureté.’ Aussi, prenant dans le corps en forme de nourriture, ce qui est interdit par la Parole de Dieu, est la transgression de la loi, et la corruption du corps (impureté).
« C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. » (2 Co. 6 : 17.) « Car, sachez-le bien, aucun débauché, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. N’ayez donc aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans la Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! ...Et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. » (Ep. 5 : 5 – 8, 11.) Dieu est capable de guérir l’âme et le corps, mais il ne guérira pas le dernier avant d’avoir guéri la première — le ‘péché’ d’abord, puis ‘l’impureté.’ « Je vous délivrerai de toutes vos souillures. J’appellerai le blé, et je le multiplierai ; je ne vous enverrai plus la famine. » (Ez. 36 : 29.) La puissance qui est capable de laver les souillures de l’homme est « ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem » et est représentée par la ‘source’ de la prophétie de Zacharie.
Ezéchiel dit : « La vingt-cinquième année de notre captivité, » et « quatorze ans après la ruine de la ville, en ce même jour, la main de l’Eternel fut sur moi, et il me transporta dans le pays d’Israël. » (Ez. 40 : 1.) Et comme il est rapporté dans le quarante septième chapitre, Ezéchiel vit en vision certains détails du temple quelques années avant que les Israélites ne furent libérées de la captivité babylonienne. Il a déjà été expliqué que le temple érigé après leur captivité était un type de cette église particulière au temps du ‘grand cri’—‘maison de David.’ Donc le torrent qui sort du temple, selon la vision d’Ezéchiel, s’applique à ce temps-ci et n’est qu’une extension de cette ‘source’ qui doit être dans la ‘maison de David,’ l’église. « Le grand torrent vu dans la vision d’Ezéchiel coule de cette source. »--Counsels on Health, p. 210. Jusqu’ici nous avons expliqué l’application de cette ‘source,’ le lieu et le temps ; aussi que le grand torrent vu dans la vision d’Ezéchiel en sorte. Maintenant nous étudierons la signification de ce grand torrent.
Ezéchiel 47---Ez. 47 :1 – « Il me ramena vers la porte de la maison. Et voici, de l’eau sortait sous le seuil de la maison, à l’orient, car la face de la maison était maison. Et voici, de l’eau sortait sous le seuil de la maison, à l’orient, car la face de la maison était à l’orient ; l’eau descendait sous le côté droit de la maison, au midi de l’autel. » Comme les eaux sortaient du midi de l’autel et allèrent ensuite vers l’orient, cela montre clairement qu’elles provenaient duseptentrion lequel démontre que quelque soit la signification des ‘eaux’ elles viennent du trône de Dieu, car il est ‘à l’extrémité du septentrion.’ (Es. 14 : 13 ; Ps. 48 : 3 ; 75 : 7.)
Tandis que l’attention d’Ezéchiel fut portée sur l’intérieur où il avait d’abord vu les eaux, il dit : « Il me conduisit par le chemin de la porte septentrionale, et il me fit faire le tour par dehors jusqu’à l’extérieur de la porte orientale. Et voici, l’eau coulait du côté droit. Lorsque l’homme s’avança vers l’orient, il avait dans la main un cordeau, et il mesura milli coudées ; il me fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux chevilles. Il mesura encore mille coudées, et me fit traverser l’eau, et j’avais de l’eau jusqu’aux genoux. Il mesura encore mille coudées, et me fit traverser, et j’avais de l’eau jusqu’aux reins. Il mesura encore mille coudées ; c’était un torrent que je ne pouvais traverser, car l’eau était si profonde qu’il fallait y nager ; c’était un torrent qu’un ne pouvait traverser. Il me dit : As-tu vu, fils de l’homme ? Et il me ramena au bord du torrent. Quand il m’eut ramené, voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup d’arbres de chaque côté. Il me dit : Ces eaux couleront vers le district oriental, descendront dans la plaine, et entreront dans la mer ; lorsqu’elles se seront jetées dans la mer, les eaux deviendront saines. Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons ; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent. Des pêcheurs se tiendront sur ses bords ; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaim, on étendra les filets ; il y aura des poissons de diver- ses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. » (Ezéchiel 47 : 2 – 12.)
On remarquera que quand Ezéchiel avait premièrement vu les eaux du côté de l’autel, elles étaient très peu significatives comparées à ce qu’il vit en dehors de la porte. Comme le petit ruisselet grossit immédiatement en un grand torrent, cela représente quelque chose d’une croissance très rapide. Ces eaux dénotent la même que les eaux dans Apocalypse 17 : 15, « des peuples, des foules, des nations, et des langues. » Car l’ange dit à Ezéchiel : « Lorsqu’elles se seront jetées dans la mer, les eaux deviendront saines. » (Ez. 47 : 8) Donc ces eaux représentent une très grande foule ‘qu’aucun homme ne peut compter’ qui sera guérie du péché et de la maladie, sauvée au temps du ‘grand cri’ par le ministère de la ‘maison de David’ (l’église). Comme Ezéchiel ne pouvait pas traverser ce torrent, le symbole est en harmonie parfaite avec Apocalypse 7 : 9, « Une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue….revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. »
Remarquez que la raison pour laquelle les eaux deviendront saines est parce qu’elles se sont ‘jetées dans la mer.’ Si le grand torrent représente les saints de la terre, alors la mer doit être un symbole des mondes sans péché (habitants) dans l’univers de Dieu. Comme le torrent se jette dans la mer, cela dénote que les saints entreront en contact avec les nations éternelles qui ne connaissent pas le péché, et s’étant ‘jetée,’ nous devons devenir ‘sains’ avant de se rencontrer ! Les faits de ce symbole prouvent que celle-ci est la dernière section de l’église de Dieu—l’église qui sera enlevée sans goûter à la mort ! Préparez-vous, préparez-vous, nous nous tenons maintenant sur les vents de l’éternité — la vie éternelle.
Les eaux qui constituent ce grand torrent représentent une multitude de saints dotés d’une puissance guérissante venant du trône de Dieu ; car la Parole dit, « et tout vivra partout où parviendra le torrent. » (Ez. 47 : 9, dernière partie.) Cette guérison n’est pas indéterminée mais permanent, car nous lisons : « Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera » (éternellement).
Après que l’ange ait mesuré trois fois mille coudées, Ezéchiel dit : « Il me dit : As-tu vu, Fils de l’homme ? Et il me ramena au bord du torrent. Quand il m’eut ramené, voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup d’arbres de chaque côté… Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d’arbres produisant de la nourriture. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n’auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède. » (Ez. 47 : 6, 7, 12.)
La valeur de ces feuilles et des fruits de ces arbres est identiquement la même que l’arbre de vie selon Apocalypse 22 : 2 – « Et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze espèces de fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. » La signification est que l’église de Dieu (maison de David) est dotée de la puissance du trône afin d’offrir, à ceux qui acceptent la vérité et qui veulent faire partie de ce grand torrent, la vie éternelle sans qu’ils goûtent à la mort. Comme c’est la seule section de l’église de Dieu à qui on a accordé l’évangile qui fait autorité d’une guérison définitive et de la vie éternelle, la Parole déclare : « Et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu, comme l’ange de l’Eternel devant eux. » (Za. 12 : 8.)
« Et il y aura une grande quantité de poissons ; car là où cette eau arrivera… Des pêcheurs se tiendront sur ses bords ; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaim… Il y aura des poissons de diverses espèces, comme les pois- sons de la grande mer, et ils seront très nombreux. » (Ez. 47 : 9, 10.) Les poissons représentent ceux qui se convertiront à l’église—‘torrent.’ « Et tout vivra partout où parviendra le torrent. » (Ez. 47 : 9.) Le ministère est symbolisé par les pêcheurs. « Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » (Marc 1 : 17.) A un certain moment, les apôtres quittèrent le filet et cessèrent d’être des pêcheurs d’hommes, quand ils allèrent pêcher pour faire profit, « et cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage… Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils Lui répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. » (Jean 21 : 3 – 6.) Quand on obéi aux ordres du Maître, le succès ne manque jamais. Si le minis- tère avait demandé constamment à Jésus où et comment jeter le filet, il y aurait eu une grande quantité de ‘poissons’ — convertis — et jamais un manque de ‘nourriture’ — moyens.
« Car la face de la maison était à l’orient. » (Ez. 47 : 1.) La position de la maison prouve qu’elle représente une vraie adoration, car le peuple choisi de Dieu fut ordonné de construire ainsi leurs temples. Israël adora Dieu avec leurs dos tournés vers l’orient afin de leur rappeler qu’ils ne devraient pas avoir aucun respect pour l’adoration du soleil et l’idolâtrie.
« Il me dit : Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer. » (Ez. 47 : 8.) Il est remarquable de constater combien parfaits sont ces symboles dans chaque cas. Cette direction du compas dénote que le message du ‘grand cri’ doit commencer à l’orient à sa première révélation.
Naturellement, le message doit commencer vers l’orient car les membres d’église étaient en grand nombre dans l’est de la Californie et de l’autre côté de l’Atlantique. Cette prophétie symbolique révèle que le message du ‘grand cri’ doit naître en Californie. Accomplissant ainsi les paroles prophétiques de ‘l’Esprit de Prophétie’ dans une lettre à l’ancien E. E. Andross : « Je suis confiante, Ancien Andross, que les frères en Californie du Sud trouveront une bénédiction en revoyant les enseignements des Ecritures concernant les 144 000 et en éclairant ces enseignements avec quelle que soit la lumière qu’il puisse avoir dans les écrits publiés dans l’Esprit de Prophétie. Et quand toute cette affaire sera étudiée dans la prière, je crois que Dieu éclairera suffisamment la vérité afin d’éviter des questions inutiles et peu rentables au salut des âmes précieuses. »
L’orient étant la direction biblique de l’idolâtrie, cela signifie aussi que le message se dirige vers la conversion des pécheurs et la destruction de l’idolâtrie. « En ce jour-là, dit l’Eternel des armées, j’exterminerai du pays les noms des idoles, afin qu’on ne s’en souvienne plus ; j’ôterai aussi du pays les prophètes et l’esprit d’impure- té. » (Za. 13 : 2.)
L’ange mesura quatre fois mille coudées vers l’est (mille—‘dix’ fois cent). Pourquoi quatre fois mille ? Pour-quoi pas plus ou moins ? Il a été expliqué auparavant que le nombre ‘dix’ est un symbole de l’universalité, et le chiffre quatre, plénitude de la terre ou les quatre points cardinaux. Ainsi cela dénote symboliquement que le message est mondial ; et pendant qu’il commence vers l’est, il s’étend d’un pôle à l’autre et englobe complètement la terre (10 x 100 = 1000—quatre fois.) En parfaite harmonie avec les paroles du Christ : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » (Mt. 24 : 14.)
« Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. » (Ez. 47 : 11.) Les ‘fosses’ et les ‘marais’ représentent les dénominations et les sectes séparées du ‘grand torrent.’ Ils ne seront pas sauvés ou assainis. ‘Abandonnés au sel,’ signifie perdu éternellement, comme la femme de Lot. « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme… Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement… Souvenez-vous de la femme de Lot. » (Luc 17 : 26, 28, 32.)
En-Guédi jusqu’à En-Eglaim, on y (les deux villes) étendra les filets. » (Ez. 47 : 10.) Ces deux villes révèlent que les poissons sont attrapés à deux endroits, En-Guédi (l’église adventiste du septième jour) où les 144 000 sont rassemblés — les premiers fruits. En-Eglaim (Babylone ou le monde) où est rassemblée la grande foule d’Apocalypse 7 : 9. Le schéma sur le graphique repré- sente l’église adventiste du septième jour (En-Guédi) au moment où elle devient la ‘maison de David,’ et le lieu du torrent (En-Eglaim) dénote le monde. Le ruisseau qui sort de la source à ses débuts et se dirige vers la porte de l’orient, représente les 144 000, et le torrent représente la grande foule. « Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle, elle n’est point ébranlée ; Dieu la secourt dès l’aube du matin. » (Ps. 46 : 5, 6.)
LA JUSTIFICATION PAR LA FOI ; QU’EST-CE QUE C’EST ?---Toutes les bénédictions écrites dans les chapitres précédents sont comprises dans le suivant.
Bien que ce sujet si important soit le plus simple de toutes les vérités bibliques, il a été très confondu et sur-tout mal compris. L’exemple de l’expérience d’un homme dans les choses de Dieu, et sa justification par la foi, devraient clarifier la confusion répandue, et enlever la voile qui a été tirée sur les yeux des fidèles. « Mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous, selon qu’il est écrit : Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. Il est notre père devant Celui Auquel il a cru, Dieu, Qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. » (Ro. 4 : 16, 17.)
Lorsque la méthode utilisée par Abraham est suivie, c’est à ce moment seulement que nous serons justifiés, il n’y a pas d’autre moyen. « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. » (Ga. 3 : 29.) « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. » (Jean 8 : 39.) Remarquons la foi, l’expérience et la justification d’Abraham. « Ecoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l’Eternel ! Portez les regards sur le rocher d’où vous avez été taillés, sur le creux de la fosse d’où vous avez été tirés. Portez les regards sur Abraham votre père. » (Es. 51 : 1, 2.)
Dans la suite on remarquera qu’Abraham répondit sans hésitation à tout ce que Dieu lui avait demandé :
« L’Eternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai… Abram partit, comme l’Eternel le lui avait dit… L’Eternel apparut à Abram, et dit : Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l’Eternel, qui lui était apparu. » (Ge. 12 : 1, 4, 7.) « L’Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai. Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d’Hébron. Et il bâtit là un autel à l’Eternel. » (Ge. 13 : 14 – 18.)
« Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : Tout mâle parmi vous sera circoncis….Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu’il avait acquis à prix d’argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d’Abraham ; et il les circoncit ce même jour, selon l’ordre que Dieu lui avait donné. » (Ge. 17 : 9, 10, 23.)
« Mais Dieu dit à Abraham : Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l’enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu’elle te demandera ; car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre… Abra- ham se leva de bon matin ; il prit du pain et une outre d’eau, qu’il donna à Agar et plaça sur son épaule ; il lui remit aussi l’enfant, et la renvoya. » (Ge. 21 : 12, 14.) « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t-en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils.
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